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28 févr. 2024

Etat second

 Là, il y a le tiers état de l'Âme;

Je ne ressens rien. Je prends les mots comme ils viennent, ils me regardent et ne m'atteignent plus.

Tous sont vrais. Je ne les combats plus ils existent, au même titre que je suis là.

Existante, et vraie. Cette absence de souffrance soudain. Cette absence tout court. Je réalise que rien ne m'attache plus. 

Degré supérieur encore. Il y a des messages que je dois donner. Sans en comprendre rien. Je suis sans doute bien malade. Mais je ne lutte pas. C'est les idées qui s'offrent c'est le temps des jonquilles, le printemps qui revient.

Dans la foule, rien ne semble différencier celui qui aime de celui qui hait. Moi je crois savoir qui pleure de peine et qui ne pleurera jamais. Il y a le sourire amer il y a la joie qui inonde.

Rien n'est grave ici. Je perds. Et?

J'ai un toit. Un chat en guise de compagnon complexe. Tout est parfait. Le ciel commence une giboulée. Elle cessera. Je sourirai encore.

27 févr. 2024

Il a joué avec le feu

 et le mien s'est éteint.

Il attendait la commande

ne m'a pas regardée il voulait son gâteau

il a eu le gâteau n' a pas vu que j'étais les yeux braqués sur lui

pénétrant son absence pourtant à côté de moi

je l'ai vu il n'attendait que ce qu'il avait voulu

J'aurais aimé ce qui n'était pas prévu

Me donner sous la pluie

danser dans le jour triste

et rire des rafales dans le vent

il avait tant à faire

tant et tant

qu'il m'oublia dès lors qu'il m'a pensé acquise

comme les propriétés collectionnées sans joie

puisqu'il n'habitait pas ce qu'il pensait à lui.

L' argent ne fait pas tout ne guérit surtout pas l'amertume

enfouie des paradis perdus.


24 févr. 2024

Si tu veux mon avis....

 - je préfererais ne  pas.

- pourtant c'est mon avis, il a son importance dans le flot des avis puisqu'il me concerne et très directement

- oui mais j'ai déjà le mien, et comme je n'y tiens pas plus que ça il me semble qu'en avoir un second me déstabiliserait davantage et je ne suis déjà pas très droite.

- Oui. Mais peut-être que mon avis renforcerait le tien. Là tu gagnerais en confiance.

- Non car si c'était le cas, cela sous-entendrait que j'ai besoin d'un autre que moi pour me faire un avis plus solide. Ce qui aggraverait d autant la fragilité de l estime de moi. Je ne crois pas trop à mon propre avis. Il faut que j'y travaille. Mais j'ai beau de toutes mes forces persévérer, il faut bien constater que le résultat est fort peu convaincant. L'autre jour je me suis dit "vas-y, crois en toi". ça  n'a pas changé le fond de ma pensée débile.

- C'est parce que tu ne t'accroches pas aux belles choses.

- Si. Je m'accroche tellement que quand elles disparaissent, étant entendu que toutes les belles choses ont une fin, je suis dans une telle détresse que j'en conclus qu'il faut s'attacher aux choses les plus viles pour moins avoir de peine, étant entendu qu'un jour aussi les choses viles ont également leur fin. Quand je pense à mon chat,  je ne peux pas ne pas penser qu'un jour nous serons d'une façon ou d'une autre séparés. Et alors ça me met dans une tristesse sans nom. Alors ton avis c'est qu'il faut profiter tant qu'il est encore temps. Comme tous les gens qui sont raisonnables. Sauf que même si je profitais comme tu le penses, plane sur moi le nuage noir de la blessure à venir. Le présent finira. Ce n'est pas être pessimiste. J'aime la vie. Je danse beaucoup. J'ai juste de l'angoisse à entendre tous les avis de tous les bords, qui sont légitimes souvent. D'autres beaucoup moins mais il suffit d'un peu d'arrogance et d'aplomb pour faire croire qu'on est persuadé de ce qu'on dit même si par A+B on peut prouver le contraire. Moi déjà je peux prouver que mon avis ne tient pas la route. Donc il faut que je me taise pour que l'autre ne vienne pas rajouter sa couche.  Hier je pensais que j'avais bien nettoyé le frigo. Ce matin je me suis reniée. Comme j'ai renié le fait que j'avais écrit une belle phrase. Ce qui est sûr, c'est l'idée de mon chat. Mon chat reste solide dans l'idée que j'aie de lui. Et ça me fait du mal qu' un jour ou l'autre on sera séparés  bien trop  évidemment.

23 févr. 2024

Le silence éternel ....

 du gouffre infini ne m'effraie plus du tout

Il me tue.

comme  je suis au fond il faut bien ne pas.

Je n'ai plus courage, force, détermination, volonté, rage, colère.

Il me semble

qu'il faudrait

une réanimation d'urgence

avec Position latérale de sécurité

et qu'on me me demande

'Comment tu t'appelles

EN quelle année sommes nous?

Et qui est le président

je pourrais dire je m'appelle Lumière et j'ai 121 ans

nous sommes en avril vers 1876

je crois qu'on est sous Louis Philippe

j'ai mangé du pain dans le lait.

Je dirais qu'il faut de la tendresse pour être dans ce monde

On m'emmènera là où il faudrait aller

pour  aller un peu mieux car je pleure beaucoup

trop pour mes deux yeux. Je dirais aussi que j'ai d'autres prénoms

et quelques années dans ma sacoche droite. Celle avec mes identités

et puis la carte de fidélité du cordonnier de la rue d'en face. Mais n'y vais plus beaucoup.

C'est la vie des marchands, un jour ils perdent la fidélité de leurs clients qui meurent. On regarde passer

les chevaux on leur promet une belle écurie ,ils filent aux abattoirs

Moi aussi  on m'a dit qu'on ferait,

mais on ne l'a pas fait.

Ceci n'est pas facile mais on n'en meurt pas

de mon côté c'est la folie qui m'entraine dans ses sillons 

je crois. Je crois qu'on est finalement dans une année austère mais le blé a donné

alors on va s'en sortir. J'ai vu que les mimosas sont en fleurs. Il n'y a pas de mimosas où j'habite

juste des chardons et puis quelques jonquilles.

Mathématique bleue

 J'ai perdu les cartes l'avaient prévu

je suis tristement si triste que tout s'enlise

alors j'ai allumé une petite bougie blanche

à la fleur d'oranger.

Je l'ai regardée fondre comme tout glisse sur moi

il y a que il y a que je voudrais aussi fondre

doucement en laissant un doux parfum de fleur

d'un oranger en fleurs.

Il y a que je voudrais aussi liquéfier mon âme

pour en faire un petit chapelet de mots doux

ou mieux de notes d'un piano

droit et pas trop accordé

très doucement une après l'autre elles formeraient la petite berceuse

qui me ferait dormir

doucement m'endormir

comme bien avant l'orage.

Je regarde la flamme vaciller dans la chambre car déjà la nuit tombe

alors qu'il est midi. La nuit déjà tombée, puisque je suis dans l'ombre

et ne demande rien. je ne désire rien. Il pleut c'est déjà ça.

22 févr. 2024

Grandiose était l'Etoile

 à des années lumière, un feu dans la nuit

j'ai reconnu j'ai reconnu le passé dilué dans un présent sans limites.

J'ai vu.  J'ai vu les poussières du temps dilapider en moi 

les ruines de l'Histoire

J'ai senti s'écrouler tous les empires et toutes les merveilles

il y a qu'il suffit d'une chute pour répondre à l'oubli.

Maintenant les décombres, il me faut réfléchir

à comment les ordonner

Il y a que c'est difficile qu' on n est pas architecte.

Il y a que je ne suis pas un homme et  par jour ne porte qu'une seule pierre

il me faut le courage de ces années lumière

qu'il faut pour atteindre l'Etoile. 


C'est à croire

 que je suis Pénélope

et recommence chaque fois l' ouvrage

mais sans croire au retour puisque c'est fini

mais recommence plutôt que

que de se laisser prendre à la peine

remonte le courage comme le fil d'eau 

remonte le chemin 

qui mène à la noyade

Sens infernal des temps

j'agrippe les vents contraires

y crois dur comme on croit aux éclairs

décidément rien n'est tranquille rien

quand j'ai la foi on me la perd

elle est pourtant bien là derrière les pierres

je regarde je n'en peux plus d'avancer en tournant dans les ronds

je n'élargis plus le sillon je deviens rétrécie

à force à bout de forces

Il faut récupérer. Se remettre dans l'axe inouï 

de l'amour encore je retrouverai

ce qui ne se donne pas dans des papiers trop lourds

Ma démarche s'assure que tout ira puisqu'il me faut croire

que j'existe toujours.  

J' écoute. J'écoute et disparais dans les ombres

disparais

un arc dans le ciel me tend toutes les couleurs

il y a que la joie coule sur mes joues déchirées.

Il y a que je chante. Même sans une main

je me donne la mienne, bêtement, comme une conne.

Je me console ainsi de n'avoir rien compris

de ne comprendre rien

J'ai fait une prière qui ne demandait rien.

J'ai fait une prière pour parler à ma peine.

Rassurer ma terreur. J'ai pris la couverture. Il n'est plus là. 

Ce n'est pas si grave. Ce n'est pas si grave. Il n'est plus là.

Je retourne à ma grotte. Il fait trop de bruits dehors. Et je crache du sang.

20 févr. 2024

Consolation

 Auprès de ceux qui partis

comprennent mieux le coeur

de ceux qui restent en vie.

Je dois fuir celui que j'aime puisque sinon je meurs

J'attends ce qui ne viendra pas. Il me faut bien encore du courage

pour abandonner ce qui 

me donnait du sens

ou du moins je l'ai cru.

J'aime souvent les illusions

et je les perds et c'est toujours trop douloureux

qu'heureusement il y a Schubert

alors je reste encore pour croire un jour

qu'on entendra ce que je voulais dire.

Mon père n'était pas là ou bien un peu trop tard 

les hommes ont raison de se barrer

puisqu'ils vivent ce qu'ils veulent

et moi je suis lâche de les aimer sans moi.

Salut. Je baisse le rideau.

La chance est derrière nous. La bonne nouvelle est que tu auras peu perdu (financièrement parlant)

La triste est pour moi. Mais la joie existe. Quelque part et ailleurs. 

Vide

 Vide je m'accroche à du vide

la lumière s'absente et je sens la tristesse 

envahir la place desertée

toute entière à elle ou bien quand la joie

pointe, fugace, le bout de son  éclair

elle efface le reste et prend tout ce qui

attend en moi

la joie danse et je danse

comme on pleure aux éclats

Vide j'attrape au vol les tessons qu'on m'octroie

je suis riche de la vie

c'est complexe à comprendre pour ceux qui ont 

l'extérieur en portefeuille.

Ils n'attendent plus rien puisqu'ils sont déjà pleins

d'as de toutes les couleurs et de tous les parfums

à trois et quatre feuilles

je les regarde triste et gaie

je les regarde et vide, je reprends le chemin

la main vide le coeur ballant.

19 févr. 2024

Il y a que

 si je suis seule quand tu n'es pas là

si je suis seule quand tu es à côté

si nous sommes loin sans un mot

si nous sommes près sans un geste

cela fait beaucoup de solitude à supporter

et trop de solitude ne tue justement pas ma solitude

mais agrandit le gouffre qui nous sépare

alors qu'on l'est déjà, séparés.

Si tu n'entends pas quand je te parle

si quand tu parles tu n'entends pas les réponses

si quand je parle tu n'écoutes pas

si tu penses que je sais ce que tu n'as pas dit

cela fait beaucoup de mots dans le vide

déjà trop creux qu'il y a en moi

tu comprends? Non  te vexes c'est compliqué

de te parler c'est compliqué 

de t'approcher de te toucher de te suivre de t'aimer.

C'est même trop compliqué. Sûrement tu vas dire que c'est moi qui suis maussade et triste et compliquée.

Tu ne vois pas ce qu'on t'offre . Tu ne vois pas plus que tu n"écoutes.

Tu fais du mal à la générosité.

Sans jeter des fleurs à mon endroit (et d'ailleurs m'as tu un jour offert une fleur?)

Je m'en fous des fleurs tu me diras

Comme je m'en fous de tes amis

de tes hobbies, de tes lubies.


17 févr. 2024

Revenue de l'orage

 c'est maintenant la pluie

plus sage le tourment de la nuit 

s'est enfui sans une trace

décapités quelques espoirs

mais parmi le nombre déjà sans tête

il y a pire dans le monde

que ces espoirs perdus.

On ne vit que désespéré alors à quoi bon pleurer encore?

Il nous faut ce courage de renoncer à croire qu'on pourra l'impossible.

L'autre jour j'ai failli mettre fin à mes jours

mais en y pensant j'ai retrouvé la lune

elle grandissait si pleine et si brillante

que j'ai su qu'il fallait se remonter les manches

tout est là à quoi bon croire aux absents qui vivent loin de moi.

J'ai déjà tous mes morts à pleurer, je ne pleure plus les vivants

s'il est là il est là et dans le cas contraire

je suis mieux consolée par ceux qui sont partis d'une manière plus ferme.

La mort est bien réelle.

Toi tu  me fais juste du mal

souffrir ne suffit pas à m'attacher à toi.

Tu as décidé un chemin qui n'est plus le mien.

Rien de grave il y a pire que les séparations.

Je n'ai pas de frontière, ne suis d'aucun pays

j'aime tous les hommes

mais s'ils s'y refusent

il faut que j'abandonne.

9 févr. 2024

Nouveau solfège en clé de LA

 Lasse je retrouve ce qu'on disait de nous quand on avait 20 ans

L'avenir est devant en pierres constructibles

amovibles encore, le temps nous est donné

nous saurons bien un jour trouver notre chemin

il y a ceux qui au milieu du chemin de leur vie entrent dans une forêt obscure

et prennent un chemin sourd qui emmène à l'Enfer et deviennent meilleurs

Or quoi! les chemin de traverse ne les ai-je pas tant empruntés qu'il me faudrait une île

plutôt que les douleurs? J'ai prié le poète au doux nom de Virgile

pour qu'il guide mes pas. Je n'ai trouvé que larmes et fausse compassion

je n'ai trouvé que haine sans aucune Espérance

Le Poète pourtant continua la route, il me dit: tu dois encore chercher

ce qui te manque encore, la patience et un feu

que seul tu sauras faire

à la force d'aimer ce que l'homme impassible 

ne pourra jamais faire. Tu es taureau d'Achille

et ton regard Hellène t'indique l'horizon N'ai pas peur du fragile 

mais sache voir que la femme

peut aller aux'Enfers pour en damner  le Diable.

Alors tu seras celle, inouïe de ce monde puisqu'il n'entend plus rien

qui iras dans un Ciel absolu et si pur

que pure tu deviendras.


3 févr. 2024

Je suis au bord du gouffre

 et je voudrais sauter 

comme saute la bombe

et s'explose en plein vol

le problème est suivant: je ne suis pas une bombe

et m"écraserais au sol

mais en attendant la chute sera longue

et j'ai peur de souffrir

encore une dernière fois

il y a que je pense parfois que je vis le calvaire

de Celui qui l'a vécu en vérité.

Si seulement j'étais visiblement souffrante, avec des clous aux mains

avec des clous aux pieds

à la vue de chacun

mais je suis dans une bulle que personne ne peut voir

une bulle anonyme

on me pense solide et je suis dans la nuit

la couverture épaisse est ma seule Passion

Oui c'est vrai: je suis inconsolable.

Pourtant j'aime la vie, mais je rate les jours

j'ai des rêves débiles: être dans tes bras à jamais dans tes bras

ou bien dormir encore en attendant ta bouche

pour me donner le souffle

de ton baiser toujours.

2 févr. 2024

Il m'aimait de loin

 je voulais être près.

Je parlais ça le fatiguait.

Il voulait jouer aux cartes et puis rentrer du bois. 

Je voulais l'embrasser

et ça le fatiguait.

Je le fatiguais et il m'a demandé de prendre mes distances.

Je prendrai des distances qu'il ne soupçonne pas

et partirai tranquille sans aucune espérance

je n'espère plus rien car j'attends beaucoup trop

et ils ne le peuvent pas.

A jamais pour bientôt.