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24 sept. 2009

Trop de "je" tuent le "je"

Interrogeons nous maintenant sur le statut ambigu de l'Auteur défini dans sa forme en /qualité/ quantité/position/ et à la distinction primaire entre narrateur, locuteur, narrateur intermédiaire (ou personnage) et passons rapidement sur le fait désormais acquis depuis belle lurette qu'il existe bel et bien une polyphonie fondée sur l'énonciation (plus que sur les actes de langage comme c'est le cas dans les théories antéfreudiennes) et qui conteste l'unicité du sujet parlant.
Bon cela étant ÉNONCÉ DONC ÉTABLI (selon le caractère performatif de la parole- VERBE=ÊTRE-ou le dicton fameux "QUE LA LUMIÈRE SOIT"), concentrons notre intérêt sur la question du PERSONNAGE
à savoir que si l'on pose les choses et dans le bon ordre, il y a bien d'un côté:
lE SUJET PARLANT:producteur empirique de l'énoncé (équivalent de l'auteur)
ET DE L'AUTRE LE LOCUTEUR: instance qui prend la responsabilité de l'acte de langage (équivalent du narrateur)
OR si le locuteur peut recouvrir deux instances à savoir le locuteur en tant que tel (je) et le locuteur en tant qu'être du monde, mais en outre a le choix , c'est à dire est LIBRE DE, A LA LIBERTÉ DE METTRE EN SCÈNE (entendez messieurs mesdames, clairons et trompettes!) un troisième énonciateur à l'instance purement abstraite (personnage focalisateur) d'où jaillit le phénomène crucial de l'IRONIE.

Nous sommes là donc en plein COEUR du propos:

A l'ironie contraire, JE n'est plus même la figure inversée (symétrie facile), - tragédie/comédie)
se substitue une polyronie de l'univers au delà de l'absurde où tout serait vain, mais où le discours PEUT (MAIS AUSSI PEUT NE PAS) survivre à son énonciation.
C'est Bartleby jumelé à la tyrannie capitaliste d'un argent qui prendrait la parole.
Avec accumulation d'une espèce d'autoritarisme du Peuple en tant qu'entité malade mais sûre du diagnostic. (Bien pensance écologique et autres "si tu ne mets pas le verre dans la Jaune, tu seras hors de "Nous") à savoir CONTRE.

Quoiqu'il en soit, il y a donc bien plus qu'un au-delà d'une fracture triplexe du socialement intégré (travail, famille patrie)/ antisocialité(anarchie du "vouloir être contre"/ et de la marginalité subie (tiers-mondisme, j'essaie d'être "AVEC" mais "çA ME CONTRE"; l'impossible intégration, ON M'EXCLUE)
Il se révèle que cette dictature du ON indéféni, a depuis quelques années avec l'accélération du temps et la mondialisation culturelle, médiatique, scientifique, économico-sociale (et tout le toutim) a fait un pas de gargantua au-delà du dicible.
Indicible voire pour certains INCONCEVABLE (Hors concept, hors conscience)
Je est on.
ON n'est ni Nous ni plus je
Je s'est perdu
ON ne me croit plus
JE n'a plus aucun sens ou bien t'en donne trop.
ON EST SUSCEPTIBLE DE ME HAÏR.
ON EST SUSCEPTIBLE

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