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22 oct. 2008

Poème sur échafaud

Des lettres englouties regardent le sol imberbe et s’enfuient devant le trône. Des éclairs jaillissent du sol par milliers (DIEU ne sait plus comment faire, il remet son dentier). Pendent des arbres jaunes un poulet élevé au grain. Les spermatozoïdes attendent le tramway.

Une femme sort enrobée d’un drap blanc. Elle protège un nourrisson (il pleut de la vulgarité). L’homme lui embrasse la bouche. Et caresse l’enfant.

Terrée dessous la roche funèbre, j’implore le Pardon.

Devant moi s’étend un couple ivoire et miel. Ils sont trois à présent.
Leur éclat déchire le désert.
Devant eux, La Nature s’est toute écarquillée.
(DIEU remet le pyjama)

Explosée la Joie envahit l’univers.
La secousse du rire a effrayé les Cris. Les ténèbres elles-mêmes ont pissé dans leur froc.

Au-dessus des regards, nos pensées sont muettes.
(Répit des néons,mise à mort du tambour)

Suspension
entre deux systoles.

Puis la Paix qui s’éventre, les obus de retour. Ouf je ricane encore (j’eus peur un bref instant): la mère éclaboussée hurle une rage absurde. Le mari (je suppose) revêt un képi vert. L’enfant lui est plus rusé: préfère au cimetière gyrophare et sirènes.
La mère hurle toujours. Heureusement la cellule psychiatrique fait ce jour “portes ouvertes”. Des gens en blanc la violent à tour de rôle.

Je ricane sous terre, bien contente. Elle ne secouera plus.

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