WARNING/ AUTOFICTION
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28 déc. 2011

Questions de chiffres

Un soir tu ne l'entendras plus.
Et ce sera normal. On aura oublié. On s'embrassera moins. On se sourira moins. On se parlera du temps et du programme. On envisagera d'inviter les Durand. On aura eu les enfants au téléphone. Ils ne parleront pas beaucoup.

Moi j'entends beaucoup "tu es belle". J'ai 35 ans. C'est l'âge où on entend encore ces mots-là. Ils sont sûrement un peu vrais.
Ma jupe était trop courte.
Mais je la préfère au jean moulant et vulgaire.
Tout ce qui serre est vulgaire.
Je pèse 51 kilos.
C'est beaucoup trop pour 1mètre 65.

Il faudra tout remesurer pour être sûr.
Et recalculer. Et vérifier. Il s'agit d'épiler les sourcils en fonction d'une ligne directrice étudiée (commissure- arête.)
Il faut aussi rééquilibrer les courbes.

Volontiers. Les calculs sont formidables. Je vais arriver au sommet.

23 déc. 2011

Vérité?

Parcourir l'éclat. Agir sensiblement comme tout le monde.

Il y a cet orage qui remonte toujours.
Cette assurance noire.
Qu'y a t'il?
Que peux-tu dire face aux questions de temps? De durée? Toi. Toi qui ne sais rien du lien.

Figure-toi ô sombre Dieu que je te préfère à tous.
On s'en fout je réponds.

J'ai peur. elle me revient. la peur. je ne joue plus.

16 déc. 2011

Sang froid.

Je ne veux pas d'enfant pas plus qu'un avenir
je surmonte l'instant et c'est déjà pas mal
la mort viendra un jour il paraît c'est fatal
Une onde me traverse et ça me fait sourire.

Cette absence de loi qui gouverne la France
Ils veulent tous arriver. Je préfère la fuite.
S'installer comme des porcs et niquer dans leur suite.
Tout ça m'est bien égal. Je m'en fous et je danse.

Un jour arrivera. Il faudra que je dise
de quel rhésus je suis et je ne le sais plus.
Cela doit être écrit sur un carnet perdu.
A+ ? C'est bien possible. Il faut que je précise.

Statistiquement AB c'est moins banal qu'O.
J'aime bien les sondages. Ca me fait des vacances.
A coup sûr je suis comme la plupart pense:
Je n'aime pas le gras et je bouffe au MacdO.

13 déc. 2011

Quelle idée.

- Une déroute est bien vite advenue. Coup de fouet sur ton costume.
Il remet la chemise. Voilà. C'est bien dit. Sourire jusqu'à la lune. La semaine ne s'est pas tout à fait déroulée comme prévue.
D'abord on avait dû apprendre le cancer de ton beau-père.
La mort revenait dans nos conversations. C'est une saloperie. Il ne souffrirait pas longtemps. Tu pleurais dans mon cou.
Ensuite il y avait la fausse-couche d'Emilie. Sa tentative quelques heures après. Nos sourires faux à son chevet.

Tu mastiques un chewinggum et ça ne sert à rien.

La possibilité d'un enfant?
tiens c'est une drôle d'idée.

Oui. Tiens.

On dit que c'est une bonne manière de se donner du sens. Allons-y, mon ami.
Allons-y pour l'enfant.
Après tout,
nous ne sommes pas les seuls
à en arriver là.

12 déc. 2011

Prière.

En accord avec quelque part,
je suis partie hors de moi.
Un peu comme on essaie le salé au petit-déjeuner de l'hôtel. Et puisqu'on te propose
du bacon et des oeufs. ça ne te viendrait pas à l'idée, chez toi seule et au réveil de te griller du cochon.
Mais voilà, devant toi et sans obligation d'adhérer à la cause, pourquoi ne pas tenter
l'expérience.
Sans aimer particulièrement les oeufs ni rien d'ailleurs.
Je n'ai pas d'habitudes. C'est déstabilisant.

Après tu y repenses. Et tu peux comparer.

Décidément, le face-à-face m'est de plus en plus pénible. Souvent parce qu'il y a toujours une espèce captation inévitable. Et puis forcément,
forcément,
c'est inégal
dans l'attente. à savoir: toujours, l'un des deux est dans l'attente. Sinon les deux.
assoiffé de gestes, de mots, d'esprit, de tendresse, de preuves.
Cela n'est plus possible. L'un forcément va prendre le dessus. D'une manière ou d'une autre. Souvent la prise d'initiatives extérieures est une sortie de crise: aller dehors, faire des choses, s'activer, et bien évidemment faire un gosse;
on désamorce.
Les hommes eux sont extraordinairement doués dans l'esquive: extraordinaire capacité à s'endormir.
Dormir c'est la victoire suprême.

9 déc. 2011

Avenue de Choisy.

En-dessous des chinois cuisinent du glutamate.
Je prends la ligne 5 et c'est désespérant.
De l'ourcq où la jeunesse se décompose
en Traoré junior, la vieille se décolore,
je perds mes dents en même temps c'est logique.
Il va falloir s'offrir et ça ne me plaît plus.

30 nov. 2011

"Rentre bien"

Oui, je rentre, et prends un taxi. Je suis pleine de pluie. le désir m'agrandit.
Ils le disent. Je me laisse faire. Mes cheveux ont repoussé. Ils rayonnent. Les yeux ont repris une forme moins fermée. J'ai tout à fait l'air en pleine vie.
ils n'en demandent pas tant. Ils ne veulent pas grand chose. Je ne suis pas géante.
Je rentre pleine de pluie.
Quelle importance? Il faut rire mon dieu faites que je rie toujours-

(qui m'a vue? qui?) mais on s'en fout mon Amour oh comme on s'en balance.

28 nov. 2011

Sombre.

T'es sombre et bien fous le camp, enfin
reste,
reste dans ton coin. Pleure.
Sombre le lundi où la semaine déjà
est foutue puisque tu aimes sans protection. Puisque si tu regardes un peu derrière (regarde, définis, précise tes actions!)
C'est foutu, et ton sourire qui sort malgré tout dès qu'un regard
un peu
sur toi se lève
auquel tu crois,
c'est lui qui a raison.
Si tu te mettais à parler, parler pour dire enfin ce que tous savent, à quoi bon?
La Joie c'est une lutte.
Se taire c'est penser.
Savoir aussi un peu ce qu'il en est, de toi de tes désirs.
Tu aimes sans protection?
Va ma fille, va. Dans ton coin, tu as le droit de pleurer.
Va ma fille. Ne dis rien. Passe profite et ne dis rien. Pense, ne dis rien. Partage jusqu'à ne plus pouvoir et pars.
Sans fuir, pars, déterminée.

20 nov. 2011

Dimanche, on se suicide.

Le matin est fini depuis au moins deux heures,
tu relèves le drap encore tiède et humide
ta mère a dû appeler tu ressens comme un vide
tu n'as envie de rien sauf pleurer- et tu pleures.

Un soleil froid et bleu est rentré dans ta chambre.
Il faudrait s'habiller faire un peu la poussière
le dégoût te terrasse tu relis Baudelaire
Le Voyage est terrible en plein mois de Novembre.

C'est la fin de ton corps tu répètes ces mots
''J'ai baisé ce connard, j'ai sucé, il a cru
que j'y mettais mon coeur ce n'était que du cul''

A quoi bon dévastée ce dimanche à nouveau
rejouer le morceau? Tout est las. Tout est là.
Le soleil m'éblouit. Ô j'ai besoin de toi.

16 nov. 2011

Creuse et puis oublie

Creuse.
Confondre la joie et le tourment
j'aurais il est vrai ce soir
compris combien il est doux
de s'effondrer sur une épaule sûre.

D'accord, elle me manque à cet instant
fragile
je l'oublierai bientôt

11 nov. 2011

11 novembre tu gères.

Il fallait être drôle mais pas tant.
Il fallait être grave mais pas tant.
Il fallait être insouciante mais pas tant.
Il fallait manger mais pas tant.
Il fallait croire en lui mais pas tant.

C'est un espace fragile.
Ton corps, il n'est pas si creux

comme on marche on se perd.

4 nov. 2011

Fil du rasoir.

Réveil maudit.
Le rêve a parlé et bien que tu n'y croies pas
il parait que c'est mieux en tout cas plus pénétrable
que ce que tu répètes au fil de tes journées mornes.

Ton rêve t"a dit que tu n'étais pas née. Qu'il fallait te sauver d'une noyade affreuse. J'ai peur que ce soit vrai. Je suis seule ce soir, sans enfant ni ami;

je ris ce n'est pas drôle.

J"appelle le taxi. j'ai 35 ans. je suis un peu sauvage. et les hommes aujourd'hui aiment le confort.

2 nov. 2011

Trottoir.

Dévisageons l'esprit de la rue Rivoli.
Poussette à trois places, ou ladurée à la main
Elle traverse la place de l'Hôtel de ville
où l'attend le concert en plein air avec tous les antiracistes.
Elle prend un maxi-pain au chocolat à la Brioche dorée. Vole un coca à Monop'. Et fonce chez Gap pour regarder la mode des pétasses.
Elle se fait bousculer par un grand black qui la traite de Salope.
La rue de Rivoli est noire et on est vendredi.

A quoi tu joues?

Juste la réverbération
d'une possible estime de soi.

Fantôme.

1 nov. 2011

Slt ptit chou

Gros kif hier. Bisous ptit chou
Suis dans lmétro demain 15H?
A la bourre; sors de chez moi.
C kel station?
A gambetta sortie Mairie ça lfait?
C'est quoi le code?
Ct génial à vite mon coeur
Jtadore trop. Bisous bisous
Comme tt belle. A tout vite
Jpasse ce soir après 21H ok?
Dommage, biz
Suis pas là. T'embrasse.
Bisous t'es où?
Jsuis a Paname on svoit demain?
Super jpasse vers 15h
Bisou chou jsuis dans lmétro.
J'arrive. C'est quoi le code?

After a bad fucking

I'm going to kill me.

Sourire triste.

Va oublier
ce qu'elle a demandé sur sa liste de Noël.

Va tempérer l'amitié d'un soir
où l'on refit le monde

Va monter les étages en comptant chaque marche.

Et soudain j'en redemande

Où la pensée demeure.

Retour à l'existence. Retour au jeu.
C'est fatal. La vie comportementale. C'est sortir oh SORTIR
ne pas lire surtout
EVITONS la lecture de tout son poids.

Grand écart dans l'échelle des valeurs. Oh mon dieu.

A quel point il a fallu s'estimer
jusqu'ici.
A quel point (abscisse;ordonnée)
il a fallu s'estimer
heureux
chanceux
il a fallu se bouger le cul pour
Y ARRIVER

où c'est qu'on est content
de soi.
AH AH AH.

Eclate-moi STP/

31 oct. 2011

Heure de la fin.

Bientôt, Tu réalises que la vie s'éteint à 18heures
pour Questions pour un Champion.
C'est la fin de journée embrayons sur la soupe.

Patiemment il faut s'enflammer.
la tristesse c'est se passer du monde.

Lire le journal en connaissant son avis.

Ils s'imaginent que les discours sont neufs. Mais ne veulent rien savoir.

Le pire , à bien considérer la chose, n'est PAS
Questions pour un Champion. Mais rire devant Sex and the City
et puis aller au lit.
Ils ont 75 ans et ils ont toute leur tête.

28 oct. 2011

Le Vif du sujet.

Sans préambule devient substance
Active et la force (jouissance) établit ton domaine.
Tous sont d'avis d'être au pouvoir, et s'y attèlent (devenir) OR
préparer n'est pas le lieu.
Il s'agit alors d'être non prémédité.
Je demande à ma mère en tout état de cause sûre de sa posture si ''j'étais une enfant désirée"
- ah mais ma chérie! En doutes-tu? As-tu pu un instant ne pas en être certaine? Ton père et moi-même depuis toujours t'avions...."

En effet. Mais trop de désir tue le désir pouêt pouêt. Et une fois atteint, pouf pouf.

Je suis le Vif de mon Sujet et c'est une monstrueuse affaire de manque à gagner.

20 oct. 2011

Gueule de bois.

Il part et ne veut plus de tout ce qu'on connaît déjà.
les éternelles cérémonies d'ouverture, avec remerciement.
Il s'est écarté de la plaque électrique.

Faire l'amour à sa copine socialiste ne l'intéresse plus.
Draguer la voisine à son insu ne lui fait plus aucun effet.
Lire les petites annonces du Chasseur français ne le fait plus tellement rire.

Les gens surtout qui ne parlent que de bouffe, de cul, et de santé à garder.

17 oct. 2011

Débile et intégrée.

Ca s'appelle être dans la vie et
ça achète du bio par conviction.
ça veut construire, c'est le grand mot: CONSTRUIS
Il faut des histoires
il faut du sens pratique (les enfants)

La fille baisse son pantalon. Pas même pour obtenir une promotion. Car elle s'en balance, d'être adjointe du DRH qui fait du golf tous les dimanche quand il fait beau.

Débile et intégrée. Mourir tranquille en somme.

tu fais une étude de marché pour installer ta boutique de capotes fluorescentes en pleine rue des francs-bourgeois.
Y'a t'il un SENS à s'éclater comme cela?
Y'a t'il une véritable foi à gagner du fric en se faisant plaisir?

Le pire c'est l'idéal de "faire de sa passion un métier"

Mais allez vous faire foutre.

Je vomis à l'idée de GAGNER;
Je baise gratuitement.
Et sans capote à la fraise.
Il n'y a pas de prix à cet état des choses.

16 oct. 2011

"Blurps"

...agonisa la victime pendant qu'on lui prenait la tension/
"11-9....ptite forme mais rien de dramatique" confirma le docteur de garde
- Y nous font chier à taper les vieilles...y savent pourtant qu'y a aucune chance qu'elles aient l'iphone4...
- ouais.
- à chaque fois en plus y'a un connard qui fait le 15...merde...
- ceci étant ELLE avait un blackberry...
- ouais.
- blurps!
- mais elle l'a bouffée;
- VOMISSEZ VOTRE TELEPHONE MAMIE!
- ...SINON VOUS ALLEZ CREVER!!!
- blurps arrggh
- ALLEZ MAMIE ROTEZ
- j'crois qu'elle l'a définitivement englouti.
- chef chef! elle est en mode vibreur!!!
- oh la con! elle a l'application Webcam extraHD! elle nous enregistre!
- merde... on est cuit: les images ont dû déjà être envoyées au PC!
- euh mais là elle vibre très très fort!
(..)

15 oct. 2011

OGM.

Elle arrive sous le préau avec une tête d'écrevisse
et prend le parti d'ignorer la meute
elle se tape un nesquik à la machine à café
elle le jette à la gueule du premier expulsé. Elle avale deux gélules de ginseng-gelée royale et trois pastilles juvamine.
Elle se sent pousser des ailes et met un panier à 4 points comme Mickael Jordan. Fusille les trois pétasses qui se prennent pour Lady Gaga, et décide d'enlever son damart.
Sur la ligne 2 du métro aérien, elle jappe "Womanizer'' et trois indiens la draguent Place de la Chapelle. Elle se croque des graines de coca chez MOMO en mangeant son couscous (le mardi c'est gratuit)
et c'est là que ça disjoncte. La merguez ne passe pas. Y a une arête dans le poulet. Et l'agneau baigne dans la sauce.
Elle décide d'entamer la conversation du dimanche (or on est mardi je le reprécise puisque c'est couscous gratuit)
les Arabes ne suivent pas. Les bobos sont largués. Le mec à l'écharpe rouge commence à débander. En revanche tous les éléments canins se mettent à lui mordre les mollets (elle adore qu'on lui arrache la peau)
sauf que c'est ainsi. Elle s'envole. Prend la direction du Canal. Plane Plane.
C'est beau cet OGM qui plane au-dessus de la Rotonde. C'est beau comme un Ovni.

5 oct. 2011

Objet perdu: confiance.

Sur un trottoir entre deux lignes
il fallait parler droit
elle m'a échappé
au baiser que je volais
il fallait parler droit

je ne sais plus comment dire
mais si on la retrouve
souhaitez-lui bonne route
car sans elle il est clair
que le nom sonne creux.

2 oct. 2011

Elle est bête.

Elle creuse la terre.
Elle monte sur une échelle.
Elle passe sous une échelle.
Ils savent tous nager.

Bêtement elle expire, prend de l'air pour un alexandrin. Et après?

Si tu me dis "l'air de rien ça m'excite."
j'y crois je tombe
bêtement
j'y crois je tombe.

Vraiment.
De toutes façons ça finira.
voilà.

26 sept. 2011

Anatomique Joie.

Elle s'enfonce,
à l'intérieur,
modique et hurlante,
elle
m'entoure
hurlante je
la sens s'enfoncer
(certaine et positive)
vivante (moi je suis son espace)
dilatée elle
me dit que tout est là
infinie (coule Bach)
elle s'allume hurlante me laisse là.

Comme je danse!

21 sept. 2011

Voilà encore

Violoncelle et remix
et mozart a perdu

entre ceux qui sont et se satisfont
et ceux qui ne sont pas encore et ont de l'ambition

il y a mon espace insignifiant et léger
comme une pierre effacée

on te dit de lâcher
je me lâche et ça tombe

il se crée une fosse
miraculeuse et haute
(je suis ce qu'ils me pensent)
le silence est étrange, au fond de lui la nuit
et l'éveil
oh n'ai plus envie de croire
dieu est mort, je me tais.

17 sept. 2011

3 sept. 2011

Action!

Nous y voilà. Sans espoir, dans la vie.
Tête baissée enfoncée au présent.
Tous ces autres engoncés d'avenir, harnachés d'ambition.
Je t'adore frère inabouti, résolument penché
dans le vide
et joyeux sans lumière.
Je te salue, beau dans les ténèbres
je m'enfonce dans tes yeux
et vis comme je jouis, doucement.

28 août 2011

Sexual transport.

- Lumière moite.
Nous sommes assis l'un en face de l'autre.
C'est nécessaire.
Que veux-tu faire d'autre?
Nous n'avons rien à nous dire.
Nous n'avons aucune raison de parler du prix de la religieuse au café.
Ne nous engageons pas sur le terrain de la bioéthique. Nous ne serons jamais d'accord.
De toute façon je m'en fous de savoir pour qui tu votes.
Ce n'est pas mon problème si tu n'aimes pas les arabes.
ça ne changera rien.
tu es sans doute un gros con.
Je ne me fais pas d'illusions.

Nous n'en sommes pas encore là.

27 août 2011

La Faculté du Phénix.

Une journée à part dans son agenda vide.
Elle entendait "le petit coeur"une fois articulé.
Elle se le passait en boucle en caressant sa chatte.

Voilà. On va encore me dire que je ne pense décidément qu'à ça.
Et ce ne sera pas tout à fait juste.
Je ne pense pas plus particulièrement à ça qu'à une quantité d'autres choses tout aussi dérisoires:
comme à l'idée de mort. comme à la coupure d'eau de la semaine dernière. comme à l'excuse pour ne pas se rendre au baptême de la petite fille d'un vague cousin de Lyon. comme à la nécessité de nettoyer le frigo un de ces jours où j'en aurai le courage.


Alors il faudrait- paraît-il- arrêter de se prendre la tête.
Arrêter de penser.

Comme un peu le Phénix. Ou bien Gould penché sur chaque note.
A chaque note sentir l'échappement du monde.

Evidemment, j'achète comme tout le monde du jambon sous vide Herta.
Cela n'a guère de sens.

26 août 2011

Quelque chose

en moi se tait, n'a plus envie de rire.

Il n'y a pas de signe. Le présent est précieux.
la lumière aussitôt et les amis
passent au-dessus.

Je vais de plus en plus mal bien que je veille à garder un visage rayonnant
Et personne surtout personne
car il n'y a personne
c'est définitif

je ne suis pas bien
dans l'espace où je suis
il faudrait s'échapper
trouver
un lieu vague et sonore
(Bach)

cela ressemble à une feuille déchirée
qu'on déchire

Trouvez des circonstances, bande de médecins aqueux
Trouvez des coupables, trouvez ce gène bâtard qui a fait de ce corps
un esprit douloureux

Trouvez.
Il n'y a rien.

Je pleure chaque jour. Et mon père, mon Dieu le Tout-Puissant, sortira sa colère. Il dira
beaucoup de choses
maladroites et sensées


Il vaut mieux
disparaître
et laisser
la paix derrière soi
en paix laisser les coeurs

cette année pourrira. Je serai souriante.

22 août 2011

Lune.

Je ne suis pas une asiatique.
Tout me manque: l'histoire, la guerre, la faim, les cataclysmes/

J'ai des yeux infatigablement bleus.
Il s'endort.
Il s'endorment!

21 août 2011

Sur le trottoir

Elle a senti la motivation s'en aller. Elle l'a sentie.

Le froid qui revenait. la certitude que jamais plus aucune structure ne la satisferait.
Les hommes l'abandonnaient.

Et tout était inscrit: le père qui avait honte.

19 août 2011

Je ne veux pas d'avenir.
Il est étonnant de bêtise celui qui te regarde en pensant que tu es dans une forme olympique.
Or que dedans ça s'effondre
de plus en plus fermement. Cette certitude.

Céline:
- Je suis une pute.
C'est misérable.
Paul:
- je t'aime.
Céline:
- Va te faire foutre.
Paul:
- que veux-tu manger ce soir? Une salade? Du poisson?
Céline:
- ton manque d'originalité me laisse pantoise. ton absence de finesse me dégoûte.
j'ai envie de baiser un mort.
Pour ne rien lui devoir.
Tu es désespérement vivant, réjoui des circonstances.

Les heureux événements n'ont aucun intérêt.




18 août 2011

Légèrement déçue.

On cristallise et quand arrive le dégel,
on se retrouve à l'état animal.

Tout se déçoit.

Il ne faut plus lire les miracles.

Je marche dans la ville. L'avenir dispersé redonne un peu courage.
La rue traversée est une échéance.

Sur le trottoir d'en face, j'ai un peu réussi.
Mais il n'y a pas de victoire quand l'autre s'en mêle.
Jamais.

Nous sommes perdus d'avance.

Des ondes autour de toi gravitent.

Lèchent diaboliques
la peau
séchée au vent
l'ennui.

17 août 2011

Moi Vs Eux (détails)

Eux dorment.
Eux se réveillent.
Prennent un petit déjeuner: un café avec deux tartines beurre-confiture.
Se posent.
Eux vont faire leur toilette.
Elle fait une lessive de Blanc.
Eux vont faire un tour au marché. Eux achètent des légumes. Eux ont envie devant les étals.
Eux reviennent et rangent les courses.
Elle étend le linge. Lui désherbe ses plates-bandes
Eux préparent les légumes. Eux grillent le steak de cheval.
Eux prennent un Nespresso.
Eux vont voir si le facteur est passé. Eux râlent après leur fournisseur d'accès. Eux s'étonnent que Denise et Paul soient partis en Auvergne. Lui déclare: ce soir il y un bon film sur Arte. Elle comprend qu'il ne faudra pas dîner trop tard. Elle feuillette les prospectus. Elle se dit qu'elle ira à Auchan car il y a une grande braderie. Lui dit que la vie est de plus en plus difficile, et que c'est dramatique cette crise financière. Elle lave et lui essuie. Elle trouve qu'il devrait changer de chemise. Lui se met en colère en disant qu'il ne lui dit pas qu'elle devrait aller chez le coiffeur.


MOI:
Sans structure.
La nuit m'agite. La famille me retourne. Une fausse faim vide le frigo. Je cherche vainement la voiture. Je veux retourner dans la chambre. Je sue comme une bique. j'ai encore abusé sur les pilules. Promets-moi de ne pas recommencer. Me le promets. ça m'empêche de mourir sur le champ.
Réveil.
Passe des heures épuisantes. A quoi bon tout ceci. Les gens n'ont pas l'air plus heureux que moi. Même avec des enfants ou une bague à la main gauche.
cette tendance à trouver joli ce qui est affreux, c'est une malédiction.
Cette fameuse tendance à vouloir trouver son moi profond en faisant des séances de Taichi à 10heures du matin avec une bande de cons.
Le pire c'est de penser vertical: comme si la vie l'était.
Tout est horizontal. La pensée est infinie et plate.
Remettons les choses à leur place, je pense.
Enfin il est l'heure de se mettre au lit. Il faut que la fatigue me prenne plutôt que l'angoisse. J'ai une pilule efficace pour ce genre de souci.
C'est aussi je crois l'heure de me nourrir. J'ingère des aliments jusqu'à l'estimation grosso-modo que le corps a bien obtenu son dû calorique quotidien. Il vomira ce qui aura dépassé. L'angoisse, mon vide reprend le dessus. L'alcool est surprenante pour son efficacité. Une petite bière ne changera pas la donne de ma prochaine cirrhose.

Quelque chose m'endort. Je rangerai demain. Je m'épuise c'est certain. j'ai envie de sombrer.

15 août 2011

Le père s'en fout

Il a fait ce qu'il fallait.
Il n'aime pas les cris. Il aime tout ce qui nous sépare. Aime qu'un autre sang se mette entre le nôtre. Il n' aime pas que je le viole. N'aime pas que je le lèche. N'aime pas que j'aille dans son lit.
Il a toujours cru au Mal.
Il m'a toujours cru le Mal.

Je me suis manquée.

Aujourd'hui redeviens
un peu davantage
je me suis manquée
- suicide et transparence-
et soudain l'envie la joie
et il faut bien aussi le prendre: le plaisir
d'être au monde.

C'est assez étrange, ce présent profitable
qui ne m'efface pas.

C'est assez plaisant, mon corps satisfait
reçoit comme la grâce
de vivre.

Je souris.

9 août 2011

l'image.

Nous fixions les moments avec des sourires immenses. Nous fixions nos lèvres l'une à l'autre. Nous demandions aux inconnus de prendre nos visages.
et puis l'orage.
Le temps s'est emmêlé.
J'aime finalement ce qui s'est perdu. Mais dure.

Le chapeau.
le vent. le sable. la pluie.

il suffira de refaire le fim/
il suffira d'avoir une aventure. et d'échanger nos rôles. je te trouve belle à tomber amoureuse.

Cependant tout retient les caresses.

29 juil. 2011

Plan Xtasie.

Sur le mur la photo des morts.
Sur le mur des enfants portent des brassards HelloKitty et un tuba jaune. Ils rient et ne se noient pas. Derrière une maman montre un objectif avec l'index. Ils me sourient et me disent combien ils sont heureux de vivre.
Sur le mur un palmier des Maldives.
Entre les morts et les vivants, il n'y a qu'un espace de 1 cm et demi.
De la musique ultrasolaire achève le moment. J'élimine Bachelet. Mâche un chemical Brothers. Je n'ai pour le coup pas du tout envie de donner des nouvelles à des gens sans histoire.
Le téléphone.
J'ai vécu quelques chose il y a quelques jours indicible et réel. Je suis fascinée. Je regarde la réaction de mon corps qui semble satisfait. Mon corps irradie. Les médecins sont unanimes: je vais formidablement bien.

Cela est vrai.
Mon dieu.
Comme je suis heureuse.
Oh je suis si heureuse.

23 juil. 2011

Pygmalion?

A prendre la posture, tu deviens la posture.

Je n'éclate pas ce que tu es. Je ne peux qu'entendre mon défaut.

Il y a des gens supposés.
J'en ai pris deux au hasard. Il se trouve que je suis parmi eux.
Il se trouve aussi que l'autre est toi.

Rien n'y fait.

L'enfant n'a pas été retrouvé. Je traverse le lac. Le disque dur s'endommage. Je noie toutes les certitudes.

22 juil. 2011

Tiens tiens

Mais ce serait-y donc le gouffre juste devant mon corps là présentement?
Tiens tiens tiens,
une espèce d'expropriation de la vitalité me rend visite
et je n'ai pas la force de lui cracher à la gueule au vu
que celle-ci manque
vu que je n'y crois plus. (aux histoires de méthodes)
Même l'Ethique mord sa queue.
Le mot "Vertu" pire, "Perséverance" afflige jusqu'à la moelle.
Et la Tristesse ressemble à l'avenir.
Désolée.
Tant d'amour et de possibles ont fini
décollés
Têtes de Jean-Baptiste.

Hors de la Vie

la joie ne t'atteint plus
elle est à l'intérieur. Rentre à nouveau
même sans intérêt général.

Venue comme je suis,
nue, je suis venue
effacée nue aimante.
Absolument nue aimante.

Jamais je ne vivrai au-delà. Je ne crois plus en rien. Je n'espère pas mieux.

Je touche la rivière. J'admire l'homme doux. je le prends dans mes bras.

sentir le vent.
il ne m'a pas touchée. Il ne m'a pas menti. il ne m'a pas touchée.

je suis béante,
nulle

21 juil. 2011

Lendemain.

Nous sommes au lendemain du Jour où cela a été.
Le Jour a bien eu lieu comme il fait chaque jour.
Me voilà abrutie. Décidément. Il n'y a en effet absolument aucun intérêt. Cela n'est pas nouveau. De là à se farcir le 19_20 de France3 sans le son il y a un pas. Je n'ai rien contre, d'ailleurs. J'y prends un plaisir certain. Je fais ça tous les jours (si les gens savaient comment une fille de 35 balais peut maltraiter sa face) je fais aussi le truc du dérèglement de tous les sens.
Cela consiste en deux mots à ôter à son corps tout repère. A savoir: déstructurer. Pas du tout à la manière Derrida.
Non non on ne vise que l'écorce. la charpente quoi.
Le corps ne perd pas facilement pied. Cela peut prendre des mois. Le corps a une faculté de s'adapter extraordinaire. A endurer les variations de régime. l'excès, le manque. En revanche la perte de désir est de façon surprenante hyper rapide à venir.
Cela va de soi.
Il n'y a plus aucune direction.
L'immobile limite. Une fois que la fatigue s'installe, on prend le pli.
Peu à peu, la matière s'épuise. Et c'est là que nous assistons
aux accès cyclothymiques caractéristiques: Si les moments d'euphorie ont une fonction mettons définie sur l'intervalle réel {t; t+7} par l'expression f(1)= Y f(2)= Y-a (a étant un réel >0), et bien la fonction dépressive est quant à elle clairement une courbe à la fonction décroissante avec des points limites de plus en plus négatifs.
Sûrement que l'explication manque de fer. En bref: S'il y a de la Joie, c'est que la Tristesse couve. Si l'excitation meurt, c'est que le désespoir chemine.
Ce qui reste étonnant, c'est que l'épuisement lui creuse interminablement.
Si hier j'aurais pu dormir toute la journée.
Aujourd'hui j'aurais encore plus pu dormir toute la journée.

Voilà, c'est tout.
On va tous crever c'est sans limite.

Disparaître.

Encore. Y passe une vie.
Et quand malgré tout, il arrive que ça paraisse,
déjà on arrache
le coeur qui bat si clair.

Voilà voilà.

J'ai plongé ma tête. Comme si je savais faire.
Me voilà coulée. Là où je suis il n'y a pas d'air.
On peut pleurer infiniment, je suis si triste
si triste que je pleure et dieu n'existe
que dans la sourde oreille des morts
ô Tristement le jour s'endort.

20 juil. 2011

Soupir de chien.

Je suis étrangement calme. Absolue et tranquille.
je t'aime follement.
Au point d'être sage comme on prépare sa fin.

19 juil. 2011

Homme, sweet homme.

Il serait bon de recroire au bon dieu.
Salut, Bon Dieu, je vis des choses étranges, est-ce Vous ou bien moi qui avancez dans le Vide?
Salut, Bon Dieu, je vis des choses extrêmement physiques et sexuellement parlant, ne m'en sors pas trop mal.
Est-ce à Vous que je dois m'adresser ou à mon corps pensant, pensif?
Je Vous dis que je ne vois aucune objection à ce que vous vous manifestiez profondément encore
sans laisser une trace.

18 juil. 2011

L'Eternité

m'a surprise en plein Vesoul-Paris à hauteur du champ 78 surnommé "l'appendice''.
L'Eternité douce et profonde ( la seule raison de vivre)
En plein focus bovin, plan élargi, travelling vert,
la pluie recommencée

j'ai fini de m'étendre.

Le plaisir solitaire est bien peu de chose. Et les origines chrétiennes remontent à ma surface. La honte d'être fille de Tristesse.

Des hommes rectangulaires regardent en souriant. Les femmes ont des enfants utiles à leur appartenance.
Au milieu du chemin, tout s'éclaire dans l'ombre. Je m'entends dire
on ne peut plus revenir.
La gare de Culmont est laide comme son nom l'indique. Les larmes ne viennent pas. Je suis stable en première ( billet déniché bradé sur un forum de discussion consacré aux rencontres. Prix défiant toute concurrence. Un ingénieur préférant finalement rester dans sa province. J'ai sauté sur l'occase. 19 euros pour 3H47 de trajet, c'est inespéré-)

Pressentiment ferroviaire non avéré.

15 juil. 2011

Il va bien un jour falloir

y retourner là où ça fait mal,là où sa propre image gerce
Le jardin est encore une façon de dire qu'on organise.

Il faut revenir au juste
juste pour supporter demain
Y revenir à la haine
de soi.

Définir l'à-priori

manifeste des allées très franchouillardes. Rien de très furieux; rien de punk.
Se retirer trois jours?
Faire une pause dans le tourbillon.
MDR
Le sens du sacrifice est tout à fait relatif.

7 juil. 2011

Revenir de là-bas.

Pour retrouver son corps
parti hors de la sphère
dicible des hommes de la vie.

Revenir de l'Autre bulle sans nom
où tout est perdu
sans langage

Quand je réincorpore la syntaxe
la sensation rejoint une joie très simple

La Joie de l'Ordinaire
une fois revenu
à lui le corps
ne la maîtrise plus

Il faut être sur terre. Et j'en ai peur cela ne réussit pas toujours.
On m'a droguée? On m'a tiré dans le dos? On m'a fait du mal? M'a-t'on fait du mal?
Trouvons le coupable.
Je décolle. ça mord. Oh ils parlent de disparaître comme si tout le monde pouvait disparaître et si facilement
faire un retour. Comme s'il suffisait d'y croire, et de vouloir.
Colle-moi ça dans la case indiquée.
COMME SI C'ETAIT EVIDENT DE REPONDRE AU TELEPHONE
ET D'ARTICULER DU SENS.

6 juil. 2011

Baisse mes yeux.

Face à la boulangère
face à l'employeur
face à l'amant
face au mendiant
baisse mes yeux, sais pas quoi dire
face à Rimbaud face à Shakespeare
face à mon père face à mon frère
face au poète à la lumière
je baisse les yeux et veux mon lit
je ne veux plus parler. Je ne veux plus vous dire
quel chemin prendre. S'il vous plaît laissez moi baisser les yeux sourire juste
foutez moi dans une cage avec un roquet borgne. Je pisserai dans la litière
vous me promènerez et je courrai après la balle. Je vous la ramènerai.
Je ne mordrai pas les jambes des inconnus.
Je dormirai entre vos cuisses.
Je veux dormir entre tes cuisses.

5 juil. 2011

Save yourself.

Ce matin tu découvres une façade militante
une façade Fuck Money
et ça va coûter bonbon pour la copropriété
qui déjà en avait gros sur la patate
avec l'histoire des canalisations pétées
des communs dégradés
gros sur le porte-monnaie et ça n'est pas prêt de s'arranger
avec le problème des fissures qui prennent tout le mur
du bâtiment B.
Fuck Money en vitrine bourgeoise n'est pas du goût de tous.

Personnellement j'y aurais mis une pointe d'humour avec petit smiley qui tire la langue :-P
ouhlala cela n'est pas très grave
ouhlalala mon dieu y'a des choses plus graves
dans la vie que votre putain d'façade
quand on pense à l'Afrique aux malades
du sida un tag sur la façade
Cela ahah n'est pas très yeye très GRAVEEEEEEEE

eT PUIS C'est un peu plus vivant
Fucking Money comme sur des barricades
poings levés vers le Ciel


Le conseil syndical s'est réuni en urgence car ce genre de forfait est considéré comme une urgence; impensable de ne pas s'en occuper avant qu'une majorité de copropriétaires aient décollé pour les Maldives. Impensable de se retrouver face à ça au retour des vacances. Hop hop.

3 juil. 2011

MLF.

- Crève chienne.
Il faut savoir pisser dans un territoire abordable. Et pas là où l'herbe est déjà salie.

Je suis une chienne avec des crocs entartrés. Mon maître me dit où aller et j'obéis.
J'obéis sans souffrance ni soumission.
J'obéis je suis sa chienne.
Il me caresse je le regarde
je lèche sa main
pénélope et fidèle.

2 juil. 2011

La rasade de cognac

à 3000 Calories
aura
certes jugulé la crise d'hypoglycémie mais définitivement confirmé
l'éventualité de la cirrhose.

Ce matin, la lueur.

Eclaircie du visage.
On ne sait d'où ça vient.
D'où cela est venu.
Et si c'est un mirage.

30 juin 2011

Inventaire.

2 pour les oreilles
2 pour les narines
1 pour la bouche.
1 pour le vagin.
1 pour le cul.

Ce qui nous fait 5 si on compte bien.
5 trous.
5 trous pour une femme normalement constituée.
En somme pas de quoi faire une passoire.

Nouveaux yeux tristes.

Une couleur inédite creuse ton oeil.
Le soleil couché derrière ta paupière
mobile
marche sur de la pluie
rose
Ton oeil reste allumé
le miroir
efface un songe humide.

Noire ta pupille se gerce
de mille éclaboussures

Je coule en souriant
ma mère s'avance en crabe
et je lui tends ces bras
froids
dégénérés.

A l'instant,

c'est en systole déjà
redescend sur le phare
blanc une falaise
menuetto.

A l'instant Sysiphe à l'horizon
Sur un clair rocher atteint
une cime tremblante.

Pense à la route elle décourage
l'ensemble.

25 juin 2011

Face à face,le malaise.

Il y a un certain vertige à se trouver constamment en face.
Il y a une angoisse qui tourne la tête. Ces couples éternellement attablés autour d'une assiette remplie d'abord, vide au bout d'un temps, donnent la nausée. Etre face à face annihile la pensée profonde. Cette "conversation" obligatoire, toujours semble définitivement impossible. Apparence.
Une sainte horreur de se sentir le seul objet d'axe visuel.
Il faut justifier les apparences.

18 juin 2011

Soif.

Il fallait muscler la tête. Une histoire de méthode très lente à acquérir. Un peu à l'image de la graine.
Or qu'autour les neurones s'activent à des vitesses en années lumière/

Lente.

Foncer la tête baissée.
Décidément je porte bien les cornes.

17 juin 2011

Et l'autre qui dit merci madame.

Souvent, je demande une baguette sans y penser vraiment.
Le pain c'est quotidien.
Je rentre dans la boulangerie, demande une tradi. Et m'aperçois que ça m'arrive de plus en plus régulièrement d'acheter du pain parce que c'est toujours utile d'en avoir sous la main. Au pire s'il y en reste, je le grillerai pour les prochains petits-déjeuners.

Plus rarement je prends un croissant ou deux.
Histoire de me faire plaisir et parce qu'ils sortent du four.

S'acheter une viennoiserie est un plaisir encore accessible.
Mais c'est assez idiot. Puisque demain matin, il sera trop tard.

La chair est triste.
Je fais du body-building. C'est absolument déprimant.
Mon père soudain demande "bon et toi alors!?"
Alors là, je prends ma voix de femme tout à fait tonique qui ne trompe personne, et sors un discours coué rhétoriquement impeccable. Il verrait mon intérieur que ça lui ôterait toute envie de m'adresser la parole.

Je vais écouter Starmania. Je vais lire le club des 5 contre-attaque.

13 juin 2011

C'est malheureux

mais je n'ai aucune sympathie pour les gens heureux.
De la même façon je m'emmerde avec ceux qui croient en dieu.

Physiquement, c'est absolument flagrant: je me tuerais pour un Nicolas Rey.
Ce qui n'est pas le cas pour le Schtroumpf farceur.

Je suis malheureuse de cette situation.
J'ai tenté les séances de rires forcés.
J'ai d'abord écouté les chroniques de Canteloup et de Jérôme Commandeur, je me suis tapé les émissions de Ruquier.
Cela m'a valu quelques sourires, je ne crache pas dans la soupe. Mais de là à me lever pour faire mes heures, non vraiment.

J'ai aussi essayé de m'occuper le corps; mais les idées n'ont guère changé. Pire, elles se sont mises à s'enfoncer dans le noir.

J'ai bouffé bio. ça a fini de m'achever.

Je déteste les sourires dans la voix. C'est vraiment malheureux.

12 juin 2011

L'envie du gras

me surprend parfois. L'envie d'un porc suintant au-dessus d'une flamme,
de légumes baignant dans une huile verte et odorante,
de pain sauçant le jus d'une bête rôtie
de viennoiseries au beurre
de beurre sur mes patates
l'envie de gras soudain pour nourrir un espace creux

Une tartine d'huile me plairait sur le champ. Avec un long baiser au soleil. les mains moites. Nue évidemment, nue dans la chaleur d'été.

Le côté obscur

J'imagine le loup quand il retourne à la lumière,
après la lune,
après le cri.
Il faut réapprendre à parler normalement, à articuler avec des e muets, à faire des phrases sans rime, à compter les pieds pour éviter les dodécasyllabe
Je vois bien qu'il y a quelque chose d'absolument artificiel dans ma manière d'exister.

7 juin 2011

Haine de soi. Le retour.

REFRAIN:
J'ai encore tout raté
QU'est ce qu'on va faire de moi
Ha ah que va t'on faire de moi?

je suis nulle à chier
je suis nulle ha ha chier

J'suis une misère
misérable et l'angooisse m'angoisse
Tout sonne faux dans mon cas haha
je suis nulle à chier yéyé.

L'envie sans Johnny.

Figure toi petit nain qu'il n'y a rien de plus fort
que cet état d'élancement
( le pas dans le vide au rebord du plongeoir)
cette peur monstrueuse
suspendue dans l'équilibre davantage je penche vers l'avant le corps n'a plus l'appui je renonce à l'arrière j'avance et tombe

Sur la plage, des bides huilés s'étalent , et les seins s'aplatissent
sur la plage les rires rouges d'écrevisses
m'arrivent en pleine gueule
Bizarrement je suis de plus en plus seule.

Il y avait certains regards sombres
dont je n'ai pas relevé la vulgaire intention.

J'ai passé ma jeunesse
à relire ''Au delà du principe du plaisir''
et ça m'a plutôt fait rire
jusqu'à ce que l'angoisse
me prenne par derrière
Il ne faut pas rêver car cela signifie. Bref les amis déjà morts
je n'aime guère la vie.

Je tords les mains face aux juges. Je dois dire la force. Je dois dire mon 18 à l'oral sur Céline. Le pouvoir d'un aveugle
fascine.

Ma mère prend la défense du violeur, car malgré tout,
il est un bon mari.

Sur la plage il y a ceux qui bronzent
et ceux qui craignent le soleil.

L'espoir, belle Philis

a bercé mon ennui, je m'arrache la peau avec une certaine violence
sans me dire qu'un jour ça saignera
puisque pour le moment rien ne bouge.

Cet espoir tragique de la reconnaissance.
Entre le moment du j'ai coché les numéros
et il est 19H30.
Cette période imbécile
d'impuissance.

Vous avez tellement raison de vous battre.
Je baisse les yeux. Sans quoi je vais sortir "t'as qu'à bosser sale faignasse"' au SDF
''Vous voyez bien qu'elle n'a pas toute sa tête" au voleur de petites vieilles
" Vous pourriez être plus discret" au violeur de fillettes.

30 mai 2011

Vive les gens heureux!

Mangeons pour au moins faire fonctionner nos tubes, lesquels décideront
de digérer ou non

Quoi qu'il en soit mieux vaut une bonne bavette
que des pensées profondes

une tatin vaut mieux que deux tu l'auras.

Il faut savoir qu'il existe des gens pas si loin de nos appartements
qui mangent trois fois par jour
avec tout ce qui faut pour tenir jusqu'à la prochaine fois.
Ces gens aiment l'hygiène et l'équilibre psychique, physique et intellectuel.
On s'emmerde beaucoup en leur compagnie.
Mais c'est très bon pour ce qu'on a.

Ces gens surtout ont une raison dialectique -bien qu'ils ignorassent quasiment tout de la pensée hégelienne-absolument enthousiasmante, je ne l'affirmerais pas mais somme toute relativement surprenante.
(en disant cela je me dis que je voudrais mourir mais cela n'est jamais bon d'exprimer ce qu'on pense cela crée une gêne dans l'atmosphère déjà pas très en liesse depuis la crise des subprimes donc je préfère ne pas aborder des sujets trop narcissiques qui ne font pas avancer les choses philosophiquement parlant, je vais plutôt évoquer la hausse du prix des matières premières. C'est moins directement anxiogène, cependant ça fait pas genre méthode coué pour noyer le bébé. ça passe inaperçu et venant de moi, ça n'évoque rien de particulièrement singulier.)
Enfin
bref
je vais mourir un de ces jours, et heureusement que ça n'empêchera pas les mangeurs quotidiens de boire leur café au lait indigeste jusqu'au déjeuner.

Vive les gens heureux.

Nécessité intérieure.

Sur un fil, elle a fini sa danse. Elle n'écoute que le vide. Et comme dirait sa mère, ça n'est pas très bon pour sa santé. Je pense en effet qu'elle tombe de plus en plus mal. Je crois qu'elle va finir par se jeter dans les airs.
On ne peut pas perdre connaissance si fréquemment sans une certaine raison.

La dépression n'est pas une question à se poser. La dépression touche ceux qui après tout préfèreraient mourir plutôt que de combattre. Alors qu'elle lutte et son désir lui parle modestement d'horaires et de famille/

Et son corps titube à l'idée de se fondre
dans une hémorragie sage.

26 mai 2011

Les vieux.

Ont passé l'âge.

Oui le corps.

Supposons un corps.
Supposons la Joie.

Supposons.
Admettons qu'ils respirent. Et enfin qu'ils adviennent.

La Tristesse se creuse.
Elle s'entretient. Autophage.

La joie est extérieure. Elle est alimentée.

La tristesse a toutes les raisons du monde. C'est ainsi qu'elle peut s'enfoncer ad vitam aeternam.
La joie se heurte aux ciels,
au souffle artificiel de la foi.

La joie remonte.

Une vieille mange une part de tarte au citron meringuée. Elle ne sourit pas. Elle n'est pas contente. Elle attend son verre d'eau. Et puis elle trouve qu'elle n'a pas le goût de d'habitude. Elle aurait dû prendre une glace. Si le serveur lui avait dit que la tarte n'était pas comme d'habitude, elle aurait pris un café liégeois. Au moins, elle aurait eu le goût de la glace au café, qui ne change jamais. Elle va montrer qu'elle n'est pas contente. Elle va laisser toute la croûte. Ostensiblement, elle fera en sorte que le serveur voit bien qu'elle n'a pas tout mangé, qu'elle n'a pas aimé. Alors elle laisse la croûte. Et pose la serviette en papier sur l'assiette. Signifiant c'est fini. Je n'en veux plus et je ne suis pas très contente. Le serveur dira "ON n'est pas gourmande aujourd'hui?'' Elle fera la moue. Il repartira en sifflotant. Il s'en foutra qu'elle ait laissé la croûte. La vieille sentira alors toute sa journée gâchée à cause de son 4heures pas bon. Elle est décidément fâchée. Ce n'est plus ce que c'était.

Danse encore, mon corps.

25 mai 2011

Cerises.

Accepter les cerises du jardin
c'est pardonner un peu. Or que je suis un peu comme
le cerisier qu'un jour tu as coupé
parce qu'il faisait de l'ombre
à ta nouvelle épouse.

Il y a tous les possibles.
Et que grand bien vous fasse d'y croire et d'en prendre au passage quelques-uns qui arrangent
au moment où ils viennent.

Il y a tout un champ de possibles, auxquels je crois, parfaitement réels.
A vrai dire je n'y tiens plus tellement.
Je ne tiens plus à rien,
un peu comme ces cerises pour lesquelles j'aurais
traversé la terre
car elles étaient de toi.
je n'y tiens même plus. Cela paraîtra triste mais si je veux des cerises,
il y en a (un peu plus chères qu'au jardin) dans le rayon fraîcheur du monoprix Bastille, elles sont rouges et sucrées.
Mardi tu m'apportes tes cerises, et bizarrement,
cela ne me dit rien.
Mon père cette nuit-là, tu m'as coupé la tête.

21 mai 2011

Il est fou

comme parfois on n'a plus rien à dire.
Il est fou comme souvent on n'a plus rien à dire.
Je n'ai décidément plus rien
à te dire.

19 mai 2011

Bleu

Vieux père,
nous dînions tous les deux, mais ton plat était plus long à cuire. Il fallait attendre, et tu n'aimes pas attendre au restaurant. J'avais mon assiette et toi c'était interminable. Tu me disais "vas-y pendant que c'est chaud''. Je te disais que ce n'était pas grave. Mais évidemment ça gâchait tout. Je n'osais pas manger. Un dos de saint-pierre refroidi, autant un bolino. Tu étais en colère. J'avais choisi le lieu, ce n'était pas donné, et en plus, on était pas foutu de nous servir les deux plats en même temps. Je faisais mine. Trouvai une conversation hors-propos. Mais rien n'y faisait.
C'était gâché. Encore une fois.

Organiser la peine.

Après tout finir ne suffit pas. Courir est une perte inutile d'énergie. Le monde autour se répand en échelles de valeurs. Imbéciles et heureuses. Moralement ça s'enfonce. Moralement.
Nous contemplons nos vies et les corps vont mourir. Nous contemplons les fameux curriculums. Nous échafaudons des histoires à deux puis des enfants naissent. Ils nous tiennent la main. Ils nous donnent la soupe,
car le temps a passé
et c'est à eux désormais qu'incombe la tâche
Cela est formidable: cette longue chaîne
je me désolidarise. je suis à vélo, je ne pédale plus, le peloton s'éloigne, je me couche sur le bas-côté, l'herbe est moite, ma tête s'enfonce dans une terre lourde, mes jambes ne répondent plus, je ne veux pas boire d'eau sucrée, je suis légère et j'ai perdu l'élan.

14 mai 2011

Systole. Diastole.

Vitalité. 2 perspectives.
Antithétiques, complémentaires.
ouverture. fermeture. Contracte. Relâche.
Entre: la distraction. Utile ou simplement survie.
Il s'agit de réparer disent-ils. Une histoire d'enfance.
Naturellement, l'enfance c'est naturel. Retourner dans les limbes/ Réconcilier les nature et fonction.
Or c'est incorrigible.
Ceux qu'on aime, on les perd.
De mort ou d'habitude, ou bien de notre faute.
Toute action détruit la part des certitudes.
La confiance s'absout, naturellement. A vif, le mur
se déchire
et saigne.

(L'Amitié: inclination bourgeoise! De qui compte
AGREABLEMENT
passer le reste de ses jours
EN BONNE COMPAGNIE!
L'Amitié encore pour se faire plaisir
se faire du bien
joyeusement remuer la queue
L'Amitié les voyages oh la passion commune
oh agréablement surtout avec ses pairs
être d'accord et bouffer biologique)

Apodose.

Il est décidément aberrant de voir à quel point
le nombre de vigiles au bout des caisses
du monoprix explose
de façon tout à fait proportionnelle
à la facilité avec laquelle
on peut remplir à ras bord son eastpack de victuailles justement sans y passer (aux caisses).
Putain je vole de plus en plus. Notamment le jambon. Et aussi le fromage. Car j'aime le jambon avec le fromage. Notons que je vole aussi la salade la viande et le poisson.
Mais pas le café, sans doute parce que c'est essentiel.
Les 250g d'Arabica Ethiopien petits producteurs de Max Havelaar dont les couilles sont en or
sont à 2 euros 60.
Bon eh bien ça les vaut.
J'estime.
Largement. Je serais même prête à payer le même prix pour 100 grammes de moins.
Cependant pour quatre tranches (qui plus est, extra-fines) de jambon dégraissé sous-vide,
je ne sais pas, c'est moins évident.
J'estime encore.
Et finalement elles passent relativement bien entre un classeur "Impôts revenus 2010" et une chemise "CV. Lettres de motivation''.

Je crois que tout ça, ce système merdeux d'équivalences, file un mauvais coton. Je me surprends régulièrement à soupirer comme le chien triste qui se couche et pose sa gueule sur ses pattes avant. Parfois une balle rebondit et je cours après elle, toute joyeuse. Ces élans s'évanouissent vite. Je retourne à la niche.

12 mai 2011

Joie.

La nuit qui bouleverse le monde
eut lieu au premier février
de cette année sordide.

La nuit du grand bouleversement des structures eut lieu rue de la Paix. Saint Paul n'aura rien pu faire, même à l'instant de sa folle conversion.

Il y a eu un éclair fabuleux et désespéré/

Flaubert a ouvert grand les vannes du discours indirect libre.
Ebahissement de fin de siècle qui en comprenait onze.

Printemps.

Les jours qui durent les chiens resortent
dans le jardin j'entends ''Assis!"
Mon dieu que le Diable m'emporte
car si le chien désobéit
on va gueuler ''reste couché''
jusqu'à la nuit j'obéirai.

Il est un bruit nocturne

qui frôle tous les rêves
tambourine la tête
rend le sommeil froid.

Surtout ne se repose pas
sur l'oreiller trempé
d'une sueur laide.

Il est un bruit nocturne
qui ne finit qu'au bout
de ces deux yeux ouverts

Les jambes se trimballent
pour tenter d'assourdir
ce qui reste de lui
et pendant tout le jour.

Les kilomètres les kilos de courage
à traverser la place
à râper son angoisse
le retrouver sans cesse
ni hâte et hébété
au fond de son sommeil
dans les bras d'un amant
qui nous réchaufferait
s'il était vivant

11 mai 2011

Sur un air de Mozart.

A l'ouverture d'une flûte, je commençai à penser:
LES ARTISTES SONT DES COCHONS.
LES ARTISTES VIVANTS SONT DES MORTS QUI AMBULENT.
LES ARTISTES. LES PUTAINS D'ARTISTES AU MOI JE DE MERDE.
Sur un air enchanté je m'échauffai la bile
d'agressive façon
JE CHIE SUR LES PORTRAITS QU'ON FAIT DE SON VIVANT
SA FACE DE CHIEN DEVANT UN OBJECTIF CADUQUE
Et ça se poursuivait:
FOUTRE DE POETE A LA MOELLE PUANTE
jusqu'au dièse final.

10 mai 2011

Houellebecq: ou l'épreuve d'une respiration.

Ce serait mon sujet. Avec en premier lieu
l'apodose
en second le point en-dessous duquel on ne peut rien. Une acmé du bas.
puis une lente protase
cette fois éternelle.

Une respiration de l'inverse. Mais tout à fait concentrée.

Qui décidément renverrait à la diminution de la vitalité (inéluctable vieillir)
précisément celle qui
peut aussi
ramener à la folle hébétude
primaire, primitive
de l'existence.

La conscience établie de sa décrépitude
et en même temps par à-coups la pointe aiguë de sa présence au monde.

9 mai 2011

Spleen.

Créer n'est pas une résistance.
Créer c'est une digestion
ratée ou non. C'est faire passer le monde
à l'intérieur du corps.
Si j'ignorais les lois de l'usage je dirais c'est chier le monde en somme. Mais je les connais, c'est bien dommage.
C'est pourtant une image appropriée que celle de l'excrément.
C'est ce qui concrètement est passé puisque c'est ressorti.
D'aucuns vont penser (et ma mère la première) que c'est là une provocation de le dire.
Même pas. La poésie est littéralement de la merde qu'on a sorti de soi. Une pensée métabolisée.
De la merdamorphose.

8 mai 2011

La Comportementale.

Certains jours, tu te forces à baigner la peau pour qu'elle soit propre malgré toi.
Certains jours tu te forces à sortir pour ne serait-ce que prendre l'air.
Certains jours tu abandonnes le chocolat et manges de la salade.
Pour prendre soin des autres qui te regardent et pensent mieux ce qui est bon pour toi.

Faire le ménage dans sa chambre pour le faire dans son âme. Bien bien bien.
Ecouter la compagnie créole plutôt qu'un requiem.

Je n'aime pas la compagnie créole. Je n'aime pas la lambada. Je n'ai pas envie de parler de fleurs et ni d'économie mondiale. Je n'ai pas envie de parler de la Lybie, encore moins de la situation des clandestins venus de Lybie. Je n'ai pas envie ni la force de déblatérer sur la crise grecque qui va bientôt arriver CHEZ NOUS EN FRANCE car c'est incontournable.
Je ne souhaite pas qu'on me montre la photo de Ben Laden mort, ni celle du mariage de Kate et William car je m'en fous royalement.

Je refuse de regarder les images de la déforestation, de la fonte des glaciers, de la torture des animaux dans les laboratoires.
Je refuse de savoir ce qu'il y a dans mon assiette. Je me fous de ce savoir ce qu'on met dans mon menu best-of. Ce n'est pas mon problème. Ce n'est pas dans mes compétences de fabriquer un bigmac qui a du goût et qui au bout du compte ne me fera pas avoir un cancer du côlon.

Je ne suis pas habilitée pour.
Je voudrais bien qu'on me parle un peu de ce qui peut se faire à une juste mesure.
BORDEL.

Je suis une vulgaire gamma légèrement intellectuelle. Entre deux. Faites de moi ce que je peux.
Il y a des limites.
Il y a des seuils et des orées.

Mon dieu! "L'humanité connard!''

Après certains auront l'audace de passer 74 ans à être comme il faut que l'on soit.
Ce n'est pas mon problème.

6 mai 2011

Passagère,

Ce sentiment de l'inéluctable séparation l'envahit un soir en quittant
son amie
qu'elle savait perdue déjà
puisque tout s'oublie quand on ne se croise plus
au stretching ou au boulot
peu à peu tout s'étiole
Engager l'amitié avec du sang versé
(à 13 ans dans une forêt profonde nous nous sommes promis
d'être liées à vie)
n'existe plus
Il n'y a pas de contrat, il n'y a pas d'alliance. Unique le présent
pose son importance lequel s'effacera.

Entendre la nuit descendre sans rappel.
Entendre le vieux qui n'entend que ce qui le rassure. Qui prend des nouvelles sans entendre la suite.

Se perdre dans un couloir et rire sans propos.

Passagère l'immense conscience de son destin pourri et fragile
l'envahit et c'était sans retour.

La mère qui préfère un "je reste'' à ''je m'arrête".
Le père qui retourne sa veste.
Le frère qui ne dira rien. Qui n'a jamais rien dit.
Et le comble: celui qui t'a sauvée, l'entendre te dire
qu'un kiwi vaut mieux que deux oranges.

Au point P de sa construction: vomit l'ensemble du Conseil
de l'ordre familial. Un jour sans prévenir elle le déchire
peut-être à jamais,
décidément entend tous ces aïeux lever l'index murmurer
Tu as tellement à perdre.

Fille sans attaches

absente sans répit ni estime

quittera sa joie sans aucune ombre
pour prolonger la vie
avec ce qu'elle estime
rare, précieux et doux

Fille sans fond, regardera le monde pour celui qu'elle désire
par-delà l'éloquence ou l'obscure apparence.

Fille de passage résolue et humaine s'enivrera d'un corps amant
comme une chienne fidèle/

Quelque chose s'avance

Ou bien n'est-ce que moi?

Il y avait le choix.
A x, elle a pris l'alternative. Elle a pu d'une manière indéniable peser sur la balance. Elle a mesuré l'ampleur de sa puissance en refusant l'oubli immédiat de sa raison.
Elle n'a pas dit ''Cela est meilleur'', mais
"De cela je ne veux pas.''

Bien entendu, à x+1, un autre choix plus violent est venu l'assaillir. Elle y a répondu. Mais c'était en conscience. Et finalement cela la rendue triste.

Une fois que le regard se concentre. Une fois que la pensée se focalise,
Alors la Raison ne l'emporte plus
et le coeur se relève.

Il s'agit de Puissance. Des moyens qui la portent.

Je peux pleurer sans souffrance.
Je peux me taire aussi.
Mais à tout prix, il faut adhérer à la cause.
Beaucoup plus qu'aux conséquences.
Celles-ci finalement sont bien accessoires.

Et limitées à la seule ambition de réussir.

A quoi bon réussir?

4 mai 2011

Elle a pris

un couteau et l'a planté dans le coeur du système
nerveux. elle a pris une bouteille en verre et a inondé le disque dur. Fracassant une cervelle sans défense.
elle a ainsi oxydé le mécanisme huilé de son patron. Les perturbations consécutives à cet acte ignoble furent sans appel.
Comment prouva t'on que c'était elle la coupable?
Comment trouva t'on la preuve indélébile qu'il s'agissait bien d'elle?

Tout simplement:
- Elle y avait trop pensé. Elle avait trop failli le faire. Elle avait toutes les raisons de le faire. Elle aurait voulu le faire. Elle était là. Il y avait un passif. Elle nourrissait pour lui une haine apparente. Elle en était capable.
Elle était trop sensible. Il fallait bien que cela finisse d'une manière ou d'une autre. On ne s'est pas plus étonné que ça. On y avait même songé à cela: à ce qu'elle pète un câble. Elle aurait tout aussi bien pu s'en prendre à elle. D'ailleurs elle l'avait déjà fait. Tout le monde savait qu'elle prenait des psychotropes à haute dose. Tout le monde connaissait sa fragilité. Tout le monde pouvait attester de son incapacité à établir des relations sociales stables. Depuis l'adolescence. Elle était incapable de suivre le mouvement. De se fondre dans la chorégraphie d'une existence sans histoire.
Elle avait le profil.
Elle avait explosé.

Effacement ton visage

sur le seuil à demi partagé
elle a laissé un cou tranché. C'est une petite histoire de voisinage sans conséquence. Son parfum est entré une nuit sous le palier d'été. Elle lui avait souri quelques heures avant en le croisant dans l'escalier sauvage.

''Nous sommes restés de bons amis'' a-t'elle pensé plusieurs années après.
" Ce fut une belle nuit" déclara t'il autour d'un tartare-frites avec deux ou trois collègues à la retraite.

je suis abasourdie.
je suis abasourdie.

Les mots dans la mâchoire

reviennent et ça se casse
la gueule je suis hantée par des mots sans adresse

mais je les ai reçus.

27 avr. 2011

Evidemment

ça a flirté sur l'arobase, évidemment tu as retrouvé ton chat et ce qui va avec, le tee-shirt ustensile
relance la machine
Glousser avec la poule, l'Irlande, le psg.
ça t'aura bien foutu en suspension cette année de cyclope et puis de pistes noires. ça t'aura mis comme un échafaudage dans les sphincters.
Remarquer qu'il y a celles dont la famille s'agglutine à la cervelle et celles dont le père n'a jamais tenu de place particulière. Celles-ci s'envolent dans l'action. Les autres en l'air.
C'est affreux de s'être séparée de ce qui aurait pu
être une destinée.
C'est affreux.
Remarquer encore que les dents tombent.
Il y a de l'injustice, c'est génétique.

rioriM.

Tuot tse ésrevner.
J'ia srirp el ortém ne snes eriartnoc snas em erendre
etpomc ed nom Ruerre.
Ec tuf el reimerp engis leér ed al eidalam elatnem iuq s'tse eéstalléin
et tonmée
depuis L'ADO
l'ADOLESCENCE
de laquelle à vIE ME SUis enfermée.

L'inversion/ en général. La lettre je domine. Il est rare que ma confusion générât des problèmes orthographiques.
(d'ailleurs je suis moi-même correctrice dans une petite société qui fera faillite d'ici quelques mois.
je ferme la parenthèse car j'ai tendance à en ouvrir de nombreuses sans pouvoir y mettre un terme et cela aussi est symptomatique du trouble qui me noie)
Mon souci est ailleurs. Pour préciser l'affaire, il faudrait envisager une forme avec une droite et une gauche, un recto verso, tout cela en mode vecteur. A savoir que ma forme dispose d'une direction ET d'un sens MAIS sans fonction linéaire.

Une forme d'égarement à la fois spirituel, mental, et corporel.

Certains vont dire qu'il s'agit simplement d'un manque évident de concentration.
Ou d'une perte de confiance liée à une angoisse existentielle.

J'emmerde les poseurs raisonnables de diagnostic.
A l'évidence ils n'ont aucun diplôme.
La preuve étant que l'on m'a souvent diagnostiquée.
Or qu'une fois qu'on avait un peu suggéré la manière de procéder pour remédier au mal, j'ai fait en sorte de contrer l'ordonnance.
On m'a dit prenez l'air
mangez
sortez
puis on m'a enfermée en exigeant le repos total
ensuite on m'a redit de savourer le moment,
pour finalement retrouver les éléments du passé
en essayant de me fixer des objectifs afin d'envisager
un avenir stable, heureux, médiocre.

Je réaffirme de façon énergique que j'emmerde les conseils de quelques sortes qu'ils soient.

Combien de fois j'ai dit j'arrive

Combien de fois j'ai dit
cette fois
combien de fois j'ai levé
le poing
j'ai couru quelques mètres
j'ai tout foutu par terre
j'ai refait le monde
j'ai dit je recommence
j'ai dit je vais pouvoir
combien de fois
devant la glace
à zéro je me suis cru
comme si j'étais capable
comme si j'étais possible.

25 avr. 2011

Sur les pas du fou.

Il japait.
Dans la rame
il poussait de petits aboiements aigus.
Des petits cris sonores.
Puis il m'a vue le voir.
Et a parlé politique et de caméras cachées. A Réaumur, il a suivi direction Clignancourt. J'ai pris son sens à lui.
Il m'a fait un sourire. Et a recommencé à aboyer. Sans le vouloir, j'ai voulu lui sourire. J'ai poussé un long miaulement que seule j'ai pu remarquer. Parce que c'était assez discret et que les passants écoutaient plutôt le fou japper. J'étais sur le point d'éternuer. Or ça ne venait pas. Soudain je me suis senti ronronner. Je n'ouvrais pas la bouche, le wagon était bondé, à mes côtés se tenait un homme poisseux d'une soixantaine d'années qui m'a dévisagée comme si je faisais exprès
d'imiter le chat ou le fou d'ailleurs car tous se sont retournés méchants en me montrant du doigt, ils me traitaient d'''ignoble individu d'agir de la sorte" ils disaient à leurs enfants "ce n'est pas bien ce que la dame fait, on ne doit pas se moquer ainsi de la folie qui rôde" et j'ai voulu leur dire que jamais de ma vie je n'aurais fait cela: "me moquer du fou? Enfin c'est un malentendu c'est: je suis moi-même docteur es Psychologie! Comment pouvez-vous croire que je veuille rire de l'Idiot que je tâche chaque jour à chaque instant de comprendre et guérir?" Or que j'arguais ma défense, mes yeux se sont grand ouverts; la pupille s'est contractée soudain: je voyais les gens comme si ce fût la nuit des griffes sont sorties j'ai craché de haine. Un feulement inouï est sorti de mon corps. Le fou épris enragé de jalousie s'est jeté alors sur moi. La lutte fut sanglante. Heureusement un contrôleur est rentré à Château-rouge pour nous battre l'un et l'autre. Je ne l'ai plus revu.

23 avr. 2011

Physiquement

je n'ai plus de visage. Cela dit
il se peut que cela vienne directement du père. Quoi que je l'aimasse plus que tout, il faut bien en convenir, les femmes une fois trente ans ne sont plus guère viables.
Physiquement donc j'ai envie de pouvoir, mais sans être substance.
J'ai envie de pouvoir. Je me jetterais à terre pour adorer le corps de qui compte sur tout sur son apparence.

De cette nuit je n'en reviendrai pas.
De cette nuit-là: je garde le chemin.

Rue de la
Paix.

22 avr. 2011

Bouche de fille.

- j'aimerais tes lèvres un peu plus douces. Ta peau plus satinée. Des cris beaucoup plus chantants. J'aimerais te dire "je vais venir je viens'" j'aimerais que tu te déshabilles lentement et que tu éclates d'un rire d'enfant joyeux. J'aimerais que tu me chantes "il pleut et je m'en fous" j'aimerais t'offrir un short blanc. J'ai envie d'une fille.
Je suis d'humeur lesbienne. J'ai envie de t'ouvrir un peu mes bras.

- oh comme tu es vieille. oh mais tu deviens ignoble, ma Fille, à mesure que les années s'accrochent sur le corps. Oh ma fille qu'ai-je fait pour que tu sois si malade? Oh ma fille!

- je n'y peux rien je cours dans un instant sublime! je n'y peux rien je vole et j'ai brûlé mes ailes!

Pourquoi tu ne ris plus?

- pourquoi tu ne danses plus?
- pourquoi tu ne joues plus?
- pourquoi ne parles-tu plus?

Pourquoi te laisses-tu tant de temps pour voir le jour?

Pourquoi tes dents sont-elles noires?

Pourquoi tu ne vas pas dans le monde pourquoi tu ne sors plus?
Pourquoi ne dors-tu pas la nuit?
Pourquoi ne t'occupes-tu pas avec tes passions?
Pourquoi restes-tu là sans bouger?

Pourquoi n'es-tu jamais contente?
On a tout fait pour toi.

21 avr. 2011

Alexandrins.

J'ai envie de pleurer puis j'ai envie de rire
Il faut que je m'y fasse ou ça va mal finir.

Je suis devenue folle,

en une soirée d'avril, et ma tête sans fond s'est plongée dans un livre, j'y ai cru satanique et j'ai volé je jure dans les bras de Satan car dieu m'a déjà prise et il parlait trop
de son fils ou son père
je ne sais plus vraiment
Cependant que le Diable regarde il va dans l'essentiel
directement en place et au lieu du dragon
je suis montée au ciel
avec deux Saints Michel
sans espérer- demain ill faudra remarcher
la tête sur le corps.- Et j'ai dû balbutier
trois pas pour faire comme
si j'étais une femme. Comme si j'étais bien sûre
qu'il s'agît bien de moi
Mais c'était trop de désir je me suis retrouvée
dans les bras d'un passant
qui m'a dit d'y rester
Or mais je ne veux pas
d'un autre que le Diable
avec qui je ne suis
pas celle qui compose
un être demeurant.
Ô il faut que je m'égare
pour retrouver le sens.
Je ne veux que celui
que j'adore sans un mot.
Je suis dans une impasse et n'ai plus rien à dire.

J'ai rêvé de son corps,

il faut que je m'en aille.

Simplement dormir.

Si on pouvait dormir simplement apaisés l'un dans l'autre.
Si on pouvait tout bas rêver les mêmes lieux, les mêmes ciels. Si tu venais à moi quand je saute dans le vide et que nous nous retrouvions sous la terre enfin nous-mêmes.

14 avr. 2011

Tenir.

Il se pourrait bien que soudain
je tienne à cette personne qui me dise je t'aime.
Que j'y tienne toujours.

12 avr. 2011

Agressif tu parles

il n'y a plus que ça
entre nos deux silences
Que veux tu que je fasse? Une fois qu'on sera nus
il faudra bien partir, rejoindre les enfants,
je n'existerai plus
n'aurai plus d'importance
on pourra disparaître
l'amour n'existe pas
il faut que tu m'embrasses.

La Peur ô mon Amour

Si je lâche le désir ça va dégouliner
et tu prendras la fuite parce que c'est dégueulasse
cette chute de soi en dehors du corps
étalé dans le lit
comme une cataracte.

La peur de la gifle
que sera ton absence
demain au creux du jour
car cela sera là; je devrai vivre
sans
comme mon père est mort
comme on a piqué le chien
dans mes bras entre expire et inspire
le souffle s'est éteint

tout cela sera là
et ton absence encore
malgré tout en plein jour

11 avr. 2011

Comptine.

Quitte-moi ou ça va mal finir
Cela viendra de moi, je ne suis pas viable
Cela viendra de nous comme à la fin des fables
avec beaucoup d'enfants qu'il nous faudra nourrir

et le lait irradié leur donnera la chiasse
on ne saura plus que faire
pour remonter leur fer
Le médecin nous dira qu'il faut garder la face
Le taux de leur globules sera plus qu'inquiétant
Popeye a le cancer et mes leucocytoses
sont largement pourris. Quitte-moi ô mon coeur
avant que l'on ne meure

Entre la porte

et le canapé lourd, tu as le choix.

Sans aucun doute, je m'agenouille, appliquée, plutôt que de virer sur des talons mal maîtrisés en période critique.

L'idée de non reconnaissance.

La scène joue l'avenir.

L'avenir s'est fermé en même temps que la porte;
Avenir jamais.

10 avr. 2011

Une autre telle.

Il y a ceux qui pensent en creusant.
Ceux qui pensent sans vouloir ancrer l'idée dans leur certitude.

Beaucoup pensent pour pouvoir penser plus juste.

Il y a ceux qui ne pensent que pour avoir une idée.

L'écriture structure,
ou pas.

L'écriture peut aussi ne pas être éternelle dans son sens.
Envoyer un message. Et soudain il est hors de sujet
arrive périmé
comme une année lumière
il échoue sur son destinataire
qui malgré tout
l'entend pour ce qu'il fut
hormis
que du temps a passé
et que j'ai bien changé.

9 avr. 2011

Je ne suis pas l'oiseau

qui reprend son vol ni la fleur ni cet arbre qui se dresse vers le ciel malgré la foudre.
Je ne suis ni fragile, ni rebelle. J'entends le vieil homme qui se pointe en demandant l'aumône. J'entends l'adolescent.
J'entends l'insulte et la reçois. Voilà. J'entends.
Comme si au fond, l'idée d'ingratitude pouvait germer.
Comme si au fond, c'était légitime. Il faudrait revoir la scène et sentir la haine monter. L'angoisse immonde s'agiter sur le visage.

Sans nul doute,
j'entendrai les mots dans leur malédiction
ad vitam aeternam.

Sur le moment, la volteface est facile,
rapide et indolore.

Sur le moment, je ne suis pas enfuie.

Mais certainement encore,
à petit feu
cela va éteindre
le coeur, le mien.

A rebours de Cassandre,
ne dis rien
mais aveugle, reçois
les maux et les prières.

Oh le rire.

quand il éclate, irrépressible
(mauvaise fille!)
au fond de sa gorge serrée
oh le rire
quand il s'y met et que tout y reste
jusqu'à mourir pour et dedans!

L'Oeil du Cyclope.

Sous le bélier Ulysse pense
" Il faudrait que je me rase"
Sous le bélier on pense bien; dessus c'est déjà beaucoup plus compliqué. D'abord on y voit beaucoup plus clair. Ensuite il n'y a pas d'ombre.

8 avr. 2011

Dialogue de sourds

L'aveugle:
- "Vous êtes odieuse, ignoble, abjecte"
L'Ignoble-l'Odieuse-l'Abjecte:
- " Et Vous êtes un gros con"

In A feet on a bottom

1 avr. 2011

Ils disent que tout est simple.

C'est vrai que tout est simple quand on n'y pense pas. Mais si on s'approche un peu ça devient beaucoup plus subtil. Et donc on multiplie les angles. La question est de savoir si on veut prendre du recul ou préciser la forme. On sera tous d'accord qu'il vaut mieux structurer et aller à l'essentiel. Elargissons, faisons des plans larges, prenons quelques directions logiques, ça mène bien souvent aussi rapidement que les petites routes.
On peut tout à fait dire:
Je suis contre les sens interdits et ne pas les prendre.
On peut dire aussi je suis pour les feux verts et passer à l'orange.
Tout est envisageable. Le tout c'est que le flic te foute pas une prune.
J'emmerde le type à képi. J'emmerde d'autant plus la maréchaussée quand c'est une femme qui se cache sous l'uniforme. Une femme-flic, que cela soit bien clair, est contre-nature.
Pour preuve: Michèle Alliot-Marie.
Il y a un truc qui cloche. Il suffit de la regarder.
Certes cela est possible, d'ailleurs
elle-même existe.
A savoir elle est viable.
Mais y'a un truc qui cloche.
Les jumeaux, les triplés, les sextuplés, c'est possible.
Mais on ne me fera pas dire que c'est pas bizarre. Une pomme calibrée, c'est génétiquement modifié.
Une femme flic, c'est une fille qui un jour s'est dit qu'elle voulait être flic.
Bon.
Et bien ça ne marche pas.
Elle a beau avoir un sifflet et nous courir après avec son vtt pour prouver qu'elle peut aller plus vite que son collègue en peugeot...elle reste une femme et je l'emmerde d'autant plus qu'elle le restera pour la fin de ses jours.
Elle peut m'en foutre une dizaine de prunes, je continuerais à penser qu'elle n'est pas un vrai flic.

Cela dit j'aime bien les petites routes moins connues.
Plutôt que toujours les grands boulevards.

Pourquoi?

- D'abord je suis devenue vieille
ensuite je suis cyclothymique
ensuite je n'ai pas de mémoire
ensuite je n'ai pas d'ambition
ensuite je n'ai pas tellement envie de réussir
ensuite je m'ennuie facilement
ensuite je n'ai pas d'intérêt physique
ensuite je suis sujette à l'angoisse
ensuite je comprends rien aux romans de science-fiction
ensuite les films japonais m'emmerdent au bout de trois heures
ensuite je suis pour la réforme des retraites.
ensuite je ne veux prendre aucun engagement qui n'engage pas que moi.
ensuite je préfère le pain du boulanger que celui de la machine à pain.
ensuite je déteste les fêtes de famille.
ensuite je pourrai partir et y rester.

Ainsi
cela n'est décidément plus possible.

31 mars 2011

Après le coup.

Un peu de grâce dans les pollens. Un peu de douceur.
Après l'autre qui te fait entendre
que tu n'existes pas, et l'autre encore qui t'assassine avec ses conseils de vieux tout seul,
de vieux qui se dit bien mieux tout seul,
un peu de grâce, au milieu des rhododendrons et des magnolias de Paris
(lesquels ne sont pas tellement vrais si l'on compte les fleurs)
Après tout pourquoi pas ne pas se tendre dans le désir
pour tout recommencer?

Après tout.

29 mars 2011

Offense.

Parler n'arrange pas les choses. Parler les amplifie. Les caractérise. Il me semble en tout état de cause qu'il aurait mieux fallu se taire jusqu'au bout.
Personne n'aurait entendu; et comme rien n'est jamais sûr, on aurait été quitte.

Le fil est tissé entre place d'Italie-gambetta-Quai de la Gare.
Pourtant pas de ligne directe.
La voix s'échappe. ça déraille au niveau de la fonction primaire.
Les rames sont à deux minutes l'une de l'autre.
Je n'en prends plus.
J'ai arrêté le métro
ça devenait maladif. On s'habitue trop vite
à changer de station. A n'aller plus nulle part.
ça partait dans tous les sens. A la fin, ça a tué les bronches.
Et l'oesophage gauche.
La force de se placer là où il n'y a plus de place. De sauter agressive en plein dans un amas africain de la station château rouge. A défoncer les Gucci des salopes de la porte de Neuilly. A creuser un trou dans les poussettes à trois gosses.
ça entraine dans une logique de sans domicile fixe,
laquelle n'est pas souhaitable pour une
identité de rechercheur d'emploi.

Bientôt on tend la main.
Et le monde se méprend sur l'intention du geste.
On te file du fric, or que c'est pas l'objet.

Un matin tu te trimballes avec une clochette, et ça devient musique.
Le flic te dit qu'il ne faut pas errer dans le couloir.

"Errais-je dans le couloir?"
demandai-je un peu folle.
"En avez-vous la preuve?"

Je vais me déclarer sans cordes. Je vais faire une association sans une issue possible.

27 mars 2011

j'ai la fièvre et la peur

me fait trembler la nuit
des monstres à tête de père
arrachent un peu d'estime et m'envoient au fond
d'une mer trop chaude
Il se peut que je retourne laver des mains glacées
il se peut que j'essaie de refroidir la tête avec quelques mikos
il se peut que je m'effraie à la vue d'une éponge qui grossisse dans l'eau

je crois que j'ai peur. je crois que je me tétanise.

26 mars 2011

Reprendre souffle

ne pas comprendre qu'on est l'enfer
de l'autre
étouffer l'autre.

toujours être en défaut. Prise. Pleurer quand c'est pas la peine.

Balbutier une identité.
comme si c'était sincère. Or que ça va tomber,
forcément.

tout traverse. la pollution, la cigarette, l'alcool.
Il ne faut pas trembler comme ça.
A moi la rose ne dit rien.
Les loups ne parlent pas.
L'échelle, le trèfle, le treize ne me font pas de signe.
Pas d'éclair mystique. Aucun facteur chance.

Le désir tournoie, selon ce qu'on digère.
Des points noirs apparaissent. Et c'est sans doute lié
à un état de choses. Le retour des pollens, le gaz des échappements,

je pleure dans la ville, des passants dévisagent
la longue cataracte des larmes alourdies
ils me tendent un mouchoir, vaguement je souris
ils sourient à leur tour pour me dire courage

Voilà c'est bien fini.

25 mars 2011

Marchons marchons

Sur les hauts de Belleville sur la lande des flandres
dans les bazars de Souz
dans la forêt profonde
marchons tête baissée sentir le sang impur
abreuver nos entrailles
J'ai acheté un kebab au turc rue Quincampoix.
L'Ardenne m'a rendu au paysan. Il a fallu revoir le compte.
Pour retirer le sous, il faut prendre une voiture,
aller jusqu'à la ville où la banque est ouverte
jusqu'à midi moins le quart.
Marchons sur la feuille morte
de l'impôt à remplir
je cours dans la tribune pour crier qu'on va les écraser

22 mars 2011

LA DIFFICULTÉ

C'est qu'être en règle n'est pas une raison suffisante à la satisfaction
d'être en vie.
C'est que la règle suivie n'est pas un critère de joie.

La difficulté, c'est se contenter

Je peux relativiser l'étendue de ma platitude.

J'y renonce. Mes bras se baissent encore. Ils n'ont pas pour fonction de s'élever, là j'y pense. A moins que la conserve de raviolis soit sur l'étagère du-dessus.
Mais c'est une exception.
Si je laisse aller la loi de la pesanteur,
ça va plutôt vers le bas.

On va pas en plus se foutre la Nature à dos.
La terre est basse, CQFD.

21 mars 2011

Etre à l'état de.

Le travail est une soumission.
Les yeux aspirent au grade supérieur.
En haut la salle des professeurs.
En bas celle des surveillants.
Dehors on fume.
Il y a l'escalier, espace transitoire et mixte.
Le passage est difficile. Mais on simplifie l'échelle.
Dans l'escalier l'âge fait fonction. Tu dis Vous à plus grand.
Depuis février ma fonction se dégrade.
Je me sens revenir à un état primaire. Je sens l'explosion verbale post-servile au rebord de la lèvre. Je réprime le flux. Seule la tempe droite visiblement manifeste . Je fais redescendre la fureur dans le gros orteil. Si la technique réussit, je m'en tirerais avec un très léger sourire, d'un degré d'ironie insuffisant pour devenir marque ostentatoire d'insolence. Mais ça coince au niveau du plexus. Le chemin respiratoire est bloqué et merde reprend une imprévisible ascension au niveau de la mâchoire que je referme aussitôt. On échappe au va" tfaire enculer sale fils de pute" et ça se recroqueville en une boule de feu qui étrangle ma gorge. De la bile remonte, ensanglante les yeux. Le front se couvre d'une sueur puant les aisselles d'un rugbyman en mêlée, et les joues se couvrent de couperose....les larmes maintenant. ça ne s'arrête plus....ça dégouline comme de la cancoillotte, je tiens debout, je tiens debout je tiens debout

16 mars 2011

Sourire.

Une fois la circulation
un peu mieux rétablie
le vent respire doucement et nous nous regardons.
La voix tremble. Parce qu'on ne sait pas trop dire
ce qu'il faudrait nous dire.
Et puis je sens qu'on n'a pas trop envie
de mentir trop fort.

10 mars 2011

Plaques rues cartons

Inconnus des mots
happés
anonymes
tressent un discours
où le sens émerge
hors qu'il est multiple
et sans autre noyau
que le lien égoïste.

Attribut du bureau
des tables
le respect dissipé

Effacement vulgaire

Sur le Plaisir rapide

ça ne durera pas.

9 mars 2011

Epanouissement personnel mon cul.

Voilà fatalement ça retourne
un peu comme Ulysse
revient sur Pénélope.
Le chien crève, bientôt les vieux aussi
et puis ce sera nous
le vieil homme et la mer
continuera sans
nous.

L'enfance en deux.

Une fois remise sur la route il est déjà trop tard
je reprends une bière et voilà tout est dit
le métro sonne fort je me suis endormie
un panini sucré voilà qui est bizarre.

J'ai une jupe affreuse, je suis mal coiffée
pourtant si je souris je me ferais baiser
par un connard idiot qui s'y croirait déjà
mais quand je vois son pull acheté à prix très bas
je renonce à l'affaire en lui roulant des yeux
je suis un peu salope avec les gens modestes
qui ne savent que lire Métro et 20minutes
et ne pensent jamais que je suis une pute
payable sans merci pour accomplir le geste.

5 mars 2011

Politique incorrect.

Enfiler le doigt dans
son père;
Arborer le silence
féminin;
Attraper le gland de son patron
et l'assommer d'un coup
de langue;
Prendre l'infirme pour ce qu'il est;
Dire à l'infirme ce qu'il est;
Lâchement continuer
sa vie et tout autour de soi
éparpiller mépris, joie,
sans passion;
A l'instant de son corps
adorer la tendresse;
Piétiner la vie, arracher des larmes
à son uniforme;
Etaler la richesse comme
une rillette AOC.
Continuer à descendre
dans la nuit.

Retour à la source: médiocrité.

Retour des origines mitoyennes,
consensuelles

de l'EDUCATION
NATIONALE

Retour des dieux
et le sang coule dans le corps
sourd,
absolument alourdi
des tempêtes du passé.

Sur la tombe d'amours divorcées, on envoie ses prières. On boxe pour un futur
qui tombe
ko
dans les bras du Désir.

Finalement tout s'inscrit et la pensée somnole.
Nous serons ce que nous sommes nés. Fatalement, le désir
s'étiole. A moins d'être
un dieu ou une de leurs amantes.

Si je l'étais, j'ai fini.

Ce que je suis, je te le laisse. J'ai fini, Mon Amour et je resterai

un corde pincée/
Le corps a envie de conquête, mon père se crève
les yeux toutes les nuits
je regarde ce qui reste de lui
je dois enterrer son ombre. Ce n'est pas suffisant. Le silence dérobe la substance. Il reprend les mots d'autrefois.

26 févr. 2011

Partir

s'éloigner sans mourir
forcément;
s'éloigner quitter ouvrir

une cellule ne nous appartient pas.

Dégagement de famille. Ce soir
mon épaule déboîtée
il ne pleure plus rien

A ce point-là/

Pourquoi dire j'y arrive
j'ai traversé les clous; au milieu ai stoppé ne savais plus où me mettre/
Le feu était passé au rouge je ne savais plus
ce que je devais faire
il pleuvait je suis lasse
de monter
sans raison.

24 févr. 2011

Plus jamais, Fontaine,

Je ne boirai ton
eau elle est monotone
claire et sans un miasme.
Plus jamais mon Père
je ne prendrai ta main
car je ne suis pas la fille
que tu imaginais.
Mais je te laverai, baiserai tes pieds,
lècherai ton gland
quand tu seras sans tête, veilli et que ta force à vivre
se sera en allée.
Plus jamais mon Père nous ne nous sourirons
comme si c'était normal.

Ecrire en vain.

A quoi bon c'est le Diable
Musique los Angeles
Il n'y a plus à rire,
le regard est sérieux/
Charles est né cette nuit.
Il n'était pas à moi. je passais l'aspirateur
et tout foutait le camp.
Sans moi, Charles était nourri.

23 févr. 2011

Je t'aurais bien baisé

de façon latérale
pour crever ton ennui
la nuit tu fumes ma nuit je t'entends regarder
la fin du monde en attendant le matin un peu froid
A 18heures ils se font l'aventure avec petit salé
la salade a tourné
le lit s'est déglingué
les lentilles reviennent en force
je prends la rouge et reviens station NATION
avec sous mes cernes
un monticule d'eau salée/

Fucking step-mother

Déboulement dans la cuisine de la famille boulet:
j'ai mangé des tartines et ça a fait crunch réveillés le papa affublé
de sa fucking-femme commencent à s'énerver
"tu vomis et c'est mal
de vomir le ragoût"
bourréee je réponds "merde, vous m'emmerdez aussi"
il est 23H12, c'est l'heure d'aller au lit
or c'est l'heure des solitudes
où les pensées accumulées assaillent
mon esprit, le corps affamé s'excite
et je jouis sans un bruit
j'ai besoin d'eau dans ma gorge
de chaleur sur mon sexe
de crème sur les fesses
il faudrait que je dorme mais 4 stilnox me donnent
envie d'aller dans le pot de confiture (heureusement encore
je ne l'ai pas cassé)
alors là je me sens "dégagée" du haut de leur sommeil
je ferai ma valise et ça va pas tarder
(le soulagement est grand: fini Noël à table, fini Pâques au balcon,
je me sens allégée de mon père et sa femme
je dégage je me casse je me jette dans le train
je pleure pour faire sortir
le coup de je vaux rien et prends la décision
de déchirer le destin:
je ne retournerai pas
où tout s'est écroulé
je ne veux plus les voir
supporter "tout est bien
et tu es formidable
la journée fantastique
22H on s'endort
jusqu'au petit-déjeuner
la nuit il m'arrive de m'ouvrir hors des vacances odieuses
et soudain ça s'enfonce
on me dit que tremper le doigt dans la confiture
cela n'était pas beau.
J'assume le tu m'emmerdes. Je n'y reviendrai plus/
je dégage. Et très loin.

16 févr. 2011

Baiser Le Goncourt

Et partir pour la nuit
dans une chambre chaude
attendre sous la couette
qu'il fasse 26 au moins
et revenir Christiane, Annabelle, au treize là où il faudrait
être noire, blanche je demande Opéra
c'est le 1000ème texte de mon Anatomie
je pars demain pour autre chose
quelqu'un dans le cerveau écrivain
a jeté des annales

et je suis celle que jamais tu ne sauras
décrire la fille se transforme
avec les mots la langue est trop vile
ma mère me dit que j'ai tout faux dans le raisonnement
du Désir
Elle a été adolescente mais me trouve un peu grande
pour se décomposer
ainsi à bientôt trente-cinq ans
(Au milieu du chemin de la vie)
elle qui un jour m'a donné qu'on n'est pas sérieux
quand on a dix-sept hormis que je l'étais trop
aujourd'hui je cours pour celui que j'adorerai
comme Julien Sorel
et je suis une fille d'attente
dans les bras du Goncourt
Et c'est bien plus passionnant
qu'un Femina ou même le Medicis

Je me trouve ainsi au milieu du chemin de ma vie
et je rêve à l'envers

Les yeux pleurent du sang
et je suis anormale: A- préfixe a-bolissant
A comme Anorexie
A comme Aménhorrée
A comme Ailleurs je suis née.

B- c'est une conséquence/
B- c'est la Bête
la Belle Boulimique

et C c'est Clair c'est le Corps

D- on dira notre Déréliction
E c'est l'Effort et puis cette
Fureur à Furieusement
Guérir enfin Guérie
s'Harnacher à cette
Ivresse Inconnue
jusqu'alors qu'est
Jouir
JOUIR.

Le reste est avenir/

Mentir.

Savoir le malentendu d'aimer
sur la rive un penseur penche
sur ses lèvres bave le balbutiement
et les mots dégueulés
s'en vont vers le canal comme
Ophélie la folle
passe par les roseaux, les miasmes de la Seine;
Ophélie comme un siècle -décasyllabe-
déroule un corps absent mais
sourient les vers analogiques
qu'on n'analyse plus guère. Mentir sur le qui suis-je pour pouvoir entreprendre
la fonction de l'Amour: construire la famille adorer son enfant
J'aurais été Y, j'aurais pu me cacher
derrière la barbe épaisse de la misanthropie.
Malentendue l'origine se décompose en millions de particules
chacune science infuse
d'un tout universel. Large et pourtant au caniveau d'angoisse
le penseur se penche
et vomit la torpeur.

15 févr. 2011

Antigone.

Il avait voulu sortir la tête de l'oeuf
trop tôt. Place de la Rép, le drapeau noir/blanc/rouge
flotte et d'autres encore somment
Khadafi de dégager de son endroit
hors des sourires des fiancées me tendent leurs dents
Une fois entrée il faut se saisir
d'un couteau
et le sang va couler noir/blanc/rouge
manquent le bleu le jaune pour garantir une épure
parfaite
décentralisation. Illustrant dans un ovale son manque d'appartenance.
Cependant universel
La cervelle niveau 2 est en état critique. Ne sais plus du tout écrire,
ni marcher, ni même faire des oeufs sur le plat.
Confiance artificielle. Réaction sans éclat. Je pense vouloir une fin rapide. Puisque tout est possible
mais qu'advient le malaise impoli.

Confiance? Parler dans la vapeur, et tout qui dégringole, sauf le sourire. Non plus de l'espérance, mais de ce qui est en train d'être puisqu'un autre m'entend/

Car qui sait ce qu'il faut pour lutter contre soi, afin d'être belle?
Seule une fille peut supporter d'être déchirée ainsi. Seule une fille étranglée par la mère résistera au meurtre de son père, afin d'établir un lien avec le frère. Que lui reste inconscient, et pitié, qu'il ne sache rien du sang qui s'est versé.

14 févr. 2011

Lundi pôle-emploi.

Je me pointe,
avec un ruban vert accroché à la peau.
Mon numéro 2556776L tatoué au niveau du nombril.
Et 45212 pour le code personnel.
Pour le code secret de ma visa, c'est sous l'aisselle gauche.
Pour mon compte fb c'est la cuisse intérieure.
Mon cul est réservé aux trucs bancaires dont je ne me sers jamais.
Il est matriculé en veux-tu en-voilà. J'en ai rayé pas mal depuis ma première paye.

L'annonce 654323HBL m'intéresse. Enfin, en toute objectivité, est susceptible
de me correspondre:
Vous êtes libre de suite. Vous avez au minimum le bac savez écrire et parler le français correctement.
CDI. Temps complet.
Prendre contact auprès de votre conseiller ANPE.

L'annonce date de trois jours; et n'est plus d'actualité.

12 févr. 2011

Moitié vivante, la Chimère.

Entière la créature avait des talents subis mais
absolus.
Une fois coupée par l'épée de Salomon
elle est devenue lisible par tous
et cela lui est devenu bizarrement impossible
à supporter. Le mensonge nécessaire contribue
à être socialement valide.

9 févr. 2011

J'aime.

C'est une histoire sans raison. Une sensation fatale
qui n'amènera nulle part. Une odeur qui circule et fait croire à je ne sais quoi
de possible. Juste qu'ils ne sont pas nombreux ceux pour qui j'avalerais la vie. ceux pour qui je traverserais Paris ou bien le monde. Ceux pour qui je raterais une nuit même en bossant demain. Je ne sais pas où je suis la plus folle. Dans les soirées régulières vidées de toute action, ou bien quand je pars inconnue pour faire suer le corps.
Je ne sais pas si la folie n'est pas le retour aux habitudes furieuses.
Où est le sens? Ma mère s'inquiète. Mon père rit. Tout va bien. Il vaut mieux ne pas trop pleurer quand même dans sa fonction. Seule, oui, c'est déjà plus convenable.
Je m'ennuie maintenant. Il faut attendre encore que mon coeur se remette à me battre.

Première cigarette.

J'emmerde la mère et FUMER TUE
Je crache du sang
ça crame les impôts à remplir
La première cigarette a eu raison et je préfère souffler fumée et ne plus rien sentir,
la sauce et les saveurs dont je n'ai rien à foutre.
Les Américains ont raison, il faut aller vers le ciel et non pas étaler la structure mobilière en horizontalité.
Il faut lever les yeux et non pas se répandre dans des champs circulaires.

La terre va revenir. Cela sera parfait. A moins d'être médiocre.
Héraclite toujours. Je ne suis pas triste. Il s'agit d'autre chose.

8 févr. 2011

Effondre.

Expliquez ce qui advient
l'impératif, la folie du Désir.
L'effondrement de la personne au métro République
on m'aurait donné la lune
j'ai vu les yeux noirs du noir
qui m'a dit "on se prend un café."
Je l'ai suivi terriblement excitée
pourtant à l'intérieur tout était effondré/
Je l'ai suivi et nous avons baisé
c'était interminablement rythmé
un peu comme deux rappeurs
qui se seraient drogués
je rêvai d'un autre homme mais il s'est en allé
il était blanc, ses dents étaient tombées à cause de la fumée, et je n'ai senti que des yeux
sans regard, sur moi; la tendresse
n'était pas destinée/ Il a dormi sans moi. Je suis un mégot froid
dans un cendrier lourd;
en Urbanie. Effondrement de la personne
on m'a donné l'aumône
je vais tuer mon coeur
rien n'a plus d'importance
rien ne pourra m'aimer.

7 févr. 2011

D-pression.

A savoir soudain
l'effondrement manque de dignité
pleurer le dos au mur
et n'être qu'au présent
instable ne rien prolonger pour faire sens
Hegel est un connard.
Rien ne me prouve. Nulle part ne m'attache. J'arrache l'artifice
Certains autres me croisent
Ils me passent dessus
sans aucune conséquence.

Qui se souviendra de ce corps impudique,
qu'on largue comme une amarre
et laisse sur un pavé?

Quelqu'un cette semaine
m'a étranglée

Il n'y a pas d'alibi.
Il m'a rompu la tête.

Plus tard je relirai l'article du Monde qui parle de l'égypte
et puis de Moubarak.
Je suis dans un mur lamentable. Et je reçois des plaintes auxquelles on ne peut rien.

Idées: 2/ Syntaxe inexistante. Orthographe impossible.

J'ai raté mon amour.
Il ne s'articulera plus.
j'ai voulu être belle, vivante, cela n'a pas suffi.
Tout est dit maintenant.

2 févr. 2011

La nuit longue

a fui je suis revenue sans tête
du noir autour,
ce n'était pas possible. 210 au 13
rue de la paix, j'ai cru mourir dix fois j'ai cru à dieu le Père, me suis enfuis
le 13 au premier jour du mois
je suis devenue laide
me suis sentie finalement
si blême j'aurais voulu abattre le mur indélébile
qu'on appelle distance
et j'ai traversé la nuit sans penser à hier, guérie totalement
ne me suis endormie
qu'aux alentours hydriques
d'une décomposition à venir ligne 8.

1 févr. 2011

Lundi premier, j'attends six heures.

Suis partie dans un sens illégitime et refais le calcul. Maintenant il faut repenser.
Or le chemin parcouru n'a pas été logique. Il n'y a rien à retrouver dans l'absence.
La station Etienne Marcel est une aberration.
On se jette sous une rame soit à Saint-Michel soit à Franklin-Roosevelt.
Jamais à Etienne Marcel. Il faut un peu de jugeotte. Revenir au centre est nécessaire
sans quoi ça ne fout pas la merde
et donc ne sert à rien. Je suis bien contente que le suicidé ait choisi la 6 aujourd'hui et pas la 5.
J'aurais été stressée. Ensuite la peur est revenue, et j'ai cru ne pas en revenir. L'épisode du Franprix n'est pas piqué des hannetons.
Mais ça ne fait rire que moi. En revanche, Salomon expliqué par un gros con, ça vaut son pesant de cacahuètes. Nous sommes en plein hiver, demain c'est la Chandeleur, je pointe au pôle emploi, et là, arrive une mère avec deux jumeaux monozygotes. Que faire? Lui céder la place. Va te faire foutre avec ta grosse poussette. Je déteste les jumeaux. C'est anormal, des jumeaux. Je me suis méfiée direct. En plus il y a toujours un problème quand ils grandissent. Les jumeaux, ça me fait vomir. Heureusement, elle la génitrice est repartie car elle croyait qu'elle était à la Caf. J'ai vomi quand même sur l'annonce du jour épinglée: Cherche un plâtrier cdd de 1 mois. Urgent. Réf. 65876666." Me suis bien gardée de le signaler à la conseillère, et me suis enfuie en baissant la tête. Le trou de mémoire commence. Vaguement, j'ai donné un euro à un type qui m'a dit que le bon dieu m'aiderait. On a annoncé que le prochain métro en direction de gallieni arrivait dans 1minute. J'ai compté 55 secondes, me suis dit que c'était juste le moment de sauter, mais le temps d'y penser, les portes étaient ouvertes et les voyageurs descendaient en me gueulant de les laisser sortir. Je reculais maudite. J'avais encore raté. Ce n'était pas le bon jour.

30 janv. 2011

Abcès

La dent fissurée a commencé à envahir Versailles. Je savais qu'il fallait voir ce film TTT, et j'en étais malade. çA tremblait de partout, je devais atterrir sur le Champ de Mars faute de quoi on allait perdre la guerre. Dans la scène, il n'y avait aucun mort. Les costumes étaient ceux du siècle, or je devais me cacher. Mon frère avait mis beaucoup d'espoir dans la réussite de l'entreprise. Et je n'y arrivais pas. Je ne comprenais rien à l'Histoire. Il paraît que De Gaulle représentait la métaphore de la gloire du Pays. Du hublot sali, je ne distinguai que des îlots en forme de chocapic, Zébulon, et des planètes Macdonald apparaissaient en clignotant. C'était elles les ennemis à abattre. J'avais le mal de l'air. La nausée rendait le voyage décidément très pénible. Mais devant mes parents réunis, il ne fallait surtout pas le laisser entendre.
Ensuite le point de vue partait depuis le sol. La caméra avait dû changer d'épaule. On avait probablement atterri pendant l'ellipse, et me retrouvai à terre avec l'angoisse que quelque chose s'écrase. Dans la critique de Bernard Murat, il était question d'une scène culte qui décrivait un défilé militaire scénarisé à la perfection. Un vague souvenir de la révolution. J'y mettais des sans-culottes, avec des bonnets phrygiens,mais trouvais ça vraiment forcé. Les petits-neveux arrivaient en souriant. J'étais aux toilettes publiques, et ne pouvais pas répondre à leurs baisers. Mon frère commençait à s'impatienter. L'avion battait de l' aile et zizaguait de plus en plus. Comme j'étais en bas, je ne comprenais plus si j'étais dans le bastringue fumant. Un truc clochait dans l'unité d'action. Sofia Coppola,elle, aurait réussi cette séquence. Elle méritait son nom. Je crois que c'était michel Bouquet qui tenait le rôle du Général. Il aurait le César, c'était certain. Ma belle-soeur embrassait mon père sur les lèvres. Il l'aimait comme sa fille. Enfermée dans les toilettes, je ne pouvais rien faire. J'étais perdue dans Lyon. Il fallait revenir.

Nouvelle haine de soi.

Il y avait jadis des causes un peu lointaines
qui avaient l'heur de nous mettre à genoux
sans avoir à ouvrir la bouche. Cela avait pour nom
Prière
on s'adressait à LUI,
l'Etre émissaire, beau et grand,
et encore autre chose, pour faire la Trinité.
Il n'y a pas un siècle, on pouvait s'en défendre, aller dans sa maison, et pleurer tout son corps
en croyant à "JE CROIS".
Nous sommes un peu défaits de cet état des choses. Il y a eu la nuit et le brouillard,
et puis nous sommes là avec quelques datas et nous mourons de faim/
Certains de nous arrivent
encore à faire: la famille le boulot à aimer
sincèrement
une structure humaine. Je suis là dans le flux. Les immeubles se dressent. Au milieu de ma vie,
je suis comme une absence. Le soir devient la nuit. Je m'assomme d'angoisses; j'ai envie de m'éteindre.

Le téléphone sonne. L'OL n'a pas gagné. Je vide quelques bières (cela n'est pas très
femme). Je prends deux somnifères. Il faudrait faire du sport. Il faudrait aller au club-qui-m'intéresse.
Et rencontrer du monde. A quoi sert le monde? Il est bien trop nombreux. J'ai envie
de rosée, la caresse d'une ombre. Où est donc mon Père mon Fils et mon Esprit?
Au ciel je ne crois plus. Je vole pour autre chose. Ne te reconnais plus.