WARNING/ AUTOFICTION
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25 sept. 2009

Illumination.

Cette nuit j'ai assis l'humiliation sur mes genoux et elle m'a enlacée et elle m'a entendue
"Ainsi donc , lui ai-je demandé, il n'y avait pas tant à rougir?"
"non aucune raison"
"Pourquoi alors m'ont-ils fui et montré du doigt"
"sans doute t'ont-ils pensée sans tête et quand ils virent ton visage
rongés par la culpabilité, ils ont choisi leurs jambes
inversement de toi la flamme."
"Mais rosirai-je encore et grâce à toi?"
"j'en doute désormais"

24 sept. 2009

Jamais l'Amour

n'aura construit
c'est la Raison uniquement.
Puisque toute construction raisonne et jamais n'est amoureuse.
L'Amour n'a de plan que s'il est converti à la famille.

Créer c'est le désir
Aimer c'est la fureur avortée.


Toute famille a été raisonnée et donc est hors désir.

Trop de "je" tuent le "je"

Interrogeons nous maintenant sur le statut ambigu de l'Auteur défini dans sa forme en /qualité/ quantité/position/ et à la distinction primaire entre narrateur, locuteur, narrateur intermédiaire (ou personnage) et passons rapidement sur le fait désormais acquis depuis belle lurette qu'il existe bel et bien une polyphonie fondée sur l'énonciation (plus que sur les actes de langage comme c'est le cas dans les théories antéfreudiennes) et qui conteste l'unicité du sujet parlant.
Bon cela étant ÉNONCÉ DONC ÉTABLI (selon le caractère performatif de la parole- VERBE=ÊTRE-ou le dicton fameux "QUE LA LUMIÈRE SOIT"), concentrons notre intérêt sur la question du PERSONNAGE
à savoir que si l'on pose les choses et dans le bon ordre, il y a bien d'un côté:
lE SUJET PARLANT:producteur empirique de l'énoncé (équivalent de l'auteur)
ET DE L'AUTRE LE LOCUTEUR: instance qui prend la responsabilité de l'acte de langage (équivalent du narrateur)
OR si le locuteur peut recouvrir deux instances à savoir le locuteur en tant que tel (je) et le locuteur en tant qu'être du monde, mais en outre a le choix , c'est à dire est LIBRE DE, A LA LIBERTÉ DE METTRE EN SCÈNE (entendez messieurs mesdames, clairons et trompettes!) un troisième énonciateur à l'instance purement abstraite (personnage focalisateur) d'où jaillit le phénomène crucial de l'IRONIE.

Nous sommes là donc en plein COEUR du propos:

A l'ironie contraire, JE n'est plus même la figure inversée (symétrie facile), - tragédie/comédie)
se substitue une polyronie de l'univers au delà de l'absurde où tout serait vain, mais où le discours PEUT (MAIS AUSSI PEUT NE PAS) survivre à son énonciation.
C'est Bartleby jumelé à la tyrannie capitaliste d'un argent qui prendrait la parole.
Avec accumulation d'une espèce d'autoritarisme du Peuple en tant qu'entité malade mais sûre du diagnostic. (Bien pensance écologique et autres "si tu ne mets pas le verre dans la Jaune, tu seras hors de "Nous") à savoir CONTRE.

Quoiqu'il en soit, il y a donc bien plus qu'un au-delà d'une fracture triplexe du socialement intégré (travail, famille patrie)/ antisocialité(anarchie du "vouloir être contre"/ et de la marginalité subie (tiers-mondisme, j'essaie d'être "AVEC" mais "çA ME CONTRE"; l'impossible intégration, ON M'EXCLUE)
Il se révèle que cette dictature du ON indéféni, a depuis quelques années avec l'accélération du temps et la mondialisation culturelle, médiatique, scientifique, économico-sociale (et tout le toutim) a fait un pas de gargantua au-delà du dicible.
Indicible voire pour certains INCONCEVABLE (Hors concept, hors conscience)
Je est on.
ON n'est ni Nous ni plus je
Je s'est perdu
ON ne me croit plus
JE n'a plus aucun sens ou bien t'en donne trop.
ON EST SUSCEPTIBLE DE ME HAÏR.
ON EST SUSCEPTIBLE

20 sept. 2009

Dans la vie faut être rigolote

Alors je suis une rigolote
dès que je parle les gens rigolent
sinon ils ne me parlent
ni ne m'aiment plus
Ils rigolent même si je suis sérieuse
parce que j'ai une apparence tragique
alors il faut bien expulser
Ca s'appelle la catharsis, ça leur fait du bien mais même si j'ai pas envie d'être drôle, ils me font comme un clin d'oeil pour dire qu'ils ont compris même si j'étais sérieuse et qu'il n'y avait rien à comprendre.
En fait je pense que ceci vient directement de mon physique de morte. Ca doit être ça. Les gens, ils doivent se dire que je suis pas d'ici. Forcément c'est rare les êtres qui sont pas d'ici. Donc pour expulser leur peur, ils rient. Même si je dis quelque chose de pas drôle. Ou bien si je lance une blague pédophile au goûter d'anniversaire de mon petit neveu.
Alors c'est pour ça au début, tout le monde m'aime. Forcément je fais rire ,et tout le monde aime rire (c'est Rabelais qui l'a dit que c'était le propre de l'homme) -surtout au début, quand on se connaît pas trop et qu'on est coincé et qu'on sait pas quoi dire parce que comme on se connait pas et qu'on n'a rien à se dire et bien on est toujours content d'avoir quelqu'un qui est rigolo, ça détend l'atmosphère et comme ça au lieu de parler on rit et c'est meilleur pour la santé de rigoler un bon coup plutôt que de se dire "bonjour ça va" et de commencer à raconter savie à quelqu'un que tu reverras peut-être jamais de ta vie et surtout qui n'en a absolument rien à foutre que tu sois au chômage depuis sept mois et demi vu que lui il est ingénieur chez IBM et que ceux qui peuvent pas parler de la Corvette V8 5.7 cabriolet (rouge) ben il voit pas trop ce qu'il pourra leur raconter vu que lui la CAF le RMI et le Pôle-emploi c'est pas trop sa tasse de thé-
et d'ailleurs c'est très vrai que je suis une fille super marrante, j'ai un humour à déboîter les zygomatiques de tous les apôtres pendant la Cène, y compris Judas, qui certes est un faux-ami, mais n'était pas très réputé pour avoir le rire facile et franchouillard.
Bon, mais ça c'est au début, quand tout va encore très bien.
Mais au bout d'un moment, et après quelques temps plutôt du genre assez indéterminé, y'en a un peu marre, et carrément ras-le-bol de n'être jamais prise au sérieux, et puis,eux aussi les gens ils en ont un peu marre et carrément ras-la-chouffe, de rigoler tout le temps et pour n'importe quoi, d'autant plus si je suis moins drôle et que, conséquemment ils n'ont plus tellement de raison de glousser, au regard que c'est moins humoristique ce qui se dit et donc forcément moins drôle ,et donc c'est forcé, ils n'ont plus tellement de ferveur à se taper les cuisses comme quand il arrive qu'on fasse quand c'est vraiment poilant et qu'il y a de quoi se taper les cuisses tellement c'est hilarant , mais s'il n'y a plus de quoi, ça devient gênant, de se taper les cuisses sans raison et en plus ça peut faire mal aussi si on y allait très fort, du coup souvent c'est là qu'ils réalisent qu'en fin de compte ce n'est pas rigolo du tout ce que je raconte voire déplacé et extrêmement vulgaire, d'où la prise de conscience violente et honteuse du caractère complètement inapproprié de rigoler ainsi à tort et à travers et à gorge déployée.
Mais d'ailleurs,je le reconnais tout à fait, c'est vrai que je suis moins drôle au bout d'un moment, à plus forte raison quand j'ai plus envie de rigoler et partant, de faire rire ceux qui m'entourent, alors forcément - la capacité de faire rire la galerie étant strictement proportionnelle au degré de son auto-prise de non-sérieux intime selon Bergson dans son fameux essai- le taux d'éclats et de rates dilatées autour de moi s'effondre lamentablement à la vitesse d'un Airbus volant entre Rio et Marseille.
C'est alors que ça se complique:
D'un côté: JE, ayant perdu mon humour et, simultanément toute confiance en un Moi sinon aimable ou satisfaisant, du moins digne de vie, voire en capacité non pas d'articuler un propos sensé mais même de prononcer ne serait-ce qu'une monosyllabe justifiée par une question aussi sommairement articulée que celle du type "ça va?" ou bien "tiens quelle splendide lumière vient ce soir à l'heure du coucher solaire apaiser les tourments d'une vie frénétique et toute entière portée sur l'appât du gain en même temps que tournée vers la satisfaction immédiate de notre désir misérablement consumériste, ne trouves tu pas? "
ET d'un autre (côté), ce que l'on appellera ici tout ce qui n'est pas JE, à savoir : AUTRUI, lassé et très préoccupé par une gorge brûlante, le dîner de ce soir, et le fait que c'est pas le tout mais y va falloir y aller.
la tension monte et les regards s'assombrissent.
Les chuchotements sourdent et vrombit la rumeur.
C'est à ce moment très caractérisé par les yeux révulsés et les cheveux hirsutes de la stupéfaction, qu'on se rend compte de mon apparence débile et très étrangement emboîtée.
"SPECIALE", c'est communément le qualificatif poli et souriant que l'on me prête en public et de vive voix. Au demeurant, adjectif généreux que j'accueille avec respect et même une satisfaction certaine.
Mais, si mon oreille de lapin était moins circonspecte et ne commençait à fouiller plus minutieusement dans les sarcasmes murmurés de la mondanité, je ne serais guère au fait qu'il se prononçât, à mon endroit, des épithètes beaucoup moins courtois que celui précédemment et juste une ligne au-dessus, mentionné: "un monstre" ," un spectre à gueule de hyène", "un fauve à cul de Gorgone" "une sauvage multidimensionnée", "des airs de ballerine qu'aurait niqué Churchill", "et son humour de mâle que seuls les veaux comprennent"
et j'en passe et j'en passe...
Alors, certes que mon physique, un tant soit peu remarquable par ses petites imperfections liés à un atavisme singulier et quelque peu bâtard, puisse en heurter certains et quelques-unes, je peux encore l'admettre et même le concevoir, et je l'assume de manière intégrale- quoique je trouve légèrement mesquin et absolument raciste de ne pas me dire les choses en face (surtout qu'ayant une grand mère Chimère, le choix était multiple) et je revendique bien haut le droit à la différence
MAIS et je serais d'une intransigeance tyrannique, le fait de "n'être pas rigolote" et "d'avoir un humour à deux balles"
ça non, non et non!
Que cela soit bien clair: je dis "Non et non!"
Non mais!

18 sept. 2009

COMPLEXE

1/D'abord tuer son père qui passe
ensuite épouser sa mère qui pleure
puis se crever les yeux/

2/ OU bien tuer sa mère qui pleure
en suçant son père qui passe
MAIS TOUJOURS SE CREVER LES YEUX
pour faire comme si qu'on n'avait rien vu.

3/ On peut aussi tuer ses enfants si on en a.


Sur cette base, on est déjà bien parti. Ensuite, on recherche.
Alors la phase d'analyse se caractérise par une introspection si intense que tu ne dois plus parler à aucun individu physiquement parlant (en revanche SONT AUTORISÉS ET MÊME TOUT À FAIT RECOMMANDÉS,tous les quadripèdes, bipèdes, tripèdes, multipèdes, monopèdes ou apodes, MAIS DÉPOURVUS DU SENS DE LA PAROLE: chats (excellents!), chiens, poules, rats, dieu en personne etc etc.../attention les muets sont interdits)
en effet si tu réussis à entretenir une conversation avec une autre personne que toi-même c'est que tu n'es pas connecté réellement avec ton MOI profond. Et les animaux catalysent le symptôme névrotique d'autosatisfaction car leur non-langage favorise de façon extraordinairement exponentielle le narcissisme autant social, familial qu'existentiel chez tout sujet "normé".
Quand tu n'as plus aucun ami et que tu refuses toutes les soirées qu'on te propose, tu es en voie dite de "rébellion d'autosuffisance positive", appelée également et dans un langage plus commun "tout'façons, tous des pédés" ou encore "qu'ils aillent tous se faire foutre, ces enculés de ta race"
Parallèlement la poursuite de l'analyse va bientôt te faire découvrir que ton père a été défaillant dans son rôle de papa, que ta mère t'a étouffée et que c'est une pouffiasse de pas t'avoir foutu à la porte en te disant que les filles c'est pas fait pour réfléchir ni passer sa vie à la fac pour faire des études lesquelles, il faut bien le dire t'ont carrément pourri ta vie.
Alors, non seulement tu n'auras plus d'ami mais tu n'auras plus de famille non plus car elle est déficiente et qu'elle t'a rendu mauvais.
Au demeurant tu ne seras pas tout seul: tu auras beaucoup de chats de chiens et un bestiaire au gré de tes Désirs.
Cet état de pseudo-Solitude conjointe à la phase d'arrêt de la phase de recherche - phase dite de rupture ou dans le jargon psychiatrique caractérisée par "voilà c'est fini ciao. et pour vos dettes, coyez mon notaire c'est la porte d'en face")
c'est le signe que tout va mieux et que bientôt tu vas te trouver des supers passions comme la cuisine saine et sans graisse ou aussi les weekends de méditation intense dans la Creuse, voire dans le Berry profond.

Suite à quoi, tout ira mieux, et sans plus ni ami, ni parent,
après t'être débarrassé de tes compagnons car c'est quand même du souci surtout les poils sur la moquette, tu t'endormiras en te disant "qu'on est bien tranquille chez soi et qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné".
Désormais, tu profiteras toujours de la vie,et tu reconnaîtras les vraies valeurs qui donnent sens à l'existence.

16 sept. 2009

bon ben on va commencer par ça

Faut faire pathos, il faut donner des chiffres
comme ça les gens il comprennent ils sont contents
tu fous à fond dans leur ipod un cancereux de la gorge en train de réciter Wordsworth
ensuite tu fais la litanie des nouveaux nés assassinés par les hutus
t'enchaines sur un reportage dans un HP où t'as l'infirmière qui répond à une interview de JT: " oui là je suis en train de vérifier dans toutes les chambres si on ne trouverait pas de l'alcool sous une forme une autre, certes on trouve souvent quelques bouteilles de vin , oui mais le plus délicat c'est de confisquer les parfums ou eaux de cologne ..souvent les gens ne comprennent pas mais dans le parfum c'est là qu'on a souvent des accidents avec le parfum oui souvent on pense pas que la concentration d'alcool est grande..."Ensuite on passe dans l'étage trouble du comportement alimentaire toujours très impressionnant; zoom sur une jeune boulimique de 13ans en pleine crise et hop on passe à la chambre d'à côté d'une anorexique de 42 ans perfusée de 28kg dont on interdit tout contact avec l'extérieur. Ca c'est toujours super vendeur. Plan sésuence d'un couloir avec cris, "maman maman", bruits de vomissements et chasses d'eau, dialogues entre malade et medecin "si vous n'y mettez pas un peu du vôtre, vous allez finir en HDT et là vous ferez moins la maligne"
etc
ensuite y'a les urgences qui attirent pas mal les ménagères mais pas trop trash sinon on perd on perd...faut toujours qu'y ait une révolte possible chez le spectateurs, ou l'idée d''un mieux et que si eux étaient à la place des malades, ils sauraient pour leur part faire des sacrifices: accepter la chimio au risque de perdre cheveux , se résigner l'absence de libido...faut toujours laisser le spectateur avec un sentiment de supériorité mêlé d'une compassion certaine
voilà ça c'est pour accrocher en guise d'apéro
ouais vers 20h45 c'est parfait ça laisse le temps de creuser des fonds plus sauvages et d'aborder des sujets moins consensuels.

15 sept. 2009

Les yeux mouillés.

Je ne dirais pas "et dire que j'ai"
puisque cela est fait et qu'un de ces jours j'en rêverai et que j'en vomirai
Je ne dirais pas "et dire"
Je vais parler du vent qui s'est bien rafraîchi
Je vais parler de l'automne qui
il y a un mois à peine
était un grand été
avec de belles et blanches robes
Je vais parler que je me suis mise à fumer
à rire et qu'on ne m'a jamais autant dit
il y a un mois encore
que j'étais éclatante
et j'aimais faire n'importe quoi
fumer et faire l'amour sur de grands chevaux bais
je me suis mise à danser et tout le monde y croyait
que je savais danser
et fumer aller au grand galop
il y a un mois encore
c'était un grand été et le coeur sauvage
a prié Madeleine


Une nuit il y aura un grand incendie qui me brûlera et tout le jour d'après j'aurais le coeur honteux et le regard très lourd. Ensuite n'aurai plus tellement d'appétit mais je n'y pourrai rien, et les autres me diront de me faire un bon chocolat chaud avec de grosses tartines. Mais comme j'aurai mal dormi, ça ne me dira rien. Ni au goûter, ni même la nuit toute seule quand on est si tranquille.
J'aurai froid et les lèvres bizarrement violettes. Je n'aurai plus d'amis car je ne rirai plus. Mais je sais que je prierai et dirai à tous ceux qui restent encore autour que cela passera car je ne suis pas comme cela d'habitude.
D'habitude, j'ai un très grand sourire et j'aime danser jusqu'à la fin des temps,
d'habitude je suis très blonde et j'ai de yeux bleus bien ouverts
mais là j'ai un peu mal au coeur
juste un peu mal au coeur,
il m'a fait un peu mal.

cendres.

Ce matin je suis en cendres.
C'est tout léger et d'un gris clair.
A l'intérieur, c'est du carbone.

14 sept. 2009

Sur le coup

Il ne dit rien, il approuve et même acquiesce.
La différence est peut-être extérieure.
Mais d'apparence la force réjouit même l'entourage:
l'esprit a le dessus et tout paraît NORMAL
Et puis un jour dans une conversation, on se surprend à avoir des idées sur tout et sur chacun.
On se surprend à dire en plus de ne plus écouter l'autre qui converse
à avoir des idées rouges, noires mais sans pastel
Des mots bizarres et forts sortent de notre bouche
et souvent la tête est orageuse
Mais il ne dit rien et même fait celui qui approuve et acquiesce
Ensuite on se surprend à vouloir marcher marcher marcher
sans raison ni limite sauf
ça peut pas faire de mal
et ça me fera du bien
D'abord, il ne dit rien
Le corps,
Et puis on se surprend soudain à" vouloir" davantage
On ne se laisse plus surprendre
les éclats sont moins drôles
Et le vent devient sérieusement dangereux
Maintenant il accepte et a l'air toujours très beau et normal
à l'image de l'écran qui nous dit ce qu'il faut
l'Esprit donne des causes, des raisons
et des ordres
Les autres encouragent et trouvent cela vénérable
Tout est sauvé. Tout est normal.
BURN OUT

13 sept. 2009

Détachement.

Sur mon pull rose, un papa de tomate. Sur ma jupe grise, maman en sang devant derrière. Sur ma chemise de nuit, les amants chocolat ou confiture cerise. Se détacher se détacher.Partout les traces indélébiles d'émotions à la tristesse inconsolable. J'ai demandé 'si j'ai de la peine, serais-je pour toi une conne?" oh Sganarelle! Pour quoi n'es-tu pas là pour me soutenir un peu? De l'affront je macule les draps de glaire et de larmes. Oh mon lit sali par tant de pensées noires! le silencieux mépris.
Et on va me disputer, me dire "fais attention à tes affaires" mon corps est bleu, je me cogne sans courage. Je suis triste ce soir d'être conne à ses oreilles de chien.

12 sept. 2009

Salut.

C'est moi.
Ouais ça roule
Ouais elle c'est mon new super cop...
Ouais 5 mois c'est ça, une coker pasque ma mère elle voulait pas une plus grosse, ma mère elle aime les gros
la pouffiasse
ouais pasque on vit dans c'te putain de Paris, et qu'à Paris, y'a pas d'place pour les gros et les grands
A paris faut soit pas être formé soir être un nain
C'est pour ça que Sarko il a fait son trou là ah ah!
ouais je mâche un chwingue ça t'emmerde?
Ouais et ben c'est comme ça
et pis si c'est pas un chwingue, j'me roule un pétard tu préfères que j'me roule un pétard?
Alors demande pas si je bouffe un chwingum on dirait ma mère,
la vieille
Ouais je sais elle est trop choute hein titpute hein t'es trop mon amoureuse hein ouais hein ouais
Quoi? Ouais elle s'appelle Titpute, année des T, mais en fait j'aurais pu l'appeler Bâtarde parce que c'est une bâtarde. Comme tous les autres de mon lycée. Tous des bâtards. Ouais, j'suis en 3emeG4, ouais comme le sommet...du G4...ouais mais ils veulent pas que j'l'amène ma Titpute, parce qu'ils veulent pas d'animaux à l'intérieur....tout'façons, ils acceptent que dalle dans c'te bahut de pourris: pas de cigarettes, pas de chewingue, pas d'animaux, pas d'portables, pas de Titpute hein ma Titpute... enfin là-bas c'est pire que Fleury-MerOgis....ouais ouais ma titecouille ouais t'es trop la plus belle ouais j't'adore trop ouais...
quoi ça te dérange quand j'cause à ma chienne? Quoi t'es raciste des chiens? bon bah alors me regarde pas avec tes airs de 16èmarrondiste!
Hein? Ouais c'tt'année c'est le brevet...ouais, d'ailleurs demain c'est le brevet blanc de maths, ouais putain ça m'fait flipper tiens, faut tout reprendre depuis le CM2 je sais pas si tu vois la tonne de révisions que ça fait....nan mais tout'façons on n'a plus aucune vie si on fait ce qu'ils voudraient; je sais pas mais franchement ils voudraient qu'on lise en un mois un livre et qu'on fasse des fiches pour dire comment qu'on l'a trouvé et tout reraconter l'histoire depuis la page d'accueil et décrire tout c'est comment les personnages y sont et si ils sont potes entre eux ou bien si ils peuvent pas se blaire...et pleins de trucs comme ça...et on doit faire tout ça en un mois! ils sont fous, on peut pas faire en un mois ce qu'on n'a jamais fait depuis 15 ans! nan mais ils sont complét'ment oufs! Y croivent qu'on a fait des études d'écrivains ou quoi? une bande de chtarrés dans c'lycée ...déjà y pourraient savoir que lire c'est pas marrant mais si en plus t'es obligé de comprendre l'histoire pour la réécrire après , franchement, y'a pas d'intérêt...on n'est pas Julien lepers!
Hein? Où on va la mettre? Ben dans l'appart, vu qu'au Lycée elle a pas le droit...bah personne, qui c'est qu'vous voulez qui s'en occuppent, moi ma mère elle bosse, elle va pas la foutre dans son caddie de nettoyeuse...tu vois pas qu'elle tète un berlingot d'eau de javel...on s'rait accusé de meurtre sur chienne bâtarde..ben oouais....et mes frères non plus ils auront pas le temps surtout que y'en a un retape sa 6ème et que l'autre il a loupé son bac à cause d'un examinateur qui pouvait pas le saquer, mais bon...le rattrapage? non il y'est pas allé. Il était trop déprimé j'crois. Et pis pour lui, y'avait pas de rattrapage j'crois, mais il était dég parce qu'il l'a loupé de peu avec mention; Je crois. enfin non pour dire que ma Titpute elle restera toute seule la journée hein mais le soir ce sera fête hein macouille! hein on ira s'promener toutes les deux hein? hein on ira jouer à la balle toutes les deux...
Où? ben au square! il faut du vert aux animaux, j'vais pas l'emmener sur les boulevards où c'est que c'est méga pollués non!? J'suis pas fasciste canin moi! j'aime les animaux et les animaux il leur faut du vert de l'herbe et la liberté!
Interdit? au square? ben ça alors! franch'ment on est en dictature dans c'pays d'merde! franch'ment on aurait pas le droit....pfiou, moi dès que j'ai mes 18 ans, je m'émigre aux States, là au moins, c'est cool y'a la statue!

11 sept. 2009

Le coeur n'existe pas.

Sauf à s'aimer dans le sens du poil.
Le coeur pour sauver sa propre peau.
On se marie pour paraître
On ne prie qu'à l'église
On jouit pour prouver qu'on est capable
On n'est rien que de la viande et jamais les mots ne perceront plus aucun corps, à la limite certaines pensées pourront les apercevoir, mais le temps est fini où l'on mourait de Joie.
Nous sommes devenus des bourgeois sans nom. Une race sans pépin pour surtout ne plus avoir de peine à avaler. Nous sommes anéantis: avec des morales où chacun se planque sous des masques sans lesquels on attraperait un mal et le péché. Mous et biologiquement réduits à la politique socialiste. Sans quoi on sera bouffé par le Fric. Choisir entre Capital et Société. Choisir entre l'écologiquement fiable et l'autocratie anorexique. La puissance virile atteint des degrés où la masse s'homosexualise. Qui n'a pas eu "loisir" d'essayer ce que notre genre nous offre est-il encore crédible? Dégrader ou penser "penser meilleur", où est la différence? Evidemment, aucun nivellement de valeurs dans ces mots. Il y a une hiérarchie, et il faut la croire, au risque de définitivement sombrer dans un nihilisme primaire. Cependant
quand je pense à la peau de l'amant fumante et absolue
quand je pense à quel niveau de passion nos deux corps ont brûlé sans aucune pensée misérable
Quand j'y repense pourtant,
car je suis femme et, pour cela, j'ai gardé comme une trace, je pleure malgré moi du silence sans courage. Ou qui n'assume pas. Un mot engage moins qu'un trou noir en kleenex. La virilité assume jusqu'à sa fuite. Cela n'est pas "dire pour dire" , mais ce silence-là n'en est pas un réel , il est juste misérable: "je ne te dis rien je ne voudrais pas que tu crois quelque chose de moi". Il n'est pas silencieux ce silence-là. il me casse la tête!
Et là on peut juste avoir un peu mal de s'être tant perdu.
Le coeur n'existe plus, il est mort de silence.

C'est fini.

C'est la vie de finir. C'est la vie d'aimer de brûler et puis de fermer son désir comme un robinet d'eau chaude . Nous sommes au siècle de l'économie. La vie n'est pas un trou sans fond. La vie c'est toujours dommage: "c'est bien dommage" de finir trop tôt ou bien de ne pas être parti moins tard. La vie c'est toujours de l'aigreur et de la frustration. Ou bien partir trop tôt ou bien finir trop tard. C'est fini, le corps brûlant, à partir d'un certain âge, cela ne veut plus rien dire et ne mène plus à rien. La femme a l'avantage d'être mécaniquement au courant que l'amour n'a plus raison. Pour l'homme c'est pire il lui reste l'illusion. Alors il a tout à fait raison d'en profiter et de faire mal. Il a raison puisque son corps est d'accord. Ne pas donner signe de vie à celle qui lui a donné connement son plaisir, est un signe mâle et viril de l'homme qui comprend tout de la vie. Puisque rien ne se prolonge ici bas. et qu'il faut aller ailleurs chercher le firmament. C'est la vie. Finir, couper le lien. Finir, briser le cordon qui me faisait sourire d'un sourire éclatant (celui qui fait croire en l'éternité périssable de sa peau de sa peau)

10 sept. 2009

JE VEUX

Mourir jeune et le plus vite possible
sans fleurs surtout
je déteste les fleurs qui ne sont pas sauvages
ou dans des pots oranges ou coupées et mises bien dans un vase
j'ai horreur des couronnes et des fleurs
Je veux mourir sans avoir à penser à régler une maison qui pue le forlax et le blédine-chocolat
je veux partir sans qu'on ait eu le temps de me regretter
c'est trop triste de laisser ceux qu'on aime pleurer
je veux disparaître en laissant pleins de sous cachés dans mon sommier
que l'Etat en soit vert de rage que tous ces sous lui échappe
et que mes frères, mes neveux s'en foutent plein le bide
sans un pleur
sans tristesse
car j'aurais bien vécu mais ne veux pas mourir
vieille et dans une maison de merde
qui pue la blédina.

Pourquoi tu m'aimes pas?

Pourquoi tes baisers ne sortent-ils pas de l'ombre?
Pourquoi tu ne dis rien que des mots qui ne saignent pas?
pourquoi n'es-tu sur moi que pour ne pas m'envenimer davantage?

et terra pax

Allez je vais te sourire puisque tu aimes ça
allez ne pleure pas je ne veux pas que tu pleures
S'il te plaît ne pleure pas
je vais t'aimer très fort
très fort sans espérer
ailleurs et davantage
te trouver
je ne veux rien de toi
juste te faire plaisir
Je t'aimerai
mais pas trop pour que tu n'aies pas peur
que je m'attache et aime plus que tu ne le souhaites
je ne m'attacherai pas
n'ai pas peur
je t'aimerai juste assez pour que du désir
te vienne et puis te lâche
quand tu quittes mes bras
Ne t'en fais pas mon coeur
puisque l'on est rien à l'autre
je ne t'aimerai que le temps du désir
et puis silencieusement.

ô mon coeur n'ai pas peur
je ne veux rien de toi.

Anatomie d'un fille comme les autres

ou “de l’éloge de la toute-transparence”

- Salut. Moi je n’ai rien à cacher.
Ça c’est mon nez.
Ça c’est ma joue. Ça c’est mon bide. Ça c’est ma cuisse droite, ça c’est mon sein gauche et voici mon sein droit. Ça c’est mon oreille interne et ça c’est mon trou de balle. Ça c’est ma glotte, là mon oesophage, mon canal utérin, ma veine cave, ma veine lymphatique, un autre canal (biliaire), un petit appendice, une glande égarée qui est toute bénigne, une bulle hémorragique qui n’est pas plus méchante, un viscère atrophié, un côlon impeccable, quelques côtes flottantes, là ma trompe de Fallope, et là le cul de sac de Douglas. Je passe sur le coccyx, le rectum, le sacrum, péritoine et pavillon de la trompe qui n’intéressent personne, et vais direct aux muscles trochiques (car ils valent le détour, vous l’ allez constater): tout d’abord mon pectoral puissant je dirais “homérique” (quand je le sollicite dans des efforts de guerre on dirait Héraclès monté sur un Cyclope), et voici le petit qui m’abaisse l’épaule et puis le grand dentelé qui me fait respirer. Le grand droit le voilà,le petit est ici bien oblique (admirez le coupé aux allures dionysiaques) enfin le tranverse de l’abdomen qui m’amène aux viscères....et là y a d’la matière écarquillez vos billes :duodénum, jujénum, iléon pour l’intestin grêle sont d’un état parfait, le foie la rate et les colons divers (ascendant, descendant, transverse et sigmoidal) un modèle d’harmonie.
Moi je suis une fille simple, je n'ai rien à cacher.
Moi, j'aime la transparence.
Vous pouvez me scanner et me faire confiance.

9 sept. 2009

Il ne me dit rien

je voudrais me droguer pour entendre des poèmes qu'il écrirait pour moi
Je fume en essayant de voir dans les volutes des mots d'amour écrits spécialement pour moi
Je me pique pour sentir la douceur de son parfum ô son odeur qui me tue qui me tue

8 sept. 2009

Rien.

Ca faisait longtemps- c'est drôle tiens- que j'avais pas pleuré comme une mauviette avec un tel hoquet de spasmophile asthmatique. Ca faisait longtemps, tiens oui, que je ne m'étais pas sentie aussi minable et si dépourvue de reconnaissance professionnelle et sociale. Ca faisait longtemps (me disais-je toujours en suffocant comme une chèvre débile qui grimperait à vélo trois-vitesses le Mont Ventoux sous le cagnard du 2 août 2003 sans un bob ni casquette) que l'horizon ne m"apparaissait pas si fondamentalement vidé d'un quelconque projet qui eût pu me faire entrevoir un "c'est chouette ça" ou même "ah oui c'est bien" ou même "bon ouais cool"
Oui c'est drôle tiens, ça faisait longtemps que le sourire ne m'était pas apparu comme intrinsèquement non-lié à mon anatomie, et que putain je le trouvais absolument dérisoire et futile.
Septembre, qui plus est, LUNDI 7, c'est une date de merde quand on sait que toute l'année va résonner glauque. (parce qu'après septembre, c'est octobre, et qui dit octobre pense évidemment TOUSSAINT et NOVEMBRE, et là c'est l'agonie calendaire avec la pluie, le froid la nuit, le père Noël la saint Sylvestre et puis la frangipane qu'on dégueule pendant le Carnaval et même à la Chandeleur.
Je suis une merde molle.
Si si si.
C'est écrit dans l'horoscope du jour "Taureau: vie sociale: vous êtes nul et d'aucune utilité dans l'univers. COeur:personne ne vous aime, ne comptez sur personne, surtout pas sur ceux qui vous disent que vous êtes merveilleuse. Santé: abrégez vos souffrances, ce sera mieux pour tout le monde."
Si je positive: je suis fière d'être allée faire faire mon passeport biométrique à la mairie de mon arrondissement après 5heures de queue et sans avoir oublié un seul des papiers indispensables à sa réalisation.
Ah oui. ça c'est bien. Bravo bibi.
ensuite deux bières pour me remonter ce putain de moral qui du coup est redescendu au 15ème sous-sol sans électricité. Là c'était très humide et ça sentait le champignon pourri.
Un verre de rosé là-dessus, et alors que j'allais mourir dans d'atroces souffrances, j'entendis le deuxième prélude du Clavier bien Tempéré de Bach par Gould, à savoir ma sublimissime sonnerie de portable dont je suis trop fière, et là ce fut Joie ô joie, mon seul ami sur la Terre qui venait me donner des nouvelles des rumeurs qui couraient à mon égard dans sa ville cruellement monotone et définivement grise car il pleut 363 jours sur 365 et où il demeure encore et ce, malgré la proximité dangereuse de la Belgique. Donc ces rumeurs me donnèrent du baume à mon ego de putain respectable, des ragots avec que des trucs un peu sexuellement désordonnés, du genre, que j'adorais la sodomie avec des inconnus du net , moi qui ai l'anus étroit et délicatement soyeux, aussi que je draguais le copain du patron et qu'il avait intérêt à me surveiller s'il ne voulait pas se retrouver un jour tonton malgré lui; Il y avait aussi cette histoire de drague lesbienne avec une des stagiaires, une fille si pure que même la regarder c'était pécher...Bon il y avait aussi l'histoire de mon anorexie , de ma boulimie nocturne, de mon alcoolisme génétique et la violence quotidienne infligée sur moi-même (lacération, crevage de veines, démembrements, flagellations, frustration volontaire, crucifixion à heure fixe, chemin de croix entre ma chambre et la salle d'eau etc etc) étant fortement influencée par une éducation sadique ,laquelle aurait largement catalysé mes envies masochistes.
Mais j'aurais pu rajouter quelques-uns de mes hara-kiris hebdomadaires, dont le flux sanguin est inversement proportionnel à la pureté de l'acte -Certes, quelques traces ont malencontreusement pu subsister notamment dans la cuisine puisque les ustensiles indispensables en sortaient, mais je ne pense pas avoir gêné en quoique que ce fût le déroulement d'un des nombreux dîners bourgeois ("avec des épices et pleins d'herbes parce que moi la cuisine sans épice et sans herbe, c'est même pas la peine..."(sic de pétasse) de mes colocataires, tant je ne faisais l'exercice uniquement qu'en pleine nuit et uniquement après m"être assurée que tous dormissent à poings fermés...
enfin tout cela m'évoque bien des souvenirs et j'aime le téléphone décidément, et mon ami, absolument.

M'a dit le Petit Prince

"Le jour, le Soleil allume la lumière."

Le Retour sur la Terre.

Après quelques détours extra-orbitaux et complètement trobosphériques, après avoir sillonné de-ci de-là quelques trous noirs aux champs gravitationnels intensément érotiques et d'un magnétisme plus que débordant, après nombreux subterfuges auto-destinés pour ne pas immédiatement retracer une ligne droite (BA)qui mènerait immédiatement là où tout le monde , moi compris,eût pensé que je souhaitasse au plus vite rejoindre le point B dit "point de retour", après m'être octroyé la permission (après tout vivrai-je encore demain?) de visiter de très lointaines connaissances dont j'avais perdu toute trace après la tempête de 99, laquelle m'avait fait perdre mon répertoire entier d'adresses (saloperie d'électronique-c'est à cette époque que je réalisai alors tout l'intérêt de NOTER sur un agenda papier et à la main à l'aide d'un stylo bic l'ensemble des liens que nous formons car la chair est faible hélas et l'informatique aussi- )ces amis donc m'accueillirent à antennes grandes ouvertes et comme si j'étais bizarrement membré: avec force victuailles mais tant de délicatesse,modestement sans autre cérémonie que leur générosité tourbillonnaire à la mesure de leur espace. Je me souviens de ce ragoût de poussières non-baryoniques venues d'un Starbust très méconnu en île de France et qui m'a jeté aussitôt dans les bras d'Andromède. Enfin que de souvenirs encore dont je n'évoquerais pas le nombre de parsecs tellement ils me foutent dans un état tertiaire....
mais il fallut revenir. Et la Terre est amère. Surtout dans le bitume où nul ne se souvient que je lui ai fait l'amour et qu'il m'a trouvé un job de vendeuse de canettes.
Cependant j'aime les hommes. Ils sont si terre-à-terre. Ils sont si animal. Que pourrais-je bien leur dire qui leur fasse plaisir: "Oh tu as bronzé Victor et même un peu minci...si si si....je t'assure....ah bon...deux kilos? tu es sûr...oh bah tu vois j'aurais dit le contraire....sûrement c'est du muscle...ah oui...AAAHHHHH oui oui oui.....ça doit être la planche à voile...c'est sûr...ça fait faire du mouvement sans qu'on s'en aperçoive..."
je m'ennuie.
je m'ennuie tant sur la Terre.

7 sept. 2009

Te deum laudamus

Avoir un rôle et baiser
c'est le secret de vie
que je me souhaite à vie
sans aucune autre espérance.
Avoir un rôle et baiser
baiser celui que j'aime
et un rôle difficile,
baiser un rôle que j'aime et difficile
Je croirais alors en la vie éternelle.

Saloperie de sourire!

qui me colle à la peau.
l'envie de suicide
ne porte pas en soi le remède à l'existence
L'envie de suicide c'est juste à l'instant se maudire et penser (penser jusqu'à la dilution de sa pensée dans le sang puis la peau) que rien ne sert à rien et "je" encore et davantage. Se suicider ne résout rien. Certes. Mais peut soulager sur le moment. Je repense à ce mot, "suicide" mot acide et violent qui fait mal à ceux-là qui entourent, qui soutiennent.
Il n'est plus, à ce stade de la pensée, question de "supporter" ou de "devoir". Il est question plus simplement, d'être ou n'être pas.
Je reviens d'un passage où l'ami regarde ses pieds comme s'il n'avait plus rien à dire.
Je reviens de ces rendez-vous où l'on ne me dit pas que l'on ne pense pas à moi pour un projet futur.
J'ai donné et je sens en moi l'évanescence des affections sincères ou que je croyais comme telles. Alors oui, s'il était donné à mon corps de ne pas avoir à JUSTIFIER ses heures, certes je l'aurais moins mauvaise. Mais à l'heure actuelle, à chaque jour vaut sa peine, et je me sens débile puisque je ne donne rien (en vertu de l'article qui dit qu'on doit à la sueur du front gagner son pain du jour)
la honte et le chagrin. Peut-être n'ai-je pas le courage de mon tempérament. J'ai pleuré tout le jour pourtant il faisait beau. Je ne pleure pas souvent, je déteste les mines. Je prierai toute la nuit pour que Dieu me délivre. Je voudrais vivre sans cette peine qui me fait tant mourir.

6 sept. 2009

Madeleine.

Serai à vie ta vierge
salope évidemment
sinon n'aurai pas pu
faire le pas qui violait
quelque part évidemment salie
Serai ta vierge à tout jamais
puisque le premier tu m'as émue
jusqu'à crier
(à rire en même temps que pleurer mais tant rire)
je ne suce jamais mais tu jetteras ce mot surtout
Ce mot n'est pas de moi
qui suis toujours ta vierge et pure et qui jamais ne dis
Ne veux pas que tu penses
puisque je ne pense plus
dire n'est pas joli mais jamais sauf toi
je ne suce
un peu pute un peu vierge.

Je n'aime pas les amis.

J'ai regardé la facture et rien n'était justifié. Le plat était convenable mais rien d'exceptionnel. Le poisson était gras et avait l'oeil brillant. L'andouillette était AAAA et certes croustillait. Cependant merde! la note était salée et j'avais le doigt mou pour taper le bon code. Heureusement que je m'étais privé de dessert. Ca m'aurait fait très mal de donner treize euros pour un sorbet citron. (il faut toujours prendre une boule au citron au dessert, ça fait genre je fais gaffe mais je me fais plaisir, pas comme les connes qui ne prennent rien mais bouffent tous les valhrona des cafés). Cependant pour le coup, j'avais l'air con, et tant pis. Autour, ça rigolait ferme alors que moi rien n'aurait pu me redonner le sens d'un peu d'humour. J'avais dit "c'est moi qui invite" et j'en étais malade. Sommes-nous faits pour l'amitié? Moi non, l'amitié quand c'est moi qui invite, je suis contre. Enfin, la prochaine fois c'est entrecôte et pouilly 76; de toutes façons, le Bernard il s'en fout, il est plein aux as, et c'est un bon ami.

5 sept. 2009

Encore tu me tues

Si tu n'avais pas regardé au hasard et dit sans le vouloir
je voudrais te connaître
Si tu ne m'avais dit qu'il fallait oser lécher les lèvres de la déconvenue
Si tu ne m'avais pas souri comme on sourit à celle
qui toujours a le sourire
Si tu n'avais pas eu envie au-delà du Désir
qui ne vient que doux et doucement
Si tu n'avais pas et si je n'avais pas
de la même façon
fait comme si
tout était possible
sans aucune promesse

oh comme tu m'aurais manqué
et comme je serais morte
sans être née un jour

Encore tu me fais naître chaque fois
Encore je naîtrai chaque fois toujours

Mon amant pur et d'or

Quelle pureté dans ton geste
Quelle enfance dans ta voix
oh la caresse est belle et je ris tant de fois
mais surtout "embrasse-moi"
dérobé au silence
comme la première fois/

4 sept. 2009

chanter tout l'été

le jardin rempli de mirabelles
il n'y a qu'à se baisser et baiser la pelouse qui ravit les papilles
des confitures à mourir avec les framboises les groseilles
et les coeurs de boeufs en salade
revenir morne et polluée
sans destin sauf revenir à son origine et ramasser les fruits qui se donnent sans compter
à l'inverse des crocs de toutes les politiques.
Que faire?

Il pleut trop dans ma tête, la fenêtre est ouverte.

Il a fallu se raccommoder et cela ne fut pas facile
Il a fallu avaler certains mots
Mettre de l'eau dans son vin
faire de sa bière un panaché
cuire à l'eau ses prétentions
choisir le nan nature plutôt que celui au fromage
enfiler son petit bateau et non plus Chantal Thomas
Faire crever sa jalousie à coups de Roundup et auto-mises en quarantaine
Il a fallu mourir toutes les nuits de ne pouvoir crier à l'autre qu'il nous manque
Il a fallu enfiler le sourire de composition décomposé à l'intérieur;
Il a fallu mettre des jupes de barbies et dire qu'on a un Ken
Il a fallu se bourrer l'existence avec des tas d'amis alors qu'il n'y a personne
il a fallu se dire être bien dans le monde et des tas de violettes, quand mendier sous un pont ne fait même plus honte
Il a fallu manger gras pour être consistante quand autour le régime est signe de courage. Il a fallu ne pas jaunir quand tout le monde enrage quand l'écran dit la guerre. Il a fallu ne pas se dire "il pleut trop dans ma tête, la fenêtre est ouverte"
Il a fallu décentrer ses organes
mettre son coeur à droite
plonger sans se faire mal marcher sur des talons.
Crise n'est plus la question! Pardonner pardonner si l'autre tend l'hostie.
Mozart n'a pas composé en arrière et a toujours dénudé sa poitrine
Le déluge aussi. Grotesque la haine qui recule.
Mauvaise est la fille qui se repent et n'ose plus un mot.
Mauvaise est la femme qui ne donne rien sans compter comme une hyène.
Il nous faut bénir le chien qui lèche les pieds de son aveugle
Honorer son talent que nous n'aurons jamais, puisque nous sommes des banquiers pâles qui chions écolo.
Il nous faut décomposer l'orage, puisque nous sommes lâches et avons tous les droits.
y mettre le tonnerre gai de sa peine!
Crise et décomposition, voilà le peuple qui aboie et court vers là où le feu brûle! Enfin enfin! Un peu juste un peu ne pas courber l'échine quand tout nous est servi! enfin! aboyons mes frères comme des chiens courageux! Enfin scions les costards et déboîtons nos pensées!
J'ai dépareillé ma paire de chaussures l'autre jour sur les Champs! Ce fut Révolution! On me mit des menottes, on me mit nue en cellule pour vérifier mes papiers, on appela un psychiatre spécialisé en trouble du comportement pédieux, il me posa des questions pour savoir si ma mère me battait et si mon père m'avait caressé les seins. Il s'en alla et me dit de prendre un cachet violet maintenant et un vert en soirée, et un jaune si je ne trouvais pas le sommeil. Puis on me remit dans une chambre où il y avait des bancs. Un flic me demanda si j'avais pris du chit. J'ai chanté "Ladurée!" le flic me dit "violette" je lui souris "chocolat et café" il me dit "vous pouvez sortir mais qu'on ne vous y reprenne plus"

3 sept. 2009

Paix Soleil!

roses mauves
les tournesols
se sont tournés vers les ténèbres
anticonformément à leur destinée
les tournesols en grève se sont mis à flouer les blés et ont maudit les feux de l'astre qui déjà les sacraient
Oh rage! la soumission d'un seul est devenu apôtre de décomposition, il n'y aura nul empire nulle divinité qui nous fera tourner le dos à la voie plus secrète des monstres sans naissance!
Oh Soleil! épargne-nous tes reflets qui nous glacent la sève de monter exclusivement pour toi! Nous aimons l'ombre et les zones interlopes en dépit de tes lois! laisse-nous respirer en dehors de l'éclat. Nous pouvons vivre ailleurs sans lumière et tes rayons ont l'allure des cancers fulgurants!
Par pitié laisse nous regarder les fantômes déçus de leur destin.

2 sept. 2009

Narcisse.

A la renverse je te dis! A la renverse et j'ai mordu la mousse! "Cambrée"les hommes aiment ce mot qui les excite, "cambre-toi et tes reins" ils raffolent en pensant que le creux leur est tout destiné, quand je vois la rumeur et le feuillage, bien entendu qu'il ne faut pas les décevoir, les satisfaire est un devoir; tu me dis "mais comment? à ton âge, n'entends-tu pas le feu de la fidélité, et le sens du partage ne t'effleure t'il jamais? Comment (me dis-tu toujours en donnant le sein blanc) l'épaule forte et solide n'est-elle pas la clef de toute une existence?" et je pense cela au plus fort de la sagesse et je te remercie d'être mère et sensée quand je ne suis que fille et sans nulle promesse! oh! oh! Que le malheur est bon puisque certains pensent mieux que moi-même! Oh que je ne suis que d'éclats et que les autres me damnent je le mérite bien! Je montre mes seins à qui les trouve délicieux et rares! je donnerais mon cul à celui qui le penserait aimable! mais tout cela ne construit pas la ville et ne donne pas science à l'enfant! tout cela n'est guère financièrement pratique , il vaudrait mieux compter les dollars et faire des crédits à la consommation! oh mais (le dis-tu et toujours ton sein blanc gonflé et débordant) que vas-tu devenir, sans métier ni mari? Que vas-tu faire de tes nuits vieilles, affligées par l'ennui de n'être qu'un passage?" je regarde mon ventre devenu égoïste et sans autre vécu que celui, dérisoire, de penser digérable. Devenir n'est pas un problème. Personne ne sera là.

Ne rien attendre et donner

toute entière
sans attacher les voeux
pour rire
la tête la première
pour ne pas avoir peur
sentir la peur
monter ni l'angoisse
doucher l'audace
au point de ne plus
oser bouger
de peur (la peur!)
d'être figée dans le Doute
que l'Autre me regarde
et me fasse devenir
autre
autrement de l'enfant
qui n'avait peur de rien
Ne rien attendre et donner
jusqu'au corps qui brûle
que rien n'assiégera
sauf la peur (la Peur!)
quand tu ne me regardes plus
et je n'existe pas

1 sept. 2009

falafel

ton odeur à l'épice
me donne l'envie de petites boules aux pois chiches
que je frirai dans ta bouche
et ma langue bouillie sentirait la coriandre
je t'aime corporel