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28 avr. 2024

Dépossédée

 de ce qui me possédait je

encore celui-là "je"! je toujours je!

j'entre  dans la résonance d'une maison abandonnée

encore hantée par ce qui l'habitait, encore tiédie par son foyer aux braises 

 bientôt glacées . 

Il va falloir balayer. Aérer. Les corps ont fui reste une enveloppe bien structurée,

mais abîmée de son histoire, le pire pour ne jamais rebondir.

Rien n'a changé

 Toujours le même orage et la même tempête; 

pourtant quelque chose reste et m'appartient: les morts nous appartiennent, bien plus que les vivant qui ne croient qu'à leurs biens

les morts nous offrent leur disparition que l'on doit fleurir avec nos actes, nos choix, nos orientations. Les morts quelque part nous obligent, sans contrainte, puisque le lien est amour. Amour strict, sans affect, sans cadeau, sans retour que sa pureté.

Je ne suis pas meilleurs que les autres vivants. Je trébuche toujours. Les cailloux épaississent ma chair. 

Il y a que j'ai connu l'attachement passionné et qu'il fallut le perdre.

La mort irréparable est venue me trouver et ne m'a pas choisie.

Elle emporta cette autre moitié du coeur. Mais un demi-coeur suffit pour respirer. L'hiver au coin du feu je sublime les silences. J'écoute. Attentive j'aimerais mettre ma main dans la flamme. Faciles, les larmes coulent sans penser à mal.

Je voudrais que le monde console ce qu'il ya d'inconsolable.

Mais le monde reste monde.

Je m'étourdis souvent. On me pense nocive ou débile. Je voudrais m'échapper pour mieux me reconnaître. Dès que l'autre paraît, je m'imbibe. Sournoisement je perds la joie, les rires, et la vitalité.

la musique résonne. Le piano subitement remplit tout mon espace.

Qu'y a t'il dans mon coeur pour que tout soit si dur?

Ton absences, tes silences, ta tristesse, toutes tes portes fermées.

J'écris comme on s'abreuve. J'écris et les sourds répondent sans commune mesure.

A moins que je sois la muette, puisqu'on ne m'entend pas.

Je crie mais rien ne bouge. Peut-être que la mort est venue sans que je m'en aperçoive. Je crie dans le ciel étoilé de ce jour qui devait être mien.

27 avr. 2024

Déchirure (bis repetita)

 Droite je me tiens, là. Tendue vers le ciel, les bras sur les jambes dressées. Gravité plantée dans le sol.

Pieds ancrés. Souffle circulaire enveloppant mon intérieur.

L'amour qui s'est barré comme un fugitif du milieu carcéral où il pensait se refaire une santé.

Une santé carcérale ça n'existe pas, on n'est pas incarcérés pour revivre , ça n'existe pas. Tombe sans tombeau j'ai

vidé mes sacs, les larmes de mes yeux, mon âme ne voit rien d'autre

que des oripeaux

l'illusion oui 

j'ai fictionné la relation

tout ça un leurre

tout ça

ah! je n'ai même plus je n'ai même plus  je n'aime plus  suis délavée

je plante un couteau en guise de symbole

Il y avait eu le lâche. Le lâche. J'ai trouvé mieux car au moins ai-je vécu quelque chose: le destructeur détruit, ça fait saigner mon corps.

Le lâche suivi d'un destructeur auraient pu ébranler.

Même pas. Je suis en fuite. Basta. 

Suffit. On m'a si souvent ramenée au point fixe des gares.  marrant comme signalétique. Prendre le départ pour retourner au fond

à mon coeur de clocharde. J'ai vécu. Je vivrai. En attendant il se trouve que je n'ai même plus mal. C'est cette première fois-là, la première où tout s'est  dessiné/  Cruel celui que j'aime. Là. Oui dans les hauteurs caniculaires, où j'ai mangé la terre, enfoui mon crâne dans l'herbe brulée de l'été, là où où j'ai

j'ai compris

la fin c'était fini j'ai pris la mesure 

de mon égarement 

là encore il s'agissait d'amour

il ne s'agit que de ça

d'aimer pour tout aimer jusqu'à implosion de cervelle

j'ai gravi le ciel

j'aurais été morte si si si je 

si je ne m'étais pas donné un espoir 

mais tout a recommencé

noire, je suis devenue plus sombre

je pensais qu'on me consolerait. J'ai cru sans croire. Mais non. 

Définitivement la clôture d'un amour. Encore. Pour ne jamais finir.



26 avr. 2024

Ici

 le constat avec dommage unilatéral.

Sans haine et sans colère, je courbe mon échine

j'ai compris désormais on se résigne face à ce qui est impossible

à combattre. On baisse la tête. On dit oui je suis moins fort

et je laisse la place.

On prend quelques affaires on laisse les plus lourdes, bien sûr les plumes aussi.

On repart en sens inverse. Le chemin était long. Il l'est moins quand on revient au même.

Ligne directe, grande vitesse: retrouver

la chambre qu'il nous fallait quitter sous peine d'étouffer

c'est elle qui nous accueille sa fenêtre sur cour, le bureau rétréci nous vont si bien alors

mon lit sent la tiédeur des nuits en solitaire

où j'écrivais mon désir de loin

de faire route nouvelle d'entrer dans l'inconnu

ö mon amour de chez moi! j'ai failli t'oublier

je monte tes étages, au sommet je me fonds dans la couette

et songe à mon courage

de ne pas sauter d'en haut

de sauter pour croire prendre le large

j'ai mal mais ce n'est pas le pire

j'ai mal il faut bien vivre.

23 avr. 2024

j'ai vomi

 J'ai vomi ton nuage j'ai vomi tes volcans

je vomis ton coeur sec je vomis tes limites

tes horaires tes peurs

je vomis tes pardons degueule tes plus tard

à bientôt ta vieillesse ennemie

je vomis et ça n'a aucun souffle je me rends compte

à nouveau combien je suis sauvage et pourtant si docile quand j'aime c'est si fou

mais tu n'es pas de ceux qui savent 

puisque tu fuis le présent

moi je suis vieille déjà

dans ton lit froid sans pleurs

 je vomis

ce que tu ne vomis pas


1 avr. 2024

Je redeviens violente (suite)

 Mes yeux se plantent

la rage dans les entrailles remonte dans la gorge

ça hurle de douleur, terribles les mots dégueulasses

se refoulent et assaillent le vent ça dégueule à l'intérieur

et je veux que ça sorte ou il faut que je sorte

et comment déguerpir du mal:

la solution finale.