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22 oct. 2008

QUAND JE PENSE À SES YEUX

Tu
Me parles de douceur
Et je suis une violente
Tu
Me parles de caresses
Et je voudrais te mordre
Jusqu’à nous déchirer
Le sang de tous les hommes
Depuis Adam
dégoulinerait sur nos
deux bouches et les lèvres
n’auraient jamais fini
d’avoir soif
s’abreuveraient du rouge
ad aeternam

Tu me dis la douceur
Quand j’enrage de croire
Que nous portons le monde
J’enrage et me vends
au premier qui me cloue
aux pointes du Désir

C’est la colère unanimement libre
qui me monte à la gorge
Et me porte à la foi
De creuser dans la vie

Unanime colère libérée
de ses chaînes
Déchaînée de toute la douleur
qui ne périra pas

S’élance une joie cruelle défiant l’existence.
Parfois le miroir rejette une eau impure
Le visage s’efface
Apparaît une pupille dilatée par l’effroi.
La vie démaquillée laisse venir l’orage.

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