Mais je ne quitte rien
l'histoire se termine elle restera gravée
je l'ai lue elle est là je l'ai mangée
avec ardeur volonté ténacité
il est fini le livre déchiré rappelle les nuits blanches
les larmes encore sur le papier on dilaté son encre
il a vieilli en même temps que moi
dommage il est fini comme j'ai été l'Idiot comme j'ai été Woyzeck le bruit et la fureur
comme j'étais chez les fous plutôt que Rastignac
plutôt Lantier qu'une Félicité
plutôt Penthésilée qu'Iphigénie
Médée qu'Agnès
Elvire une première fois
la seconde est sensée et j'aime la furie.
Mais rien ne m'a quitté, ni tes mains sur mon corps ni ton sexe dressé
enfoui dans mon cercueil ressuscité de toi
rien
ne m'empêche de sourire désormais
car il faut bien sourire quand tout est défait
j'ai vieilli trop longtemps avec toi
tes armures sont si drôles
tes édredons si lasses
de n'être que si seuls avec ton coeur si seul
comment pourrait on faire
on n'y pourra rien faire
on remonte la pente et tes amis sont là
et j'ai tout à construire
toi définitivement tout à perdre
car on va bientôt mourir, le printemps n'en a rien à foutre
de tes années perdues
on va bientôt mourir les poireaux ont moisi
les potirons aussi
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