WARNING/ AUTOFICTION
Site non recommandé aux personnes stables.
Ce site n'est pas bon pour la santé des riches.
Ce site peut provoquer des tremblements de la personne.
Ce site peut provoquer une Joie lente et formidable.


23 oct. 2008

les rives de tes lèvres

Les rives de tes lèvres
me donnent le vertige

Au rebord de tes lèvres
J’ai déposé ma lèvre.

Entrouvertes à demi
La langue s’est soumise

(une grenouille a sauté du buisson)

Au rebord de ta lèvre
J’ai déposé mon souffle
( ta mâchoire câline a fouillé ma paupière)

Au demeurant une hirondelle a fait son nid.

Au ravin de tes yeux j’ai plongé toute l’âme
Eperdue par le gouffre, l’hérisson de ta peau
Erection de la peur de n’être plus assez.

Aux hasards de nos peurs on s’est asphyxiés
Troglodytes amoureux
L’enchainement des courbes
Vaste la Dune
Et l’ accord
Etendue lumineuse
Le baiser viscéral : ton sexe dans le mien.

Mirage de l’englouti
Au rebord de ta joue au rebord de mes lèvres
Au rebords des cailloux où s’enfonce le gland
Aux crevasses de mon sein aggravé de ta main
Au hasards des chevaux surmontant la montagne
Au rebord de nos lèvres entrouvertes à demi
Le baiser sémaphore
S’est calé dans nos bouches
Indélébile
Imprononçé

La bouche se sépare
M’assassine le rien
Que ton manque à ma bouche

Ma lèvre chaude encore
Du miel de nos lèvres
A froid de ton absence

Un gel sucré m’écoeure

Le baiser est éteint
A présent tu respires
Et je perds le souffle
Au rebord de ta lèvre
Il est resté pendu.

Ecartélement
Le cri de nos peaux sans contact
Chant aplati des savates
J’entends des pommes de terre et les kiosques à journaux
(tu me manques)
Sonnent des youyous d’autoroutes
La pluie n’est plus qu’humide
Elle a perdu sa bruine
(tu me manques)
la farine en poussière, l’enfant une castagnette
je hais les gens qui s’aiment
ma lèvre désolée


Au rebord de ta lèvre
Je pose mon ivresse
Les langues s’étourdissent
- la valse aux mille temps-
jusqu’à l’orée du souffle

A l’aube de nos peaux
Chuchote un frisson d’or

Bassin de l’altitude : pressenti
Du tonerre
L’abandon de l’Amour
A l’orée de ta lèvre

Les rives de tes lèvres me donnent le tournis


Macchabées
Des bruits s’enfoncent
Nocturnes dans mes reins.

La lèvre abandonnée
Te cherche de la langue
La langue délaissée
Est morte ,
S’est étranglée
Au manque de ta bouche
La lèvre s’est éteinte au rebord du silence
Auquel tu l’as laissée.

Sèche la bouche séparée
De l’aimé.

Plus un son sauf
au-delà de l’audible
Une scie gémissante
Les bêtes hurlent à la mort :
la scie gémit sans fin
Elle déchire la lune alors qu’elle était pleine
Stridente imperceptible,
l’univers s’écartèle,
Les lions replient l’échine,
Les hyènes courbent leurs flancs
La scie indélèbile de ma lèvre déserte.

Sur ta lèvre amoureuse
j’ai posé une lèvre amoureuse
Et nous sommes tombés
Dans nos bouches
Amoureuses.

Dans ta bouche au sourire
J’ai posé mon sourire
Et nos bouches sans mot dire
Ont éclaté
De joie

Explosion des salives

Au rebord de ta lèvre
Ma lèvre sanguinaire
A déposé ses larmes.

Aucun commentaire: