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25 nov. 2012

Petite rupture

Nous sommes quittés.
Plus de correspondance. Plus de surprise. Plus de joie.

Et puis, c'est rien.

Rien, ce n'est rien. Et pourtant ça a existé. Tu refais la lecture. C'était rien. Et pourtant, ça s'est vécu. Exactement là où tout commençait. Mais c'est encore une fois une énorme erreur de croire qu'un instant peut commencer quelque chose.Puisque ce n'était rien.

Bon. J'ai retourné la carte et le territoire est apparu moins lisible.
C'est mon esprit cartésien. Pourquoi donc?

A la lueur d'une allumette, on peut pleurer longtemps. Le temps d'une allumette.

Et le revoilà, le monde

bien parfait une grande bulle qu'on arpente, là et là.
A noter la différence du corps à un âge x et à un âge x+y.
Il n'est pas sûr que les souvenirs restent. Puisqu'on se perd dans tellement de vie; la pensée tranquille: tu connais?
Le nombre de repas pris en échangeant ton regard est illimité.
"Il s'agit d'être au plus près de notre vérité". (et là je me marre.)
Quelle pensée est équilibrée? Quelle pensée se dit harmonieuse?
On est en dehors quand on sait qu'on nage dans le bonheur.
Je tâche comme chacun autour de m'asseoir en tailleur, et de laisser tout passer, d'observer les agitations de mon esprit. MDR. L'unique se passe de ciment. Et ils donnent des recettes. A suivre et on sourit. On goûte. Les gens sont heureux de savoir que tout est d'origine.

L'union, voilà le remède. Il m'a assénée. Je remarque le lobe de son oreille. Je note. Je me remémore.
et tant d'autres bizarreries.

Une nouvelle fois, tout recommence.
C'est à nouveau Noël. C'est à nouveau. Encore. Et c'est le même. Je suis éternellement. On va me dire il ya les listes qui changent.

Ah je me sens reprendre avec deux ailes cassées.
Les livres n'ont jamais consolé. Tu te vois, en deux, trois, écartelée.

"Es-tu soumise?" a t'il répété. Vis-tu bien cette sexualité sans adresse? Vis-tu avec un sens? Un SENS.

Et là je revois le protocole. La dissolution de mon engagement. L'ordonnance. Je revois les regards compatissants. Et je ricane. C'est moche. Le diable, le diable!

13 nov. 2012

Et re et re...

- Me dis pas que c'était vrai, c'était faux. Je comprends pas que tu nies l'évidence.
- bon ben si tu dis que c'était faux et que tu ne me croies pas quand je t'affirmes que c'était bien réel, je n'ai guère le choix que de te laisser penser ce que tu penses.
Mais je ne te dirais pas que c'était faux puisqu'à mon avis c'était réel.
- non mais tu as le don de dire les choses toi
- ah
- y'a un truc qui me laisse perplexe.
(bon le coup du truc ça m'a toujours gonflé. C'est comme les "signes". Ou qu'il n'y a pas de hasards, mais un destin. euh, vraiment, ça a le don d'exaspérer ma joie de vivre et il en faut beaucoup)

- la prochaine qui me dit que la soupe de lentilles corail c'est GENIAL,
je lui plante un poireau dans son oeil gauche.
Le prochain qui me fait des verrines à la crème de litchis, je lui renverse sur ses mephisto.

- et re et re.

- c'est fou ce que les gens manquent d'imagination.




10 nov. 2012

Grenade.

A l'heure dramatique où quelque chose se casse.

A la seconde où c'est irrémédiable.

Le visage. Lévinas, et tout et tout.
C'est assez con: j'avais fait un crumble. Et une crème fouettée.
(peut-être finalement que je n'y croyais pas assez-)

Eh bien je danse. Pour que cela justifie le sérieux à foutre en l'air des choses.

En face, j'entendrai toujours. Sa lumière froide dans les yeux: "Claire", très doucement "Claire".

Ouh. Comme j'ai senti couler en moi une honte à être.
Ouh.
Comme c'était difficile à recevoir.

Peut-être l'avais-je senti venir, ce coup.

On va retrouver la Joie cassée. Il faut reprendre ses esprits. Et la lumière.

-tu sais: je dis "oh".
c'est sûr; je dis "oooh".
Un peu désolée; et puis retourner sa main.

C'est bizarre comment les gens sont des malentendus.
c'est bizarre. Je hausse les épaules. ça me tombe des mains. Ce qui s'est passé me tombe des mains. "Wovon man nicht sprechen kann...." Evidemment.
C'est soudain criant de vérité.
Je refais le parcours et c'est sublime. Tout était parfait. J'ai taillé trois crayons à papier. Et j'ai mis des mots sur le papier.
Moi je ne suis pas parfaite. C'est assez surprenant.
La lumière rouge: je souris. "Tu ne trouves pas. Je cherche à comprendre. Ce n'est pas un fonctionnement normal"Ah ben alors. Ah ben alors. ok.Ah mais alors TOUT S'EXPLIQUE COCO BAUER!

(je danse.)

- ah mais je t'ai pas dit??? AHHHHHH-)))))) je suis complètement pas normale. Tu vois, cette bouteille de lait? Ben je lui crache à la gueule. Tu vois cette chaise? Ben je lui enlève une patte. C'est pas normal. ça doit être une phobie. (ah oui tiens. Phobie, pathologie. dépression. Boum.)
ouhlala si tu savais, mon pauvre ami, ce qui se joue ici. Bien sûr: et tout ça bien mélangé/ T'as jamais lu Sarah Kane? ben oui. c'est très normal.
Et puis la scène se passe dans un hôpital, avec des gens tout blancs. (c'est dingue que ça ne t'ait pas immédiatement foncé dans l'hypotalamus. Même dans Houellebecq, on parle de xanax et d'alcool. La soupe de carottes, c'est que chez les filles bien de la vraie vie.
Les bras m'en tombent.
J'ai le soupir du chien.
je suis dans un état de désolation. comme on s'est mal compris mon amour.

Bon voilà, la crise est passée: J ADORE METTRE LES MAINS DANS LA TERRE. Et creuser

furieusement me fourrer dedans! je suis une vraie gamine! C'est creuser! creuser-




6 nov. 2012

Donc je me suis retournée, riante en dansant.
Il était trois heures moins le quart.
Je descendais l'avenue pressée par le concerto numéro 2. J'ai entendu un mot qui m'était destiné. Et je l'ai pris pour moi, très sérieusement. C'était un mot facile qu'on met à toutes les sauces. Mais en cette occurrence, tout ce que je croyais avait peu d'importance. Je l'ai pris comme au vol;
je le suis dit "oui" et cela n'avait aucun doute.


Bien sûr nous avons bu un café pour la convenance. Il était beau et abîmé.

Il ne fallait pas trop parler.
Et nous avons parlé. Cela n'a rien changé. C'était ainsi. La pluie battait.
Il m'a déshabillée. Il savait y faire.

27 oct. 2012

L'autre soir en revenant

On s'est assis sur le banc et on s'est raconté une histoire qui avait existé.
On était bienheureux à tous ces souvenirs. Il était temps de s'en réjouir avant qu'on se rencontre vraiment. Le mur s'écroulerait bientôt malgré les signes avant-coureurs. Nous étions si heureux d' avoir vécu notre mémoire.
Il fallait nous sourire pour que cela continue.
Alors nous nous sommes assis sur un banc très joli. Devant il y avait des arbres que nous reconnaîtrions toujours. Nous regardions couler l'eau comme si c'était certain.

Mais physiquement des lois gravitent. J'ai des bottes qui ne s'enlèvent pas facilement.
Et nous savons plus de choses que nous ne voudrions en savoir.

Quand nous nous sommes levés, nous savions que notre présence aurait une fin tragique.

Je lis des mots. J'y crois comme une prière qu'on récite, née bien avant nous.
Nos esprits ne sont pas des dieux.
Il y a un miroir terrible devant nous.

J'étais cependant si bien qu'il ne fallait pas trop y croire.

17 oct. 2012

Coupé Peugeot

ça roule.

la route défile; il va de soi qu'on aimerait tomber. Se laisser prendre par une vitesse infinie.

Autour cela construit, emménage, crée, modifie les plans et retrouve des assises plus responsables.

Autour, les gens se trouvent d'une façon ou d'une autre: famille, relooking, religion, méditation, ambition professionnelle, hygiène de vie, le sport, le corps sain.

C'est bien. Les gens sont formidables. Je les admire.

27 sept. 2012

25 sept. 2012

Ecran.

Librement partagé,
un temps sans corps.
Cette pratique insensée de l'amour à distance.

En retrouvant l'humour, il ne passait pas/
Un Scorcese en tête.
Tu prends une photo de toi.
Encore de toi.
On te répond "salope".
ça ne t'humilie pas.
on t'insulte.
rien ne t'atteint. Tu fais n'importe quoi. Tout est dépassé. Tu as craché sur sa peau.Il t'a tiré les cheveux. Tu sentais que tu faisais quelque chose. Tu sentais que tu passais à l'acte. C'était ainsi. Tu passais dans l'autre côté.
Tu sautais dans le vide. Et ça faisait pareil.
Le vent sur le visage.

Quelle était la différence?

Je chantais.

13 sept. 2012

Berk j'aime pas

- t'as pas goûté. Goûte!
- j'aime pas j'aime pas.
- Goûte avant de dire.
- jte dis que j'aime pas, ça sert à rien de goûter, je sais que j'aime pas.
- tu peux pas savoir si t'as pas goûté.
- si je le sais. Je me connais. Je te dis que j'aime pas.



Moi je ne sais pas si même en goûtant on peut vraiment savoir si on aime ou pas.
Des fois à force de goûter on s'habitue, mais finalement on saura jamais si ce n'est pas l'habitude qui aura changé le goût.

Les parisiens se sont mis à adorer les sushis depuis une vingtaine d'années.
Mais sans aimer au fond. On leur a surtout foutu dans leur tête de cons que c'était équilibré, et sain. Du coup, on s'y est mis au Jap', même si les débuts furent difficiles. Le bol de riz blanc et la brochette à trois morceaux pour 12euros sans la boisson, ça calait plutôt la carte bleue que l'estomac.

Faut se poser des questions. Mais des fois, c'est pas le moment. Il y a des moments opportuns pour ne pas aborder les sujets fâcheux.

7 sept. 2012

Peu à peu tu te retires,

et ça devient beau et clair. Une histoire à nous.
c'est pour ça que je l'aime ce moment.
Juste là. Précis et net.
Une histoire pour l'instant.

Souvent on marche on croise un regard on sourit on marche on croise un sourire et ça donne un regard on sourit

Décidément tu traverses
les rues la ville
et tous, on se dit pareil. Qu'on y arrivera. Que c'est difficile. Mais on est tous logés pareil.

C'est plus difficile pour certains, c'est sûr. C'est les conditions. Pour certains, c'est plus dur.
Alors quand on marche et qu'on se voit qu'on se sourit, c'est sûr on se dit que c'est plus simple pour nous.

Toi tu t'es retiré. Et voilà, c'était fini.
C'était fini. Mais joyeux.

Et comment réapparaître?

Comment? Après tant de silence? Explique. Je t'écoute.
Voilà. Comment le justifier ce chemin d'égarée.
Comment s'amender? Auprès de qui?
Qui te rendra le sommeil?

(On va t'expliquer.)

Et puis plouf plouf, tu t'en fous de tous ces mots.
En fait, la raison tu t'en balances.
Hygiène, corps sain, propreté, régime.
Tous, ils vont te le dire comment il faut faire. Et surtout ce qu'il ne faut plus.
C'est tout simple. En fait leur manière, c'est tout simple.

Alors là moi je dis. Je dis j'articule: D'ACCORD.

D'ACCORD à tout.
J'écoute. J'entends. C'est très simple.
Sidérant de simplicité.

J'aime bien les amants.
(cela vois-tu cela n'est pas très bon de le dire. Il vaudrait bien mieux cacher: ton corps tu vois, le cacher. Le réserver.)
J'aime bien être désirée.
(cela aussi il ne faut pas le dire. Le penser, mais le dire, non, ce n'est pas bon.)
Je n'aime pas l'exclusivité.
Je n'aime pas l'exercice consistant à parler de soi.
Je n'aime pas vos airs.
Je ne vois rien d'autre que du Désir ou du Pas-Désir dans le regard de l'autre.
Je ne désire rien d'autre TOI.


Absence d'A. Tu fuis. Ton corps.

Hilarité générale. Moi aussi j'aime rire.




Courir

Je décide de. Chaque jour. Pour convaincre ma pensée. Lui faire entendre qu'elle n'est pas la maîtresse. Qu'elle ne dicte rien sans lui, mon corps.
Un corps court. Rien ne compte plus que cela. Faire en sorte que la respiration revienne. La vraie, celle qui ira jusqu'au bout de moi-même, et qui aura raison. Toujours. D'abord, en premier lieu, c'est elle qui compte. Avant manger, avant dormir. C'est elle la condition. Si je ne respire plus...mais cela n'est pas possible.
C'est idiot.
Je veux respirer.
En écrivant, je marque la mémoire. Pour toujours.

Encore une nuit honteuse.

Le matin, je recommence.
Travailler le souffle. Retrouver le souffle.

4 sept. 2012

Retour à la première fois.

Cycle: et j'ai couru!
Les yeux larges, le feu dans la tête. ça crève l'existence. Ce sang sur les draps te fait rire. Cela est d'un négligé,cela est d'un sale. Les draps rouges qu'il faut tremper dans l'eau froide longtemps, une nuit au moins, sans quoi ça ne voudra plus partir. Traces (sentir gronder une voix haute). En coulant, respire. Sentir qu'à nouveau, il va falloir manger de la viande boire du vin. Tout doit être rouge. Anarchique.

A nouveau, cette première fois qui danse.
Ne pas être trop exclamative. Eviter les suspensions. Maîtriser son débit.

Trop tard.

Il y a des miracles.

25 août 2012

Passive.

De l'autre côté du mouvement il y avait la sensation
qui précédait.

J'écoute le concerto 23 de Beethoven.

6 août 2012

REALITE.

Il va falloir revenir un jour au centre.
Savoir qui tu es.
Vraiment.

Enfin, "réellement" serait plus juste.
On ne peut pas dans la vie être vrai. Puisqu'il y a la corps.
le Corps lui c'est la Réalité.

S'il te plaît ô Pardonne-moi. Pardonne-moi.

30 juil. 2012

Agressive?

- Va te faire foutre, connard.

Fièvre.

Oublierons-nous l'éternel craquement du bois qui se fait?
Oublierons-nous l'étrange son du vent dans le feuillage?
Oublierons-nous le passage des voitures dans la rue?

Ou alors nous n'y penserons plus?
Tu vois, il y a deux solutions: soit nous nous y faisons. Soit nous ne le supportons pas.
A quoi cela sera-t-il dû?
Je pense que l'amour efface bien des choses.
- le temps?
- non, l'Amour.
Tout peut se déchirer si vite.
- Bof. Il y aura tu le sais les retours aux conversations nécessaires, le temps qu'il fait, la vieillesse de tes parents, le succès de tes neveux, la visite de mes enfants...on reviendra toujours au même.
- Ne dis pas cela!
- C'est la vie.
- Non! Non! je ne veux pas! Ne dis pas ça! enfin pas comme ça sinon...sinon....je vais fuir. Déjà je sens...je sens que vais fuir.
- Pourquoi dis-tu ça?

28 juil. 2012

Champomy à deux.

C'est allé trop vite/ Le dessin.
Comment font-ils? Ont-ils une idée de la couleur?

- "je ne peux plus suivre le rythme imposé"ai-je articulé
Il n'a pas compris.
Puisque tout ici est fait pour que le destin s'installe.

S'allonger sur le sable crée instantanément en elle une idée de repos insupportable. Impossible à atteindre.
Organiser une soirée festive est du même ordre.
S'y rendre aussi.
A l'idée de Vacance, l'esprit s'automatise en mode "fuite"


Des mots ainsi génèrent la Terreur: le mot "jardin" par exemple.

Alors?
Alors, il faut courir. Voler dans les supermarchés. Prendre le métro sans ticket.
ll s'agit d'être sûre de n'être pas légitime.
Baiser le père de famille.
Se faire jeter ensuite comme une putain.
S'affamer: sentir le corps en manque.
Etre dans la pensée du condamné.

Il y avait un mensonge dans tout cela.
A force d'avoir entendu qu'il s'agissait d'entendre sa voix intérieure. De retourner à la source. A l'Amour.
Elle avait découvert une flaque.
Le champomy à deux...

L'en-soi est un désastre.

- Alors que faites-vous?
- je mâche du chewinggum. (et je lui ai craché à sa gueule de con pour lui prouver que je n'étais pas en phase de délire)

Cette nuit-là, j'ai rêvé que ma mère était en blanc dans une chapelle Irlandaise. Son mari l'adorait. Ils s'envolaient dans les nuages.



23 juil. 2012

Boson de Higgs

Nous y sommes marcheurs d'eau.

Voilà encore la nuit secrète. Je prenais sur mon coeur un homme déchiré.
Ainsi j'ai acquis de la masse dans un monde infini;
l'importante présence.

- il pleurait.
Je suis devenue pleine.

Il ne suffit pas d'être anéanti pour mourir.
Cela serait trop simple.

25 juin 2012

Rock'n laugh

Soit un homme normal. Soit une fille normale.
Sois-le. Soit-la
Ici.

L'idée de fuite.

La ligne? Pourquoi la suivre?
Pour faire semblant d'être dans le monde?
Pour exister dans le cadre?
(Il m'expliquait les contours, leurs histoires, les perspectives, et aujourd'hui que ça ne comptait plus-
je n'étais pas d'accord. Il faut savoir les contours pour déborder. Alors les couleurs viennent.

-Aie confiance en toi. Il faut croire. Il faut que tu y croies

Pauvre connasse- je pensais à son air. Je pensais que je m'étais laissée faire. Que je l'avais baisé comme si j'étais sa proie. Et maintenant il me faisait la morale. Il m'avait eue. Il me faisait la leçon).
Je ne veux pas qu'on me méprise.

Le pire étant le dialogue. Kant me revenait en pleine face. Et en matière de logique, il était indépassable. A tout prendre, il vaut mieux le meilleur.

24 juin 2012

En écoutant ton message,

J'ai eu peur de te perdre.

Et puis finalement, je me suis étonnée d'avoir un bouton de fièvre sur la lèvre.
J'ai tapé sur Google "bouton fièvre causes" et le lien m'a directement envoyée sur un article de Doctissimo qui expliquait que le bouton de fièvre était causée par le virus de l'herpès type I et qu'après une crise initiale, ce virus restait à vie dans l'organisme. Les poussées d’herpès surviennent quand la personne infectée est exposée à un "facteur déclencheur" ou quand son système immunitaire est affaibli.

Le passage au présent est malheureux.

Sur L'ode à la Joie, j'ai chanté.

J'ai eu dans ma bouche une sensation mauvaise.
Devant moi j'ai un grand planisphère accroché. J'ai planté une punaise sur l'Ile de Spitzberg en pensant que je n'irai jamais.
J'ai punaisé l'ensemble des Iles de la Reine Elisabeth et j'ai articulé "je n'irai jamais sur l'Ile Axel Heiberg. Je n'irai jamais sur L'Ile d'Hellesmere. Ni sur L'Ile Devon. Je n'irai jamais sur L'Ile Somerset. Je n'irai jamais sur L'Ile Banks. Je n'irai jamais. Je n'irai jamais sur l'Ile de Baffin. Je n'irai jamais sur L'Ile de du Prince de Galles, ni sur celle du Roi Guillaume. Je n'irai jamais dans la Baie de Baffin. Je n'irai jamais sur L'Ile de Southampton". Mon souffle était très court. Ma voix sortait mal. J'ai pris un crayon. Et j'ai soufflé Bérénice. Mais ça ne venait pas. Respiration close.
Au hasard j'ai ouvert la Sainte Bible. Suis tombée sur un psaume incompréhensible.
J'ai crapoté une cigarette Philip Morris. et j'ai décidément compris que la chose la plus radicale, c'était le Zolpidem avec la première gorgée de Bière, comme disait l'autre. Pourquoi je déteste à ce point l'éloge des petits pas? Pourquoi je déteste les leçons de Cicéron sur les proportions convenables? Pourquoi je déteste le jogger de 7H45? Pourquoi j'ai horreur de Philinte? Pourquoi?

11 juin 2012

SMS

Je t'envoie
je t'aime je souris mais le pense
la connerie du siècle
j'assume
j'assume (pas du tout je fais n'importe quoi- c'est n'importe quoi.)
je t'envoie
je suis dans l'eau
j'ai pris option complète
je suis morte de rire c'est sans conséquence
je veux que tu me tues
je veux éclater la joie
je veux abolir
l'avenir je m'en fous
les heures pleines les heures creuses
je t'aime j'ai écrit n'importe quoi sur ma déclaration de revenus je l'ai envoyée on jette bien le malabar dans le caniveau c'est Bach qui m'a rendue si folle je vais prendre l'eau sucrée
je veux retrouver ma chambre (24) pavillon "Les oiseaux"
je veux ta main sur ma cuisse
s'il te plaît rentre-la
je ne veux pas juste je suis très petite
je t'envoie sur le 0676576767 un message très clair qui t'indique
le chemin
S'il te plaît

31 mai 2012

Loin de tout

la première de Satie " Il n'en est rien mon Père je vous jure Pourquoi me faire dire une telle imposture?"

28 mai 2012

Il m'a regardé partir.

On ne pourra pas On ne Il m'a regardée longtemps cela aurait dû , nous étions pour l'éternité doucement pris au piège les cheveux suer ensemble n'avons plus dit un mot sur le coup le plaisir un peu irrité contenant le sien mais voilà le silence grandir le secret de ma bouche la bouche et ma gorge il suffisait la tragédie n'était plus de ce siècle

20 mai 2012

je n'aime pas cette vie-là.

Dommage que tout repose sur un bureau rangé. Dommage que l'union fasse la force. Dommage que les torchons ne se mélangent pas avec les serviettes. Quand ils sont sortis, furieux, de leurs draps elle, bêtement, s'est laissée faire. A entendu les mots sur elle couler. ça dégringolait, haussait les épaules à l'intérieur. N'a rien pu rétorquer. A ravalé. Ravaler. Le lendemain elle a repris le sens inverse. Voilà. Le soleil a brillé. Je souris. Un homme lui a dit qu'elle était belle. S'est laissée faire. Le plaisir dégringolait. Il allait trop vite. Mais c'était nouveau. Ses doigts s'enfonçaient partout, qu'elle le veuille ou non. elle tâchait d' entendre ce que son corps répondrait. elle mouillait sans plaisir. c'était creux. Et puis dans la vie, il fallait reprendre les horaires. Se lever pour les cons. Payer pour s'amuser. Elle ne s'amusait pas. Les gens étaient beaux, contents, sympathiques, intelligents. Elle priait Saint-Michel. (il faudrait de la musique sur les mots mais non, c'est silencieux, comme la pupille dans requiem for a dream)

13 mai 2012

La violence du rêve

Sûrement, l'histoire tissée s'est lentement écartelée au moment du sommeil. Simplement dilatée, elle s'est laissée faire. Que le champ des possible était grand! Que c'en était incroyable! Devant toi: les revenants. Le passé articulé. Un passant de l'enfance, tu le reconnais ami. A côté de toi, souvent, les membres. La famille explosée; et tous ces lieux.

11 mai 2012

Combien risquer?

C'est une forme/ boîteuse. Si tu décides et que le prix ne vaut pas la chandelle, il se peut que tu perdes. Mais tu auras vécu. Si tu amasses sans prendre le risque, tu seras riche de ne rien avoir tenté. J'ai peur soudain. Je hausse les épaules. Le comportementalisme t'aide à mieux te comporter. C'est d'une simplicité confondante. Les gens vont te sourire. Quand je suis entrée c'était la 4ème de Schumann. Evidemment le hasard faisait bien les choses. ça me rend fébrile arrivée au milieu du premier mouvement, je me suis dit qu'il n'allait pas être possible de faire une séance tranquille avec cette musique. Bon, au final, j'ai réalisé que j'étais encore une fois très amoureuse.

6 mai 2012

Responsable (2)

Sur mes mains brûlées il a posé son regard. Plus sévèrement a demandé: "Qu'est-ce que vous fabriquez?" J'ai senti les mots manquer et un peu honteuse, j'ai souri. "Oh ce n'est rien" A ce moment je l'aurais bien embrassé sur la bouche pour qu'il oublie mon corps. A ce moment je me serais bien jeté dans ses bras pour qu'il me dise que cela n'était pas grave et qu'en rien cela ne changerait l'amour qu'il avait pour moi. "- Ce n'est rien. - Qu'est-ce que vous fabriquez? - je ne fais pas attention. Je me brûle. Avec le gril du four. Ce n'est rien." Il était devenu beau et élégant; je ne voulais plus le quitter; je sentais mon coeur battre; sa voix était calme, douce et intelligente. Je l'aimais de tout mon coeur. Je regardais mes mains. Et c'était une honte.

24 avr. 2012

Laisse courir.

Sur un plan purement technique, sa queue fonctionnait de façon tout à fait honorable. On était dans la moyenne supérieure, comme on dit. Cependant c'était la manière d'aborder la chose. La pluie retombait sur la ville. Elle avait voté nul. Sur le bulletin du candidat sortant, elle avait dessiné une couille poilue. Quand le gars de la mairie a crié "A VOTE" elle a souri comme si c'était important. Elle savait qu'elle habitait un quartier de gauchistes. Elle ne leur en voulait pas.

13 avr. 2012

Désormais.

Couchée sur la plage elle a remonté sa robe.
Couchée dans l'herbe elle a remonté sa robe.
Agenouillée dans la forêt, elle a remonté sa robe.

Maintenant elle a froid.

9 avr. 2012

Utilisation symptomatique.

- Parlez-moi de vos parents.

(c'est à ce moment précisément que je me suis sentie fuir de notre propos jusqu'alors parfaitement tenu.
C'est à ce moment-là que précisément j'ai eu envie de lui cracher à la gueule tout mon mépris sur ce que EUX, justement, cette bande de porcs à paroles, ils leur avaient fait subir, justement, à mes parents: leur maudite culpabilité concernant mon état mental, le poids de leur incapacité à me rendre heureuse, toute leur vie, leur échec en ce domaine, eux (mes parents) qui oui avaient fait de toute leur âme de leur mieux tout le possible...et l'AUtre là devant, qui allait, à coup sûr leur trouver une faille, encore une, puisqu'elle l'avait dit "alors pourquoi vous en êtes là?" là,
à non pas
haïr la vie, puisque je l'aime
mais
à ne pas me supporter,

ce lieu là,
déictique misérable
et elle allait me recasser les couilles à VOULOIR, une nouvelle fois, inlassable, dénicher une origine, une connasse d'origine, une putain de connasse d'origine à la con.

Et "on ne vous a pas appris à vous mettre en colère".

Non, madame. j'ai froid. et j'aimerais de plus en plus baiser mon père. Mon père.

8 avr. 2012

Pas plus que ça.

- T'as envie?
- T'as faim?
- T'as sommeil?
- T'as bien dormi?
- T'aimes le cinéma?
- T'aimes lire?
- Tu veux sortir?
- Tu crois en dieu?

Pas plus que ça.

1 avr. 2012

Le 69 en fin de compte.

Elle est un peu une pute en fin de compte.
Une petite pute qui aurait conscience de son statut de dégradée sociale.
Et puis qui ne se ferait pas payer tellement elle aurait honte.

Elle attend. Il rentre. Elle sourit. Il part.
A bien reconsidérer la chose: elle n'attend rien.
Elle prend.
Elle sourit sans espoir.

(que pourrait-il advenir?)

Elle aurait dû mourir combien de fois avec ce qu'elle infligeait sans le vouloir à son organisme.
Sans le vouloir EVIDEMMENT.

Et alors le pire étant le discours moralisant sur son état de bonheur relatif/

(Argent, intelligence, santé)

Le 69 était une position agréable.
Elle avait dans sa vie eu davantage de tête à queue de de tête-à-tête; qu'elle détestait par ailleurs étant données les conneries orales débitées par ses interlocuteurs -mâles il va de soi.

17 mars 2012

Convertir

Si 1 euro= 6,559 francs de l'ancienne France.
Combien vaut la pipe à trois sous de la belle époque?

Ils insistent.

C'est à croire qu'à la fin de l'envoi c'est forcé ils se touchent.
Tu parles.
Il parle.
A qui? Allô?
T'as skype?
T'as msn?
T'as une culotte?

16 mars 2012

Joue danse oublie

Il n'y a rien à creuser.
Au fond du ventre, aucun point d'attaches.

Pourquoi tant d'angoisses à l'idée des racines?

Pourquoi tant de feu à détruire ce qui est.

A l'affût.

Normalité.
Justement, passés les effleurements,
le côté criminel des aboiements

L'homme a deux manières de se toucher.
La femme est un objet précieux. Cassante.
Nous gravons l'apparence.
Mais c'est une sirène!
elle s'efface! elle s'efface.

15 mars 2012

Peut-on danser la nuit?

Ils te diront
- bien sûr danse comme il te vient, elle est là ta Présence, danse ma fille autant que tu le veux

L'ombre est une salope elle te suit partout.

Articuler (2)

Une grosse écharde dans la bouche.
Reprendre les mots des autres. Tenter l'expression du désir.
Du Voeu d'être un avenir.
9H02= le gars d'en face propose le bilan des compétences perdues.
9H05= tu connectes. Pourquoi pas au fond?

Auto suffisance. Pessoa sans y penser.
Les gens veulent gagner leur pain.
Je vole le temps.

Les gens sont courageux.
Volontaires.

Creusent des sillons.

A la pince à épiler, j'ai réussi à l'extirper de ma gencive. ça a saigné. Je n'ai pas eu mal. Je veux dire; j'ai bien senti quelque chose. Mais comparativement à l'image de la peau trouée, la sensation était bien moins spectaculaire.

le téléphone est un outil relationnel fort.
Pessoa moins.

12 févr. 2012

La petite putain.

Elle n'avait goût à rien.
Elle souriait sans doute.
Elle respirait très peu.
Elle buvait pour faire comme.
Elle se trouvait sans fond.

Elle s'oubliait très vite.
Elle pleurait toute seule.

Elle ne pensait pas. Elle écoutait très fort. Elle comprenait très bien.
Elle comprenait très bien
qu'elle n'aimerait personne
puisqu'elle fuyait la vie
qu'elle trouvait si belle
quand elle n'y était pas.

N'y crois pas.

Soudain cela éclaire.
Evidemment, comme une déchirure.
Le plaisir, une déchirure.

On te dit d'aller là où tu es ce que tu es.
Pour éviter les troubles.
Pour éviter ce qui te rendrait inadéquate.

Une lutte s'installe. Terrible et angoissante.

Le confort est insupportable.

La vie ne repose sur rien.
Tout se creuse.

Il y a cette histoire de souvenir.
Pour une définition de soi. Comme si on comptait pour quelque chose. Comme si.

18 janv. 2012

Histoire trouble.

Dans une série d'ouverture
qui prêtait à sourire,
me suis sentie pourrir.

J'ai tout métamorphosé;
notamment l'alimentation première qui semblait importante à ses yeux.

LE FRIGO NE ME RESSEMBLAIT PLUS;
D'où une pression incomparable en matière solaire (plexus)

je n'étais pas celle qu'il aurait fallu être encore une fois.

ça se résumerait à cela.

8 janv. 2012

On s'efface.

Il est drôle le ''Tu''
que tu m'as dit
Il était 3heures et trois minutes.

Le matin tu m'as dit au revoir
je n'existerai plus
tu m'as dit au revoir
et surtout pas bientôt

c'était douloureux quand même à vivre.

j'avais eu beau consentir à cet état des choses.
Nous allions disparaître
reprendre l'habitude de nos vie singulières

Nous ne serions jamais Nous.
Il fallait revenir à soi-même.
Encore une fois malgré tout
il fallait revenir
et je suis revenue.

4 janv. 2012

N.

Nulle part tu ne te retrouves
et pour l'estime
il n'est rien de pire.

Comment dire: même au creux de l'écriture où
auparavant
la possibilité d'être un jour lue
par quelqu'un
aurait pu te sauver

(question du sens à donner)

cela est fini
et grave.

A entendre:
cela est fini
et
cela est grave.


je ne vais pas finir les yeux gonflés et la peau rougie par les larmes.
Il faut être digne.

La nausée est formidablement réussie.

2 janv. 2012

Revois bien.

En retournant sur le chemin
j'ai repris la conscience
que tout allait très vite. Entre les dents perdues
et c'était bien normal t'avait dit la souris
et celles qu'on te refait parce qu'il est grand temps
de faire quelque chose,
tout est précipité.

Au monde, as-tu
belle fille
une nuit passée
en te posant sur une épaule
plutôt que des questions?

Une nuit ou même une heure où tu t'es dit
enfin.

ENFIN?