J'ai peu à peu agrandi les fouilles de l'histoire. La petite. La grande on ne s'y frotte pas.
J'essaie, je recommence.
Un rythme saisonnier. Un éclair et la bouffée de chaleur, la honte, ou la terreur, les deux, dilapidées.
Le vent a tout évanoui
Le mal surtout qui étouffait la gorge
Je repose. Un homme a frappé sans un mot. La scène je l'ai inscrite. Tout s'est effondré. Par terre ce qui m'avait fait croire au mirage.
Je me souviens: j'ai regardé le ciel, pour lui dire merci de vivre enfin quelque chose, une sorte de lumière après l'obscurité. J'ai souri de bonheur. On tenait à moi et je pleurais de joie.
Je me souviens. J'allais prendre le bus et tu m'as appelée. C'était un frisson dans tout le corps. Les petits miracles qui rendent la vie si belle. Je me suis dit qu'elle était précieuse. C'était le milieu du printemps.
Puis comme on s'en doute, l'été est venu.
Tout a dégringolé. Une vague sans merci. Je reste sidérée par ce qui a déferlé en moi. Une chute pareille ne peut pas s'inventer. La vie a retiré ce qu'elle avait donné. Ou bien était-ce la mort qui, à nouveau, reprenait le combat. Je ne m'attendais pas à retourner en guerre. Si tôt je veux dire. Il faut toujours s'attendre à retrouver le champ de la bataille. Le répit est sans loi. Il m'a crevé tout espoir. Avec ses armes à lui.
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