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28 oct. 2020

ces mots sans regard

 A l'aide d'un scalpel il dessina le tour

de sentiments bien romantiques auquels il croyait dur

comme fer il me les adressa

 imaginant l'idéal d'une femme éclaircie

par ses années d'angoisses des années de sueur qu'il n'avait pas voulues

moi seule et suave

je les prenais pour tels je les croyais en marbre (pensez donc! il avait tant vécu le pire! il était sur et mat)

je les prenais pour telles, ces paroles sans mon être dedans

j'y croyais comme du marbre

et c"était de la pluie

cette mouillée d'automne

froide froide dans le vent

la pluie sans adresse

qui tombe comme la pierre

drue et sèche, droite comme le I

de la pluie

23 oct. 2020

Défaite

 Droite et fine la pluie tombe

sombre et froide sans trembler

tes mots tombés qui tombent

sans cesse qui résonnent

tes mots comme des piolets

dans mon âme plantés

dans mon coeur le chantier

sous la pluie persistante

je ne meurs plus je vis

ce que je voulais voir:

Défaite dans le corps une tombe.

22 oct. 2020

La séparation

 Il te dit: je ne t'aime plus c'est fini

tu regardes la pluie

 tomber comme toujours 

la pluie tombera t'elle 

toujours, je fixe la trombe et c'est à l"intérieur de moi 

que ça dégringole encore

peut-elle tomber plus bas qu'elle ne l'est désormais

tombée la pluie est froide et 

mouille la terre le sol 

dérobé sous moi sous les pieds où les jambes 

sont mortes désormais

et mes bras tombés eux aussi mais la pluie 

continue dans sa chute de m'emmener sous elle

à m'entraîner encore et le corps dégouline 

sur les carreaux défaits

est-ce elle ou moi qui tombe 

ou bien  ai-je entendu 

des mots qui sont finis

sonnent la fin d'un monde ou bien est-ce un mirage 

cette pluie tombée en trombes devant moi dégouline

une vapeur étrange la pluie sur mon regard

 mes yeux ouverts comme une bouche bée

  pour jamais

10 oct. 2020

une journée sans ivresse

 Je souris pour ces choses qu'ils ne voient quand moi je pense

une soupe bien chaude, du basilic frais, 

ce poisson dans la nacre, cette vanille fraîche.

Les choses là me suffisent et c'est tout. Il leur faut

tant de choses, tant de bruit, tant pour remplir leur vie


On me met dans un coin. Ce coin est la lueur,

il suffit de regarder bien l'angle le regarder et voir

au-delà peut-être y'a t'il mieux  plus grand

je suis bien dans mon angle, 

dans mon coin compagnon

Ce qui m'arrive de bien

 Ce mot reçu 

de toi, une vague chaleur, un indice

de ma présence au monde.


Il faut du temps pour refermer les cicatrices

rouvertes dès qu'on sort sans les gants.


On se console comme on peut. Chacun ses artifices. 

Du vent dans les nuages, l'angoisse se dissipe. 

L'âme calme, je subsiste: violon dans la foule, isolée permanente.

Isolée je le veux, c'est ma terre

 envahie de salpêtre de café et d'argile

Quelque chose en moi me rassure: plutôt qu'une avarie je préfère mes ombres.

Au moins sont-elles digestes et infiniment larges


(Le corps les subit d'un accord tacite pour un temps. Je n'ai pas envie d'avancer et c'est mal dans le temps si compté.)


6 oct. 2020

Miserere

 Sans jugement il me prend

je l'accueille et sa bite

enfin me prend pour celle

que je suis.

Le vide en moi s'écarte, je sens le rythme doux 

je danse avec sa chair 

en moi

Dehors les mots frivoles  lissent les existences

fades éternelles sans rigoles

Il faut me prendre par la peau, ils ressassent les promesses

qu'ils ne tiendront jamais

je les crois trop souvent

quand je sais qu'elles sont mortes;  leurs tourments de demain: "mais je veux mon bien-être, et je veux je le veux"

Ils s'écoutent et commentent. Ils savent mieux 

embrayent

leur voiture marche bien

leur évier impeccable

qu'aucune vaisselle ne ronge.



Voir être vue

 Existences expirées dans l'action plutôt que la tendresse, sourde, sans éclat.

Sauver sa peau: s'extirper.

Auguste est son prénom. 

Il peut voir en caressant, les mots si difficiles. 

Tout est clair et net dans leur monde: je fais ce que je peux.

Quelles sont les choses nécessaires? Le silence quand il s'agit d'écouter.

LES NUISIBLES ne portent plus de nom. Ils s'infiltrent avec courage, vigueur, sans compromission.

Tout cela rend la vie remplie comme on aime. Avec des activités prenantes et sans pensées. Ou très pensées plutôt.

Je suis bien misérable mais leur misère est grande.


3 oct. 2020

Car il y a la Manière

L'autre était fade, sa peau lustrée au savon aux huiles si éthiques

qu'elles lui en ôtaient l'âme et le coeur

sec asséché aux fiers principes

droiture de l'être, jouissance d'enfant


un playmobil équitable.

avec le tout bien moderne et qui fait attention

à son ongle incarné


je regrette et vomis

ce que j'ai cru possible quand plus rien ne l'était.

Mes tourments en un jour ont fait tourner la page

de son livre achevé


je le hais sans mesure

avec son sol carrelé, avec ses mots sans coeur

ô ô 

le sapin de Noel que j'ai dû dégueuler

- car j'étais si bonne à cette epoque-là

car j'aurais tout donné pour retrouver la foi.


là je suis une pluie froide

là je suis  plat Picard

à 3 euros 50

et qu'on a décongelé  ...oh il y avait meilleur! oh les légumes frais à privilégier dans sa tête trop simple

M'a recongelée direct et les bactéries m'ont stupéfaite d'abord,

m'ont étranglée sans lui  (je suis dans le freezer, je n'étais qu'un repli quand on trouve meilleur)


 

2 oct. 2020

Après le déluge

 Je suis assise face à

l'étendue de moi, ce qui reste à cet âge: moins

de feu, moins de cris, moins de rage.

Solitude étendue et je rêve sans vague

Miaulement contigu: la pluie froide en octobre 

et Novembre déjà refait peau neuve quand la mienne

ne touche plus le sol.

Il m'a quittée comme une ordure 

jetée dans le bon bac. Affaire pliée et les valises lourdes

sur le coeur pèsent 

davantage sous les yeux une larme