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26 oct. 2008

La fin du cri.

Ce serait l’histoire d’un cri qui se lasserait de casser les oreilles à qui voudrait l’entendre. Ce serait un cri qui, à la suite d’un choc émotionnel deviendrait muet. Un cri qui à force de gueuler aurait perdu sa voix, un cri stressé par le bruit de son écho, aurait somatisé et serait devenu aphone. Ce serait un cri qui un jour se rendrait compte que ça ne sert rien de crier, et qui se suiciderait. Un cri amoureux du silence et qui pour le lui prouver, renoncerait d’exister. Un cri devenu sage. Un cri qui s’apaiserait. Ce serait le cri désespéré qui prendrait le courage d’aimer enfin la vie. Et garderait sa force pour la poursuivre vertical et debout.
Ce serait un cri de joie formulé dans le corps et non plus par la voix. Un muscle sculpté dans le bronze de l’air. Inaudible et nourri depuis des millénaires par les laves des charniers. Un cri forgé par des orgues impossibles. La lutte symphonique en un art apparu. Un cri d’halluciné converti au visible.
L’érection organique de son éclat passé.
Ce serait le cuir de la peau. La souplesse des courbes ( Non plus l’arpège strident d’un squelette diatonique). Ce serait la violence de Chopin devenue somnambule. Ce serait, inhumée, l’horreur des holocaustes dans un sombre regard. Et le noir de vivre pour l’instant éternel.
L’arrêt du trapéziste quand cessent les mots du Sage. Les ponts qui poussent par-delà les linceuls. Et la montagne grandissant ses sommets.
Ce serait le souffle du désir qui ne peut plus s’éteindre. L’espace du vagin quand la vie le déchire.

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