WARNING/ AUTOFICTION
Site non recommandé aux personnes stables.
Ce site n'est pas bon pour la santé des riches.
Ce site peut provoquer des tremblements de la personne.
Ce site peut provoquer une Joie lente et formidable.


30 oct. 2008

THÉORICUS DÉBILITI ou « les cons sont cons si cons »

Les cons sont cons, si cons...
Les cons sont tellement cons qu'ils sont cons même les jours fériés et puis pendant les fêtes et en pleine canicule.
Jamais ne font la grève, toujours sur le qui-vive: abrutis constamment.
Les cons restent. C'est là un point d'honneur.
Les cons demeurent.
Et comme un puits s'enfoncent
Plus profond chaque jour
Davantage demeurés.

Le con est.
Se justifiant de lui-même
Sans aucun artifice.
Ainsi reste et demeure
con
Et davantage encore.

La nuit le con ronfle con rêve con pète con
Au matin il se réveille aussi con
Et il se lave con. Ensuite il déjeune et pisse con
Le con con-consomme cela va sans dire.
En bref le con vit con.
Jamais il ne s'arrête.
Souvent le con agit en cohortes (le con aime la compagnie très conne où chacun d'eux s'exerce à l'envi dans son art et dans l'émulation : assemblé le con se double de la bêtise et du bruit propre au troupeau ( toute foule est bestiale, et si elle est presque forcément débile de fait, toutes ne sont pas connes. On dit rarement « cette foule est vraiment très conne » ) Le con donc dans la meute, se prend pour son semblable et agit sans vergogne : ce sont ces vélos naufragés qui jonchent nos ruelles (roues voilées, pneus crevés, selles ravies) ou bien, plus méchants si le con s'enhardit, des coups de canne sur un gosse un peu trop vif. S'ensuit le rire du con : gras.
Mais plus perfide est le con isolé car à la bête connerie s'ajoute l'amertume qui la rend perverse et par-là -même, moins visible donc plus torve. La connerie sournoise prend alors des tournures cruelles dépassant les puériles actions spectaculaires. Délation jalousie envie, les aspects sont multiples. Véritable Phénix, le con protéiforme valse sur toutes les gammes.
Ainsi il n'existe pas d'uniforme propre à la connerie. Un flic con n'est pas un pléonasme. Il existe des flics. Et même des flics sincères. Tout comme des infirmiers . Et des Sdf. Pas d'habit identifiable à la connerie. L'utilisation abusive de l'expression « con comme la maréchaussée » est regrettable car fort mal à propos. Pas de métaphore propre aux cons. Jamais le con n'est « comme ». Il faut le répéter: Le con l'est par essence, il lui suffit de l'être pour être bien assez. Tel qu'en lui-même enfin l'éternité n'y pourra rien. Pourtant le con pourra s'orner d'un qualificatif tout à fait propice au su des circonstances. (cf l'ouvrage fort documenté « Variations sur le con »)
Attention : on peut se découvrir con. La vieillesse en effet est un facteur favorisant l'émergence d'une connerie latente et non déclarée jusqu'à un certain âge et cela en raison d'un refoulement psychique complexe qu'il n'est pas utile d'expliquer ici.
On parlera alors et à fort juste titre de "vieux con". Pourtant il n'est pas rare que l'apparition du symptôme se fasse sentir dès le berceau, la connerie s'aggravant bien sûr pendant la puberté ("âge con”/ “jeune con”)) pour atteindre des degrés indéfinissables par la suite.
Concernant l'expression « pauvre con » très répandue aujourd'hui , et cela sans considération aucune pour le locuteur quant au caractère spécifique de l'adjectif déterminant une catégorisation sociale liée au train de vie dudit "con", il est sûrement le fait d'un affadissement du mot "pauvre" dans le langage vulgaire, et néanmoins courant. Ainsi un bourgeois plein aux as pourra s'entendre affublé du terme « pauvre con » sans qu'il ne s'offusquât plus avant de son usage peu idoine.

Sauf cet air d'arrogance qui lui échappe quand le con s'oublie à sa connerie et qu'elle lui dégouline dessus et qu'alors le con pue, comment reconnaître un con non-puant d'un homme puant tout court? c'est qu'en général, le puant tout court chlingue mais il n’est pas grave de le prendre pour ce dont il a l’odeur, d'ailleurs c'en est sûrement un qui s'ignore. Plus fâcheux est le pendant inversement symétrique: quand derrière un non-puant se découvre à postériori et dans toute sa splendeur, le con, les conséquences sont bien souvent irrémédiables....Tenons-nous le pour dit: un con qui se lave est d'autant plus dangereux qu'il respecte son air au point de l'effacer. Jamais on apprécie d'avoir l'"air con" surtout si on sait l'être.
D'Où VIENT LA CONNERIE?
Les experts en connerie après moult études (scientifiquement testées )auprès de nombreuses ruches à cons et panels à conneries, ont fait le rapport suivant
"Même si la thèse génétique est une option intéressante, puisque des observations poussées ont permis d'établir l'existence de vraies "familles à cons" (ainsi dans certains cas remarquables, on naît con de père en fils, cela depuis des générations et sans discontinuité), il est désormais attesté que les facteurs socio-culturels et d'éducation jouent un rôle déterminant dans l'apparition précoce et le développement durable de la connerie chez le nourrisson. C'est rare qu'un con donne naissance à un génie. Mais attention , une nouvelle fois la réciproque est fausse: bien des parents tout à fait honnêtes se désolent de leur progéniture conne au point de renier ceux-ci. Enfin, la connerie est contagieuse, plus on est de cons, plus on est con.
En résumé pour détecter à-priori un con , on se basera sur quelques points de base:
A la puanteur du con on le reconnaîtra.
Puant le con traverse nos espaces
Infeste l'horizon
De miasmes contagieux
Sa peste indélébile guette notre pensée
Nargue nos folies douces
De randonnées débiles
Et fait de nous des cons.

Aucun commentaire: