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22 oct. 2008

L’histoire du petit arabe qui aimait une pousse d’herbe.

Il l’avait arrosée tous les jours avant le lever du soleil pour ne pas qu’elle s’effritât sous les brûlures de l’astre et toutes les nuits pour qu’elle pût récupérer l’épuisement du jour.
Il lui avait conté mille et une fariboles pour qu’elle s’ouvre légère et qu’elle s’éclate au ciel/ (le monde si gris comment pourrait-elle naître?)
Chaque instant de blanc, il envoyait ses prières pour qu’elle ne crût pas qu’il eût pu l’oublier/
Envoyait ses pensées les plus douces et dès qu’il le pouvait, allait la caresser plus tendrement encore.
Le petit arabe avait construit un abri pour qu’elle fit face au vent. Face aux insectes mâles, il se fit ingénieur et maître de campagne. Il bravait les limons comme si des lions fumaient! Il combattait le salpêtre comme des loups affamés! Ô qu’il était agile le petit arabe ! si fougueux à la lutte devant les forts en lutte ! si malin face aux ruses de la nature maligne!

Mais la jeune pousse ne daignait lui sourire. Ne daignait un regard. Le mépris la séchait.
Lui ne comprenait pas. S’acharnait à l’aimer.
La pousse misérable se remplissait de fiel. Poussait mais comme du marbre.
Le petit arabe courait toujours sans comprendre la peine. Et la pousse poussait comme l’étron vers le bas.

Comprenez: elle voulait qu’il fût vert cet amant et non beurre et doré! Elle s’éprit d’un batracien ( le prenant pour pelouse!) La bête l’ignorante! La bête la bouffa quand il la vit s’étendre toute chaude épanouie, étendue et offerte.

La pousse digérée, le crapaud la péta.

L’arabe lui court encore, fou furieux de douleur
Petit fou de l’amour, ne sait plus où aller...

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