Sur le bateau d'un étage pollué
je pense à celle que j'étais sur celui d'un monde antique
où j'étais rassasiée de ta peau moite et sombre, de la mer agrandie par l'Histoire
un univers que l'absolu nous envie
j'ai plongé dans la nuit où les étoiles marines percent le bleu céruléen
j'ai nagé dans la profondeur épaisse qui nous fait évanouir tout mal et toute angoisse
j'ai nagé de bonheur comme on fonde un empire
j'ai pleuré dans la mer parce que le bonheur enfui revenait et mon coeur
rentrait dans l'harmonie.
Mais j'étais seule une fois l'air repris. Les autres toisaient ce qui me bouleversait.
L'eau n'était pas assez bonne. Les rochers faisaient mal. Il fallait un peu d'argent dans l'affaire.
Je leur faisais de l'ombre avec mes éclats d'enfant bête.
Je rompais les vacances. Un peu de sérieux dans les pâtes au pistou. Un peu de discipline pour faire sécher le linge. Un peu de silence dans les heures où le sommeil importe.
Ah. J'ai souffert de n'être pas avec toi Ma folie! Elle aurait dit "Rentre dedans! Va cours vole et me venge!" J'aurais pris le flacon de leur urne prochaine, en décomposition, j'aurais fait ce qu'il ne faut pas faire! j'aurais demandé "De grâce je suis une Ophélie il convient de m'aimer sinon je vais couler".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire