WARNING/ AUTOFICTION
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17 juil. 2025

Obsession.

 Une manie sur ce concerto trop bref pour être rassasié à la dernière note.

Des jours à entendre le mouvement des doigts sur des touches qui à la queue-leu-leu ne disent que l'alphabet.

Tourbillonnant son du piano qui comme un miracle donne le sésame d'une histoire sans paroles

à moins qu'il ne me dise tout ce que je voulais entendre

oui, plus je l'écoute plus je sais que rien n'est possible ailleurs et autrement

ça

ça me dit la pluie quand il faisait trop lourd

ça me dit le vent quand la mer s'agite et les cheveux se brassent dans les nuages

le sable révolutionne une plage qu'on avait traversée

l'amour qu'il faudra démêler et un jour il revient ou il ne revient pas

ça me dit le courage mon courage ennemi qui fait qu'on ne meurt pas si simplement

mon courageux ami qui dit qu'il faut continuer

et souffrir un moindre mal.

Je creuse le morceau à crever le ciel avec verdoyante une mer à cumulo nimbus le bleu devient sublime alors d'un monde d'étoiles grises 

fabuleux cristal sans possible impossible

la musique dépasse le concerto éclate

ma vie de rires de joie

nouvelle à chaque fois

16 juil. 2025

Ils

 Je pense, je crois qu'ils ne se rendent pas compte

qu'ils ne se doutent pas 

qu'ils ne comprennent pas

ce qui se joue ici ce qui se passe ici le feu qui ne s'allume pas comme un feu de campagne

un feu de folie pure de joie de mysterieuse grâce

je crois vraiment je pense qu'on ne soupçonne rien de ce qui se joue ici

dans cet instant unique qui fait naître monstrueux

un être singulier brute comme un silex

doux comme un rocher irrégulier épais extirpé des entrailles d'autrefois

ces intestins qu'on sacrifiait aux dieux

pour que la cité subsiste

je suis comme ces bacilles qu'on détruits puisqu'il faut bien périr quand on nous dit stérile

mauvais 

je suis comme un être mauvais qui voulait autrement

je suis une mauvaise et je dois bien mourir pas même bouc émissaire 

juste écrasée parce que je ne vaux rien

on me l'a dit tu ne vaux rien

un coup de pied et pas de synagogue, pas d'église, pas de cérémonie

on écrase point barre ce qui ne convient pas

15 juil. 2025

Récupérer l'exil

 Une fois franchie la frontière,  la nostalgie établie, les parfums perdus, la mémoire qu'on refuse pour ne pas pleurer encore résonnent il faut s'y faire. On reconnaît tout dans l'étrange: le parfum de sa mère, les dattes qu'on suçait, la terre qui ouvrait un chemin.

Il faudra s'y faire à retrouver hier dans ce demain haï. Le présent nous inonde de souvenirs heureux, évanouis dans ce qu'on pensait refuge.

Il faut s'y faire. Aimer l'étrange qui nous refuse. Aimer ce qui nous ignore, spolie ce qu'on a de crevé en nous. Avancer et s'oublier un peu. L'amertume c'est cette mer traversée, et qu'on ne voulait pas et qu'on a pleurée tant la traversée fut laide, sans espoir, et sans amour au bout.

Il faut s'y faire à l'autre langue, l'autre savoir, l'autre regard, l'autre paysage. Il ne neigeait pas hier. On suait de misère. On mangeait ce qu'on pouvait la mère nous regardait  il était bon de manger quand la mère voyait qu'on mangeait.

Il neige maintenant.

Comment dit-on?

 - Comment dit-on  le regain d'amour, enfin pas cet amour distingué et fat

comment dit on quand  quelque chose devient grand, plus fort, plus consistant parvient et dérobe les doutes?

comment dit-on quand abattue on vient nous dire "viens tu iras quelque part" et qu'il nous faut y croire plutôt que d'y penser comme une chose  possible

comment dit-on une chose possible qui devient une terre fertile?

Un chevreuil a sauté au dessus de la voie lactée; on pensait que les lois de la physique serait un dur obstacle

j'ai tiré des cartes elles étaient si méchantes , je me suis promenée sur des tombes sensuelles, j'ai embrassé deux arbres dont les noms m'échappaient 

je suis remontée encore en proie de nuits mortes, et j'ai  décidé de brandir une bague qui savait que pouvoir n'est jamais certitude.

Oui je l'ai mise à mon doigt trop fin; j'ai fait le tour de l'horizon d'été, le chat miaulait bizarrement.

On ne dit pas ces choses-là mais

C'est venu. C'est venu parce que je pensais à tout sauf à une reconnaissance. Personne n'a pu sentir la montée d'une sève qui me disait de vivre. 

10 juil. 2025

Et la tristesse refait surface

 j'ai nagé bien au fond et c'est à la surface que le mal remontait.

De toutes façons tout le monde s'en foutait. Si j'étais au fond brassant les ondes positives si j'étais à la surface respirant des remous qu'il fallait éviter.

Moi moins, car j'étais la concernée. Les uns faisaient un jeûne pour espérer des années longues, les autres bravaient l'été avec des légumes et autres plats modestes mais si réconfortants.

Enfin, chacun fait ce qu'il peut. C'est le meilleur des mondes. 


Sourire

 Ce matin je souris. Au soleil qui se lève, au vent qui décoiffe, au voisin qui me demande un tounevis cruxiforme, au maraîcher qui vend des cerises trop chères;

Je souris au gens du métro pas contents, au piéton qui traverse au rouge, au vélo qui brûle les interdits, au policier qui crève de chaud avec son uniforme.

Je souris aussi à mon bordel intérieur, extérieur, et plus encore.  J'avoue aussi danser dans un appartement sans mystère. Alors survient l'extraordinaire. Le nuage m'envoie un signe. Le paillasson commence un monologue avec le palier qui ne répond pas.

Je traverse, je fais comme je veux, je danse sur le concerto qui me donne tout ce qu'un concerto provoque.

Hop. Les livres dévalent dans mon estomac. Les étriqués prennent le large dans une cuvette javellisée. Je les regarde s'enfuir. Un melon vient me secourir d'une joie hyperénergivore. Un melon très sucré, dont la pulpe encore ferme dégouline dans la gorge.

Rien d'autre qu'un été qui coule et coule parce que j'ai aboli les asphyxies fumeuses. J'ai déblayé mon âme. L'esprit prend son parti. L'oisiveté n'est pas un tempérament condamnable. Le surménage est bien plus délétère. Un jour il faut reprendre un peu de souffle pour constater les dégâts. "J'ai couru j'ai couru j'ai fait j'ai suspecté les autres de spolier toutes les finances, amassées, ramassées, labourées, remembrées, et la jachère de mon esprit me rend si agressif que la mort n'aura pas de pitié. Un jour il faut voir ce qu'on perd à perdre l'essentiel. Un jour ou une nuit ou même jamais, là n'est plus la question.

Je souris comme je souris. C'est une activité dont la force sublime contente ma personne. Je souris et j'embrasse ce melon destiné à me rendre plus belle, plus forte, plus infinie.

Un jour, une nuit, ou jamais je me souviendrai avoir souri au soleil , au vent, au maraîcher au voisin ou aux gens mécontents. A cette femme en pleurs dont je ne saurais jamais si son chagrin était d'amour, ou simplement un chagrin qui n'a aucune forme et que seul un sourire peut sauver.


9 juil. 2025

Il nous faut quitter

 les marées mortes et nos rivages. Pour avancer on franchira seul ce qu'il nous faut admettre. Quitter c'est se défaire. Dénouer ce qui nous fait perdre. Se perdre pour libérer les asphyxies qu'on pensait bénéfiques. Il faut perdre en confort en lignes établies. Il faut perdre si on veut gagner en courage en harmonie en...pfff ces mots ces mots qui tombent las déchus de leur périple qu'on croyait glorieux. 

8 juil. 2025

Recto/verso

J'ai scanné ma carte. Mon identité à deux faces les a surpris. La police n'a pas cru à ces deux visages aux caractéristiques inversées. On m'a sommée d'expliquer. J'ai essayé d'être la plus limpide. Apparemment j'ai échoué. D'un côté un air en forme de lumière, comme un univers aux rayons si puissants qu'ils se suffisent. De l'autre un monceau de particules difformes et sans continuité. J'ai tenté: pensez, messieurs madame (mon auditoire était mixte), pensez au phénomène de diffraction: les couleurs iridescentes dépendent de la façon dont vous regardez un objet, en l'occurrence, en ce qui nous concerne, l'objet est un sujet, puisqu'il s'agit de ma personne. Dès lors.....la Dame au képi n'eut pas l'air d'apprécier la démonstration, les hommes eux montraient une mâchoire tombante et des yeux un peu débiles. J'avais essayé. J'aurais aimé leur dire mieux. Appeler un physicien et au secours. J'étais dans une photo qui disait tout et le contraire. Et ça ce n'est rien en comparaison avec ma psyché en fusion. Une sorte de volcan qui cumulerait les types strombolien, explosif, effusif. Je montais en puissance colérique. Cela dut se voir car on m'installa des menottes. Je sentais le rouge de mes joues virer au pourpre brillant. De mes oreilles sortait une fumée désormais noire. La limite était franchie, je ne répondrais plus de rien. De fait la chamade de mon coeur résonnait dans toute la pièce, les murs s'écartaient, les dossiers s'enflammaient, je me sentis grandir à une vitesse formidable, mes liens lâchèrent, je devenais énorme. L'outrage me coûterait bonbon. Ils voyaient quand même bien que cette réaction physiologique n'était pas un fait exprès. Mais le commissariat n'était pas doté d'un spécialiste en une matière qui ne concernait que moi-même . "Evidemment. J'aurais dû prévoir et m'écrire un certificat médical avec tampon familial et empreintes digitales à l'appui, et les tests ADN". J'allais prendre vraiment très cher (me répétais-je). Les flics ne faisaient pas face à la tempête, un à un ils étaient soufflés et s'envolaient par la fenêtre explosée. Bon (me redis-je). Je me mis debout et mon corps fracassa tous les étages. Je marchais dans la ville en essayant de ne pas écraser les piétons et particulièrement les enfants, les personnes âgées, et les femmes. Au bout d'environ une quinzaine de pas, je sentis la pression redescendre et d'un coup je m'affalais d'une hauteur considérable à celle beaucoup plus raisonnable d'un mètre soixante-trois. J'espérais simplement que les autorités opteraient pour des circonstances atténuantes. Le sursis étant la meilleure solution, s'ils ne voulaient pas que les prisons ou le bracelet éléctronique ou même les établissements psychiatriques subissent le même sort que le commissariat. Ce qui, il faut le dire, gréveraient considérablement le budget de l'état, qui plus est au frais des contribuables qui n'auraient rien demandé. 
Je croisais les doigts et dis un "Je vous salue Marie". Parfois un peu d'espoir est nécessaire. 

6 juil. 2025

Une liesse finale

 a débarqué a fait exploser tout ce qui entoure, répare, nourrit, protège.

Un périmètre de nudité a frayé une frontière étale, j'étais comme évanouie et le piano continuait

je restai dans l'étonnement qu'on a quand plus rien ne subsiste

les murs étaient détruits, la maison éclatée

je voulais revenir mais il ne fallait pas

On arrachait mes racines pour fleurir nouvelle

et ça n'est pas venu j'entendais un cyclone d'harmonie mon oreille jouissait

Le piano avait surpris le nuage, les notes ont commencé l'orage et je voyais et je regardais les couleurs éternelles, l'éclair de l'aurore

On ne refait jamais l'histoire. 

La liesse d'un morceau happe qui l'écoute. J'écoute sa rumeur et elle me fait pleurer

Il semblerait que j'ai épousé la rosée du printemps

Il semblerait que l'été je suffoque et qu'à moins d'un feu nourri de tant d'autrefois maudits

à moins de le voir prendre s'élever et se taire

il n'existe plus rien

que des larmes de joie. J'ai écouté l'aurore, et j'en ai survécu.

5 juil. 2025

Fièvre.

 La fièvre du ciel s'est penchée sur mon sort. S'est abattue en pleine conscience. KO debout. J'ai fait celle qui sortais la tête d'une eau bien trop tiède. Je respirai mal. Comme étouffée mais pas tout à fait. Les 40° sont rentrés dans la poitrine. Le nez a commencé à saigner. Les joues bleuies j'ai avalé le souffle d'un ventilateur. Ai bouffé la poussière. J'ai fait comme les chats. J'ai régurgité une masse de particules épaisses. On m'aurait transfusé le sac de l'aspirateur, le résultat aurait été identique. J'ai pensé aux noyés. J'ai pensé aux sinistrés d'un tsunami féroce. Celui d'un parcours passé à cumuler les illusions. Genre un sac à dos rempli de bouteilles de plomb. J'avais cru en une nage fertile. Je sais: je n'écris pas gaiement. Cependant il faut me croire quand je dis que je suis très drôle. Simplement les caractères AZERTY n'ont pas les volutes d'une plume. Ils sont lourds et noirs un peu Carmina Burana quand on voudrait une sonate de Scarlatti. C'est pour ça. Il faut un peu se mettre à la place d'une âme sensible. Elle ne peut pas faire comme si l'écriture était autre que des touches bien nettes. Il faut un peu se mettre à la place d'un être singulier qui voit sa page impeccable alors que tout est trouble si l'encre la déchire. Juste un peu sentir l'émotion à la vue d'un journal épaissi par les fleurs qu'on a ramassées, les pleurs de joie sur une carte d'anniversaire, les journaux découpés quand les actualités nous terrassent. Juste sentir les émotions de lignes asymétriques, éblouies des instants qu'on oublierait si tout était si tranquille.

4 juil. 2025

Sans rien dire

J'ai relu.

Il a intimé de  me nourrir l'esprit avec les tragiques. Il savait bien que j'avais la maladie de l'incarnation.

Ce n'était pas dur à comprendre. Vos pleurs me font pleurer. Vos rires, rire. Vos émotions me jettent dans le trouble.

Alors tout fut simple.

D'abord je me suis crevé les yeux. C'est la moindre des choses pour commencer le drame.

Ensuite ça s'est déroulé comme il convient. Péripéties, rebondissements, sans Deus in machina pour résoudre le tout.

Autour on s'inquiéta. Autour on s'inquiétait. Je ne dis rien. Ne dis rien car je sais que je me trompe. Je me suis toujours crevé les yeux. Quand je refais le film, je me dis combien je jouais mal. Combien c'était flagrant sur leur pellicule. 

Je refais: les amis. Putain. Je riais c'était trop. Je pleurais c'était trop.  Je vivais c'était trop. Ça encombre. Une histoire de place à ne pas prendre. Se fondre dans le mur. Se jeter sous la table pour entendre ce qu'on dit. Les pieds qui se touchent, les mains qui se frôlent mais ce ne sont pas les bonnes paires. 

Je suis sortie de mes gonds. Il y a des mots qu'on n'oublie pas. Ils s'inscrivent. Nets, sculptés. Un  marbre de Paros qu'on ne caresse pas car il fait mal.

Je n'ai rien dit. Il s'agit de douleurs qui ne sont pas adultes. On les tait car elles n'ont pas d'importance. On se tait car on mange. Je me tais et je ne mange plus. Ce dernier point crée une dysharmonie contagieuse. Je suis la peste. Il faut prendre à la source le mal que je suis. Il me faut dégager pour trouver l'origine. Avant même de savoir, je me crève les yeux et ça ne résout rien.


2 juil. 2025

Voile d'un été

 Sur le bateau d'un étage pollué

je pense à celle que j'étais sur celui d'un monde antique

où j'étais rassasiée de ta peau moite et sombre, de la mer agrandie par l'Histoire

un univers que l'absolu nous envie

j'ai plongé dans la nuit où les étoiles marines percent le bleu céruléen

j'ai nagé dans la profondeur épaisse qui nous fait évanouir tout mal et toute angoisse

j'ai nagé de bonheur comme on fonde un empire

j'ai pleuré dans la mer parce que le bonheur enfui revenait et mon coeur

rentrait dans l'harmonie.

Mais j'étais seule une fois l'air repris. Les autres toisaient ce qui me bouleversait.

L'eau n'était pas assez bonne. Les rochers faisaient mal. Il fallait un peu d'argent dans l'affaire. 

Je leur faisais de l'ombre avec mes éclats d'enfant bête.

Je rompais les vacances. Un peu de sérieux dans les pâtes au pistou. Un peu de discipline pour faire sécher le linge. Un peu de silence dans les heures où le sommeil importe.

Ah. J'ai souffert de n'être pas avec toi Ma folie! Elle aurait dit "Rentre dedans! Va cours vole et me venge!" J'aurais pris le flacon de leur urne prochaine, en décomposition, j'aurais fait ce qu'il ne faut pas faire! j'aurais demandé "De grâce je suis une Ophélie il convient de m'aimer sinon je vais couler".

1 juil. 2025

Coup de chaleur

 Paf en plein sur le territoire de la tête en ruine

Bing! Un souffle happe le ciel gris tourmenté par les degrés d'un orage encore en berne

J'expire et c'est un nuage noir qui sort de la poitrine

je suis devenue noire

et je voudrais mordre la poussière qui brûle calcine continue

sa route de sauvage pyromane

Evidemment tout nous revient en pleine gueule: les essais n'ont pas compté

les périodes mauvaises on ne les compte pas

les mois de grâce et les mois de prières les jours où on pouvait les heures d'harmonie

non ça n'est pas ça qui dessine un destin on se fie aux durées: avant neuf mois c'est peanuts on n'accouche pas comme ça d'un coup de tête

les hommes mettent en un clin d'oeil le peu qu'ils ont à mettre.

Chez nous il faut le temps.

De refaire une santé dans le corps qu'on avait mais qui doit changer 

sous peine de décevoir la famille et son homme qui continue à vivre

J'imagine une nuit où on inversera les ivresses. Doucement je mettrais là où il faut une graine fertile

et te regarderais

je regarderais pousser je te dirais tu es beau et je suis si heureuse je sentirais que quelque part on bouge

je mettrais ma main sur ton ventre en buvant du rosé. Sentirais le souffle de vos respirations. Je dirais que la joie c'est d'entendre ton coeur avec un autre coeur;

C'est simple. Puis j'irais sur la terrasse, et en pensant à vous, je fumerais de joie.

Certains

demandent des avis sachant qu'ils ont les leurs et n'en changeront pas.

Certains ne demandent rien au cas où ils changeraient de cap.

Certains ne sont pas sûrs d'avoir toujours raison alors ils écoutent sans rien dire puisqu'ils ont sans doute tort.

Là où on se place avec ses

- performances, acquis, réussites, déboires

Là où on se dit qu'il n'est plus temps, qu'il faut encore, qu'il serait bon

Là où j'ai viré ma cuti, là où j'ai dit ce qu'il ne fallait pas, là où s'est enfoncé le clou, la goutte a débordé, le vase s'est brisé

Là est un chemin qui trace une fonction sans principe.

Ajax! Ajax a tué le troupeau pris d'une folie divine 

Ajax! On y revient avec les armes les larmes c'est pareil

Même le plus malin n'ose pas regarder la folie dans les yeux. Alors il appelle. Je n'ai appelé personne. Je me suis trompée d'être.  

J'ai envie d'éclater en sanglots avant que n'éclate l'orage, l'odeur de la pluie, le sentiment que j'ai d'avoir perdu les guerres, la mienne. En baissant la garde en donnant tout à l'Ennemi j'ai compris. Cela ne suffit pas. 

Je chiale pour deviner ce qui est possible, ce qui fleurira sans refleurir. On ne refleurit pas quand on a tout séché.

29 juin 2025

On écoute toujours.

 La nuit était spacieuse comme le lit des fiancés.

Je nageais ta main frôlait ma peau 

Ma peau frôlait ta main 

une onde innommée me saisit

Surtout ne pas la définir ce serait la blesser

On ne blesse pas ce qui est merveilleux

On laisse pousser éclore la rareté

On sent on regarde on trace le souvenir pour ne rien oublier.

Nous étions dans une bulle qui s'écrit dans le ciel 

avec des nuages

du vent des orages les pluies froides 

dans la terre avec les marais, la boue, la faune des automnes

Nous étions ce qui est hors du temps d'une vie

sans âge sans frontière

nous étions l'extra de l'ordinaire à rire de nulle part et de tous les côtés

En baissant les armes j'aurais bien dû en garder une à gauche. A mon corps défendant, tu t'es baissé trop tôt, en a ramassé une. Tu la portas au côté le plus sinistre. 

C'est de ma faute. Nue je ne pouvais plus rien. Je ne pouvais plus rien.

 J'ai encore mal de cette nuit de juin. Elle avait repris ses terreurs. Le taxi prenait des airs de sirènes monstrueuses. Le cauchemar n'a jamais fini. 

J'ai perdu le fil entre ces deux nuits qui n'en forment plus qu'une. Notre présence morte, la mienne décapitée. 

28 juin 2025

COMPLEXE.

J'ai démêlé ce qui s'était noué dans le tambour passé.
Tu n'avais pas terminé Oedipe. La Peste persistait, tu refusais d'y croire.
Alors tu es parti pour surtout ne pas savoir. Tu as croisé ces deux qu'il ne fallait pas croiser. La même histoire, tu dormais dans le lit tous les dimanche à regarder le film. Côte à côte, avec Elle, sans le père, tu avais pris la place.
Côte à côte soumis à Elle qui te donnait lait, ordre et ce qu'il faut
pour nourrir le bébé. Il a régurgité bien après.
Il eût fallu comprendre et tu n'as rien compris.
Rien vu il faut croire quand on voit tu n'as rien voulu voir.
Alors tu as repris le chemin vers Colone. Tu as trouvé une belle qui ne valait pas Elle. Soumis à tout le reste, tu as pensé fouetter Celle qui t'avait castré. Mais c'était une autre. A un âge on ne peut plus comprendre ce qui s'est joué de nous quand on jouait encore. Maintenant le jeu est terminé. La mère est morte, l'épouse aussi. Et qui porte le deuil?
Nul.
Il joue toujours, persuadé d'avoir les meilleurs dés, et les bons numéros.
Ne crois pas au hasard. Double six c'est dans le meilleur des Mondes. Mais tu es dans le monde. Juste un et c'est tellement déjà pas mal.
Tu choisis désormais, sans ta mère, sans ceux qui t'ont bercé. Tu agis. Tu montres là où tu décides, tu y vas. Oedipe lui aimait Jocaste au point de la nommer, de se crever les yeux quand il sut le forfait. Tu n'as pas l'once d'une mémoire dans ta chair. Tu agis sans conséquence. Seules celles qui t'ont donné gisent sur ton chemin.

27 juin 2025

Aujourd'hui, pas un son

 Pour brouiller les discours.

Rien que le bruit des moteurs, des sirènes, le tumulte de la foule, les relents des égouts.

La ville dans toute sa splendeur estivale. Etouffante.

Alors ils, les mots, assourdis, tentent de trouver de l'ombre.

Ils ont frappé fort. Je claudique. Les pieds bégaient, je tombe.

Cela faisait longtemps qu'un hématome de cette taille n'était pas apparu sur la peau. Très exactement neuf mois. C'est significatif. Une gestation qui a enfanté d'un gros bleu, bientôt violet bientôt jaune et vert. La mémoire vive du coude explosé sur le sol. Il a réapparu. Ça a dégouliné. Une évidente cacophonie s'étalait: celle d'un intérieur défait. Le sang bien rouge, les minéraux en pagaille, les colères enfouies épaisses comme une lave, la bile noire et sirupeuse. Je me suis remise. Beaucoup de plaquettes en moins, d'hémoglobine versée.  Rien n'est grave. Je reprends de la viande. Infusion de globules et basta.

Un bel anniversaire de coups reçus.

Neuf mois, neuf ans, les mêmes funérailles dans l'organisme en berne.

Dans neuf mois dans neuf ans, on refera les comptes. Mais les comptes,

j'ai si peur de devoir les refaire avec tous ce qu'ils trainent de morts, de cadavres, d'amours perdues.

26 juin 2025

Le cri c'est le temps de l'éclair

J'ai peu à peu agrandi les fouilles de l'histoire. La petite. La grande on ne s'y frotte pas.

J'essaie, je recommence. 

Un rythme saisonnier. Un éclair et la bouffée de chaleur, la honte, ou la terreur, les deux, dilapidées.

Le vent a tout évanoui

Le mal surtout qui étouffait la gorge

Je repose. Un homme a frappé sans un mot. La scène je l'ai inscrite. Tout s'est effondré. Par terre ce qui m'avait fait croire au mirage.

Je me souviens: j'ai regardé le ciel, pour lui dire merci de vivre enfin quelque chose, une sorte de lumière après l'obscurité. J'ai souri de bonheur. On tenait à moi et je pleurais de joie.

Je me souviens. J'allais prendre le bus et tu m'as appelée. C'était un frisson dans tout le corps. Les petits miracles qui rendent la vie si belle. Je me suis dit qu'elle était précieuse. C'était le milieu du printemps.

Puis comme on s'en doute, l'été est venu. 

Tout a dégringolé. Une vague sans merci. Je reste sidérée par ce qui a déferlé en moi. Une chute pareille ne peut pas s'inventer. La vie a retiré ce qu'elle avait donné. Ou bien était-ce la mort qui, à nouveau, reprenait le combat. Je ne m'attendais pas à retourner en guerre. Si tôt je veux dire. Il faut toujours s'attendre à retrouver le champ de la bataille. Le répit est sans loi. Il m'a crevé tout espoir. Avec ses armes à lui. 

24 juin 2025

Neuf ans d'années sans lumière

 Nous y voilà. Trois fois trois et déjà. 

L'absence ne se balaie pas. On veut nous le faire croire. 

Souvent la nuit j'essaie de t'oublier avec un sourire. 

Le sourire c'est toi. Un camion est passé dans ma vie. Il emportait couleurs et moi au demeurant.

Et je suis demeurée. 


Putain la vie!

La vie comme je t'aime sans croix je t'aime à crever les nuages

je crève les nuages dégringolent sur moi

je fleuris tout à coup

la pluie verte nourrit 

mon ciel détestable 

j'embrasse le nuage explosé dans ma bouche

une langue absolue révèle son mystère

 je bouffe le soleil pour épargner ses coups

je bouffe les crevasses qui pleuvaient folles sans éclairs

mornes aussi et on n'y pouvait rien

il était ce qu'il est  et je vais devenir 

comme tout nous est donné comme tout peut devenir

grâce à ce qui 

grâce à qui 

tout est soudain redevenu une peau à nourrir

caresser puis sentir ce qu'elle dit de soi

j'ai percé l'innommable

il est fou d'y songer

il est fou d'avoir cru qu'un courage pourrait bouleverser ce qui est invulnérable

je vais cahin caha je souris et c'est fou 

de sourire comme on s'offre à la lune 

quand pleine elle sait qu'en quartiers elle va devenir encore

c'est fou de penser que tu es là

et que je t'aime encore

L'été où tout s'éteint

 Les sans doute les peut-être

les faciles toujours, les on vieillira ensemble on fera le ménage et puis le coin du feu

L'été où s'éteint nos sourires nos images nos éclats dans le vent

l'été où s'éparpillent des rayons de soleil

nos sourires de la veille voilà l'orage a décomposé le paysage

il va falloir remettre le jardin en ordre

les fleurs sur le palier le pain pour les cochons 

le fanes de notre coeur

la toison envolée et nous grêlons encore

Ce bois de tout l'hiver il faut le commencer

désormais c'est tout seul qu'on fera le marché

et puis les amis viendront et nous serons tout seul

à faire le ménage. L'heure tardive nous répond que l'été on peut revivre 

alors que tout déjà recommence à mourir.


Il y avait tout à perdre. Nous avons tout perdu.

La vie reviendra, nous c'est moins sûrs car les âges avancent quoiqu'on essaie de dire.

Axe. Voilà, axe! C'est ce que je dis. Fixe toi la lumière et l'ombre en objectifs. Eux seuls donneront la forme de ce qu'on voulait dire.

Le miroir glorieux ne fait rien que rougir. Il se peut qu'on devienne un atome un  éclair de la nuit une étoile filante

Il se peut et j'éclate de rire! 

23 juin 2025

Lux...............

 Au bout, un feu. Regarde les braises une fois tombées les flammes.

Luit un soleil tout neuf; un peu blessé. Un peu nourri de nos courages.

Cyanure je le vois. Exact au demeurant. La drogue n'est pas nouvelle. On connaît la chanson. Les phrases un peu débiles, on les dore au creux de nos murmures. Je t'aime est sans paroles mais une musique éternelle, inscrites dans les veines. Pas la tête jamais la tête! Les veines qui respirent on renouvelle le souffle sans pensée meurtrière.

Creuse ton scalpel.

Tu revendiques et moi j'abdique. C'est un hiatus sans histoire. Je ris quand je ris. Et quand je danse il n'y a plus personne à qui je pense. Danse sans souvenir. Ils te mettent tant de fils à ton corps, à ton âme.

ô l'âme est ce grand mot.

Pourtant elle est grande, une évidence! 

Pourquoi je pleure encore?

La façon de faire.

La manière en somme on le sait depuis des lustres est un art qu'on n'apprend pas. On sait faire ou non. Pas d'éducation pas de livre pas de modèle. On fait ce qui nous meut. 

Le besoin de se satisfaire, au sens propre, domine quand l'être civilisé n'est pas intégré. Etre un homme, c'est savoir maîtriser son état d'homme imbu d'Ego.

Tu n'as pas été homme,

quand tu as bafoué les règles de l'art. 

C'est tout.

Tu pisses comme un porc quand tu agis ainsi. Tu pisses sans essuyer le bord, ou tu fais pipi en regardant si tout est encore en ordre. C'est la même chose. 

Pas de codes, juste retrouver l'intuition animale de ce qui est possible ou non.

L'animal est plus digne car il sait comment faire.

Ils n'ont décidément pas su faire. 

Chaos dans le coeur, j'ai chaviré car j'ai pensé meilleur. Le meilleur n'était pas lui, ni lui. L'un perdait ses dents, l'autre les brossait trop fort. Même soumission. Mêmes imbéciles.

Un autre a le droit de venir. Oui! Une joie éclatée dans le corps me donne le vertige. Mon sang est un fleuve que je bois sans façons mais d'une claire manière.  Elle seule peut se permettre de percer le mystère d'une résurrection.

Point nommé! Je crève le bonheur pour mieux l'écarquiller. Le mystère est le corps qui sait tout! Héroïque il me dit la passion.



20 juin 2025

Quelle violence sourd?

 Au milieu du frisson de plaisir

des larmes viennent chercher le rebord des paupières

pour chuter dans le vide qu'on a à l'intérieur

Elles frappent le visage et je reste livide.

On coule et moi je reste

debout comme une porte

debout comme Samothrace

décapitée et ses ailes

elles aussi ont péri

On effondre la beauté avec des armes creuses.

Je n'ai plus de mots et dire ne parle plus.

Les mots avaient leur importance, le silence a rompu le charme

Dieu s'est fourvoyé. Le labyrinthe n'a plus aucune issue. La Sphynge n'a plus de voix.

Les énigmes creusent le mystère.

On retourne la terre

on refait ce qu'on ne pouvait plus nommer

on recommence l'innommable

et là, les balles s'enfoncent plus amères plus sournoises

cyniques elles s'imposent, un matelas épais les rend sourdes

Voilà. Et c'est la guerre qui me traverse comme un bloc en béton.

Ça s'écrase dans le ventre ça m'explose la tête.

Voilà. Je suis en guerre et la violence 

et ma violence ne veut plus un pardon.


19 juin 2025

Quitte le ciel

 Redescendue pieds dans le sol

foulé 

la terre d'ocre je somnambule

danse sur la terrasse folle

des hommes qui pensent vivre

sans exister

je ne sais plus

si j'aime la douceur ou les coups

j'en ai tant enfermés que je le suis devenue

un coup qui bat le corps

d'hématomes en KO debout

je relève j'éclate et puis je fuis

Perpétuelle en fuite sans demander pardon

je dégage avant de me l'entendre dire

sonnée je continue la course

à force débile je fonce dans les murs

tendus par les impasses

Une haine féroce qui me prend à la gorge.

Je ne succombe pas. Résister n'est plus un acte de courage:

la  soumission d'une destinée.


18 juin 2025

Juste

 Au plus près

attentif et présent

ne pas précipiter

ce qu'il reste de nous.

Le placer à sa place, comme il est simplement

car il y a une place à trouver et il faut la trouver.

Peut-être un jour nous dira qu'il est temps

de la déménager comme on promène sa vie

Juste, rester ce que l'on est au moment où le soleil se lève, où la nuit le repose.

Je ferme les yeux

je remercie ce qui est puisque cela doit être.

Ce qu'il reste de moi 

du coeur. Une âme d'incertitudes.

17 juin 2025

Un jour

 Je suis devenue celle que je suis.

Les autres n'en sont pas revenu.

On souriait de mon sourire.

Car revenante le sourire inédit inondait comme inondés de joie

ils et moi ont souri à nouveau

Oui la vie nous revient quand on retrouve souffle, envie et le Désir

d'être parmi le monde lui sourire et puis rire

de tout et surtout du courage 

que chacun un jour eut 

un courage d'armure désormais dans le vent

nous avons résisté il faut à présent lui rendre liberté

lui aussi qu'il reprenne vitesse et allure 

l'alléger encore encore encore

Ô oui encore vole mon vent sois meilleur que nos ombres

9 juin 2025

Moi aussi

 longuement les nuits sans toi me transpercent

elles n'étaient pas faciles

les autres n'étaient pas nombreuses

elles étaient incertaines

n'oubliaient pas les orages

le dédain du matin


Moi aussi j'ai cru.

Moi je veux des aurores partagées.


Je plonge dans les oublis tenaces emmêlées d'un sommeil anguleux

J'aurais aimé.

C'est au moins une victoire sublime.

Tu as tendu le dos. Je n'y reviendrai pas.

Je trouve ailleurs quelque chose meilleur. Un appui sans pareille. 

J'ai voulu je n'ai pu. 


2 juin 2025

"Tu es chez toi ici"

 Il me dit.  

Il me dit "tu es chez toi ici". Et me tend un lit. 

"Bien" je me dis. "Voilà.  C'est de bonne guerre. je suis chez lui dans le lit"

Et puis il se barre. Me laisse là avec les clés. Se barre faire le tour de Paris, voir les Champs faire ses courses, planter de l'estragon, fendre le bois pour l'hiver. Il se barre. Moi là chez lui, je regarde les meubles.

Faudrait sans doute que je m'occupe. Je regarde autour et rien n'est familier. Je suis chez moi ici et pour longtemps. 

Et comme il me l'a proposé si gentiment, je n'ai pas osé broncher. Je vois bien qu'il n'a pas fait la poussière. Enfin que la femme de ménage n'a pas fait la poussière. Je me dis "je vais faire la poussière ça lui fera plaisir". C'est long tout ce temps dans un lieu où l'on a rien à faire que de s'occuper sans celui qui l'occupe. Je me sens seule, d'ailleurs à juste titre. Manque mon chat. Je n'attends pas, je fais des choses cependant rien ne me comble. 

Prison. Le mot. Il m'a mise dans la prison. Il a pris les clés.

31 mai 2025

Blessée

 je me relève. Le sang de la tête continue à couler. Je souris. L'idée d'une lumière. La lune me la donne.

Belle et trouble elle oublie mon souci.

Je danse comme l'orage. Il pleut de la folie et ceux qui passent à côté connaissent beaucoup de choses mais un peu moins la grâce. 

Allez, allez ma courageuse, poursuis ce qui arrivera viendra. Tu souriras pareille. Pareille, je reste la même au-delà d'un discours. Rien n'est acquis. Je reste fabuleuse comme je te pensais. On se trompe on refait. sans répétition, on refait pour qui sait le meilleur.

Tous les hommes, et chaque homme

 Il suffit de s'attacher pour s'attendrir

sans limites s'attacher juste au niveau du coeur

essentiel à chacun

la tête a souvent l'esprit perverti

le coeur, physique et son âme

le regarder, sentir le battement

Il s'ouvre comme un livre une musique traverse

je sais qu'il y a en lui l'éternité d'une vie

qui restera plantée bien après l'oubli

Tant s'étaient fermés de par les habitudes, des regards bloqués sur la blessure

Tu devenais la colère je préfère la tristesse même plus grave

je préfère ne pas me sauver plutôt que l'amertume dont les autres ne peuvent rien.

L'amer bloque toute ouverture. La tristesse concerne notre feu. Il s'agit alors de regarder les braises.

De souffler doucement. Doucement reprendre l'endroit d'une flamme que tu pensais éteinte. De souffler doucement, de voir que ça rejaillit au-delà de ta demeure. De ton nid étoilé. L'univers porte un signal fort. Vivant, tout est encore possible.


Un enfant qui voit la guerre. Un fils qui doit quitter sa terre. Une femme qui perd 

28 mai 2025

L'ombre claire.

 Au croisement, un sens unique et directions.

En choisir une, au hasard; Sachez qu'il vous faudra bien du courage pour ne pas renoncer à la voie empruntée;

Petite merveille s'est pris un mur elle est tenace.

L'embryon du bonheur n'était pas ce chemin. Il n'a pas vécu trois jours qu'il devait disparaître. Tu as tenu à croire en sa naissance. Délire.

Retisse la toile. Peindre d'abord le fond. Lumineux de préférence. Même en noir la mariée est belle si l'amour la transporte

Cependant n'aime pas qui veut.

L'objet a son importance. Si lui-même n'est pas capable de renvoyer la clarté reçue, la réciproque avortera. 

On ne peut rien face à une porte close, clôturée, blindée depuis des siècles.

Rien. 

L'espoir ne fait pas vivre 

Il détruit.

Le présent parle. Parle donc du présent. Quand j'étais face à lui, il était ailleurs, projeté dans, précipité comme en fuite permanente.

Ne pas considérer le mal comme devenu le tien.

Tu as brûlé. Tire la leçon.

L'esprit s'est calmé. S'est cassé bien des dents. Un parpaing dans le nez.

Remonte sur la selle. Au croisement, un sens unique, choisis la direction. Cette fois. J'ai une peur panique. On la croit folle. Submersible. Je m'attaque au dur. La douceur.

27 mai 2025

Lune nouvelle

 Elle nous arrive enfin

OUF

elle est là et respire

comme une onde sans nom

un nous souffle l'esprit du coeur - ni passé ni blessures

purement l'amour sait que la nuit les étoiles nous entourent

d'un feu qui même inaccessible

nous rend bien plus vivants


Voilà sans amer l'océan élargit nos ténèbres

je nage sous la lune et des étoiles naissent

je nage indésirable et j'ai tant de désir que d'autres s'y emmêlent


C'est si beau de nager sans le merci d'un autre

sans le merci des autres

c'est moi qui dis merci

c'est moi qui regarde l'eau 

elle dépasse l'espoir

elle envahit l'esprit

je nage dans une eau sans espoir

à moins que quelqu'un vienne

me sortir et me plonge dans une onde nouvelle.

Comme c'est fou d'avoir cru que j'étais en puissance

rien c'est si bien d'être rien

d'autre et déjà c'est beaucoup

demander à la lune

d'être un peu mieux ce que je suis


un espace de soi s'en est allé vers elle

un frisson engagé

c'est fini et puis quoi je nage et puis un jour

je ne verrai plus ni lune ni terre ni tes yeux


j'irai

juste

j'irai



26 mai 2025

Délire

 Il faisait diablement le printemps

j'ai mis une robe noire qu'on ne porte pas passé un certain âge

j'ai mis des docks

j'ai mis un bouson

une écharpe 

il faisait frais

je me suis dit :avoir un peu froid allait braver la destinée

j'ai parcouru la ville 

le métro regardait une silhouette étrangement rebelle

or j'approchais la fin du demi-siècle

je regardais le reflet de mon ombre

mes bottes bien assises sur le plateau vibrant

ma robe tellement pute sauvée par un caleçon 

je ne suis pas une pute

je suis arrivée il faisait bien trop chaud pour le printemps épais

il a refusé le baiser car un baiser sur la joue ne vaut rien quand nos bouches s'emmêlaient

sauf que depuis dix  mois nos langues n'avaient plus aucune saveur

il accolait ses bras autour de mes épaules

je ne suis plus la pute 

tes amis étaient certains que j'étais fille facile et vénale

ils avaient raison les amis je suis facile et banale

j'ai enlevé le pull qui me rendait humide

Il m'a emmenée dans un café de luxe

nous avons commandé un café de luxe et deux verre d'eau de luxe

il m'a dit que l'amitié était nature morte

il a dit on ne fait pas la bise à celle qu'on aimait

j' ai dit "je ne sais pas. Peut-être et puis qu'importe"?

on avait à recommencer 

seulement refaire le tracé: sinueux et honnête

il m'a redit les échecs, les miens évidemment, il m'a dit

que je ne valais rien que j'étais détestable qu'hier racontait le demain.

J'ai compris l'allusion. L'accident était irréparable.

24 mai 2025

Haineuse

 Hennissement de l' abattoir

j'ai bouffé tout cru ce qu'il m'a enfoncé dans la bouche

ses amis lui parleront comme un enfant débile

ses amis lui diront avec force persuasion

que les voitures, le fric, les cours de salsa

valent mieux que tout le reste.

Ils partiront heureux, partageront la chambre

Le goût de son sexe puant l'urine me reste dans la gorge

Le goût de la méchanceté du mâle dominant (ahahah)

-je ris car je simule bien.

Oui je me venge de ce qu'il a cru de moi. Faible inconsistante 

or j'ai porté l'armure

je l'ai vue cette haine dans ses décapotables

j'ai décalotté son gland déjà mort. Je suis fière de l'avoir rallumé. Il a compris l'or du feu.

Retourne à ton spectre l'amour ne s'apprend pas dans les livres

Il se vit, débordant les principes qu'on s'était donnés

Moi je danse. 


J'ai eu besoin de temps

 pour prendre une direction volontaire et large

pour entendre la rumeur du vent de printemps sous les arbres oranges

il m'a fallu du temps

pour mettre les limites à ce qui était déjà trop limité

dangereux

destructeur.

Quand tu m'as dit ce que je ne devais pas entendre

tu as cru me tuer

le sommeil fut lourd

mon espoir est passé car il n'était qu'une ombre.

Alors 

la décision en pleine nuit, non pas la lune une étoile m'a dit 

de prendre l'autre chemin

celui du courage la luminosité

l'Amour définitif

définitivement

on a tourné la page: un éclat à écrire

avec de l'encre bleue


Voilà. Il se poursuivra ton cynisme amer

Il est ton ombre il est ce vers quoi tu ne peux te départir


Dans mon déséquilibre, encore tout tremblant, je n'ai pas fait peau neuve

il me faudra du temps

toujours or l'homme est pressé

donne des conseils 

donne des leçons

parade en plein soleil


Sans musique rien n'est possible. Sans le murmure des arbres, rien n'est envisageable.

J'étais forte une seconde l'autre a écroulé

jeu de mot sur mon nom sans pitié

en plein dans le mille

n'aurait pas trouvé mieux

touché en plein coeur du mal

j'ai dégueulé la nuit

j'ai dégueulé tout ce que j'ai vécu

j'ai tout rendu. 

Ai planté le couteau il faut le retrouner

pour ne pas élargir la plaie 

et faire payer celui à qui tu dois 

la mort.


J'ai dansé sur l'amour et la violence

j'exorcice l'Enfer, le serpent et le diable.

Léda! 

22 mai 2025

Souvenir glacé

 La nuit vaporise des images sans couleurs.

Je les fige et le matin me renvoie celles d'hier en pleine conscience

Retour à l'envoyeur.

Je dors si profondément que c'en devient toxique

la liberté 

la liberté


16 mai 2025

Tristesse

 Non de m'être trompée d'être

celle que j'étais grâce à toi 

excessive et violente

tristesse de m'être aperçu que le courage ne pourrait jamais tout

triste sans mesure de me dire un nouvelle fois

que ce que je portais de nous n'appartenait qu'à moi

triste un jour je deviendrai joie et j'entends qu'on raccroche quand on ne peut plus rien 

j'essayais

de te dire que je t'aimais encore

bien que différemment

sans sites sans amants entre nous

tu as rompu le lien

comme mes ligatures

tu as ri nerveusement

je pleurais sincèrement


je ne quitte pas comme ça d'un coup d'éclair

rien n'est grave. Je serai celle qu'il faut pour un autre

belle joyeuse et si heureuse de t'avoir oublié

de revivre nouvelle encore la nouvelle fois 

celle qu'on n'attend pas 

que l'aurore nous envie

car elles savent qu'au matin tout recommencera


mais l'homme ne peut pas croire qu'une fois abattu

le coeur a les ressources et poursuit le chemin


il me faudra un peu de temps d'espace et puis de rires

surtout beaucoup de rires et puis de danse

Deux ans et oui la fin ne s'effacent pas 

si facilement

d'autant plus tu n'es pas mort heureusement pour toi

davantage pour moi qui suis un peu plus morte

quand je suis séparée

heureusement

J'ai quitté l'échafaud la cervelle étranglée

je regarde un autre homme grand fort d'une tendresse folle

plus grand plus tendre plus fou et tellement plus fort

nous sommes l'inverse de ce qu'on donne à voir

nous, on paraît et quoi? on sait qu'on nous dit qu'on nous pense

nous, on est ce qui deviendra, là est notre puissance

toi tu as la force, et puis la fureur et surtout l'amertume

tu dégringoles quand j'aspire aux nuages

parce qu'ils disparaîtront reviendront comme nous reviendrons

 là où personne ne sait ne nous attend c'est désormais acquis

on nous a dit finis et tout va rejaillir

Il est là lui c'est un socle sensible qu'on ne reconnaît 

qu'à force de caresses

notre folie croire encore à qui nous voulons être.

Aimants comme quand on aime et que cela vaut tout.

15 mai 2025

Je laisse des traces

certaines indélébiles d'autres plus sournoises

s'imbibent dans les neurones

Je sais. C'est inconfortable. Aussi faut-il comprendre la fatalité qui est la mienne.

On veut me perdre. Pour retrouver ses bases et ses principes.

Je suis sans Théorème, donc implique une déstructure. 

L'architecte bancal ne retrouve plus ses plans. Point focal perdu.

On ne vit pas sans perspectives. L'indigestion remonte à la surface.

On n'existe pas sans avoirs. Sans acquérir diplômes, épouses, tracés droits, habitations plus grandes et terrains plus profonds

On n'existe pas si l'horizon dessine une mort certaine.

Or la mort est certaine.

Je décompose les certitudes, la symphonie s'achève, mais un silence d'or déchire tes promesses.

Je laisse des traces. C'est ainsi qu'on me prend,et c'est ainsi qu'on jette

celle que j'étais avec toi.

Pour revenir à moi, pas l'ombre d'une mémoire. 

Les souvenirs ont sombré.

Je me jette dans une eau claire et folle.

Il est étrange de mourir à chaque séparation. Puis de découvrir que tes origines tournent encore et malgré toi. Un étang de camélias me délestent d'un mal immémoriel. Y retourner encore. Le mal que j'ai, que j'ai, que je fais, qui m'échappe, la violence qui déborde sans le vouloir. 

J'ai fracturé le paysage à la mesure de ce qui me déchire. Pas l'once d'un répit. Mis à part ce nuage

qui me donne à penser, qu'un jour éclaircira le prénom qu'on me donne.

11 mai 2025

Face à moi

 un arbre me regarde. Il sait. Je me tais. Je l'écoute.

Je m'assieds devant lui.

Des racines proposent un siège doux comme un sable chaud.

Le feuillage murmure. Je ne veux plus de mots. Uniques les sons parlent mieux.

Il se trouve que je suis dans une peine sans douleur et sans cris.

Quelque chose encore se finit. Oui j'ai de la peine et les yeux versent des larmes.

Je n'aime pas qu'on sépare les braises des flammes.

L'arbre étend l'ampleur de ma désolation.  Celle du destin propre aux êtres. Et aussi son miracle.

Je reviendrai le voir pour lui chanter une joie retrouvée.

Je bois le présent. Sans désastre. Un peu sans le courage. Qu'il faut pour rejaillir.

On ne force personne. Encore moins l'amour. 

ça partira de lui-même , une mue déchirée. 

Mes mains saignent toujours. Je les cois trop vite cicatrisées, et un coup les blessent au même endroit.

J'ai de la peine, ce n'est pas grave. Comme le nuage au dessus de ma tête. 

je n'irai pas au bout.

 Suis retournée dans l'ombre que je méritais

je viens d'une famille qui trimait pour faire vivre 

les enfants et leurs études

je suis retournée dans la terre asphyxiée

dans une usine stérile

Ils ont pris de la hauteur

et moi je creuse encore

il m'a demandé si je 

si je jouais

oui je ne fais que cela

 jouer pour

devenir l'enfant que  j'ai été

j'ai coupé les cheveux j'ai dit non aux amis

je voulais du sang sur les étoiles

j'ai eu du vent du vent encore du vent

si encore il était verdoyant et flambant alors je serais ivre

il n'était que le vent qu'on met à toutes les sauces

le vent c'est la rencontre et puis l' amitié qui dure

le temps de son orage?


5 mai 2025

Soudain une douceur

 inconvenue

une douceur qu'on ne soupçonnait pas 

et revenue d'un ciel auquel on ne croyait plus

des nuages modestes

apportent leur façon de donner du coton quand on est sur la croix

de la ouate un peu paisible

des bras qui nous entourent

une douceur qui n'appartient qu'aux hommes

une douceur qu'on n'apprend ni dans les livres ni dans les vents

une douceur venue du coeur

sensiblement humaine

humainement l'amour comme une flamme

et qui réchauffe l'âme.

Tu ne sais rien. J'ignore tout.

Là! Une colombe! Là! 

Suave rumeur de ce qui adviendra. Modeste oui modeste car personne ne l'est désormais

Je serai Claire d'Assise. Pour lui pour nous.

4 mai 2025

Agressive

 Une chienne délaissée sans raison

le collier me fait mal

on m'accueille et je montre les crocs

on me trouve une niche et je veux les cailloux

les bris de verre qu'on me jetait

j'étais mal ça me donnait un sens

il fallait que je fuie on m'a coupé la corde

Me voilà sans plus de direction

les coups manquent à mon malheur

je lis sans comprendre les arbres

si j'étais cet oiseau au moins j'aurais son chant

J'aboie sans autre résonance que leur pitié 

Pitoyable voilà. On m'a nommée. Je ne suis plus triste j'ai repris la guerre

une mauvaise donne

j'ai repris les mauvaises colères 

les injures débordent

je n'ai aucune adresse

j'aboie comme si je voulais tenir

la pitié loin de moi.

3 mai 2025

Il a grêlé ce soir

 j'en ai fini des sorts

les anneaux de glace ont percé la fenêtre

je regarde la grêle battre les vitres blanches

et bleue je disparais

et rouges les joues s'empourprent

désolée de sourire à ceux qui ne le peuvent

désolée d'établir un comparaison

entre amour et désir

entre amour et passion


on aime et puis on quitte

on se dit "c'est toujours"

on me dit "à jamais"

et quelques temps plus tard, tout finit puisque tout finira


j'écoute une harmonie elle ne finira pas

je t'aime et rien du tout


On tourne la page

 Mais je ne quitte rien

l'histoire se termine elle restera gravée

 je l'ai lue elle est là je l'ai mangée

avec ardeur volonté ténacité

il est fini le livre déchiré rappelle les nuits blanches

les larmes encore sur le papier on dilaté son encre

il a vieilli en même temps que moi

dommage il est fini comme j'ai été l'Idiot comme j'ai été Woyzeck le bruit et la fureur

comme j'étais chez les fous plutôt que Rastignac

plutôt Lantier qu'une Félicité

plutôt Penthésilée qu'Iphigénie

Médée qu'Agnès 

Elvire une première fois

la seconde est sensée et j'aime la furie.


Mais rien ne m'a quitté, ni tes mains sur mon corps ni ton sexe dressé

enfoui dans mon cercueil ressuscité de toi

rien 

ne m'empêche de sourire désormais

car il faut bien sourire quand tout est défait


j'ai vieilli trop longtemps avec toi

tes armures sont si drôles

tes édredons si lasses

de n'être que si seuls avec ton coeur si seul

comment pourrait on faire

on n'y pourra rien faire

on remonte la pente et tes amis sont là

et j'ai tout à construire

toi définitivement tout à perdre

car on va bientôt mourir, le printemps n'en a rien à foutre

de tes années perdues

on va bientôt mourir les poireaux ont moisi

les potirons aussi


1 mai 2025

Je m'enivre comme il ne le faut pas

pour ne pas penser à ce qu'on aurait dû vivre 

pour ne pas connaître ce que tu devais m'apprendre

je m'enivre et heureusement car parfois l'état donne davantage 

mais il faut bien le dire que je m'enivre et le manque de toi grandit avec le manque

et comme on enivre pour connaître encore et davantage ce qu'on devait vivre ensemble

et donc je bois: et grandit ton silence, et grandit l'absence de toi

quand tu n'étais pas là, jamais, 

je quitte et c'est moi qui déguste.

C'est assez drôle. Les amis abandonnent les amis qui ne sont que des amis d'amis

Ainsi je suis devenue folle puisqu'on m' a nommée "folle"

Eliminée d'un autre, qui était ton ami

je regarde le vent.

Les amis sont du vent s'ils n'ont pas d'amitié

à moins qu'ils me condamnent et vous avez raison  

de dire que ma folie ne vaut rien

ne vaut surtout pas d'être vécue. 

Je voulais tant lui dire

 la douceur qu'il avait cette force de l'âme

j 'étais trop sûre de moi, je n'en étais pas capable

on n'ouvre on n'ouvrira pas un vagin qui se ferme parce qu'il ne sait pas

qu'en s'ouvrant il devient ce qu'il est 

On n'ouvrira pas un coeur sec qui ne veut pas s'ouvrir 

aux émotions sanguines 

à l'anarchie des sens

du coeur décidement

on n'ouvre rien 

mais je demeure certaine qu'un symbole peut percer tout une âme qui se voulait terrible

un acte dont le symbole

est plus fort que le mot.

Un sac pris dans un ascenseur vide. Car tu l'avais voulu.

J'ai dit oui.

l'amertume t"appartient. Je décide de ne pas

avoir affaire avec,


25 avr. 2025

Mon chat était brûlé

calciné par les braises

d'un train explosé par l'essence

on me disait "c'est lui il est vivant" mais ce n'était ni lui ni rien qui réconforte

mon chat avait brûlé 

on se foutait royalement de la peine

la mienne au demeurant mon chat est mort

mon chat! 

mort mort mort il est

mort

non! je ne le peux pas

quoi ce cauchemar épais brise le souffle il faut manger l'orange et je n'ai pas le temps

un épais sombre cauchemar où je fuyais le reste

et tous les chats se ressemblent

mais le mien ne venait pas

aussi et c'est pourquoi je décidai 

de pendre

ce qu'il reste de moi

au bout d'une ficelle

que d'autres nommeraient corde

pourtant je suis vivante, et mon chat près de moi demande une caresse.

23 avr. 2025

Enfin quelques étoiles!

 Si le coeur a ses raisons mes yeux dessinent des éclairs

Surprise un plaisir remplit le verre vide, je le bois sans attendre

c'est fini le temps d'attendre tu ne devines pas le bleu qui peint ma bouche

tu ne devines pas combien les couleurs deviennent puissantes presque enragées d'amour

car en effet je l'ai reconnu celui-là, Eros, avec ses flèches et les farces qu'il me tend, ses pièges où je tombe si facilement

je les ai remontés 

et je sais que Damoclès veille qu'un jour je sentirai le coup

je me fous de ce qu'on pourra dire j'ai la liberté d'être dans un piège plus heureux

celui-là

Il faut bien éclater les bulles

Mozart me l'a enfoncé dans le crâne

Tombe Tombe mais ne te brise pas!

Une fière limite que je trace à la craie autour de ma folie

Irraisonnée je découvre qu'ailleurs l'herbe est plus verte

et les chemins plus larges.

C'est tout. C'est tout bête. Je n'ai rien quitté, j'ai pris la fuite, j'ai sauvé ma peau.


Oh comme il est doux ce frisson, comme je le reconnais à l'âme qui transporte

une flamme nouvelle.

Je suis tellement contente. Je suis si contente que l'Amour prenne un peu soin de mon coeur-

18 avr. 2025

Tu crois quoi tu

 tu crois quoi tu tues tu te fends d'un orgueil 

vidé une boîte édentée

creuse semblant d'intérieur 

tu ne reconnaîs rien le grâce et le sensible

tu n'aimes que ton toit ton moi ton amertume

ton aigreur même ne vomit rien

le mal incarné incarcéré ton coeur est pris dans le filet

de tes boursouflures 

Bête. Tu es bête et méchant. Mais si bête et si méchant.

Enfin si détestable.

 Je n'étais pas morte à sa mort.

Une tristesse gravement s'était mise entre nous mais ne pouvait rien défaire

ce qu'on avait vécu traversé 

ma main dans la tienne

ton regard dans le mien

rien n'aurait plus trahir le pacte d'un absolu qu'on ne prononce devant personne

nos rires scellaient une oeuvre fabuleuse


L'autre est devenu pour me rendre à la Norme.

Une norme pédante snobe et toute aseptisée.

Une autre a reçu la culotte, une belle et forte Dame

respectable un baiser dans le cou.


Quant à celui qui débarqua dans un bolide sans âme

il a réussi à déchirer l'ensemble

piétinant mon petit parterre aux coquelicots sensibles

Il a fendu la confiance fragilement acquise


J'ai tout appris je crois. La lie et l'idéal

le rire et le sinistre

déserte je regarde encore le ciel

et je dois déguerpir de crocs édentés d'un mâle inconséquent.



15 avr. 2025

Oublie moi

 Je ne t'ai rien apporté

on s'est trompé sur la personne

j'étais simple tu m'as rendue compliquée

je ne veux plus me retourner je n'ai rien à t'offrir

tu ne veux rien offrir

les chemins avec des coquilles qui me donnaient de l'espoir

n'ont plus de direction

tu seras bientôt avec celle désirée

moi je baiserai qui je veux et pas pour le moment

j'ai besoin de silence, d'arnica sur les bleus,

un jour deviendrai amoureuse

et l'amour finira

tu crois quoi! que je suis sans sommeil parce que je n'ai plus le courage?

non je sais qu'on ne peut se fier à ceux qui ne sont beaux, aux légers et aux drôles 

que dans la compromission

et j'en ai de courage à dire ADIEU

à celui qui prétendait tout offrir 

et qui n'a rien donné

et tu n'as rien donné

reste dans les portes blindées

dans tes dîners supers que tu n'espérais plus

-je suis mauvaise fille

mais libre libre mauvaise fille

je ne t'appartiens plus-

dans ta légèreté légendaire

dans ton humour 

Ris souris une femme saura profiter de toi

Ton aubaine qui elle saura se taire.

Ne creuse plus ma petite chérie

 IL n'y a plus rien dans les décombres d'un coeur fermé.

Tu me laisses devant une pierre tombale malade.

J'ai eu la tentation d'ouvrir la terre comme d'autres les eaux

Mais la terre ne se plie pas aux écartèlements bibliques

On y marche sans miracle. Je me suis mise en poussières

pour une miette de toi.

J'ai aveuglé mon courage impuissant

je suis devenue lourde de tes ornières sombres

Va cours léger fais des annonces 

je tiens à toi 

quand j'ai décidé de tenir à toi.

9 ans de quoi?

Prisonnière. Prisonnière. Pris au piège.

Il est facile pour l'homme mûr de connaître la belle Liberté. 

Il est sain de la considérer comme la Bonne Fortune

Vis mon Amour ! Ne regarde pas ce que tu n'as pas voulu voir!

Vis bride tes passions et dégage de mon espace

VIS 

Une nuit viendra où tu comprendras (peut-être, je ne te le souhaite pas) 

où tu aurais aimé un corps chaud près du tien

Un jour près du ruisseau, tu penseras. Puis tu repartiras au volant d'une maîtresse  au ronronnement docile


Cette fois la boucle s'est bouclée.

On formait une boucle éternelle et mauvaise.

J'étais le caillou dans ta vieillesse ennemie, dans les prés carrés cyniques.


Tout s'est déchiré. Tout s'est illuminé. 

Je reçois le Soleil que nul ne m'a donné depuis tant d'années

Replie bagages, et dégage

il faut danser 

maintenant tu dois danser

comme on riait nous deux

comme on riait de nous

à pleurer de nos rires amoureux


10 avr. 2025

Manipulée

 D'idéale je suis passée au caniveau

remontée aux étages du ciel

descendue dans la lie

redressée par la grâce d'un baiser

rabattue au dédain mutique

catapultée dans une merde gluante

reprise au vol par le Désir! Ah le Désir

mis à toutes les sauces notamment financières

on achète on revend on remet au garage

on remet de l'essence on revend et on met à la niche

Facile, j'aboie, je n'attends que ça la pâtée d'une caresse il me tourne le dos

charmant horizon matinal

un dos bien foutu au demeurant

plus agréable qu'un visage sans un rire

attablée je regarde le verre à moitié vide

rempli vidé rempli 

et le souffle coupé

j'enferme la douleur

quelques années d'exil pour repartir en mieux ( ils disent "résilience")

Mon cul la résilience

ne se décide pas et un coup est un coup qu'on a pris

qu'apprend-on d'une violence?

Qu'une autre viendra bientôt 

assommant tout espoir.

Mais le printemps recommence! Ô le joli printemps!


9 avr. 2025

Il m'a dit

 Je t'offrirai les dîners les hôtels le luxe

je voulais juste le vent

ils voulait offrir les bijoux les colliers et de l'or 

les vacances au soleil

les dîners sur les plages

et je voulais la lune

les mots et un regard

le vent dans ses cheveux

des mots au creux de mon oreille

le souffle d'un sourire

le vent dans nos baisers

la neige des glaciers

fondus sous nos baisers

 

4 avr. 2025

On n'a pas parlé

 tu étais mal. J'étais le mal.

La maladie c'était moi. Toi tu n'etais que mal. Avec une situation compliquée.

Une épouse que tu aimes. Une fille que tu aimes mais ne supportes plus depuis qu"elle a tout gâché.

La fille voulait tout foutre en l'air. Tout gâcher. 

T'es tu rendu compte? non. Parce qu'on tait ces choses-là.  SI on en parle on remuera et remuer c'est la merde assurément, elle va réapparaître.

J'ai ce mal en moi. Je reprends mes baskets. J'ai 13 ans, je pèse 36 kilos. J'ai mon short de toutes les couleurs. Je suis dehors. Sur les escaliers. 

Je t'attends maman. Il fait nuit. Je t'ai appelée viens me chercher

J'ai treize ans "tu vas tuer ton père"/ Mon frère est dans sa chambre. Il n'a rien entendu. N'a pas voulu entendre

J'ai treize ans. je vais vomir maintenant.

2 avr. 2025

J'ai quitté! Ô mon Amour je t'ai quitté

 Il y a eu la mort de mon père cette nuit d'insomnie

il a voulu mourir parce qu'il m'a vue pleurer

il a voulu la mort ma mère était maudite est revenue danser pour contredire la façon 

dont il avait voulu sa mort à elle 

à elle et ils ont partagé avec son épouse nouvelle

le repas- une viande si rouge qu'ils ont repris des forces

Mon père voulait la mort j'ai crié tant de fois que je ne voulais pas

je ne voulais pas et ma mère qui mourait elle aussi de savoir combien j'étais mourante

ils ont pris de la viande il en fallait pour retrousser les armes

Delon est arrivé il était fou d'amour Jean seberg  s'est penchée

sur mes lèvres, je les embrassées

ALain l a regardée s'endormir comme un enfant devant sa mère

mon père était sauvé

Ils chantaient la victoire

j'ai voulu me fondre dans sa peau amoureuse

il a prononcé ces mots ils les as sussurées 

Ensemble,

Nous vivrons des instants, 

ils seront importants"

Jean s'est réveillée, j'ai voulu l'embrasser car je l'aimais d'amour

elle s'est tournée et tout s'était éteint

la lune la folie le désir

j'ai plongé dans des cartes 

Une a  dit "la Mer"

je me suis fondue en elle

seule j'étais sauvée

30 mars 2025

CYNISME

 Là. Immédiate, haineuse. Dans le tonneau j'ai préféré terrer ma peine

Il n'a pris aucune peine

il a déjoué et n'a pas compris que les mots avaient leur vérité

ou leur mensonge.

Alors j'ai sorti la tête de la poubelle, et j'ai vu j'ai vu le ciel avec mes nuages abandonnés

j'ai réalisé

ô combien mon futur allait me tuer si je continuais à me tuer.


18 mars 2025

Soleil

 Le printemps découvre une herbe miraculeuse

joncquilles violettes coucous

les mésanges ont des chants qui diffèrent

selon leur bleu les nonnettes ou bien les charbonnières

je les écoute seule et les arbres me hantent

les bourgeons commencent

les magnolias commencent

les mimosas finissent

ils diffusent l'aurore que nous auront bientôt

les pétales et les feuilles 

le blé et le feu des étoiles

les  merveilleuses pluies qui nous disent peut-être

qu'un jour reviendra où nous ressusciterons 

à la vie la vie cette putain 

qui nous fera payer ce qu'elle donne de joie.

Je plonge dans la terre je nage dans le vent

j'existe donc encore

je croyais être morte

j'existe et je suis bien vivante

7 mars 2025

Agressive

 j'ai comme les nerfs dans la braise, l'esprit sur le volcan

l'âme dans le tourment d'un âge trop petit pour quelque souvenir

alors je suis la proie d'épingles, de pointes de pieux mouillés depuis des siècles

tant de siècles

Et maintenant me rouillent

non je n'écris pas pour cicatriser le cri

Munch l'a mieux peint je ne suis pas artiste

j'ai juste une fièvre la nuit qui empêche le sommeil 

de consoler de venir apaiser ce que le jour obscur 

fait éclater 

la nuit on crucifie

la nuit on viole et on pénètre

quoi?  j'aimerais rire on m'arrache la peau 

ça brûle de l'intérieur ça creuse ça se diffuse

les poèmes sans espoir n'auront pas d'avenir et je n'ai pas d'espoir

ils meurent bien avant sans aucuns pour les lire

j'ai pourtant connu la grâce 

La grâce de l'instant cet instant qu'est l'amour son miracle

Le miracle de nous mon amour

du sexe pour toucher

le coeur de notre corps  mais que crois tu ? Notre corps s'éteindra l'un ou l'autre 

L'un de nous survivra le chagrin n'est qu'une mort qui ne fait pas crever

J'aurais voulu une arme le chagrin n achèvera personne

Jouir est une façon de retrouver le coeur.

Je voudrais dire je ne dirais plus

l'amour est un courage

Mais il faut le pouvoir


15 févr. 2025

Oh j'avais cru la lumière!

 oh j'avais cru le désir oh pardon 

pardon j'avais cru le désir et c'était la pulsion 

le désir sait 

il sait reconnaître

ce qui pourra attendre

le désir peut attendre 

mais il va s'échapper si je laisse passer

l'onde miraculeuse du plaisir fabuleux

il me faudrait attendre, patienter, me faire me faire désirer


je préfère le prendre 

ton désir,

quand il se présente 

je ne crois pas que tu puisses

je ne crois pas avoir assez confiance

je pense devoir donner et prendre

plutôt que découvrir  

sans autre pensée que d'avoir été 

un socle un trampoline à ta soirée

pour ne pas le perdre je sens bien qu'il s'échappe

à peine né enfoui donné

ton plaisir assouvi 

passe à un autre plus fiable. Un désir qu'on éteint

 pas comme une soif assouvie de fontaine

je croyais je pensais j'aurais voulu

aimer  désirer sans  finir 

sans l'élan

je me donne et le terme favorise une note lugubre

je me donne pour commencer

ils me disent c'est fini

2 févr. 2025

Là une note confirme

 un état de mon coeur. Dysphonique

cette note à côté qui révèle le mal

le malaise la maladie devenue véritable

un cancer de l'esprit

metastases multiplient le défaut d' un être à côté de son corps

dysphonique la note récurrente devient le somnifère

qui endort plus qu'un poison,

je reviens dans un songe où rien n'est plus possible

sauf s'etouffer dans l'océan si large

dans les marées épaisses

enfoui mon horizon que j'esperais 

lumineux

et en ta compagnie

je vais dans un feu sans flamme

un feu de cendres épaisses

fragile sans éclat

un feu étouffé par les larmes.

30 janv. 2025

Le néon faisait quatre-vingt-dix centimètres

 Or un mètre vingt-trois était nécessaire

L'échec était total on ne savait que faire

Une déflagration au plus profond de l'être

Nous sombrions alors dans une époque noire

une peste sans nom nous assomma 

La veuve précoce s'est donc remis à boire

un calice béni et il n'est pas midi

Je lui ai pris la main, mais ne souriait plus.


Ce qui est mort est mort,

ne meurt plus il est mort

On peut aimer un mort mais lui ne le peut pas.

On va dire que continuer d'aimer le mort

c'est un peu gâcher la marchandise

Ainsi faire parler les morts, c'est dit pour les vivants.

Se résoudre à l'absence c'est oublier qui nous étions.

J'ai quitté ce qu'on ne peut aimer.


Chaque séparation demande son pardon.

Il y a ceux qui peuvent.

Il y a ceux qui ne peuvent plus.    

J'éparpille les éclairs, ne foudroie pas le coeur. 

Arrachée

 J'ai dansé comme jamais 

j'ai dansé la mer à marée basse

a évanoui le reste.

Mourir à Carentan, je meurs à quarante ans.


Il était notre Normandie où tout était nouveau.

Il était notre histoire et je hais les fins heureuses

l'édredon je ressens sa couleur ton rire dans mes cheveux

je suis seule sans toi.C'est si bête qu'il faudrait éteindre les étoiles pour que je dorme un peu.


Arrachée comme on déracine un arbre

quand il n'existe plus.

 La force inouïe que nous avions

insensée

l'Amour impitoyable

notre Amour éclairci rendu noire pour une métaphore

je t'avais dans la peau et elle était le bout du monde

la forme de l'éclat notre Amour n'a pas pu y survivre

elle était de l'éclat

ton rire dans mes cheveux

l'océan de tes yeux

29 janv. 2025

IL était un corps furieux

 sans besoin autre que la peau et les mots

de quoi nourrir mon âme

Mon ange a son réseau et je vois comme des goélands qui nagent

dans le ciel d'hiver.

On a vu la chenille mourir avant un papillon

Il est parti et je reste comme dans un ici fragile, merveilleux

mais n'ai plus le courage mais si j'ai le courage! 

faire découvrir à l'homme un monde de secret

VA

BATS-TOI

COURS 

COURS 

HURLE LA MÉMOIRE 

ET DANSE

HURLE HURLE 

CET AMOUR QUI NE REVIENDRA PAS

La possibilité

La possibilité qu'une histoire naisse

est faible,

qu'elle dure, 

moindre

qu'elle meure à peine née

bien plus probable,

qu'elle ne mène à rien

plus grande encore. 

 Je ne fais pas semblant

de l'indifference du silence pour mieux se faire attendre

plus le silence s'installe plus je m'adapte et m'enfuis du monde et de toi

car je vois bien que seule je vaux mieux qu'avec toi

et que je vis davantage 

je voudrais la prison nécessaire pour devenir moi-même

on pense le contraire; la contrainte ne vaut pas la chandelle

il faut la liberté et je veux m'enfermer avec celui que j'aime

et qui donnera des ailes à ce qu'on est devenus.

28 janv. 2025

Doucement je te quitte.

 Il n'est pas rare d'interrompre les choses qui n'ont rien à apporter.

ALors je souris de ce qu'on a vécu. Ne regrette pas le futur. Il est trop difficile.

On abîme trop souvent ce qui ne viendra pas.

Alors je pense à toi, que j'aime sans lendemain. 

Mais cela est fini. Il faut que tu profites. D'une liberté bien méritée.

Moi j'ai envie d'une prison amoureuse où je serais à toi dans un carcan de joie.

Profite mon amour de ta bulle de tous ces héritages

tu les mérites bien

je ne veux rien de toi je t'aime et nous ne sommes pas sur la même fréquence

toi les grandes ondes

et moi encore à cheminer sur un solfège dont je n'ai pas la clé.

Vis mon amour, sans moi ce n'est pas grave.

Je sais ce que je te dois.

27 janv. 2025

La nuit je regarde l'étoile

 elle brille si fort que je me demandais

si la lumière était réelle. Je regarde sans lune une lumière d'étoile

je figure une forme un peu mathématique

pour quelque fonction à résoudre dans le sommeil.

Le sommeil ne vient pas, je regarde l'étoile ou bien elle regarde

l'insomnie sans terreur. J'ai bien trop tôt dormi. Je me fous des jours trop clairs.

L'aurore est boréale alors je peux sourire. 

J'aime sourire quand le soleil se lève entre le vert et rose.

23 janv. 2025

Le jour et c'est déjà ma nuit.

 Je relève le drap. J'ai sué. 

je pense à hier mais hier ne sait plus ce qu'il est devenu

Je fais ce qu'il faut faire: la douche et le café.

Me demande à quoi bon? Les minutes sont longues le matin fatigué

je descends et remonte/ J'ai vidé les poubelles, j'ai fait un peu de chose

et déjà c'est bien trop  

Alors je redescends et devant les poubelles je repense à ce qu'on pouvait devenir.

2 janv. 2025

Le jour long

 Comme l'éternité s'étire

le jour est la nuit 

l'éveil happe ce qui reste, pas de peine, pas d'effroi, l'éveil me donne une autre paix, les songes sont mauvais.

Je reste, il est une heure, et une autre, er encore une. Je tourne. M'habille. Et dors comme on dort après avoir trop pleuré. Mais sans larmes. Je prie. Je prie pour passer le temps. L'année nouvelle comme l'épée. je ne sens plus. 

Pas vide: rien. Ni peur, ni pleur. Ni sourire ni soulagement. Rien. Froide la peau revendique puis se laisse tomber. 

Je tombe. D'une hauteur modeste. Sans bleu, sans déchirure. Je tombe et ça ne dit rien d'autre qu'un oubli. J'ai tout effacé.