WARNING/ AUTOFICTION
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31 août 2009

Ta voix.

Mâle et douce frissonne
c'est l'âme qui résonne
tordue d'impatience

30 août 2009

A deux, ai-je rêvé?

Il ne crèvera pas sous les balles
ni mépris
mais la gloire
le hissera
la conscience n'attendra jamais
le miroir
qui s'est brisé sous lui

J'ai senti un instant devenir rare
un peu précieuse
fugitifs
nous sommes allés tous les deux
moi toute seule
quinze jours plus tard
enlacer la rumeur
(cet été flamboyant)
nous étions deux j'en suis sûre
ma main s'en est coupée
la nuit déjà m'avait prévenue d'une solitude à venir
la nuit
la nuit de ce quinze août
mais pas un mot depuis qui m'aurait
rassurée
seul le vent dans les pensées
à moins que je sois folle
grande Ourse pour la vie
Nous étions deux ou seule j'ai rêvé.

La fête de Marie a consolé les frères fous.
Le bûcher a brûlé les rancoeurs paysannes.
Les herbes écartelées ont flambé et la viande
a rassasié les ventres.

Mes cils se sont trempés d'une joie sans allure.

OK Blasphème.

Fermer les yeux et s'entendre
gémir
"on y va" je saute
"On y va" et n'ai pas été à la hauteur
je me sens lapidée sans un mur
sur lequel m'appuyer
N'ai pas été
Ai préféré me pendre.

29 août 2009

On ne pleurera plus.

Sur la virginité des vierges
Sur l'artiste maudit
Sur l'ours blanc des banquises
Sur le mariage à l'Eglise
Sur la fidélité et la neige en hiver
On ne pleurera plus c'était un temps qui a fait le sien
nous sommes tous en plastique
recyclables et nucléaires.
Nous sommes tous des esprits jetables
bouffeurs de cocaïne
des enfants de nazis
Il a suffit d'une fois pour être parmi les putes
baisées à terre par des héros qui nous tenaient la tête
Pilule du lendemain vulgairement sans mot
avorter du silence que je croyais meilleur
n'être pas consolée n'être pas soupçonnée
de la moindre douleur sans prononcer souffrance pas question d'impudeur sinon du coeur au moins le ventre,
le ventre vivant déchiré direction pharmacie
rayon putain salope
Il m'a pris la tête sans sa langue que j'aime
follement
comme une conne folle
et je pensais au bien que je voulais lui faire
sans penser à ce mal que le monde a jeté
Pourquoi sa bouche n'est-elle pas venue dans la mienne et l'a t'il reculée jusqu'à son trou du cul?
Pourquoi la langue est-elle allée si bas que je ne pouvais plus
ni rien dire et ni jouir?
On ne pleurera plus sur les vierges (Marie!)puisqu'elles ont avorté sans prévenir le père qui a dit "j'ai fauté, je suis parti trop tard je te le dis quand même"
je suis chimique et chienne comme une pute à nazis.
Ne pleurez plus c'était moi qui avait la bombonne de gaz
Ne pleurez plus je veux perpétuité

28 août 2009

T'as mal?

me dit-il
en m'éclatant le cul
une fois atteinte la merde
Tu me dis si t'as mal
je ne dirai rien
la douleur indigne et tu cracherais
dessus comme on saigne
les porcs quand on n'est pas arabe.

21 août 2009

18 août 2009

Forêt.

Physiquement l'ensemble du feuillage
a semblé fantastique et complice
Les branches se couchaient dans la terre
Sous la peau tremblait le souterrain
il n'est pas question de pâlir à l'endroit
où le ciel n'a jamais pu gémir
J'ai serré le cou si doucement que les arbres ont cru devenir fous
je me suis abattue lune sauvage
et des mots qui ne s'adressaient plus à moi
sont sortis de ses yeux
comme moi des ténèbres.

16 août 2009

Quelle audace!

D'être venus au monde sans prévenir nos frères qu'ils devraient partager le trésor. Quelle folie de profiter ainsi de tout l'amour du monde sans craindre la menace. "Tu me rends fou"
Il explose le coeur quand plus rien ne calcule
Ne jamais borner le Désir sauf si je fais du mal
à celui qui le sait

Ma raison de sourire s'étend à l'infini

Quelle audace furieuse
d'accueillir les baisers
qui ne se donnaient pas!

Quelle folle cerise
me donne le vertige
et me prie avec elle
de rougir à l'été?


Les arbres sont amoureux du ciel
je dessine le vent qui balance mon coeur
et des nuages viennent
merveilleusement habiles
me traduire des instants
éternels de Gloire.
Ivre vivante puisque la Joie déborde.

14 août 2009

Panga lingua gloriosi

Mon Dieu nous sommes si fades!
Je voudrais pleurer dix jours avec leur nuit
pour changer nos humeurs et le train
qui nous mène chaque heure au rendez-vous choisi_
Mon Dieu que nous sommes toujours aux mêmes places
toujours et ne rendons jamais cadence à l'instant qui nous prend!
mon Dieu sommes-nous si raidis par l'angoisse de ne pas demeurer?

La chatte a rendu la caresse muette. J'ai entendu le plaisir innocent traverser l'univers.

Il ne faut plus penser! Il ne faut plus prévoir!
J'ai envahi la Terre d'un sinistre présage, il nous faut accoster et le rivage doute.
Les arbres naissent enfin aux prières insolentes.

Vois mon Père tout le rêve qui brode d'ardeur.
Vois mon Père le sillon de nos déconvenues!
Jamais je ne croirai qu'il y a là de l'impudeur et de Mal
je t'aime comme une ombre effacée dans l'orage
Mon père ne parle pas,
et j'entends son pas triste percer dans le sommeil!
Mon Père,
Qui m'aimera sans dire que tu n'aimes que moi?

Patois/

Astou blif?
Marsi/

11 août 2009

Boule de nerfs

...ou boule de glace traversée par une langue
gourmande et amoureuse?

Tout le monde nous a regardés comme si c'était du mal. (la Mère tout particulièrement qui pensait que le plaisir est une provocation et jamais ne se déclare/ le désir une lune? lui demandai-je un jour sans comprendre_ la pudeur c'est de taire toujours ce qui nous concerne_
- une lune qui ne vit pas le jour, ai-je aussitôt pensé)
Ce jour là, à ma taille se tordait une honte qui glonflait rouge. Mais il fallait que je rie aux éclats or des yeux ronds se posaient sur ce que je sentais/ il fallait que je rie que je danse très fort pour que le monde entende que le monde entende ce qui brûlait comme un soleil Icare. Il y avait cette épaule qui frôlait la mienne je me suis dit que j'allais tomber bientôt, trébucher et que j'en profiterais pour m'enfuir aussi loin que mes jambes courraient.J'ai pourtant choisi pistache et café. Forcément, cela n'a pas été facile.Je n'aime pas manger quand il faut faire semblant. Manger une glace à deux. Déjà je m'ennuyais.

10 août 2009

"Gloups"

C'est le cri du poisson
quand il sort du canal
et pressent la friture
"Gloups" c'est le grand tremblement
du lion devant
le canon d'une carabine chargée
d'un plomb très dur
"Gloups" c'est le bruit du sauteur d'élastique
qui a vu trop long
"Gloups gloups" c'est le même sauteur
qui vient de boire la tasse ou qui a le hoquet
mais c'est relativement rare.

8 août 2009

Jamais ne confondre

Perdre haleine et l'avoir mauvaise.
clic clac clic clac
les bouches sont énormes quand elles ouvrent sur des corps sans horizon
je t'aime déversé comme une aurore aux pieds de la tribune
la montagne et le vent étaient nos témoins de noces
fiancailles intempériques et mélodieuses à coups de rosé local

sans cérémonie on leur en a foutu plein leur brouillard historique et douloureux (un peu comme à Verdun on vient pleurer les vaillants morts)

Jamais vaincus! le temps qui passe est un allié qui nous appelle à revenir fort toujours plus fort dans la Joie qui dérange;
Toute rencontre est positive si elle élargit la part du coeur et dilate la pupille. La négativee est une destruction. Créer c'est aimer.
J'aime, féroce.

5 août 2009

9/20

Vous êtes à la limite de mon désir, cher âme, vous n'entrez pas dans le champ
Vous étiez sur le point
d'accéder au challenge de faire partie du cercle
Je vous mets 9 car vous le méritez bien mais cela
malheureusement ne suffira pas
ne vous désolez pas
ne vous lamentez pas
vous avez du talent
vous avez du courage
bien d'autres sauront vous dire
et beaucoup mieux que moi
mais ne vous méritent pas
ni mon coeur ni mes bras.

4 août 2009

Si la raison l'emporte

nous perdrions tant d'amour
qu'il faudrait des armées entières pour le faire revenir avec un peu d'espoir qu'il ne périsse pas de tant de corps absents ou morts.
Si la raison l'emporte nous marcherons au pas des tunnels: sombres et sans nulle fantaisie. Si la raison l'emporte, la tristesse est sa soeur.

2 août 2009

"C'est assez laid"

modéra-t'il un peu gêné,
vexée plus loin encore que jusque là où l'on pense, je lui répondis " oui en effet et je dirais c'est même franchement et violemment immonde." - il eût fallu , cher bougre, être plus doux et moins vous harnarcher (pensais-je très haut dans ma pensée mais sans en dire que mais) il eût fallu que vous sussiez ne pas faire bleuir les extrémités sans endommager ni la partie supérieure, ni celle dite de la cavité incarnée propre à l'anatomie fondamentale des fondations (gothique, ionique, et plus rarement corinthienne) -il eût fallu, Imbécile, ne pas vous cramponner comme un Président à sa tribune, ou un chanteur de karaoké à son micro bontempi, il eût fallu consolider les caresses non à force de hululements saccadés mais dans un rythme souple et fermement placéS, il eût fallu, PAYSAN, ne pas labourer mais sillonner tendrement ... "j'avoue ne pas y être allée DE MAIN MORTE mais bigre après tout "à toute chose malheur est doux"- et si je m'étais davantage inclinée sur mon sort passé, il eût pu passer un quart-d'heure bien plus inconfortable, mon poing serré dans le bas-ventre et mon genou par la même occasion-
"mais c'est pas toi c'est la nature"
"ben oui c'est la nature"
"et je t'aime comme tu es"

il y a des jours où le voeu de chasteté ne me laisse pas tout à fait insensible.

Vengeance.

Ils s'aiment royalistes!
main dans la main
le sacre du baiser me violente et la gifle a marqué la joue
d'une une croix d'Evangile
Les lanternes en armes de poing
le fantasme de les brûler me revient
et je baisse les yeux.

Il faudrait écarteler les imbéciles dans des bastilles hautaines et lourdes!

Baiser n'est pas une preuve

Aimer c'est déclarer
affronter affronter
"Je t'aime" au delà
des on-dits des rumeurs
Moi
je ne vaux pas la peine
des promenades en plein soleil
Moi
je ne serai que ta peur
d'être dans le
flagrant délit
Cette peur qui fait de nous
des faibles
Tant pis
l'Amour n'existe pas
tant pis je resterai
tapie
dans tes bras pour enfouir
notre révolution.

Nous sommes sur un radeau
pas même un brin Montagnards
en nous ne souffle: lâches nous
serions capables de nous marier
sans une cérémonie
lâches nous nous aimerons
sans les autres puisqu'ils seraient
témoins comme si nous étions
coupables

Sur un radeau nous sommes
et nous ramons
sans vouloir arriver

Eux les royalistes marchent
perruques et fleur de lys
au front
Eux les sans-culottes prennent leur baïonnette
et tout leur donne raison

Que puis-je faire sans te détruire
si je ne crie pas au monde
que nous sommes seuls au monde?

Un peu comme le souvenir
d'un mariage annoncé
quelques années plus tard.

Invincible audace.
Et vengeance assurée.