La fièvre du ciel s'est penchée sur mon sort. S'est abattue en pleine conscience. KO debout. J'ai fait celle qui sortais la tête d'une eau bien trop tiède. Je respirai mal. Comme étouffée mais pas tout à fait. Les 40° sont rentrés dans la poitrine. Le nez a commencé à saigner. Les joues bleuies j'ai avalé le souffle d'un ventilateur. Ai bouffé la poussière. J'ai fait comme les chats. J'ai régurgité une masse de particules épaisses. On m'aurait transfusé le sac de l'aspirateur, le résultat aurait été identique. J'ai pensé aux noyés. J'ai pensé aux sinistrés d'un tsunami féroce. Celui d'un parcours passé à cumuler les illusions. Genre un sac à dos rempli de bouteilles de plomb. J'avais cru en une nage fertile. Je sais: je n'écris pas gaiement. Cependant il faut me croire quand je dis que je suis très drôle. Simplement les caractères AZERTY n'ont pas les volutes d'une plume. Ils sont lourds et noirs un peu Carmina Burana quand on voudrait une sonate de Scarlatti. C'est pour ça. Il faut un peu se mettre à la place d'une âme sensible. Elle ne peut pas faire comme si l'écriture était autre que des touches bien nettes. Il faut un peu se mettre à la place d'un être singulier qui voit sa page impeccable alors que tout est trouble si l'encre la déchire. Juste un peu sentir l'émotion à la vue d'un journal épaissi par les fleurs qu'on a ramassées, les pleurs de joie sur une carte d'anniversaire, les journaux découpés quand les actualités nous terrassent. Juste sentir les émotions de lignes asymétriques, éblouies des instants qu'on oublierait si tout était si tranquille.
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