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22 oct. 2008

Charlotte

Cette nuit mon amie Charlotte me caresse la cuisse. J’ai peur de ses grands yeux noirs et ses cheveux roux de sorcière. Elle, doucement me sourit et m’enfonce l’index dans le pli de la peau. Mes dents s’en découvrent de joie. J’ignorais le lieu alors en ce point de mon corps. Barbare j’en viens à la conscience du gouffre qui me sépare de moi.
Si lentement exploré (une nuit de douceur)
le doigt Judas
explose le verrou:
S’éclate un rire affreux!
M’inonde un flot de glaise
Révulsées mes entrailles s’écartent: le regard fier, Charlotte me prend le poul
-M’asphyxient au passage des chauves-souris de fer-
Le clitoris se tend: “la mère se tenait là”
La porte s’ouvre: le portail était blindé
Épaisse ma mère se tenait là pointant son doigt qui écumait de rage: Que fais-tu sale gosse dans ces draps de famille? Tu laveras l’odeur qui empeste ta chambre (dentelle décorée, en broderies couverte)
La mère se tenait là j’ai tout foutu en l’air l’agencement délicat qu’elle se tuait à faire- j’ai pissé sur ses fleurs. J’ai taché tout le linge. Charlotte m’a souri. N’est plus jamais venue.

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