WARNING/ AUTOFICTION
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31 déc. 2010

Décollage.

Décollement mon visage
transparaît
les dents transpirantes
tenir debout sur le bonheur
d'avoir vécu tant de mots
en procurant aux phallus de notables
l'excitation primordiale; les reins sont fleuris
et l'angoisse t'attend à bon port.
Une étrange leçon de désir. Sur un fil sensible,
je n'aime que mon frère celui qui me fait rire sans montrer
Le trouble,
je l'avoue, vaut bien tous les tapages (cérémonies blanches)
le trouble assassine l'idée de s'asseoir et c'est tout.
Décollage: meetic n'est pas possible. On ne peut pas
plaire à la fois en photo, en vocabulaire, en emails, en raison sociale, en espérance de vie, en hobbies, en ce que tu aimes bouffer, ce qui t'est arrivé, ce qui ne t'est pas arrivé, et tout. L'union de ma mère m'y encourage.
J'ai encore décollé
hier. Oh merde comme c'était beau tous ces os sur le sol!
Oh comme c'était artificiel mais au-dessus de tout.

29 déc. 2010

Début de la faim.

Une fois touchée,
émue de la caresse,
une fois étourdie du frisson
qui vient de nulle part
j'étais réelle, à la question de la
"possibilité de rechute"
j'ai éclaté de rire en criant "Jamais''
les cheveux dans le vent à tout prix protégée
par la sensation ultime
de lui appartenir
totale et bientôt

Ce sentiment éternel que pourtant je savais
éphémère comme l'étoile
qui passe dans le ciel du 15 août
que je savais mourant à son aube

a perpétué les mois suivants

et les mots soudain reviennent
évoquant le retour
d'une perte d'équilibre
que j'ai su gouverner
et même abattre
à la force du corps
dompté
abattue l'âme avait battu retraite
l'âme et ses folles pensées

Aujourd'hui je me sens bleuie
d'un choc revenu
comme si c'était possible
qu'un rêve
recommence (or que tout est réconcilié)

J'ai changé Maman!

Je ne suis plus ta fille discrète et riante
Je ne suis plus tendre avide d'affection, de rires et affamée
de tes douceurs sucrées
Je ne suis plus celle dont tu rêves encore
en pleurant
le soir pour laquelle tu pries
chaque jour
et te rends malade

je ne suis plus celle-là.
Tout cela me déchire
ne peux plus l'être encore
je sens que je te tue
et cela me déchire.

22 déc. 2010

Brûler,

c'est autrement
et ailleurs que notre folie ordinaire.
Il se peut que j'y reste/

21 déc. 2010

Départir?

Soudain entendre
que tu es mieux quelque part
moins haut
sur l'échelle
et savoir
au plus profond
(ventricules)
que ta place est
infériorité
non pas par abandon,
ni même résignation
car la vie est trop dure
juste par ce que tu es
d'origines à l'Origine
contrôlées (et quoique tu aies crié
Contre
ce milieu de Pensée)
juste car elles te rattrapent médianes,
se contenter, être dans les rangs ordonnés
à la norme (Normal à savoir d'une moyenne
tout à fait enviable)
ces connards d'amis qui viennent de le dire: tout à fait
bien proportionnée TU ES/ (JE)
ne cherche pas plus loin
TU as tout
et cette étoile n'existe
pas
le comprendre - non pas à demi, entièrement
visiblement entière-
qu'à quoi bon de courir
puisqu'elle N'EXISTE PAS

Retour des règles/

C'est le désir incarné
le sang chaud malgré notre peau froide
et grise.

20 déc. 2010

THALYS

GAMBETTA-RÉPUBLIQUE-
GAREDUNORD-THALYSÀ17H54
Je renonce À NOËL M'Y RENDANT MALGRÉ
TOUT
Bagages/ FNAC/ CAMAIEU/ vers BRUSSELS
Où rien n'est attendu: FNAC avec rubans
Guirlandes/
CHARLEROI: NESPRESSO
L'écoeurement redémarre la Pensée
MALGRÉ TOUT
Retourne la situation
IL FAUT PASSER DU TEMPS
Retourner l'origine pour mieux
la labourer/ Affronter le passage
en famille.
Re-GAREDUNORD pour direct
avec FNAC/ CAMAIEU/ LADURÉE
en guirlandes
Regarder vers l'EST/ revenir en LORRAINE/
(ou bien aux alentours)
RE-cette fois-À L'EST pour CORAIL
A CHAUMONT: NESPRESSO
Vomis avant VESOUL
A VESOUL Impossible de réprimer la Haine
d'un trajet enneigé
Encore 13 minutes
TA MÈRE TE SOURIRA
Sur le QUAI DE LUXEUIL
A LURE Revomis de la bile
TA MÈRE dans 3 minutes
ou pire ton BEAU-PÈRE
Peut-être même les 2.
C'est la FIN du Voyage
LA MÈRE T'ATTEND AU BOUT
(largement souriante)
JE repense au SUICIDE.

VIVANTE!

Pas la peine de lever le poing très haut
ni de crier sur le connard de piéton
qui passe hors des clous en souriant avec son téléphone
pour demeurer
un tant soit peu "vivante"
Pas la peine de brandir
ton pass-VIP-fnac afin
de snober la file d'attente de 546 clamplins venus
le 23 au soir acheter le dernier cadeau pour la belle-mère pour après-demain.
Inutile encore de dire que t'as eu ton BacC mention Bien et qu'
après t'as préféré couler ton destin d'ingénieur en entreprenant
une carrière d'artiste pourri
dont personne n'a entendu parler
pas plus que de tes cachets à 300Euros net en tant que TIC de "TIC et TAC" à EuroDisney
ni ceux que tu prends depuis 24 ans en plus des séances hebdomadaires
à 80 Euros cash afin de sortir
de ta dépression d'enfant frustré de divorcés,
Inutile encore
de finalement rétorquer à tes parents gauchistes mais complètement
propriétaires qu'il "y a quelque chose dans Marine Lepen d'absolument
humain",
Absolument non nécessaire de taguer "I Fuck the Capitalistes" sur le mur métro Porte d'Auteuil
Tout autant non avenu
de t'habiller en rollex pour faire comme un gland
que tu sois harnaché à ton boulot
à ta carrière
à tes enfants
à ton mari
que tu te sois investie
totalement dans une cause
HUMANITAIRE
Le monde n'en aura rien à foutre
que ton corps se soit perdu
à force de courage de passion ou de rien
Je suis vivante médiocre autant que la putasse qui le vaut bien
Inutile de grimper les cols à 34km/heure même en plein cagnard
le monde s'en bat les couilles et c'est bien comme ça.
Vivante, un point c'est tout.
et c'est déjà pas mal.

Drôle de gars.

Il arrose ses fleurs même quand elles sont mortes. Il descend la poubelle chaque jour à 18H04 et se fait un plat picard en matant les Régionales.
Le matin il écoute france info et met du Axe longue durée.
Dimanche, il appelle sa mère dans le sud de la france. Elle lui demande ce qu'il veut pour Noël. ça l'énerve un peu car on est en septembre. Le boulot s'accélère. Il ne veut pas d'enfants. Préfère sa liberté. Et partir en vacances.

19 déc. 2010

Il y a une certaine violence

à écrire ce qui ne s'articule pas.
Pas de sens dans le combat, le corps est une destruction plus ou moins lente. Les voisins font la fête. Je finis mon assiette. La vaisselle s'accumule. Tout est bien dans le monde. Chacun est à sa place. Je me fais un café. Demain, on verra qui rira.

18 déc. 2010

L'enfant de ma soeur.

A bondi dans les fleurs. A reconnu son arbre. A tout réconcilié.
L'enfant de ma soeur est le roi de l'histoire;
il fera tout comme un homme
en pleine construction.

Il est sûr que ma main
n'a pas celui du sang
et je suis désolée
de rester sans courage.

L'absence de descendance, c'est là grande lâcheté
on ne peut pas entendre
le sens du combat
sans avoir expulsé
la folie de l'enfance
et de l'avoir fait réel vivant et face
à soi.

l'enfant de ma soeur
porte sur son épaule
la beauté de l'amour.

Je reste désolée en lui donnant ma main
qui n'a pas d'existence.

17 déc. 2010

Coquin.

J'ai trafiqué le membre extérieur pour te rendre un peu moins
"falsifié" ce soir
Continue d'arpenter les humeurs et je me sens de plus en plus
à mon avantage comparé
à la moyenne électrisé par
il est 20heures pour les infos. Nous,
en haut de la rue piétonne
dans une neige qui ne durera jamais
nous sommes pris dans les bras sans abris nous
nous sommes dévorés
sans connaître ni ton nom
ni celui de ta fille
transie dans sa poussette et qui nous a regardés
un peu extraterrestres nous a regardé
faire. J'aurais pu me jeter encore au printemps prochain
dans tes bras mettre une jupe rouge et les yeux enflammés
te dire combien je t'aurais aimé et nous
serions partis embrassés l'un à l'autre dans quelques années
j'aurais dit à ta fille
que nous nous sommes aimés
dès le premier regard ce qui aurait été vrai
ta fille nous regardait, je ne sais pas son nom, tu n'étais que
coquin
c'est à dire méprisable. Oh mon amour.

15 déc. 2010

"Connard."

C'est tout
pour le moment.

Depuis quelques années,

je suis devenue "normale"
avec un poids convenable
un statut social un peu en-dessous de la moyenne
mais j'arrive à me lever à l' heure de matin,
à apparaître d'une nature sympa
Depuis quelques temps, mes parents ne s'inquiètent plus comme avant
et aimeraient me voir davantage,
mes voisins se plaignent mais comme tout un chacun parce que la musique est encore un peu forte.
Mes collègues m'apprécient même si je ne suis pas des leurs.
Je vais moins aux toilettes car j'ai appris à moins boire.
Je m'habille quelques fois comme une vraie fille sûre d'elle.

Souvent encore je tremble à l'idée de moi-même.

Etat: AMOUR.

Il advient sur une vie y=ax au coefficient directeur non encore défini
qu'un point ne soit pas sur elle-même
et réponde à y'= ax+b. J'ai pris un coup de trop à l'échelle du désir, celui qui prend des tangentes, et puis tarde à venir.
La marche répond à toutes forces intérieures.
J'ai oublié de manger: signe d'affirmation que tout se vaut. Le tout est de ne pas trop oublier souvent.
le point fixe reste positivement parlant
animalement circonscrit. L'amour trace un cercle
rarement parfait dans le triangle.
L'amour est fragile au compas le centre
est limité.
Autant dire je
crève.

13 déc. 2010

C'est la Mère Michel/

Considération sur le prénom Michel/
Il existe un à-priori sur l'ensemble des "Michel". A savoir
que ce sont des gros cons. Ceci posé, on pourra affirmer que
"On ne naît pas Michel, on le devient".
J'aime l'esprit scientifique. Démonstration:
Ma mère a eu un amant qui s'appelait Michel,
c'était un gros connard, laid et prétentieux.
En plus il avait des jambes trop maigres, comparé à sa stature.
Bon.
Lacan and co diront "C'est la Mère, Michel''
Et je lui filerais 80 euros.
J'ai eu un amant qui s'appelait Michel;
C'était un gros connard, prétentieux, mais très beau.
Comme quoi.

12 déc. 2010

J.F. sans raison

ni permission de sortie
cherche J.H. bien sous tous rapports
et dans toutes les positions.

11 déc. 2010

SPA

Pour Noël
je veux qu'on m'offre un petit rongeur,
que j'enfermerais dans une très petite cage avec une roue dedans
pour le regarder tourner toute l'année dépenser les calories
que je lui fournirai quotidiennement.
J'essaierai de comprendre le fonctionnement
débile de la bête qui ne pense pas. Et en profiterais pour me dire combien l'invention de la roue
a constitué une révolution dans l'histoire de notre Humanité.
Je ne sais pas encore si je le ferais mourir du jour au lendemain, ou si je le maltraiterais pour qu'il agonise à petit feu.
Je ne sais pas si j'aurais eu le temps de m'y attacher comme on s'attache à tout.
Je ne sais pas si je lui parlerais de ma dernière crise de kleptomanie au monoprix de la Place des Fêtes.
Je ne sais pas si je lui donnerais un compagnon que je chérirais atrocement afin qu'il ait une petite idée de la théorie de la relativité.
Je ne sais pas encore.
comment je l'appelerai.
"Pépère" peut-être.
Sûrement.

Nous.

je n'ai jamais autant eu de force
que maintenant
où tout peut se détruire.

Nous traversons le commercial/comme une enveloppe irisée/ dont les stimuli névrosés
délimitent un destin fatal/

Nous.
Ce que jamais,
n'ai pu articuler
"NOUS".

Nous allons nous embrasser.

Nous?
Nous? Nous allons nous baiser comme cela ne se fait plus.

Je vais crever de bonheur
d'avoir entendu cela
qui s'adressait à moi?

10 déc. 2010

S'il ne tenait qu'à moi,

je passerais mes jours
à attendre que la mort me prenne
par derrière enfin.

8 déc. 2010

Sproc!

Sproc,
c'est le corps à l'envers.
Et ça me fait marrer.
Sproc ça sonne éperdument et beaucoup mieux qu'esprit.

Et sproc me fait bien marrer.

Vois tu?
Au nom de "Sproc"
immédiatement
mes oreilles se dressent, mes yeux s'abrutissent d'un air curieux,
et je jappe en remuant mon Luc.

4 déc. 2010

Totale dead.

Cette nuit, on est venu m'apporter un chéquier perdu contenant sept tickets-restaurant d'une valeur de 9 euros chacun.
C'était imbécile car je ne souhaite absolument pas manger sur le dos d'un inconnu.
Je suis allée direct à la boulangerie vider le compte. Il fallait bien les faire disparaître au plus vite. J'allais pas les envoyer en recommandé en Côte d'Ivoire.
Evidemment, ça n'a pas tenu la soirée.
Il est interdit d'acheter de l'alcool avec des tickets restaurant.
C'est idiot. Comment voulait-on que je supporte 63 euros volés.
Tout a disparu très vite. J'ai nettoyé très fort avec de l'Harpic bleu profond.
J'avais pensé que les digérer était la solution mais me suis vite rendu compte de mon erreur: attendre que ça vienne est trop long et organiquement totalement insupportable.
Il valait donc mieux tout rendre.

C'est un rêve affreux. Je me suis réveillée pleine de honte. Ai repensé à mon enfance heureuse, à mes grands-parents aimants, au jardin en fleurs.
Comment en suis-je arrivée là?
Qu'est-ce qui m'a traumatisée ainsi?

Décidément, ma mère n'a pas à se culpabiliser. Elle m'a toujours bien nourrie, avec de bons produits qu'elle cuisinait elle-même. Mon père adorait jouer avec nous. Le tout était savamment saupoudré d'une dose impeccable de semonces voire de quelques fessées largement méritées.
Bien sûr il y eut le divorce. Enfin, si toutes les filles de divorcés se mettent à rêver de cuvettes de WC, où va t'on?

Bien sûr, il y eut aussi cette histoire de souffre-douleur à l'école. Et cette fille bizarre qui m'enfermait chez elle pour me forcer à manger.

Mais cela n'explique pas.

Aujourd'hui mon caractère est celui d'une fille de mauvaise vie.
J'ai mis un beau corsage blanc, et dessous un joli soutien-gorge. Et je me suis regardée dans le miroir. J'ai trouvé cela joli. Et j'ai eu très honte de moi. Comme au réveil. Eperdument coupable.
Je deviens perverse. A moi! A moi!

HAime.

voilà. Hausse les épaules. me voilà.
Tout est éteint. L'hiver recommence. Ai pris ce qu'il faut.

Je suis là.

29 nov. 2010

je suis rurale.

Une bite vite sucée dure deux minutes environ. Trois minutes s'il a du temps.
une bite efficacement sucée c'est moins d'une minute pour se faire enfoncer.
La Bite à X se met en branle à peine frôlée
moi bien sûr suce la verge en chien de loup
Va se laver les mains suis emmitouflée déjà sur le palier.
Il neige.
-une espèce de vague déperdition totale du niveau de la réalité
comme dirait l'autre
risible le corps se raidit d'un cynisme effroyable. J'exploserai en temps voulu. La bite était bonne. ------------------------------------------------------une haine et la gêne------------
soudain sentir
l'objet suspendu qu'on vient d'être
un objet à la fois en prière et totalement dévouée
la tristesse terrasse
de n'avoir pas été
évalué car sans forfait ni
thunes tendues
je me sens incroyablement triste

la tristesse se mesure en fonction
du rapport: Temps de l'acte sur temps de la pensée
en jeu
en l'occurrence

Le propre de la femme est qu'elle met trop d'absisse.
L'homme parfaitement ordonné s'octroie bien des tangentes.
ça se courbe pour elle.
Le Mâle se dresse au point Nul
(0;0).
Instant fixe d'une fonction.
XX retombe après l'acmé.
Sur l'oscillo, le point vert clignote. Merveille élémentaire.
XY poursuit en un sens ou un autre, droite.


La bite à KAD :2min24sec/ 12jours.
A convertir.
Je suce. terrible, bien sûr comme toutes. je suce au chronomètre, s'affiche dans le noir
l'émeraude de ton oeil
harnachée aux rayons Arts Premiers, lui content
moi je pleure
Le métro sera long.

Prix du spasme: A Débattre.
Corps débattus se débattent.

28 nov. 2010

Ressac

On s'en fait tout un monde
je me sens au départ
d'un grand bouleversement.

Viens de réaliser à quel point
rien ne dure.
Même la peine va s'enfuir
comme elle est arrivée.

Il suffit de la laisser aller. ta peine
pour qu'elle te laisse une trace
et puis sans la paix.

On est tous en naufrage
cependant qu'une joie t'éclabousse
et puis revient la peine davantage
alanguie davantage coriace

une joie éclate dans le jour
et malgré la tristesse
encore elle revient.

27 nov. 2010

Je suis cognée.

Aux murs, au coin de la table, aux rebords de l'évier, aux appels d'inconnu
contre l'arbre de l'avenue Jean Jaurès
contre le pli du brasier,
contre vents et marées.

Bleue du coup. Toute.

Tout en hématome.
(particules élémentaires,
la loi de l'attraction
et ta physique quantique)

Je suis de Prusse
cyan et aussi
outremer. Je suis
reflet changeant
et tombe dans le ciel.

Kan, le cerveau. (suite)

Sur le Désir
s'agite un pentamètre
souffle-
IL, KAN,
écrit le mot "VIOLENCE"
et les loups aboient: trop.
KAN, KAN dieu, se sert de son
Y
et brûle toute la VILLE.

Un-deux- il s'habille de noir.
XX perd son enfant
ADN méprise le messager.

La flagelle n'a plus aucune ardeur.

Il faut se faire AIDER
ALLER dans la boutique
pour que l'ensemble
bande.

XX a perdu son enfant. Désormais
A LE DOUBLE.

L'univers DIVORCE.

24 nov. 2010

Passion?

- Il ne reste plus rien. Le fric on l'a foutu par les fenêtres. Les meubles, on les a revendus au premier brocanteur. On était d'accord pour ne pas laisser traîner les choses. Et de tourner la page matérielle le plus vite possible. Il m'a laissé le piano. Que je n'ai pas supporté plus d'une nuit. Je l'ai cassé avec un marteau et mes poings. Je ne veux plus rien d'elle. Ai brûlé les photos. Son image, oh, maman maman je t'en supplie. Reviens
je
te
supplie.

23 nov. 2010

Pensées?

Je suis tellement nulle que c'est en négatif.
Ce qui est fou en moi, c'est la banalité.

20 nov. 2010

Surtout, n'écoute pas

Surtout n'écoute pas ce chant,
tu pourrais y tomber.
Il ne se prononce rien qui ne soit quelque part.
Le mensonge nécessaire
le mensonge dans ce qui se prononce.

C'est mon sens du cancer.
J'ai articulé tant de folies

On appelle le loup et un jour il viendra.
bouh!
Il prendra des airs domestiques, couvrira ses pattes de farine
et j'ouvrirai ma porte avec une carabine
lui exploserai son coeur plutôt que de céder
à ses crocs de sauvage

On m'a prévenue très tôt,
je ne suis pas aimable,
je souris à chacun et soudain ça dégaine.

Un cri de charretière sous des allures de conne
Une identité de feu or qu'on me dit fille d'air

Je n'ai rien de poète, uniquement sexuel.

c'est la vie qui a ravagé l'esprit.
C'est l'esprit qui a ravagé ma vie
c'est le chant du diable, il n'y a aucun talent
dans ce qui me fait courir
hormis ce déchaînement

je suis odieuse. Je pense en criminelle.
L'autre se fera prendre.
A moi c'est solitude. Solitude marcher,
ni souffle ni scrupule. Le loup a explosé dans mon lit.
Et ma grand-mère est morte.
Le cancer du poumon
n'a pas de fantaisie.
Il n'y a pas de morale. Le déshonneur est sauf.
Je vengerai mère-grand! Elle qui ne fumait pas
Le cancer du poumon
Diable! Diable je serai
sans une moralité
que le sens du Cancer

17 nov. 2010

Famine dans ton esprit.

Evidemment si tu cherches à trouver des harnachements
là où il n'y a aucune raison
d'en trouver hormis ceux-là
qui existent
à l'image du corps
qui fonctionne un point c'est tout
tu ne feras pas loi
ni long feu dans la vie.
Il y a des combats à mener
autre que celui de prouver
à l'autre que tu n'es pas le même
que lambda sur la terre.
Il faut trouver le point
de son humilité.
Bien entendu, cela est difficile, mais
"A QUOI BON LE DIRE?"
que c'est insupportable?
Puisque le choix est fait.
Résolument se mettre dans la distraction
qui fait briller la vie (le savoir sans Savoir)
Non! Rien n'est pareil.
Les jeux ne sont pas faits.
Autrement,
c'est la Mort.

13 nov. 2010

Un jour teddy

a pris le tournant de la médiocrité,
et ne put s'en détourner.
Il avait prévenu ses pairs qu'elle était susceptible de le rendre
résolument mauvais.
Il y avait eu cette fameuse histoire avec le chien qu'il avait battu jusqu'à la mort. Mais l'accident n'avait guère suscité d'effroi, ni chez ses vieux parents, ni chez son ami médecin qui avait mis cette fureur soudaine sur le compte d'un surmenage professionnel et de sa séparation toute fraîche d'avec son épouse. Or l'épouse avait -maintenant que les faits sont établis- moins quitté Teddy qu'elle ne s'en était enfuie. Elle avait disparu une nuit, avait, selon quelques témoins, tout laissé et pris le train pour Marseille avec un grand sac en tissu bleu-jean. Mais on n'en savait pas plus.
Teddy avait causé la mort d'un chien un soir de solitude. Rien de très exceptionnel.
De façons judiciaire et morale, le chien vaut une bête.
De cette impunité-là, Teddy devrait, pour le restant de ces jours, s'en faire une raison. Or il ne put s'y résoudre.
Pour ce crime, personne, ne le condamnerait. Ce crime pour lequel jamais on ne lui demanderait de compte,
que pouvait-il en faire sinon en débattre avec le diable lui-même. Le Diable
qui lui insuffla le reste. Le reste que tous
désormais pour son atrocité
condamnent.

10 nov. 2010

Ce qui compte.

Le dire, que la preuve d'amour
chez le pauvre
c'est l'argent. Puisque c'est l'argent qu'il compte
uniquement l'argent à quoi le pauvre rêve, pense
donne son temps passé à le compter
toute sa vie de pauvre.
Le dire, que la preuve de 'Amour
chez le riche, c'est le Temps
puisqu'il n'en a pas le riche mais de l'argent
tant que tu en voudras qu'il
ne compte pas puiqu'il
est infini or
que sa demie-heure d'or
elle te prouve 30 minutes
précisément comptées
te prouvent que tu en vaux
le prix
Le temps, chez le riche, se compte
comme le sous du pauvre
qui ne le compte pas pour
en gagner un seul.

6 nov. 2010

Souviens-toi

Certes il y avait le Prisu de papa. Il y avait le Luna de tata.
Mais il y avait aussi le Codec.
On allait au Codec avec mamie. Et elle prenait son gros porte-monnaie avec pleins de centimes dedans qui le rendait bouffi.
On allait au Codec faire les commissions.
J'aimais bien le Codec de mamie.

2 nov. 2010

Il est étrange encore

ce rêve venu
où tes ennemis s'agenouillent
acceptent ta peine
et te donnent leur main.
Il est étrange ce rêve
où un sourire n'échappe pas
à notre (puisqu'il est certain que nous sommes plusieurs
à rêver cette nuit n'est-ce pas?)
vigilance de narrateurs endormis
ainsi il vient, ce rêve, pour avoir ton pardon
toi mon ennemi.
J'ai fait un grand détour, au passage me dis que je pourrais te voir
dans ta ville puisque le train y passe
je saute et monte sur un scooter magique qui me rend
là où
je reconnais un chemin traversé autrefois, une fois de folie
où je t'avais retrouvé, toi le loup malade,
et nous voilà embrassés,
un sourire
que nous avons perçu et quoi que tu le caches
nous l'avons vu ce "claire est venue, je ne peux pas te voir, mais
tu es venue me voir"
nous repartons moi et moi ensemble
le voyage s'éteint
et rien ne se pardonne.

31 oct. 2010

Si la mort me surprend,

dans une nuit ou en plein jour
il n'y a pas d'échec,
et qu'on m'accorde le pardon.
J'aurais voulu être sans peur et sans reproche
j'aurais voulu comprendre, et construire,
mais la Joie me dévore
et c'est une brûlure
impossible à tenir!
La Joie de m'enflammer et de dire oui jusque la mort
Je mords l'oreiller et je voudrais lui ouvrir
cette étoile qui passe
si vite. Nuit, et demain, j'entendrai un souffle,
sans mariage ni enfant pour te survivre,
et voilà. Et voilà.

Nue je suis la bête.

et chaque jour un peu plus
s'ébranler aux passages
du monde
de l'océan
du vent
des coups à boire
des rires,
des éclats.
Vivre de plus en plus
nu,
se défaire de la confiance
qu'on t'a donnée
le jour où tu es apparu.
La nuit qui revient
ramène cette angoisse
il faut m'abandonner encore
et je tremble davantage
quand on me dit "courage"
eh non! plus l'image est en force
et plus ça disparaît!

29 oct. 2010

Inconnu

une tranchée debout
(boum)
1953
Sur la table de monastère,
continue d'aimer follement
ce qui a pu un instant
la désirer elle
elle et son corps inconséquent
"Un jour on va te retrouver morte
dans un fossé
violée par un pervers"
à qui elle aura donné
une confiance absolue
Même en regardant bien droit les photographies de Francis Heaulme,
elle lui trouvait une humanité de souffrance
à laquelle elle aurait peut-être un instant
pu succomber
sans le vouloir mais en s'y laissant prendre
au jeu du chat
même dans le visage atroce
(tout le monde aura dit: il porte la folie
dans ses yeux sur sa gueule/ oui
visiblement lui s'apparente à la monstruosité)
Or au plus sali,
elle aurait donné ce qu'elle avait de plus cher
sa bouche, son visage et
le corps tout entier
Faire l'amour toujours
est une première fois.
Surtout sans le retour
que tous réclament
en un droit de propriété.
(Haine)
Mais elle non
il s'agit de tenir. Seule, surtout.
Puisqu'il s'agit bien entendu,
d'un choc. Auquel il faut
survivre.
Etre sous le Jouir comme dessous le
Choc
Heurtée ensuite
il faut ne pas faillir
mais marcher
marcher comme si tout était très stable.
Or que tout l'intérieur s'écroule.
Rétablir- vite, vite-
l'ensemble
structurer l'apparence,
viol ou pas,
je replace les pas un par un devant l'autre/ Marcher-marcher/
Ne rien comprendre, entendre ce qui est advenu
Choc, tremblante encore
se remettre à l'image même floue
de soi juste 1/2h avant
et puis une fois
refaite, un peu refaite,
provoquer le Désir
encore éternellement.

28 oct. 2010

Cette façon de dire "c'est mort"

pour un fait de trottoir,
genre, pour le pain au chocolat,
c'est mort
ce soir y en n'aura plus
"c'est mort" pour ton boulot
la drh a jeté ton cv
c'est mort
c'est crevé
allez hop chez ton doc à paroles
pour dire "c'est insensé
ce qu'il se passe dans cette société"
c'est la faute à Sarko
c'est mort
c'est mort.
Cette façon de pleurer
ta place est morte, vive la place!
JE VAIS BOXER
LE SENS DU MOT "MORT"!
Avant la mort
ça se décompose, ça crise, ça sent le froid venir
La mort, c'est la mort.
Après il n'y a plus rien.
Surtout pas ce connard qui t'engage à parler de
la mort symbolique
et fonction sentinelle.
Mort n'est pas symbole
ni flambeau
elle est toute
organique.
Je boxe sur son sens,
et elle me fout KO.

D'où lui vient...?

cette grâce quand
il
soudain
rit avec moi quand on ne pouvait plus
ni rire ni manger une soupe
ensemble sans autre chose
que cette soupe ensemble
cette grâce absolue quand il
voit malgré moi
ce qui en moi
s'écoeure se trouble se distend?
De la Terre? Cela vient-il de la Terre et des champs
que son père et sa mère
retournaient pour le pain?
Ou d'elle, une autre, une femme l'étrangère
de moi qui suis de lui le sang
de cette autre que moi
surtout qui n'est pas ma mère!?
Mais se peut-il
que j'aime au bout des choses
bien plus passionnément que celle qui m'a faite
car elle l'a (lui) prise pour tout,
pour tout donc le pire?
oh mais se peut-il que cette folle jalousie
qui faisait de nous des hyènes
à déchirer le linge, à crier insensées
aujourd'hui labourée
se retourne dans le feu du respect?
Cet homme qui sait tout faire jusqu'à saigner ses poings
pour ce qu'il y a de bien
son épouse, ses enfants
et c'est tout ce qui compte,
De quoi est-il fait?
De la terre. De la Terre. Le Ciel ne donne rien hormis ce qu'il est aujourd'hui,
bleu, noir, peu importe,
la terre fera avec, on ne changera rien
mais les choses sont ce qu'elles sont.
Il faudra faire
AVEC.

(A mon père ce géant)

25 oct. 2010

La mort pue.

Le désir est brûlant.
Il consume l'amour
et la raison perdue

Le pire est cette odeur
métallique
atroce.

Âpre
il sait
et moi je me fige
plutôt que de faillir

L'odeur, je la prends immédiatement,
la sentirai plus tard
mais plus tard
à l'instant où son corps se montre
il faut encore
sourire en sauvant ce qu'il
est, tenter de glisser pour qu'il ignore
(au moins dans mon visage)
ce que je vois de lui,
je ne sens pas l'odeur
insupportable
que lui doit supporter.
Je ne sens rien, lui dis "oh ils t'ont arrangé"
esquisse un air tendre,
et baise sa peau d'enfant et de vieillard.
Je baise et lèche la plaie,
il soulève son slip,
et je plonge
sans pleurer
je plonge
et c'est lui qui renonce.

Sur ma langue accrochée
métallique
une odeur
âpre entre selles, pisse et
pansements antiseptiques.

A l'heure des solitudes,
puisqu'il est temps
que j'accepte ma vaine
compassion, s'accroche encore
le relent du Désir.

ça n'aura rien changé. ça aura tout changé. Les choses sont ce qu'elles sont.
Une odeur ou une autre. Le souvenir reste.
Un peu en héritage.
Resterai
Une vague amante, qu'il n'aura pas connu.

Un homme.

Il
sur sa veste à demi à la mode
commence la litanie
des sacrifices.
Il
tendrement
défait ce qu'il a fait
déduit qu'il n'est plus homme
et qu'il renonce
à celui
qu'il reste cependant.

Oh! Comme je méprise
en l'homme
ce qui le rend amer!

Ce côté du Désir

qui n'aimera jamais
fulgurance des mots
adressés dans le nulle part
des dieux
il est venu pleurer
sur mon coeur
qui ne lui appartient pas
et moi
toute à lui ouverte
que pouvais-je prêter
sinon toute la tendresse
de mon impuissance?
Que pouvais-je donner
puisque rien ne suffit
à la peine?
Me retrouve misérable
à moitié encore
dénudée.
Ce côté du Désir
quand le feu s'est éteint
et que l'amour est décidément
autre.

23 oct. 2010

Futile?

Protège toi la tête
il pleut
ne prends pas froid.

Kan, le cerveau.

Une seule façon
au niveau grêle
un cancer
diffame le cerveau
tu n'es plus
celui
te vois réduit à ce que tu n'es pas
ou peut-être
au bout de tout
ce que tu es seulement
non pas ce que tu n'es plus
mais véritablement
réduit à ce qu'ELLE (maladie)
te fait devenir
advenir,
l'image qu'on te renvoie
de l'ordre inférieur
(hormis cet anus artificiel
cette poche en remplacement
cette puce pour te nourrir
que fais-tu
qu'es-tu
soudain devenu
es-tu moins homme que tu ne l'étais?)
Croire à davantage
ta force est de tenir
malgré les coups
d'ELLE (la maladie)
l'étrangère,
Etrange côté du corps
qui t'appartient bien qu'intruse
ELLE, venue sans te dire
qu'elle prendrait le large
là où tu croyais
absolu régner
Ton cerveau lutte enfin contre ce qui le rend sourd
et ces autres qui te tiennent
la main
mon coeur
mon coeur
peut-être qu'en résistance
on est autrement
davantage.
Résiste donc mon coeur
tenir c'est la vie.

20 oct. 2010

J'irai

là où l'orgueil refuse
d'avancer
j'irai me noircir de goudron
pour devenir plus noire
que l'ambition bancaire
à laquelle on s'acharne
j'irai non pas même dans la suie
et les mines,qui sont bien trop taxées
de "métiers pénibles
non je serai bête,
ni connement physique, ni intellectuelle,
je serai en-dessous des maîtres,
au-dessus des "je plains"
je serai en fait si médiocre, que mon inaperçu sera l'indifférence;
je ne suis rien que vaguement utile et encore
largement remplaçable.

Nulle à mon endroit.

19 oct. 2010

Le naufrage,

c'est de voir (d'entendre)
savoir enfin
que ta place au creux des hommes (Social)
au creux des ventricules
(le désir fait l'organe)
est d'un ordre inférieur

Résolument NORMALE

à ce que tu disais
(cordes)
trop fort sans l'esprit (à la tête)
de moncorps amoureux
or mon corps amoureux
ne désire que Lui (dans sa Totalité)

17 oct. 2010

Octobre.

- cette fois on y est,
Octobre
l'été ne reviendra plus
l'hiver avancera terriblement
avec son long automne
traînant pluies et poussière
et soirées
tombantes dès seize heures
Octobre balance son milieu
dégrade la lumière
il faut se réchauffer
chaque jour un peu plus
le jour décidément trop vite
en allé
dans la nuit
- cette fois j'eus aimé
un peu de tes caresses
pour aller vers l'hiver froid
cette année encore
trop d'automne
la pluie sera si froide.

12 oct. 2010

Redire et cependant.

Ceux-là qui manifestent sont la france du milieu
légèrement au-dessus
entre ceux qui s'en foutent ou plutôt
n'en ont rien à foutre
dans leur manoir et cocaïne
et ceux qui ne peuvent se permettre
France en grève, ceux qui peuvent
mais pas tout.
Ceux du bas envahissent leur pensée
se battent pour les plus pauvres
mais les pauvres s'en balancent que l'on pense à eux
parce qu'elle ne veut rien dire
(en billets il s'entend)
cette pensée d'à moitié-parvenu
les pauvres ils n'aiment que les vrais riches
les vrais à savoir
ceux qui ont le vrai pouvoir
des bagnoles et des putes
les pauvres ne te remercieront que si tu leur donnes
1 euro véritable et méprisent
ton salaire du jour
passer pour dire
haut et fort
que tu n'es pas d'accord
Ils te regardent en éclatant d'un rire
atroce,
un rire de rats
de caniveau
ça résonne dans les tuyaux
ce rire qui te dit que ça ne sert
à rien tout ce bruit dans la rue et ces pancartes avec des mots dessus
qui n'ont jamais fait mal à ceux qui gouvernent,
et qui nous pissent dessus
les clochards continuent de chercher
un euro dans leur cage.
JE LEUR DIS MALGRÉ TOUT
ET SUIS LÀ DANS LA RUE
AVEC LE MILIEU.

7 oct. 2010

La haine.

A disposition
mais non disposée
à la main mise
des choses
et de leur état de fait

Sentir monter la haine de ce qui s'instaure.

Sentir monter son agressivité
vers ce qui n'est plus,
comme si c'était
ainsi.

La haine refuse le point final.
La maîtriser en faire une colère
et placer ce qu'à présent
je suis
malgré le face à l'Autre
sourd aveugle
et cependant vivant.
Ne pas dire "c'est ainsi
et l'autre est un pauvre,
qui ne peut rien bouger".

L 'Autre est immobile/
Ne pas s'y laisser
prendre.
L'inertie de l'autre,
Ne pas s'y laisser
prendre et couler

Malgré tout et surtout
ce qu'Il en dit
Il n'est pas encore mort

Rien n'est établi
jusqu'à la fermeture
de la tombe c'est fini
le temps n'a plus de poids.

5 oct. 2010

Petit chien

sourit saute
dans mes jambes
remue la queue
toujours toujours
me fait la fête
encore encore
me lèche les joues les mains
et creuse entre mes jambes
un trou d'amour
continue de fouiner dans ma peau
une odeur de caresse sans arrêt ni retour
quelle folie ce chien

petit chien tu me manques
petit chien quelle absence

2 oct. 2010

Mouillé ton visage.

la pluie mouille une joue
sans baiser le four crée un brouillard
Anteus de chanel c'est fini
le prochain met l'Instant
et il important celui-ci de même que Pour un Homme
certainement qu'Azzaro m'a un peu écoeurée
pourtant il n'est pas fort
c'est ainsi
le second m'a giflée
le premier j'y ai cru
ou pas mais cet Instant
où Guerlain m'interdit
de franchir le quatrième
mur (un refrain de techno
dans des coulisses noires)
je l'ai bu jusqu'à la lie et j'en redemande
l'hIstoire ne s'est pas refaite,
la chemise en sueur
au 4 de la rue en face
d'un jardin en fleurs et
d'hôpital fin d'été finalement
le poil était subtil un peu roux
mais les mots tellement nuls
nuls un peu comme au collège
avec un programme de 6ème
passer des lignes corriger en vert
aujour'd'hui c'est fluo
mais je ne dirais rien
et s'ils kiffent trop mes baskets,
je ne parlerais pas et en douceur
leur lirai des contes politiques
version "allez plus haut
plutôt qu'en inférieurs"

1 oct. 2010

Cousin d'Indonésie

vient rendre une visite
on disserte le soir
sur nos penchants
pour une bite
noire jaune ou une autre
lui c'est juste pour elle
moi c'est davantage pour le reste
à quoi je rêve
on n'est pas très d'accord
sur le sens du Désir
sauf qu'il est désordre
et qu'on ne compte plus.
En parlant
On se gave de BN
à la fraise de danette
vanille
qu'on dégueule aussitôt
en riant de nos corps
complètement pollués
Mon cousin me raconte des prénoms exotiques
la came la coke, les boîtes chaudes à Bali
Il me raconte Aga, Ko, Loan
j'écoute ses nuits blanches
à Moscou ou à Kiev
avec Ivan et Pier et aussi Jéremie
les nuits rouges à Saîgon avec Gaël et Prométhée
je suis bleue devant lui
avec mon tercian et loxapac
regarde-moi cousin des Andes
tu sais l'occident m'interdit
le sexe l'alcool et puis la drogue
bientôt je vais couvrir ma tête
d'un voile afghan avec des barreaux en fer
- Que fais tu alors pour supporter le vent?
- Dessous j'ai les bn et la folie
et je me cache dans le délire
les amants viennent sous le vêtement
souvent aux noms celtiques ou terriblement chrétiens
Patrick, Michel,Sébastien, Christophe, Paul et même Pancrace
souvent des vagabonds
du vin
de la bière
et puis le temps de m'évanouir
ils ont fermé leur porte
et c'est moi qui mendie."
Silence.
On se sert une vodka-pomme.
"T'as lu le dernier Houellebecq?
- OUi. Je vais vomir"
on ne baisera jamais tous les deux mais je t'aime
mon cousin des Carpates
arrivé à Roissy pour une nuit d'octobre
chez moi
à parler de nos vies à baiser
le destin.

30 sept. 2010

Réduite en cendres,

rangée dans une boîte
avec ton nom dessus
ma poupée a beaucoup
moins de tresses.

29 sept. 2010

A part se lever tôt

la vie n'est pas très difficile
gagner de la tune c'est juste tenir tranquille,
courbé devant son supérieur, être poli, dire bonjour, merci, rendre la monnaie,
durer jusqu'à 18h, tenir debout, mettre des habits ni trop ni pas assez, sourire au personnel, dire bonjour aux ouvreurs de portail, sourire, courber, ni soumis ni frigidaire, avoir autorité, féminité, dire oui s'il vous plaît
tenir et se lever
gagner 765 euros net
n'est pas si compliqué
choisir "c'est central"
plutôt qu'''à 20 minutes du rer"
et tout foutre en loyer
gaz et électricité
même si c'est bien de marcher
préfère un "c'est central" et 17 mètres en Carrez
plutôt qu'un 3 pièces et balcon
dans le 93
765 euros gagnés pour te lever
tu te sens dans tes baskets
achetés à franprix en même temps
qu'une salade-fraîcheur parce que
surimi salade à 3,50 rabaissée à 2,30
car demain c'est pourri
déjà ce soir c'est limite
mais tu t'en fous finalement
de bouffer comme un porc
tu t'en fous t'es tout seul
et tu tiendras le coup
avec 760 et 5
euros t'as pas de gosse
à nourrir tu t'en balances finalement
d'avoir à te lever finalement
ça vaut le coup
de se lever à 6 heures
pour 843 euros
bruts je trouve que ça les vaut
843 E juste pour baisser la tête
devant son Supérieur
lui dire merci et de temps en temps
quand même pour un peu de piment
dans la salade fraîcheur
lui accorder une "inflation" Mais
savoir que demain tu pointeras sans gages
L'inflation vaut le coup si est seulement si
on est ministre ou encore à Strasbourg
au Parlement européen en revanche toi
réfléchis bien avant de tomber à genoux
juste pour une raideur de Bourse
demain c'est très possible
tu ne te lèveras plus
et ce serait dommage
une pipe à 700 euros
est très dure
à trouver.

26 sept. 2010

L'Ami.

Rien de tel
qu'un bon ami de 20 ans
qu'on n'a pas vu depuis dix ans
qu'on a rappelé un soir d'automne
car on l'avait retrouvé sur "mes copains d'avant"
A qui on peut tout dire
comme s'il c'était un frère
sauf que ton frère t'a foutu un procès au cul
car t'étais le préféré de ta mère qui est morte l'année dernière
ça t'a foutu un coup et tu pourras lui dire
à cet ami de toujours
que t'en as bien souffert de sa
disparition et surtout de son cancer dont elle aussi
a terriblement souffert
tu l'a vue se dégrader
ça n'en finissait plus de ce corps
dont l'état passait de mal en pire
ce corps sans cesse amoindri chaque jour un peu moins
d'elle ta mère adorée souffrir encore plus
résister contre se battre mais souffrir
l'hôpital et les soins dont ton frère se foutait comme si
elle était étrangère
tu lui diras aussi à quel point le coup
de l'héritage ce poignard qu'est ton frère
et l'ami entendra comme si c'était un frère
lequel le salaud t'a foutu un procès au cul
("au cul" tu lui diras toi qui n'es pas vulgaire mais à lui tu lui diras
"au cul")
puis comment vont les enfants si tu te souviens bien il en avait
deux c'est cela: léo et marine ah oui tu te souviens maintenant
et bien sûr qu'ils ont dû changer et c'est la retraite dans moins
de cinq ans? ah oui il hésite comme toi à prolonger un peu
il hésite évidemment et aussi ça alors tu apprendras
qu'il s'est remarié en juin avec une superbe Malgache
rencontrée (lui aussi en confidence) sur meetic et que ça a tout de suite marché entre eux
parfaitement entendus dès la première rencontre, sur le mode de vie le contrat passé comme une lettre
dans la poste
voilà le temps passe il faudra bien sûr reprenne contact se donner davantage et régulièrement des nouvelles
s'il passent dans le coin maintenant avec le train c'est quand même bien pratique
oui l'ami raccroche
cet ami de ta prunelle
à qui tu peux tout
dire mieux qu'un frère;

25 sept. 2010

Cauchemar.

Ouille. On a ressorti les vieilles rancunes.
c'est mon père qui payait la facture
il a payé mais il l'avait
amère
amère et j'étais là
nulle
juste bonne
à demander pardon.

22 sept. 2010

Faut tuer.

Les tuer. Les dépendants. Les tuer.
Les je pense que.
Les grammaticalement.
Les penseurs de foin. les couper.
Castrer. Epi à terre.
Ne pas trop forcer sur la leçon. Connard.
Je déteste les renifleurs sans nez.
Toujours à côté.
Dans la haine.
Si tu n'aimes pas, tue.
Je respecte.
Il n'empêche. Faucher, il le faut
"soit tu fais mais se dire pour en faisant contre pour être dans"
est à considérer comme une merde.
Tu n'es qu'une merde, pauvre con.
Je te respecte, mais te méprise. Méprise ton travail de sape. Méprise ta capacité de résister. Méprise ton esprit d'étriqué/
Pas de ta faute? Pas de ta faute!
Tout est ta faute.
Ce que tu deviens, ce que tu fais apparaître, ce que ton corps crie.
Ton cancer, c'est ta faute.
Ta débilité, c'est ta faute
ton état d'indigence, ta faute.
L'alcoolisme, ta faute.
Se le dire, se le répéter, si tu ne tues pas tu es tué.
A l'aveugle qui me disait ce qu'il pensait, ne pouvais que me dire qu'il ne pouvait rien savoir tant qu'il ne verrait rien. Ou la nuit.
Au sourd qui me disait ce qu'il pressentait de Mozart quand Eminem scande la rue de son pas,
que veux-tu que je dise?
Sensation, entends vois sens, ne parle plus c'est fini de comprendre.
Tue encore comme un sabre. Ligne 6 Quai de la Gare,
tout est froid devenu. Barricade. heureusement
des escaliers vides montent vers Bibliothèque. La Seine n'est pas loin, si près pour se jeter dedans.
Tue l'aveugle, je coule dans le fleuve,
c'est la fin de notre satiété

Lendemain

bureau défait
coiffure grasse il se peut bien que j'eusse somnambulé cette nuit encore
il se le peut tout à fait
à bien considérer les choses réparties sans suite logique
(dictionnary plus que scrabble)
entamées et à l'air depuis 12h, deux paquets de 4 tranches de jambon Herta à l'étouffée, rétractées et rosies sur leur côté
des croutons morceaux de verre et sachet monoprix reconverti et bourré à bloc d'ordures fermé avec un noeud
trois canettes, un tampax qui date mais qui n'a pas servi
en transparence
il est possible que tout vienne de moi
il suffit d'une gorgée de trop pour perdre la patience de s'endormir
et que- hop- sortie du lit
je rentre dans la dégénérescence
(qu'ILS disent)
après tout il faudrait quoi
dormir
plutôt que d'épuiser le temps les yeux ouverts?
Quelle heure est-il Docteur Rétil
je me dissipe et comprends qu'entre n'importe quoi
et l'alphabet
le sens viendra plus tard.

APRÈS TOUT S'EXPLIQUE

19 sept. 2010

Redéfinir l'exil.

Entrer
Errer entre
Terre et
L'Être.

L'extase

elle t'arrive un peu en matant TF1 un samedi soir de novembre pluvieux après trois ibuprofène et 4 citrons chauds
l'extase elle te dit de t'enfoncer encore dans le fond de ton plumard
le regain d'une joie d'exister
prend le crayon et noircit la page
toujours survivante
repenser Haïti dont tout le monde se fout une fois
le cataclysme les caméras
repues reparties
repenser à la rentrée littéraire
repenser à comment raffermir ses abdos
essayer de tracer une ligne correcte droite et harmonieuse
pour s'assurer de sa fonctionnalité. Se lever à heure fixe-
TF1 brandit son phallus et rutile
au point du jour et Boulogne à ses pieds
continue ses baisers.
Désormais sans fièvre l'extase provoque une chair de poule
affreuse
continue de tourner
sur elle-même c'est un poisson volant
grillé tout simplement
à l'unilatéral.
tout simplement.

18 sept. 2010

TENIR

Il lance un "je t'aime"
une balle à la chienne
un je t'aime balancé vaut-il mieux
que "salope tu mouilles?"
n'ayez pas peur du bonheur il n'existe pas a dit
mon philosophe
je me jette sur un truc multiogémisé à 23Heures et quart
à minuit je finis la 5ème hoegaarden

à OO 07 me dis que je suis ingrate. J'entreprends de prier pour tous ceux qui m'aiment puisque je suis leur enfant leur marraine ou leur soeur. je prends facebook et poste "j'aime la vie".
à trois heures somnambule je descends la poubelle pour que ce soit déjà fait.
Tout est normal.

6H13. faut y aller.
7H34. Suis à labours.
Retrouve plus mon pass Navigo.
7H56 quai de la râpée; méthode coué: voir Notre Dame tous les matins, c'est-y pas la belle vie?
8H15- 17H/
mode veille
consommation d'NRJ considérable.
19H12; contrôle RATP/ Amende de 35 euros.
20.
voilà tout simplement.
Tout simplement TENIR.

16 sept. 2010

5 minutes au passage

Vous avez sans doute
déjà oublié ces cinq minutes d'or
"Qu'allez-vous faire de ce
Désir?" en écolière
me suis très appliquée
jolie comme un coeur
je le savais avec de grands yeux noirs
une jupe modèle
mais ne me suis ni sentie
apprise une leçon
"il y a des capacités"
ne suffira jamais
j'ai remonté la rue
mais fermais trop les yeux
noirs de rage je sais combien
je ne compterai pas
ni pour lui ni les autres
or combien je donne
à chaque soupir et molécule où on me considère
absolument et je sais que d'ici 5 minutes
je serai dans la rue errante abasourdie
sans une main à tenir la porte se referme
oubliée ça demeure encore
pour les premières fois chaque fois
singulière?
je trahis la confiance
si ma mère était là
je regarde l'avenue
et Neuilly me déteste. J'ai fait la ligne trois
pour cinq minutes de rien sauf la perte,
une démolition sexuelle
puisque je m'y épuise
à devenir à devenir

Orage et insomnie. Les plombs pètent à force de résistances et branchements
divers
ce matin encore opale
et d'électricité
il faut retrouver le parfum éternel
de cette peau.
Ce matin je renifle chienne, bave, et toutes les allées de Séphora s'emmêlent, oui, non, plus sucré, de la fraîcheur, soudain, ça reconnait, l'instinct jeté sur le flacon testeur, ça bave je renifle, la vanille qui reste (les odeurs je les prends dors avec, évidemment ça n'a plus la sueur, ni l'encre indélébile de sperme , cependant, ça chavire, son torse me revient je mords bave reviens
aux souvenirs les souvenirs qui m'ont immaculée

15 sept. 2010

Or

un jour on se lasse
de reprendre le sourire
comme si la vie revenait
pour faire comme si
or que la fleur se fane
la vie n'a rien de belle
tout est grave
fragile pénible
sacrifice tout est léger tout sauve rien
ne sauve et l'inverse ni les mots ni l'amour
ni déferler, ni l'isolement dans la force, ni la rage, ni le pardon, ni la prière, ni donner un euro,
ni l'espoir, ni changer de personne, ni la mort du père, ni l'art, ni l'océan secret, rien ne sauve, ni ce qu'il faut faire, ni la tendresse, ni faire le bien autour, ni la solitude, ni manger à heure fixe, ni le secret garder, ni la violence, ni la tranquillité, ni cet inconnu d'un soir, ni l'enfant, ni l'enfance, ni 6rue des saints-pères à 17H00 exactes, ni le feu, ni l'argent, ni l'art en général, ni ton rendez-vous bi-mensuel à 80 euros, ni connaître tout le becherel, ni
le sport mais l'amour, ni le sexe ni l'amour qui n'existe pas ni refaire le parcours, ni jeter au futur, ni l'autorité, ni la compassion ni la bienséance, ni le respect de l'autre, ni la religion mais l'Amour ni l'amour qui n'existe pas, ni Iseut, ni l'artifice, ni les omégas trois, ni la mort de ton frère quand tu avais deux ans, ni la confiture de cerises, ni
noël en famille, ni l'Amour mais l'amour qui n'existe pas, ni Houellebecq ni la relativité ni mais l'amour
ou tout sauve ou rien c'est de durer pas de croire, croire c'est trahir, c'est se laisser aller
et rien ne s'abandonne, ni partir, ou partir tout sauve et
à l'instant écrire passe l'instant
me sauve et redeviens
encore moi tout le temps

13 sept. 2010

Langue.

J'entends ce qu'il me dit
cela veut tout dire: ne pas mettre
la langue
il n'y a pas d'amour
la langue est primordiale
dans un baiser sans faute
Langue tu me manques! Toujours tu parles
et elle ne se lie plus
à aucun son.
La langue peu à peu s'habitue aux fonctions.
Je est un pronom décharné
l'attribut a tout d'une hypothèse.

Je reprends toutes les formes. Depuis l'indicatif
rien ne manque sauf encore
cette langue amoureuse
qui fait de moi
un ciel.

Abécédaire pornographique.
Que serai-je sans toi
quand je vais m'évanouir
de tristesse et de larmes?

12 sept. 2010

Un coup de dés jamais.

Voilà.
Sens l'ombre
l'ombre revenir
celle qui crie "ailleurs"
celle qui se jette sous les rames
Voilà.
l'envie de tout laisser.
juste dérisoire,
l'ombre
qui revient en disant
"tout est bien tu es belle";
Est-ce cela la victoire
de la vie?
Est-ce elle chantante
d'un air de
tout est difficile et chaque jour est le même?

la place brouille des yeux
que rien ne rassure.

plus rien ne tient? plus rien.

et les autres d'applaudir. quand tout a abdiqué.

11 sept. 2010

Etre oubliée me hante

S'agit-il
obscène
de ce physique
qu'on entraine
(entrée sortie pénétration)
devenu large comme une mer
ou l'océan

Donner le plaisir

et divorcer ensuite
ne rien partager chacun son compte
faire chambre à part séparer le chemin
d'être à l'indépendance
gagner seul le pain
crier "je suis debout
grâce à moi grâce à mon seul COURAGE"
"c'est bien" disent-ils rassurant le destin
(Père-Noël fatigué
fatigué d'être au Ciel
donnant toute sa batterie
et ne recevant que mails
indésirables d'une jeunesse affamée
crevante crevant de matériels
Matériellement le désir sans toi
est céleste -chambre isolée dans la plaine
avec lit surplombé
d'un Christ en croix de cuivre
qui reçoit chaque soir
des mots sans conséquence-

"Ne soyez point surpris, Dom Juan de me voir à cette heure et dans cet équipage"
Donner
mercredi je m'apaise.

Je vous désire

puisque c'est sans retour.

Dommage collatéral

te faire le coup
de révolver résonner
à l'époque irrésolue
remonter le lien
(social)
gerber mais se lever entièrement
d'une fonction primaire
jeune fonction
au public emmerdé.

Voilà.
S'inscrire en somme
à être comme
une autre
morcelée dans le nom
clair de l'absence
(-conditionnelle et possessive)

9 sept. 2010

Education nationale

et mercredi sera forcément lumière
avec des mots semblables à ceux de j'ai envie de vous prendre
le jour des enfants faire du volley ou du basket rouler
roulent les patins à l'intercours et ça n'a RIEN À VOIR avec la rédaction

je me penche sur le sujet.
Aime notre aventure un peu déconvenue
Si vous venez au creux
vous saurez que rien ne vaut la peur

j'ai rêvé vous venez et je viens
comme il s'agit d'être
je vous prends

7 sept. 2010

Oser le cru.

Quand on est un peu trop dans le grave
y croiront-ils non mais si j'ose le cru
vais aller dans un meurtre d'ores et déjà
atteint
Y croître doucement.

6 sept. 2010

Quant à aimer

ceux-là qui nous aiment
veulent notre bien
anime le sombre et l'ennui
devient brume
non pas le besoin d'eux mais autrement plus lancé
besoin de ceux qui ne peuvent avoir besoin de nous
inaccessibles et c'est ainsi
humiliante posture
qu'on refera volontiers (fessée.)

devant ce que je n'obtiendrai jamais,
je plie
roseau et devant ce qui s'offre
je craque casse
meurs.

Quelle vie de cimetière une fois que tout s'enseigne
comme si on savait tout

je perds l'enfance encore un peu je me marie
et je suis mère!

Encore un peu une retraite et une maison
dans une campagne isolée pour finir mes hivers
seuls à méditer sur le sens de l'existence
alors qu'elle est quittée.

5 sept. 2010

Le Livre, je te le donne.

Le Livre ouvert
c'est moi qui l'ai construit
et nous y revenons
dans cette absence close

Or bon
le soliloque
ou la mansuétude?

Volontaire une grande ligne s'échappe.

Grise la mine évolue sans contrainte HB n'ai jamais su
finalement le signal
c'est qu'une ombre est portée.

Danse, danse ou chante et choisis
d'effacer
le vent.

Celle qui mène à mon nom
celle qui mène à ton nom

comment saurai-je un jour?

Car il faut bien

quelque part
en un lieu
se faire reconnaître

2 sept. 2010

La Vie devant soi.

N'est-il pas?


Héroïsme du jour
modestie.

"Héroïque chaque jour"

La Vie devant soi
timbre
son nom

La voix (trouver depuis le temps
ce qui faisait secret
dans cette scène Trois
et qui ne s'ouvrait pas)

Hier remontant le long du Mur
où 147 corps fusillés s'abattirent
ce Mur encore debout éclaboussé
un dialogue revient avec un amant fou
et je pense à mon père
le murmure remonte comme une vague
j'entends l'ingratitude
Il ne m'aime pas comme il faut que l'on aime
et ça devient limpide
s'ouvre j'ai trouvé une clef de la jeunesse veuve!
Et soudain le réveil sourit est formidable
j'entends ce que je dis
et tremble le Désir monte sur le mur
où nos idéaux morts sont
morts avant que d'être au sol

1 sept. 2010

Vaut-il mieux

s'envoler ou rester les pieds sur terre?

Pour un homme je m'entends bien pour un être humain?

admettre le destin tranquille
malgré ce qu'ils en disent
à jouer sans merci
Or pleinement satisfaite de ce qui s'offre à elle

L'exemple de refaire et redire
et revenir encore
encore encore
rejoint le bonheur ferme
d'être dans l'appartenance.

Panique d'être en prise avec le quotidien
le regard des fidèles
le regard amoureux qui veut l'éternité

Jamais on n'atteint la démesure de son désir.

là tout n'est que luxure calme et volupté?

Il se passe

que ça a passé. Qui pourra encore faire sursauter
la joie
"je donnerais tout quitterais le destin
pour toi pour un"

c'est tout
il pleut
il pleut
je ne te quitte pas

je ne vous quitte plus

31 août 2010

Cela est dans la vie.

Corps en miracle.
S'il n'y avait que ces instants
où tout explose encore
serait-on toujours là
à respirer toujours?

Ce qui advient comme
une fois et perdu pour toujours
cela est la lueur celle qui illumine

à quoi bon se le dire
A quoi bon?
être dans la patience
des instants dérisoires
qui font de nous des hommes?

Sur la femme éternelle en retrait
ne pas s'en faire une arme:
elle a l'ombre pour elle.
Sur la Femme éternelle, enivrée
elle est mère et attend
changer le cours du monde
n'est pas son avenir
La rendre économique, Elle, brandira le phallus?
Or elle sait
l'audace est bien ailleurs.

Je suis miraculeuse
Le monde parallèle
n'est pas du pain gagné

Cela est défendu? J'enfourche l'étalon
au final
un chant de peau de sang
s'écoule je souris
sans crier
en état formidable
ouverte ou ne
finissant d'élargir la vague

cette vague sublime qui ne reviendra pas, je la prends sur ta lèvre,
je m'y jette en mourant
comme la première fois.

Retrouver sa cadence.
Reprendre un souffle clair.
Menant à la réalité
(il y a un petit souci)

Ecrire pour sauver
l'apparence.
Ecrire pour ne pas trop pleurer
sur nos réalités.

Je n'ai pas de brasier,
je n'ai pas de flambeau
je suis miraculeuse
si la vie veut de moi
elle m'emporte

30 août 2010

Vouvoiement.

Vouvoyez d'un baiser
cette chatte admirable
alors qu'à peine encore
à demi rencontrés
allongés nous y sommes
Vouvoyez-la encore
j'eus aimé une langue
mais elle n'est pas venue
cachée sous le soleil
(baiser des promenades, et se prendre la main)
puisque baiser n'est pas un baiser
Vouvoyez mon ami et je tuerai la rage
d'être déconvenue.
Nulle part on est ensemble à ce point désirable
Foutez-moi la paix propre aux pornographes
et l'enfer du visage
Il m'a croquée et non l'amour n'existe pas nous ne nous aimons
que pour écouter ce qui frôle obscur.

29 août 2010

ça se déchire.

l'espace même sacré
et le temps qu'on a pris
à déchirer le ciel, il faudra circoncire
sans nul doute à l'estime
ce qui est admirable
il s'agit de s'ouvrir
et c'est très supportable
lorsqu'on en revient.

Tout est si simple
or son pas à porter
léger enfin s'enfonce

lever les yeux
j'ai entendu l'écho

marcher à l'horizon

Corps pur amoureux.
L'esprit est accessoire.

Vous eûtes de la complaisance.

- Et hop sur le parcours
la belle Philis est morte
de rire avec son accent creusé
au couteau des galants
Belle Philis kidnappe le sourire et les pouvoirs s'envolent
Finir à demie endormie
auprès d'alexandrins porcs
il ne me plaît pas moi.

Elle alla voir son père
lui demanda pardon
le couvent est fermé,
elle relit son Shakespeare
et fait comme Ophélie.

Il suffit-

A l'échelle des valeurs
(situer)
couper la circonstance
admettre son milieu
admettre

28 août 2010

Le baiser pour l'enfer

Il s'agissait de sa peau et de lèvres
envisagées d'abord
aux lueurs volées

le visage ne dit rien
apprends qu'il faut aller
plus bas se donner tout entière
aux caresses imbéciles

baiser idiote ne veut rien dire
baiser
La mère hagarde ne s'y reconnaît plus

T'aurais-je donc à ce point
manquée
que tu échappes aux règles
s'harnache la colère
on m'a dit "le visage
n'a rien de véritable
creuse encore creuse
tu n'y es pas encore
au lieu-dit du Poème"

Le sentiment aboli
le ravin du Désir
à ne pas signifier

Mot tendu
tu me laisses
à l'errance

Il ne me plaît pas moi.

Regardons immobile
s'écouler les nuages.

Il ne s'y creuse pas tant d'abîmes
Il ne s'y aventure pas tant de pluie

Allons sans paix
( la forme)
Allonger nos cerveaux
criminels

Tu
t'avances me demandes
si je suis
le mouvement
de nos reins me demandes aussi
"Es-tu encore?"
- M'aurais tu toi-même
attendue
Aurais-tu cru si longtemps
que nous étions possibles?

Tu t'avances encore.

Me demandes si j'ai déjà
déjà bien sûr mais le dire
déjà non mais tu auras le droit
de refaire l'histoire
comme il te plaira
d'écrire n'effacerai rien
d'une aventure en braises


je m'avance et
-les nuages-
succombe

une vie
sans toucher la terre

27 août 2010

Marcher entre Mozart

et la rue Secrétan
voici venir l'extinction
sacrilège se balader sur le sens
d'une "fin de semaine"
commencée un lundi
formidable
où tout est survenu
l'appel et la dictée
les meubles et puis la mère
par un train de banlieue
venue rendre visite
et qui n'en finissait pas
d'amour et et louanges
se balader toujours comme la première fois
se prendre à sourire enfant
à l'intérieur très stable
aux allures de Gavroche
sur les bords un peu ivre
au-dedans éclatante de
joie
d'avancer sans prédire
d'avancer pour toujours
dans la première fois

Un instant sur le quai de "que vais-je
devenir
à vivre sans espoir
ni autre empire
que la première fois?"

ne pas attendre
-trembler plutôt-
l'autre
qui ne m'attendra pas

20 août 2010

Menazzzer

"Tous aux abris!" s'écria-t'elle en sursaut à la vue du ras-de-marée intempestif et comme venu de nulle part (puisqu'on était en Lorraine) qui déferlait en même temps qu'un nid de frelons qu'elle était en train comme chaque nuit d'éradiquer (avec la combinaison qui va de paire) de son jardin paternel (évocation assez courante d'un travail efficace sur l'inconscient avait dit son médecin surtout quand il est en friche et réussi quand les fruits et fleurs produisent) en l'occurrence

il s'agissait de s'évacuer illico et sans coup férir de ce putain de terrain rempli de dangers en tous genres "barre-toi de là cocotte" (certainement un écho de surmoi) et hop elle dégringola de son lit pour plonger en lieu sûr à savoir dans le réfrigérateur, où elle l'espérait le tsunami se prendrait un sale coup de gel et ainsi ne pourrait plus la submerger d'ailleurs (pensa-t'elle encore)
les frelons aussi s'en prendrait pour un bail
et elle referma la porte (et la lumière avec) se rendormit jusqu'au matin sans lueur de jour pour l'en avertir puisqu'elle était dans un antre obscur et cependant ami puisqu'il l'avait accueillie à une heure non prescrite. Arrive le matin donc,
et en pleine mutation stalagmite et -ctite car ça figeait aussi en hauteur, elle ne manqua pas de se dire qu'elle avait encore dû rêver trop fort. Elle considéra l'état en ténèbres de son frigo. Pas top. ça manque de vinaigre blanc.... elle essaya alors de bouger l'orteil pris au piège dans un des trous du range-oeufs. Bien sûr aussitôt une omelette s'improvisa un peu trop baveuse à son goût. Elle n'eut d'ailleurs aucun accès de panique, elle avait connu des situations bien plus humiliantes. Et du moment qu'elle n'avait pas embarqué un tiers quelconque dans son cauchemar, elle était soulagée, reposée, contente, presque satisfaite d'elle-même: "Bravo cocotte!" Elle s'en tirerait bien un de ces quatre. ça prendrait le temps qu'il faudrait, mais après tout elle en avait du temps, et ça ou autre chose, c'était une occupation comme une autre. Elle fit donc quelques respirations ventrales pour se donner courage et en profita pour remercier le Ciel de ne pas avoir mis quelqu'un d'autre dans le coup. Elle en était à la troisième expiration extra-profonde quand soudain (c'était net c'était limpide) une espèce de bourdonnement étrange venu du bac à légumes atteint son oreille encore tiède... une sorte de "mmmgrrmmhh"....et puis "glaglaglabrrr" et aussi "onslépèljememeurs"
Immédiatement trois hypothèses (elle avait l'esprit hégélien et croyait fort au progrès de l'Histoire) frappèrent la première synapse:
Petit a): je suis trop lourde, le moteur du frigo est en train de péter une durite
Petit b): un frelon a trouvé mon premier niveau d'inception.
Petit c): Y'A QUELQU'UN D'AUTRE DANS LE FRIFO...???? (comme il faisait froid son articulation était engourdie et c'est la raison pour laquelle elle prononça"friFo")
Alors inutile de dire que- respiration abdominale ou pas- la crise d'angoisse créa une surchauffe intérieure du mécanisme global dilatant les parois de plastique incapables de résister au degré critique au-dessus duquel la notice d'explication ne garantit plus rien: un branle-le-combat apocalyptique s'initia:le beurre se mit à fondre, le jambon blanc à frire, la kronembourg explosa, la crème tournicota, tout partit en couilles c'est la chienlit c'est la débâcle. La jeune femme profita de ce que le circuit relié à l'ampoule eût disjoncté en créant un éclair d'électrocution pour apercevoir, coincé entre la salade et le reste de petit-salé, un bras bleu déjà en état 3 de force d' inertie. Puis elle aperçut un casque. Enfin plus exactement elle distingua trois casques.(euh Non en fait c'était plutôt deux:le troisième était un melon.)
Elle tentait de se souvenir: elle était sûre qu'elle n'avait pas fait le 18. A moins que si. C'était possible après tout. Le 18. Ou le 15? Ou le 17.... C'est là qu'elle réalisa qu' à l'étage du dessus, un képi et une croix de Samu lui dégoulinaient dessus.
Alors oui peut-être. C'était peut-être ça. Elle avait peut-être bien dû leur téléphoner quand même, cela était possible et dans ses compétences. Puisqu'ils étaient là. Il avait bien fallu qu'on les y amène. En général ils ne se déplacent pas tout seuls. Donc Bon. Il fallait se rendre à l'évidence. Pourtant elle n'avait aucun souvenir d'avoir ouï les sirènes. Mais bon mais bon. Peut-être que les boules Quiès avaient fait leur travail. Zut, quand même avoir appelé les trois secours ensemble..."chapeau ma cocotte!" ...Encore un coup elle aurait ameuté l'immeuble pour pas grand chose. "Qu'est-ce qu'on va dire de moi?"
Restait à comprendre comment on en était arrivé là. Mais ça n'était pas son problème.

17 août 2010

S'endort la fillette

Coin du cahier
bavard "Mon journal"
une feuille déchirée -première page
"Cher journal aujourd'hui j"
une autre encore "ceci est mon..."
et d'autres forment brouillon l'encre s'est étalée le bureau
a grandi et c'est féroce que le frère est venu mettre son nez il n'avait pas
en rêve elle en rêvait
Quelqu'un (doucement) les ouvre lit
lignes orageuses
comme si c'était secret
et console la peine
partagée je t'entends mon enfant
mais jamais amoureuse secrète on ne l'a entrouverte
un peu trop penchée l'écriture
s'est perdue endormie sur
l'espoir Quelqu'un doux
inconnu préfererait qu'il l'aime
sans aucun lien
pousse la porte
s'immisce tendre
l'emporte un peu doucement
lui donne "mon enfant mon amour"
un baiser et donne-lui la main
un brin s'est endormie sur
l'encre du buvard
a tout éclaboussé

15 août 2010

Ordonner à l'oubli.

Sur la table environ trois cents objets organisent
labyrinthes
un monde apocalypse
Sur la table environ trois mille pages établissent
un domaine qui écrit ce que je suis.
Une dizaine de photos reflètent(?) x fois un Paysage (abrité/ beau/ d'importance, pensé comme important)
le soir après avoir vécu, m'enfonce dans l'oubli
m'enfonce à l'impuissance
de ce qui s'est vécu
et c'est assez terrible
formidable et terrible
de plonger
expérience organique
du gouffre Solitude
ce qui sombre (souvenir)
ce que je suis s'emporte en m'emportant
(vague)
dans la folie qui m'appartient
Et les amis reviennent
encore amis,
puisqu'au fond sûrement
à jamais je les aime
Or cela n'est plus
tourment balayeur
soleil d'espérance,
le matin transpirante je brûle,
sur le cahier sali (qu'ai-je donc renversé
au passage dans le seuil-
Au matin tout se vautre tout est effondré)
Sur la table. les amis qui m'aimaient encore hier
au réveil sont partis
me laissent désolée à l'oubli ordonné
(ordre d'oublier)
qui reviendra ce soir
et encore chaque nuit?

13 août 2010

Quitte

à choisir
quitte à
je préfèrerais
choisir
quitter plutôt que d'aimer
aveuglée par la Loi
A choisir parmi les partisans
du pouvoir je préférerais ne pas
trop m'y investir ne vois-tu pas ma Soeur
ce qui va advenir dans le manque
à l'appel? quitte à
quitter ce que nous sommes
c'est déjà être vieux
(le jardin de nos pères
à tout prix
le garder)
(Lettre aux frères)

7 août 2010

Y'en a marre! (in "La Révolution en attendant le bus 38")

Y'en a ras-la-
non mais
c'est vrai qu
alors bon comme si
tout est permis à ce compte
et bien moi je vous le dis tout haut
NON CA N'EST PAS PERMIS
voilà c'est dit
et qui plus est
je vous le dis en gueulant
parce que ça va plus
du tout à ce compte-là autant
le gueuler à tue-t
revenir à Verdun
non mais si c'est pour voir ça
à fortiori
entendre de telles insanités ça ça ça
de quoi se plaindre
ras-la-! autant crever que d'assister à ça et puis et puis et moi
j'vous le
que c'est bien parti
pour que les barricades

5 août 2010

Place à l'exil- (HOMMAGE À M. DARWICH)

Uns cherchent la terre
pour s'ancrer (demeurer)
racines
Uns marchent but sortir
et rentrer
se battent (crèvent)
dire JE
PALESTINE
Uns n'ont rien à faire
dire je suis là
FRANCE NE PEUT PAS
ACCUEILLIR
TOUTE LA MISÈRE
L'EXIL ET LA MISÈRE
Fatalité nouvelle: en atride
Famille expatriée
maudite
NOUS ICI LA FRANCE DE NOS PÈRES
SOMMES EN PROPRIÉTÉ (Droit de)
Histoire de portails
cadenas empêchant
l'Ouvert
D'Ouvrir
non pas fermer
AUTRES ont ce choix
ne pas appartenir
c'est là ici chez
nous
Grand Malheur
Nous acharnés à
rester cloués (la version catholique)
rester cloués
voilà notre pensée
un peu saignante il faut bien qu'on s'y branle
sur la CROIX
vu qu'on y est cloué aux 4 dimensions
(le père le fils le saint l'esprit)
Dimanche un peu plus reposé, on s'accorde la PAUSE
dans notre état
Pause dans la pose en croix
méritée ô combien
en semaine interdite (on s'y branle encore caché)
des mains venues d'ailleurs
on fait des jeux de jambes
c'est assez limité
sur la croix on s'en sort
à peu près
en SORTIR (il pleut non)
eux ils disent
sortir? ça ne va pas!

3 août 2010

Ode à mon coeur.

Cependant nous rions

Mon coeur
d'aimer
ne m'arrête jamais

Une fois de plus

Le chat que j'adorais a fait une crise cardiaque
Trois étages descendus sans un oeil pour me dire
qu'il allait foutre le camp
sans prévenir m'a foutue là comme une conne blessée
je l'aimais comme une chienne et il me plante
en haut de l'escalier
impossible Cassandre
(je l'ai rêvé mais ce n'était pas lisible: c'était juste un effondrement de façade laquelle me concernait puisque j'étais derrière mais ça n'a pas tilté je n'ai même pas fait le rapprochement tragique alors que j'AURAIS DÛ ma foi c'est évident qu'il y avait là un signe qui disait bien ce qu'il était à savoir un signe d'effondrement
c'est à tel point idiot que je n'en ai rien voulu imaginer (la portée nécessaire de ce qui s'est fait Image dans la pensée nocturne) et que j'ai refoulé au rang des cauchemars non signalétiques ce qui aurait dû happer ma vigilance de demeurée,
mais rien j'ai
bêtement fait comme si rien n'était venu me prédire ce qui aurait pu ne pas fatalement advenir si j'avais eu le putain de courage d'analyser l'ampleur de cet avertissement onirique.)
- 'signe signifiant au-delà du signifié' disait mon linguiste de professeur et il m'est revenu
ce professeur et ses mots et le sens
revenu un peu tard j'en conviens-
donc voilà mon chat s'est mis à mourir
du long de trois étages
et c'est long trois étages
et je n'ai pas compris à quel point c'en était
Me disais qu'il faisait peut-être un jeu de saut comme tous les chats font (après tout il n'est qu'un animal)
mais ç'a duré trop longtemps: trois étages quand même c'est gonflé ça me foutait les jetons de me dire que ce n'était peut-être pas tout à fait un jeu que ça pouvait être vrai mais je n'en ai pas eu assez de jetons pour imaginer (concevoir) un instant véritable (ce qui n'est pas Pensée VÉRITABLE c'est la pensée dont l'espace-temps est directement inférieur (x-1) au Temps x permettant (pour une personne lambda normalement constituée) le rebond de l'hypothèse dont on pensait à x-1 qu'elle n'était pas sérieusement probable)
d'envisager un accident mortel
me disais dans le fond qu'il faisait ça pour rire le con (superficielle mon ironie effleure) je riais amère jaune un peu trop catholique coincée sur la croix
"dangereux c'est" me disais
mais il n'est pas sérieux il fait ça
pour jouer se faire
me faire
rire
peur et
ça marche quel farceur ce félin je l'adore le salopard
me faire retourner le coeur il va mon adoré se prendre une raclée
sacrée rouste quand il aura fini
de dégringoler
comme ça pendant des mètres de rideaux brodés en coeur en
dentelle de Luxeuil ou vitres nues
on ne peut imaginer à quel point la chute est infinie (cependant si rapide) au point d'arriver à se balancer tout un tas de jeux de mots tels que
"Saleté de sa race! Va pouvoir miauler sévère 'siamois à moi!' quand il va se ramener dans la piaule Va devenir gouttière comme ça n'est pas permis"
C'est immense ce qu'on peut se débiter comme conneries verticales au millième de secondes en trois fenêtres et quart bordées ou non de stores or
c'est à l'atterrissage que tout ça est vraiment devenu éternel (alors qu'il était mort déjà depuis belle lurette - la crise ayant eu lieu avant la chute) et moi je ne le savais pas moi j'aurais d'ailleurs pu si je l'avais su
me jeter dessous lui pour tenter de le rattraper au vol (style plongeon sportif)
mais ça n'aurait rien changé puisqu'il était déjà mort mordu
par la tempête de son coeur (attaque ça se dit
en langage de Docteur)
et donc suis restée là
statique comme une conne sans rien
faire d'ignorance
que débiter des conneries d'une échelle supérieurement
débile
tout cela si longtemps
(trois étages) en avançant aveugle croyant ferme
qu'il bondirait encore
à nouveau
sur moi et que je pourrais encore
lui arracher un ou deux poils de moustrache après qu'il m'aurait renversé mon café sur
moi en trois étages formidables d'espérance
(faucheuse)
Ai cru qu'il reviendrait le con
dans mon cou et je l'aurais viré puisqu'on ne me dérange pas quand je dors
je suis restée là
statique statique sans me douter du
(conne la conne)
mal du mal que j'ai quand j'y pense
à ce putain d'animal

2 août 2010

-ça y est il pleut

nous pouvons allumer la lumière
les voisins rentrent tard
nous avons tout le temps.

Manga/Hiroshi/manga

T'as crevé tes yeux bridés
que tu les écarquilles
comme si t'étais dans le Death shadow
déglingué
fantôme et walkyries Mais
Albator déjà c'est mort avec Bush et Reagan
On a fini les blés (don't you know redbull-vodka?
c'est déjà dépassé)
Héros Hiroshi manga
Tu schittes ou t'héroïnes?
on est plus sur écran avec télécommande
on est plus en 2000
Va toucher ton i-pad
pauvre con casse toi
Hiroshima c'est demain et toi t'es en première
Vieilles dents trop brossées
en méthode plastique tu te fais des traits de jeune homme
Androïde anémié
relis Montaigne un peu dans l'aigu
relie un peu ton siècle au présent de l'oubli
(marche et vois que ton père s'est blessé
avec des barricades
en 33 d'évidence
mais aussi 45
45 finalement est une apocalypse
- parenthèse explosée
non ne la ferme pas
puisque :) = sourire

La nuit couchée

Sur le dos au collège
ces portes interminables
dont il fallait trouver
la salle D316
sans moi la faculté de dire "Identité"
placard blanc faire son sac pour demain
quant à cette nuit d'un enfer sexuel
où tout s'est écarté
enfin "c'est le bonheur"
refaire le parcours et danser sur lui
une danse nouvelle qu'il ne connaissait pas
"tu me réveilles non plus dans l'érotisme
le monde est Pornographe"
refaire le parcours
éviter ce qui t'a épargnée d'abord
et danser l' ancestrale violence.

1 août 2010

Exister dedans

Lieu parlant
pertube
nouvelle déterminée
déclenche/ penchantes
nouvelles indécises
heureusement
évenement de l'être
gênant la détermination
première (Vérité)
perturbée
tu ne sauras jamais mieux que
dans nos accidents
(masque 1,2,3
secondes)
Primes actions:
penser aller-regard-marcher vers-atteindre.
regard tête pour aller là où tu désires
temps de voir Lieu (1sec)/
Aller au lieu
Voir sensation de la place où je suis/
Exister au dedans (conscience)
reviens ne pas s'étendre
ne pas aller devant
au devant n'est pas T
trop tôt
le tracé n'a pas uniquement d'habitacle
-

30 juil. 2010

On est si loin du désir

chère âme on est si loin
de l'instant où les murs s'écroulent
architectes
on est si loin du moment
où le chien voit le chat déjà saute dessus
rien ne peut plus
faire revenir les pensées précédentes
non plus Nathanaël
ni même Zarathoustra
nous sommes encore plus loin
rien ne se pensera plus
à l'Image
Or le Désir mais tu n'y crois plus
non plus
pourtant nous largue les amarres
tu ne t'y accroches pas
m'y attache encore (jamais n'yaurai pieds)
sourire m'en noyer

La vile remarque de ces fondations!
la vilaine chose : être sûr de soi-
tout a effondré
A cinq ans et demi
les rigoles sont furieuses
toi mon frère
transparent je saurai te sauver
de ce qui nous a effondré
la-haut dans cette enfance

Sphynx mon grand

Périple des grognards
qui ne savent que
passer sur le fil du rasoir
Le Nil jeté aux chiens
venus d'Europe pour dire j'en suis revenu
le Nil anéanti de son Histoire
la Seine toujours étant se borde
rouge
méditerranéenne
le soleil pollué soudain
reprend un nez
mais le clown
est devenu l'ivrogne
(18H Père Lachaise: les jambes ulcérées
attendent le camion
soupe/maïs au thon/)
prends le nil à l'envers
et creuse des mystères
les lions n'ont plus les crocs; tu ne risques plus rien.

29 juil. 2010

Chante faux danse folle écris d'une joie sauvage

un peu ravagée
tant mieux
c'est pour l'expérience
il nous faut arpenter les moignons
et les gifles
rendues ou méritées
chante faux- je ne suis pas
chanteuse que je sache!-

Sur un sillon de Virgile
l'homme se fraie une autoroute
autrefois chemin attendri du labours
d'un autre homme sur la route
que Dante avait chantée

on est si loin de nos désirs
mais
tant mieux si la vie
me retourne

28 juil. 2010

Eros Roi Soleil

Le courant prenait les allées fastueuses
un lit pourtant orné
jadis de pourpre
ce dessus de lit a pris de la poussière
et les allées touristes
visiblement angoissent il murmure
"tu sais je ne l'ai pas fait beaucoup"
soudain deviens meilleure
moins violente me dis
qu'il ne faut pas plaquer comme cela au mur
le délicat mais c'est déjà trop tard
il s'enfonce dans le mur
le mur se fissure
je suis bien trop violente
le crâne un hématome
les paroles étourdies
il me prend pour une autre

Eminem j'écoute pour disséquer ce qui viole
chacun de ces désirs
au point de les ruiner

cela est si beau
se promener aux variations goldberg
infiniment retournées chaque note
la terre jusqu'au ciel
et le ciel à mes pieds

27 juil. 2010

Sagesse!

Violente et sauvage
glissée entre débris de verre
et liqueur éparpillée
et sang épais
de ce doigt d'Origine
-le Monde-
pointé sur criminel
Sagesse explosion absurde
demain les cicatrices
de l'Homme rappelé
Homme, époux,
responsable
Sagesse folle qui ne sait pas ce qu'elle saura
demain
libre
créole poitrinaire
Ecoute la mélancolie
virile: enfante le premier émoi

(mon coeur ce bateau continuera la mer et l'horizon)
(mon coeur ce bateau continuera pourtant)

Nid d'oiseaux-

-Bulle ma fille
c'est toi ma fille
Bulle chérie adorée
je te mange oublie
que c'est à moi
que revient ce pouvoir
de te faire dire
je peux c'est dans la force
je suis ta mère
ta mère et c'est moi qui te mange
si je veux quand je veux que tu
manges (moi qui ne le sais pas)
je suis ta mère et jusqu'à nouvel ordre
tu suivras ma mesure
mon désir.

-Mère ma mère j'attends que tu viennes
me vomir dans la bouche
la mixture digérée
pour ne pas avoir mal
le mal de mâcher
Mère
quand saurai-je voler?

- Bientôt ma chère enfant
bientôt tes ailes seront larges
en attendant
mes ailes sont les tiennes

26 juil. 2010

- Vague

L'eau murmure
le challenge: les travaux qui soudain
deviennent à proprement parler
salis
la vague monstrueuse enfle
sans pouvoir d'Istanbul
or et mosaïques
obligées de photos
avant
la vague
famille détruite
la Vierge a son Enfant
elle aussi écrasée- LUI demeure-
d'un coup de truelle
ramasser quelques pierres:
souvenir pour après
"cela n'est pas si grave"(murmure)
"Cela n'est pas si important, tout avait déjà été refait avant"

La vague à nouveau
submerge
la litanie d'angoisse
de l'eau infiniment
à elle
survivre à chaque instant

25 juil. 2010

Je à tu

L'oraison du langage
je suis malentendue.
Prière (au moins je entendu)

Oraison du mot prononcé
passé en air
reçu non pas comme lancé
reçu

envoyé léger
reçu feu du canon

envoyé du désir
reçu boulet mortel

et des vices en versant
eau devenue glace
et de malins follets courent après l'ondine
pour refaire (bitume)
un ciment bien épais.

Tu n'entends pas ce que je dis.
Tu n'entends pas où cela vibre/
je me fous de ton histoire
écoute ce qui vibre
ÉCOUTE CE QUI VIBRE À L'INSTANT
IL ÉTAIT UNE FOIS
TOUT REVIENT À CELA
IL ÉTAIT UNE FOIS
LA SUITE EST MISÉRABLE

24 juil. 2010

Quels sont les

mots de la consolation quand c'est impossible à refaire
puisqu'il y a eu l'instant où cela s'est produit
et qu'on ne consolera rien
de ce qui s'est
détruit
reconstruire
des palais avec des fontaines
et des orangers pousseront avec les bougainvillers
viendront me rappeler
la rancune première
de nos
malentendus

23 juil. 2010

Grelotter?

A la fin du morceau: peut-être.
A la fin du repas: peut-être.
Quand l'eau est froide: toujours.
Quand je sens qu'il s'en va
Quand je sens qu'il s'en va

Monsieur!

Trois routes à prendre
Giotto
Bacon
Bosch

Freud heureusement n'est pas que le grand-père
Il s'agissait de voir cette chair qui dégouline
Apollon dans son appartement et le chien ridicule
quant à VG mon dieu mon dieu

Il y aura eu aussi cinq autres chemins

mais celui à prendre et qui revient
qui reviendra comme une arbalète
enragée
c'est lui
Lui qui passe des heures à me soustraire
à m'enlever du monde
qui me blessera toujours
de ne pas avoir été de son époque de son temps de sa planète
je lui aurais déclaré
Monsieur
Monsieur
Monsieur

22 juil. 2010

Assise je m'en sors

Tu n'auras pas tant vécu
que brûlant jouant
pendue à son cou les lèvres
tremblantes à genoux le lui dire
ou se le faire dire "je ne t'aime pas"
toutes celles au retour de Carthage
se sont vues humiliées de Crète
ou encore de ce château du Danemark
mais qui d'Artaud ou de Jeanne quand elle sort de l'écran
est-il le plus sage?
Qui est allé dans les contrées mexicaines goûter le Peyotl chez les Tarahumaras?
Qui est revenu sauvé de tout l'ignoble occidental!
La mescaline n'a rien à voir et les expériences du dedans ne valent pas celles de la fusion des chairs. Quant à leurs mesquines apparences ceux qui tardent ou se vantent de dire "non c'est fini", sont-ils déjà morts?

Tu t'entends dire "il va pleuvoir"
Et nous hommes sans foi sortons tout l'équipage
de crainte
de crainte
d'être vivants mouillés

21 juil. 2010

Que voulez-vous que j'y fasse?

Bach le plus fort!
C'est Bach dans son bateau
qui rend la route folle! Et nous partons au vent
respirons extra-terrestres dansons
nous sommes à l'horizon et la tempête arrive
mourrons-nous cette fois-ci?
mourrons-nous désormais, une bulle certaine a repris la victoire
rouge! Nous sommes au large et ça fouette nos visages
je vais prendre les rêves au cou
pour un baiser de braise
c'est fini mon ami
nous sommes chavirés

20 juil. 2010

Déploration.

Trous dans les voix/ vide l'espace/ interdit le rire sot interdit la trompette (Hermès)
Le théâtre déplore
le théâtre
des restes rejaillissent
costumes arrosés de sang (sans doute la volaille)

Si mon coeur n'y joue plus
à qui vais-je refaire le coup
de refaire le monde?


1_
Tant de temps à trouver ce qu'on voulait de moi
qu'il ne faut pas céder

même si/où
les dieux sont tordus

2/
Résisterai
Berlin89

3/ La mort est trop grave pour qu'on s'y donne.
Passer la vie à tomber.
C'est un Destin de tomber

Manichéenne

Tomber encore
de toujours plus haut
toujours (la marche de plus)
pour voir si on peut en mourir
de tomber de si haut

4/ Le monde déplore
le monde
Sourire pour lui dire qu'il faut continuer
Jouer aux pirates
jouer pour le sortir.

19 juil. 2010

Solennel?

Oui (ouhla c'est trop sérieux) pour la vie?
-ils sont fous les gens! ils sont fous!
"Oui" pour la vie et ils y tiennent ferme (ou pas)
et quand Après vient leur dire un peu d'Ailleurs, ils lâchent
Assumer l'avenir mon dieu aide-moi un peu (me suis-je dit un jour)
Assumer l'avenir.
J'ai fait un rêve d'une voix largement surprenante.
Qui disait à peu près ceci: "Deviens ce que tu es"
- hum la Voix, bien entendu.
- Seule toi pourras décider de la route à prendre.
- hum oui la Voix (là je me suis dit qu'il ne fallait quand même pas avoir inventé la moulinette à essorer la scarole pour devenir la Voix.) Oui je t'entends mais bon c'est un peu court.
La Voix s'est mise à trembler et je me suis reçue une violente averse sur la tête. Je l'ai mérité- ai-je pensé, ça m'apprendra à dire tout haut ce qu'on pense.
Alors comme de toutes façons j'étais en tout et pour tout résolument mouillée,
j'ai continué à sourire comme si de rien n'était.
Les gens autour aussi étaient mouillés puisqu'ils avaient pris la même averse que moi, et ils souriaient aussi.
On était tout mouillé, cela nous faisait rire.
Hormis ceux qui avaient pris leur parapluie et qui faisaient la gueule
tellement trop solennels
dessous leur parapluie.

17 juil. 2010

Compte, c'est la vie.

quel âge?
Oh mais oui mais non
le premier je ne comprends pas
le deuxième je ne comprends pas
le troisième je ne comprends pas
le quatrième je ne comprends pas
le cinquième un peu mais pas tout à fait
le sixième un peu moins encore
le septième je n'ai absolument rien capté
le huitième dans la foulée
le neuvième- violée j'ai senti la violence-
le dixième je n'ai pas encore compris (recommencer tout à zéro)
le onzième qui était un retour du cinquième mais non je ne comprends pas
(l'éternel)
le douzième pareil
beaucoup sont revenus que je ne compte pas.
il t'en reste combien? il nous reste l'avenir-(claque la porte)
tu sais je ne compte pas faire avec toi (infini Carpe Diem)
l'avenir (la claque/ sens interdit: je me mets à voler)
Pas d'avenir (Clôture/ fin de la partie/ Acte II)
je ne compte jamais qu'il me reste deux
Péremption à minuit comme d'un fait exprès)
le gril me grille je brûle encore cela n'est pas grave rien n'est grave me dit-il (le 8ème)
mon père me demande "mais tu fais quoi à ta main" je me brûle je brûle
ne sais rien manipuler me tue à vous le dire
détruire dit-elle je le dis constamment
Pierre Marie "les autres"
Pierre Marie les autres "DETRUIRE" et comment perfide croire encore à ce que tu me dis! hop retombe fini le dernier monologue
habitée encore (où suis-je etc Use me but as your spaniel"" soudain vrille
je danse encore strike-me
cogne encore la nuit
encore il me dira "tu es belle"
que j'y croirais toujours.

Cette histoire dans la nuit.

Ce qu'on dit à 01H12 n'est jamais tellement
sérieux
n'est-il pas?
Ce qu'on dit après l'heure où le vair
ne l'est plus se transforme
n'est pas une promesse
n'est-ce pas?

Désir mais cette folle brutalité
soudain elle se
elle se il et elle
se branlent

Ce que vous m'avez ce que j'ai
pu dire
cette nuit quand il n'y avait plus d'heure
n'est pas une infamie
Le réveil efface
les hiers maritimes

Le désir comme drogue me fait durer jusqu'au réveil
où rien n'est supportable.

Klaus Nikolaus (histoire d'un dégénéré 2)

Sa première victime fut ce petit chien bleu que le vieux médecin de campagne lui avait donné afin de le distraire un peu de ses tourments. On disait la bête bleue car elle avait la couleur d'un ciel encombré de nuages mais qui n'éclatent pas. Couleur du violent et voisin orage mais non il est passé

16 juil. 2010

le sens du non-sens.

Désaveu tardif mais attendu
il y avait des voiles, des retours et de la couleur.
Cependant comme toujours aucune chair ne débilisait le tout.
Et surtout l'écran formatait le langage.
Il choisissait effets, gras dans l'image, toujours criant pleurant frappant. L'histoire était sans lien. Et ce qui m'étonna le plus ce fut la victoire musicale qu'il s'acharnait à incarcérer malgré le vide frigorifique de ses choix.

Comme je passe et qu'on efface puisque la vie efface.

Mon désir est si fou. Mon désir reprend comme ta voix dans la nuit.

Transparence.

Il m'a regardée. Loin dans les yeux. Mais s'est arrêté au coeur. Les autres toujours avaient pour habitude de traverser sans regarder puisqu'on pouvait tout voir et hop sortaient comme s'ils n'avaient rien vu. Lui s'est arrêté. J'avais peur soudain. Comme si j'étais prise en flagrant délit.
La musique s'est mise à grandir. Un air sans guitare électrique, ni mélodie facile.
"Je tombe"lui ai-je dit "je tombe!
- je ne pense pas"
"-si si je vais tomber! tiens-moi! tiens-moi
- non je ne crois pas"
Alors je me sentis couler sous les larmes
- ne t'inquiète pas. Je ne te tiens pas. Je suis là
et j'ai pleuré sans mourir

J'ai trois prénoms amis. Pierre Marie et Paul.

14 juil. 2010

J'ai monté à la lune

avec une échelle à escargot
ça a mis beaucoup de temps car les marches étaient hautes et il manquait des amis pour me crier "vas-y! vas-y! tu y arriveras et quand tu y seras envoie-nous une lettre!"
J'ai monté dans la lune pour voir les nuages d'en bas de haut. J'ai monté aussi parce que quand on est vieux on ne peut plus monter mais seulement redescendre car les jambes sont trop vieilles. J'ai monté dans la lune, parce que la nuit, c'est la seule qui me parle. Les étoiles elles ne sont pas fiables. Le lendemain, jamais tu ne la retrouves, et même des fois elle est tout bonnement partie du ciel! Une étoile à qui tu avais dit tes secrets, et qui s'en va sans rien te dire! Que la lune elle, elle change mais c'est toujours la même.
J'ai monté dans la lune. Je vole au-dessus des nuages. Ils sont plus beaux encore d'en haut parce que leur pluie ne peut plus nous atteindre. J'aime bien la pluie mais pas trop.
Je vous écris que je suis fière et ne compte pas redescendre.

12 juil. 2010

Pas même une colère

grandie
Pas même une idée
froide
qui me ferait monter dans le pays plat en posant une bombe
juste m'indiffère
le désir nous transporte
nous transpirons d'amour

Heure de l'orage

Après quoi il passera de nouvelles éclaboussures
où nous nous réjouirons
de confondre les villes
un château à la lune (rose de l'aurore)
brûle sous les chansons
révolutionnaires
Pensons qu'il est temps d'en finir avec le monde
et les amis reviennent comme des averses
enfin il est temps sous l'éclair
de nous retrouver fiers d'être
sans apparence.
Après quoi le tonnerre
évanouira
ce qui reste
le désir nous demeure
infiniment l'orage est passé
je t'aime

11 juil. 2010

Lettre à mon Anonyme

Cher Mon Anonyme
L'humour la joie vous manquent
les miens vous embrassent follement
Dommage que vous soyez sans nom
je vous aurais donné du rire
Vous l'envoie sans adresse.

Anonyme mon coeur

ne t'en fais pas les mots
ne s'articulent pas comme on veut
Aussi anticyclone voire caniculaire
j'aime les dents qui mâchent la peau
anonyme mon coeur, tu me fais lâchement ô lâche grandir
je ne maudis jamais et la vie s'impatiente
et je rêve qu'un jour tu me diras dans tes yeux
bleus ou noirs verts ou gris
dans les yeux me diras
- ma pauvre dame prends soin de toi-
oui prendre soin de soi pourquoi la pauvre dame
n'en n'aurait pas le droit?
Je souris et puis danse,
je souris anonyme
je souris et je danse à la Santé
des folies furieuses.

10 juil. 2010

Je suis Guerre

Anthracite à l'origine
Sans nuance
Mur d'offense
sans réglement
intérieur ni ruines.

Retourner pour repartir.

Le premier a dit: tout a un sens
Le second a dit: tout est absurde
Le troisième a mis la clé sous la porte
est parti sans aller quelque part
pour épuiser le temps qui s'offrait à lui
encore tu peux aller sans aucun avantage
Les uns sont alourdis de mémoire
les autres volent sans attaches
chacun a sa raison

Je suis une sentinelle.

8 juil. 2010

Entre deux tu danses

La solution du crépuscule
indéfinissant les plaques
entre deux tu n'auras pas la place
accordée encore à l'instant retirée
rien ne fixe l'avenir entre ce qui est déjà disparu
toujours encore le même sans les mêmes il s'agit
comment le rire après tout cela
la vie insolente! entre deux il y a l'égarement indéfinissant
l'aurore
je danse au salut du soleil
mon esprit en croissant
regarde un nuage.

6 juil. 2010

Mettre le chien dans la soute.

Le temps du voyage
calmer son angoisse
avec quelques cognacs
le chien miaule dans la soute
ceci est une arnaque aérienne
salez le bretzel n'y pensez pas il miaule
l'homme se serait mouillé
Woyzeck comme une lune givrée
(tu sais le citron)

Ton esprit une Ardenne.

Décharge/
Ceci n'est pas drôle
Ils ne sont pas drôles
Un centimètre carré sur centimètre carré.
Les voiles au vent (c'est trop beau j'adore)
rien dans le support
uniquement tes dents croisées par temps de pluie
Tout est bien tout est plat
Ton esprit
une Ardenne.

Chroniques de raciste ordinaire (1)

- Prenez. C'est pour le chien.

4 juil. 2010

Amantes

Sauvagement accroupie
dévore une côte
saignante
d'un sanglier de ferme
Buffet froid avec danses de folklore
et tout se prend avec des doigts
Frénétiquement elle avale son verre
pour prendre part aux joies communautaires
Se lever pour commencer
Les reproches amers des aïeux
rentrent dans ses pensées bleues,
"JE VEUX DU VIN"
et son père la regarde
comme si elle avait grandi
mais trop petite encore
pour se bourrer la gueule
Elle lui montre ses fesses
Elle lui tire la langue
Je suis libre mon père
de payer mon bourgueil
je suis libre mon Père de me jeter aux fous
qui ne m'aimeront pas!
Ah je ris je mange et danse
et vole je suis volante
mon orgueil en prison
s'est évadé tout seul en creusant le tunnel
a trouvé la sortie a choisi la lumière