WARNING/ AUTOFICTION
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28 mars 2010

Un peu délinquante

Bossue, je me promène régulièrement dans les sphères aplaties des étals
Sans prendre position, je me sens rétrécir à force de rayons. Mes bras n'arrivent plus à toucher la conserve que jadis j'attrapais sans problème. "Bonduelle! j'ai dû prendre de l'âge" me faisais-je réflexion.
Bossue toujours et davantage en corps comme en esprit, j'avance à l'étiquette.
Le courage a trois bulletins: Céder- Se résigner- Résister-
Je n'ai plus le portefeuille du premier.
Le troisième n'est pas dans mon tempérament.
Je me rends dans l'isoloir et me plie en quatre pour rentrer dans la fente. L'enveloppe n'a pas l'air de vouloir retenir l'adresse.
Je sens monter en moi la colère chimique du dernier Haribo.
Je sors de l'urne en hurlant "on m'attaque"! Le caissier me fout à terre, les vigiles me tabassent
"Hors d'ici Belzébuth! Et Vide ta carcasse! !
Où t'as foutu la marchandise! On t'a filmé sale fils de pute!
Requiem pour a dream les flics arrivent le gyrophare en fleur
Bizarrement ils sortent un gourdin mauve
pour me taper dessus. Je les préviens que j'ai la maladie du tassement.
Vraisemblablement, ils n'ont pas l'air d'y croire.
Décidément je ne me serais pas élevée aujourd'hui. Pourtant j'avais prié le Ciel pour qu'Il me vienne en aide.
Il doit dépendre du Jour qu'il est. Aujourd'hui c'est les Rameaux, Il devait être occupé à couper les branches. Il ne m'aura pas entendu. A moins qu'il ait décidé de me laisser tomber. Ce qui expliquerait les bosses.

25 mars 2010

Mais pourquoi Diable...

s'acharnent-ils tous
à vouloir
absolument
me vendre des jonquilles?

Les jonquilles c'est jaune et c'est moche.
J'aime pas les jonquilles.
Foutez-moi la paix avec vos jonquilles.

Survivre à Bach

c'est pleurer définitivement de joie

voici ouverte
l'onde déchirée du vent
la tête la première
envolée

Survivre à Bach
dans ton cou
perpétuel m'enfouir.

Désolée,

Je n'aime que l'Amour.

23 mars 2010

Pour rigoler un peu

Suis allée au cimetière
mais ils avaient tous des têtes d'enterrés
alors c'était pas drôle.

Indifféremment

Tout et rien
se ressemblent l'un va
en négatif de l'autre
ayant tous les chemins sans chemin il s'égare
l'homme sans voix
Nulle part le désert partout le Désert
la puissance du milieu détermine le pas
jusqu'à un certain seuil dont la pensée s'écarte
Corps, il choisit de ne pas
ll s'égare sans chemin ayant tous les chemins offerts
le temps lui dit que le temps passe
et que de plus en plus tout s'étrique vers rien.
Las, c'est la vie qui devient concentrique.
Ou bien soudain elle décide
de préfèrer ne pas.

La peau des morts

pleurante divague
s'étend dans la poussière
trompée de la mémoire
La peau des morts
tombe en pluie
en-dessous de l'oubli
Sens-tu l'hécatombe sans fin
frémir sous tes pas?
Sens-tu le seuil franchi
toute la vie en une
voix
Souffle un son nuageux
matière creusée
d'une nuit formidable
Sens-tu
frôler la chair honteuse
s'évanouir sous toi
encore amoureux?
Entends-tu ce frisson inouï
prier pour revenir?

In excelsis deo

Si le chien a l'air d'un chien, c'est parce qu'il ne peut pas penser autrement qu'en chien.
Si l'homme a l'air d'un homme, il peut penser en monstre et rester homme car il en a le choix.
Un homme monstrueux peut penser être humain mais d'autres en jugeront.
Je mets une mini-jupe avec des bottes en cuir et me promène à Pigalle, je suis fille de trottoir.
Je mets une ultra-mini-jupe avec des bottes en cuir en promenant mon chien sur les Champs, je suis ultra-fashion.
Je mets encore la jupe-ultra-mini (toujours accompagnée de bottes en cuir) dans les rues de Vesoul, je suis de très mauvais goût.
Enfin et après je la lave, j'ai mis ma jupébotancuir or j'ai bu une vittel et j'ai pris 253grammes, c'est une faute professionnelle.
Si je n'ai pas l'apparence que je veux que j'aie, je ne suis pas bien dans ma tête.
Si j'ai l'apparence que ma tête décide, je ne suis pas d'accord.
Si mon corps a l'apparence que mon coeur n'a pas décidé, c'est compliqué.
Si en plus, l'autre me dit que tout va bien et que je ne veux pas qu'on le sache, car je préfère qu'on croit que mon apparence ne me convient pas puisque dans mon coeur je ne suis pas tout à fait comme je voudrais être, ça devient super-problèmatique.
Mon bon Docteur a raison en affirmant qu'il faut relativiser.
Je pense pareil. (je me dis au passage que mon bon Docteur est quelque peu en train de prendre un petit ventre tout à fait relatif à sa bonne personne de Docteur) mais pour le moment c'est moi qui lui explique que tout va bien en apparence mais qu'au fond le corps souffre et que je n'ai pas l'air de ce que je suis. (pour lui prouver je commence à aboyer). Je lui demande si c'est normal d'aboyer ainsi à tous les coins de rue. Il me répond que ça dépend. Il explique que pour un chien, c'est dans ses habitudes de chien d'aboyer à tue-tête sans raison. En l'occurrence, je ne suis pas un chien, ai-je rétorqué. Il me répond:
"C'est vous qui VOYEZ"

Apparemment.

Et d'ailleurs à quoi bon
être belle et tais-toi
pour ne plus rien sentir
l'élan du corps fini
le regard n'atteint
pas comme une main caresse
touche-moi je t'en prie
termine ton regard

22 mars 2010

FMSA

- Fédération des Mères Sans Enfant, oui j'écoute.
mmH...mmmh...mmmh oui je comprends c'est sûr, c'est pas évident, il (ou elle) a quel âge? Quatre cent trente-deux mois et trois jours...Alors bien sûr il va falloir vous réorienter vers un autre standart car ici vous êtes à la FMSA. C'est urgent j'entends bien mais...ouhla ah oui là c'est ardu ...Et vous ne l'avez pas eu depuis combien de temps? Ah oui 432 mois et 3 jours bien sûr c'est bien ça. Oui oui oui...ah non mais moi je peux pas vous renseigner mais un bon conseil à ce que je peux vous dire c'est que le biberon n'est pas la solution...ah oui mais non là maintenant il faut sevrer...ah oui oui oui, et sevrer radicalement. Ah c'est certain oui non sevrez sevrez sevrez;...le lait n'est plus du tout indiqué pour répondre à ses besoins.. Vraiment c'est même très inadapté...j'en suis sûre...sevrez et passez aux steack-frites...là sur le coup,je ne vois que cela mais appelez mes collègues qui sauront mieux vous dire au 3454 c'est ça, je vous mets en relation oui bon courage monsieur...
- Allô Fédération des Pères Poules j'écoute...

Peut-on tout dire?

Dire: il faut gazer les juifs
Dire: les noirs sont des sous-hommes
Non ça ne se peut pas.
Ne pas dire et le faire.
Dire: les musulmans sont terroristes
Dire: la France aux catholiques
Dire: la messe en latin
Dire non à la capote
Dire fuck me please baby
Dire les homos ont le sida
ça n'est pas démocratique et les jeux sont pipés.
Dire: le pape est mort. Dire je ne t'aime pas.
ça tue oui ou merde à la fin?
Dire: mon père m'a violée à plusieurs reprises.
Dire: mon amour je suis à toi complètement
Dire: je suis le roi des porcs
Dire: ils ont gagné cependant nous n'en avons pas perdu pour autant.
Dire responsable n'est pas coupable comme souffler n'est pas jouer.
Dire elle n'est pas de chez nous
Dire on va les karcheriser
Dire casse toi pauvre con
Dire bonjour à la madame
Ne rien faire. N'en rien faire mais dire.
Ou dire et ne pas faire.
Quoi donc en pensez-vous?
Vous pensez sans le dire? Vous avouez le dire
vous préférez mentir? Mentir n'est pas le bon.
Dire et gazer les juifs
certains l'ont déjà fait. Les Juifs n'ont rien à dire. La France va se taire
et puis voter FN.
Fuck me deep baby ordonne le client 300 if no condom
la putain l'encule profondément et sans préservatif.
Elle mourra dans la rue.
Il dira bonne nuit à ses enfants chéris.

Je ne jure plus la soif

N'arrive qu'au contact
toucher la
la soif n'est pas un avenir
l'avenir
revenir légèrement
dans l'orée
non pas l'avenir
le tourment
à en perdre le sens mais tout ça n'est rien
comparé
au don il dira "c'est un ciel de traîne"
il est là je ne peux m'entraîner
je l'aime en cet instant je rêve
le sens se donne au milieu de la nuit
le vent froid d'Amérique
revenir à l'avenir
Compter les pas. Présence ou raison- les voiles légers tombent. Il faut du temps
Mars se déchire
insolemment. Le vide se vide encore
le ciel de traîne a raison
je ne jure plus la soif
m'étreint

21 mars 2010

Dialogue démocratique

- c'est l'absence de réformes qui fragilisent l'avis des citoyens
il faut avoir le courage de faire les réformes que vous n'avez jamais entreprises parce que vous n'en avez pas le courage
- le vrai sujet, c'est d'engager la conversion écologique de l'économie
- moi je suis pour la croissance et développement durable, vous êtes pour la décroissance
- la réalité de l'insécurité en france, l'explosion des inégalités, et de la pauvreté
- vous êtes coproducteurs de la renaissance du FN
- Vous utilisez les mêmes ficelles: pour nous il n'est pas question de faillir à nos engagements concernant l'insécurité.
- franchement le sujet du jour c'est la censure de la politique du gouvernement. On le fera en toute responsabilité: est ce que vous allez être sourds à cet appel populaire?
- Il oublie le point essentiel qui est l'abstention très forte et cette absention s'adresse à l'ensemble des politiques.
La surprise vient du retour en force du FN.
- on ne peut pas faire parler les abstentionnistes.
- je crois que vous devriez avoir un tout petit peu d'humilité Monsieur. Les présidents de région si le FN n'était pas là , vous n'auriez pas été élus.
- je suis étonnée de ne pas trouver dans la bouche de nos contradicteurs le mot "crise"qui est la première source d'angoisse des français.
- ce message de l'abstention doit être entendu par chacun. Ces résultats ne peuvent être interprétés pour un triomphe par personne.
- les français veulent sortir au plus vite de la crise
- au plus vite les français sont impatients
- le projet que nous portons est un plan de relance pour tenir le choc et pour sortir de la crise.
- un accord au forceps visiblement, une combinaison stratégique
- lutter contre le chômage s'attaquer aux problèmes des retraite
- je dis politique à l'ancienne, je dis une politique qui n'a pas compris les exigences de transparence
- une politique d'Etat-major qui prive les électeurs de leur liberté
- le droit de vote des immigrés, c'est une façon de faire monter le FN
- je le dis: un électeur d'Europe-Ecologie, c'est un électeur libre.
- on a besoin d'infrastructures pour désenclaver l'Ardèche.
- besoin d'assurer les ressources énergétiques de la France
- conforter le pôle nucléaire des français
-c'est une sévère mise en demeure de la politique de Nicolas Sarkozy
-je préfère la position de ceux qui assument
- la population vieillit le problème des retraites nous devons y faire face
- il faut sortir de la crise. Au plus vite. faire front s'attaquer aux vrais problèmes
- je remercie tous les électeurs qui se sont rendus aux urnes.
- la France a le taux de natalité le plus élevé d'Europe
- le vote d'aujourd'hui montre que notre capacité de résistance a été reconnue.
- c'est à nous de faire en sorte que cette victoire soit la victoire de tout le Pays.
- Assez de réformes, nous voulons des changements
- sortir de la crise c'est une nécessité

Techno.

Indépendamment citoyen le bonheur
de son humanité
revient le boulot l'argent faire un enfant
ou désoeuvré renoncer
dire non je ne veux pas
sacrifier davantage
la terre le feu le sang
recevoir la pensée
mitraillette
écrire sans écarter la tête
d'une assiette creuse ou bien remplie
c'est selon son humeur
puisqu'on a le choix
de voter pour la fourchette à gauche
pour le couteau sinon
planter le cochon dans l'âme
renvoyer l'étrangère et son voile
le choix de ne pas
s'affirmer dans son choix
et dire blanc il ne faut que du blanc
puis rire aussi rire rire oui
je choisis de rire mais
muet je suis mort
tombé dans mon assiette
j'ai le choix de mourir
étouffé
hargneux comme la bête.

19 mars 2010

Nouvelle donne.

Je cherche une idée forte. Genre coca-cola.
D'ailleurs je ne sais pas qui a fait la traduction de Coke en coca-cola, mais quand on y pense, c'est pas une réussite.
Idée forte... Je cherche. C'est dur de chercher.
J'invente l'ascenseur. J'invente l'Amérique. J'invente la roue. J'invente le feu. J'invente les rollers. J'invente l'Olympique de Marseille. J'invente la fourchette. J'invente Bill gates. J'invente la machine à vapeur SEB.
Ah zut c'est déjà inventé. Si j'étais née avant, j'aurais été très riche.
J'ai une idée. Comme il y a déjà trop d'idées sur la terre, j'invente la machine à éliminer les idées. Je commence sur moi-même. ça fonctionne très bien. Ma machine éradique toute l'innovation surtout scientifique. Elle est très pratique également sur les cervelles de chanteurs qui pensent avoir la science infuse et font des déclarations solennelles pour dire pour qui ils votent et qu'on en a rien à foutre. Ma machine réduit en poussière tout ce qui est d'ordre de la pertinence et du "tiens je n'y avais jamais pensé". Tout se qui se conçoit sera dans l'oeuf assassiné. Enfin notre terre sera débarrassée de tous ses ingénieurs (surtout informatique). Ras-le-bol des nouvelles technologies. Hop ma machine aspire, foudroie, détruit, avec la garantie que rien ne sera recyclé. Dead is dead. Y a trop d'idées, tuons l'idée.

18 mars 2010

Crache-pleurs

Là c'est comme une industrie dans les hauts de Thionville
Noirs je crache noirs des pleurs cyniques et faux
le mors de la consolation m'arrache la cervelle
et les poumons noyés par le goudron
aride
s'étouffent
là, il n'y a que des rumeurs à vomir
la joie n'est plus qu'un son
féroce ne passe plus aucun vent
dans l'esprit ne souffle qu'un relent
d'impuissance mon coeur mon coeur
n'a plus d'élan là
au point où même les poings
relâchent bas s'enfoncent
dans la tourbe Ô là où
les pleurs crachés non pas dégoûtants écoeurés
dégoulinent de morve
Hoquet
l'angoisse sort mais reste au corps
ne cède pas
que vais-je faire
que vais faire ainsi creusée?

Décence

Un peu ne pas
orner la phrase
"abolument"
affirmatif dire à raison
et sans une relative

Un peu descendre à l'humeur
affirmatif
en général ou chef
des droites tracées
sans tremblement de terre


étendre la patience
dorée
à côté des tortures
des cris ou dedans
la plaine des angoisses
dorées?
le silence séquestre
l'oubli
Où étaler l'orgueil
pensif des pensées?
les corps en catastrophe
continuent de souffrir

17 mars 2010

S'en aller loin de là

où la tête démange.

Le corps est un miracle.

Si vapeur
le son
ouvre
physique
laisse passer
lueur
la caresse caresse
la peau comme le coeur
magie illuminée
physiquement serpent
le froid mais la lumière
souffle la vie
rentre rentre ô

16 mars 2010

Je vous salue, Nombrils.

A L'IDÉE DE S'ENTENDRE DIRE
qu'il est bon d'être sain
de ne pas être gras
de ne pas être lourd
qu'il faut et cela pour toujours
de son soi prendre soin
ne pas trop le brusquer
ne pas trop le heurter
qu'il faut monter la garde
et ne pas dépasser
limite autorisée
2PiR le diamètre
faire gaffe à nos Nombrils
qui se pensent au-dessus
en bouffant- prônent-ils-
comme crève l' éthiopien,
LA BÊTE ABOIE ABOIE COMME LA BÊTE
L'éthiopien ne mange pas de carottes vapeur
Il ne choisit pas sur la carte "poisson"
déclaré bien meilleur
pour la santé des porcs.
L'éthiopien n'a pas le choix
Il mourra bien avant nous mais il vivra
sans penser qu'il faut vivre le plus tard
qu'il lui sera possible
il vivra jusqu'au bout
de sa vie et Nous,
les bons les beaux nombrils, Nous
mourrons plus tard
pour rogner à l'éternité
quelque années en plus.
Puis nous mourrons Nombrils,
contents minces et fiers
sans aucune souffrance
n'aimons pas la douleur
n'aimons pas le carnage.
S'entendre dire encore
qu'il nous faut
demeurer dans la forme
musclée de nos Nombrils
jardiniers,
cultiver son jardin
son jardin de putain
qui fleurira des fleurs
avec pleins de couleurs-sang
mais on n'y pense pas-
REND LA BÊTE FURIEUSE ET FOLLE ABOIE ENCORE
Mon jardin d'homme libre
va jusqu'aux barbelés noirs
en forme 2PiR
qu'on ne dépasse pas.
Il fait gris aujourd'hui
Un éthiopien sans tête
est mort dans la terre
à l'orée éternelle.
Cependant il nous faut
sans heurts solide et seul
mourir sans partage
centenaire
avec toute sa tête.
J'ai choisi non sans peine
le caveau de mon nombril
- au pied d'un arbre noir -
Il faut dormir tranquille
pour être sain d'esprit
dans les siècles des siècles.

15 mars 2010

Douce.

Aussi loin que je m'en souvienne,
j'ai été très douce.
Doucement la douce s'est rendue
à l'épine dorsale de l'Autre.
La douce n'a pas duré. D'ombrages et d'ombres
rudes relevée
la tête échevelée
de cailloux
s'est percée tendre
la peau raidie d'une caresse.

Cruelle
d'amour je
te parle imprudente.

Titanic.

Le corps est une catastrophe
Surtout celui qui s'est pris pour le mien.

Mon corps est une catastrophe.

Justement
se réveille sans que je lui demande
Il parle en cascade sans faire aucune strophe
et moi qui suis poète, la rythmique est sacré.

il s'étale dans mon lit et prend toute la place.

J'ai beau marcher dessus il n'en fait qu'à sa tête
et je perds la boule.

Il est blanc, je suis d'humeur noire.
Il est beau comme une femme, où suis-je belle au fond?

il prend le dessus sans cesse
Il me bat chaque fois
de perdre je suis lasse

Quelques fois je comprends qu'il me donne consistance
alors je l'embrasse, à son tour il m'embrasse,
et nous nous embrassons

Dieu mon corps est un grand précipice
entouré de bruyères,
je fous mes pensées creuses dedans
en vrac sans obéir à l'ordre
puisqu'il est anarchique.

Rangement de pensées merci bien ça déborde.
Le corps n'est pas commode, il n'a pas de tiroirs.
Je vais le peindre en vert
pour qu'il me donne l'espoir
d'être un peu moins dehors
car je suis intérieure.

L'âme si j'y pense n'est pas moins catacombe.
L'esprit sans m'avertir a chuté dans la fosse
Je suis le Titanic.

Haut le coeur!

Hop hop
On élève l'organe
On le met sur le toit
Et puis sur une antenne
On arrive aux nuages
qu'on dépasse déjà
Haut le coeur
du soleil s'approche
On se trouve une étoile
bien éloignée et délicatement
on le pose.
Très éloigné de nous
sommes enfin tranquilles
haut le coeur ne bat plus
dans nos corps creux
Dévidés ne battent plus
des mains
c'est un peu bête
d'être assis là
trop bas finalement
sans vie.

14 mars 2010

Quelle connerie.

Dire que "L'un n'empêche pas l'autre"
est complètement idiot. Je ne sais pas qui a inventé ce truc de débile à trois pattes, mais faut pas être sorti de la Critique de la Raison pure pour deviner que "l'un empêche toujours l'autre" à moins que l'un et l'autre soient d'accord pour se partager le poste de ministre des affaires étrangères, et autant dire que ça n''est jamais arrivé.
Exemple: si j'ai devant moi une danette vanille, il est absolument hors de question que je partage avec l'Autre d'en face, et ce, même s'il crève de faim. Car il vaut mieux un rassasié heureux que deux demis frustrés. Déjà qu'une danette, c'est pas grand chose.
Autre exemple: je trouve un billet de 5 euros dans la rue. Il est bien entendu que "l'Autre"va pas le trouver puisqu'il sera déjà dans ma poche. Et là non plus, je vais pas me mettre à lui filer 2euros50, d'ailleurs je n'ai pas de monnaie.
Dernier exemple: si l'Autre prend ma place, et bien on est d'accord, je reste debout, espèce de gros con.

Ces exemples fort probants, je dois le dire, démontrent que l"'Un est bien l'empêcheur de l'Autre" et réciproquement.

Il n'y a qu'à s'en référer à la pensée du fameux philosophe: "Qui va à la chasse perd sa place".

Cependant je pousserais mon habile réflexion jusqu'à audacieusement me rétorquer:
"L"un peut n'empêcher pas l'autre, et l'Autre ne pas empêcher l'Un"
et ma cervelle affûtée répondra sans esquive
"Da oui, mais si et seulement si
nous ne sommes pas dans le cas de l'alternative (l'un OU l'autre)
mais dans le choix multiple et dans un Ensemble non limité."
Exemple: Nous sommes 4 dans l'une voiture et on se crashe sur un platane. Et bien en ce cas, ma mort n'empêchera en rien l'agonie des trois autres.
En effet l'une ne dépend pas de l'autre. Ma mort, même horriblement douloureuse, ne favorisera pas plus qu'elle ne fera obstacle aux trépas de mes covoituriers.
Autre exemple: (reprenons notre fantastique illustration laitière):
-dans le cas où il n'y a que deux Danettes- l'une saveur vanille, l'Autre saveur caramel- sur la table. Admettons que je n'en prenne qu'une seule, celle à la vanille, car je suis raisonnable. J'empêche alors bien l'autre grognard d'en face de manger celle que j'aurais choisie , néanmoins il ne sera pas empêché de prendre celle au caramel.
-dans le cas où il y aurait un nombre illimité de danettes (le pied!) sur la table. Et bien le fait que je m'empiffre n'empêchera pas l'autre goinfre d'en face d'en faire autant.

CQFD.

Les Autres sont de toutes façons et par définition très cons ('Autre: Adjectif substantivé du grec BétaKlak). Ils m'empêchent d'exister. Je vais tous les tuer. Ils m'assassinent. Il n'y a aucune raison que je me laisse faire. On vit dans un monde génétiquement abruti. A part mon frère, personne n'est valable.
Il faut vaincre sinon ils vaincront. Il n'y aura qu'un champion du monde. Je suis professionnel. Refuse les examens. Tout est dans les concours. J'abats le compromis. Les faibles doivent mourir. Qu'ils se prennent tous en pleine face les platanes. Les platanes sont de toutes les façons la plus grande galéjade que la Nature ait pu inventée. Je hais les platanes. C'est laid et ça n'a pas de racines. Il faut tous les abattre.

Qui plus est c'est la saison des grenouilles. Elles vont me sauter dessus j'en suis persuadée. Avec leurs grosses cuisses vertes.
Le printemps est en train de rendre l'âme. Les gens ont des têtes de cadavres. Leurs mines grises me donnent de l'aérophagie. Je les pète et ça pue. Ils sont là avec leurs truelles et leur enduit tout sec, à pas savoir quel gâteau choisir pour dimanche à midi. Ils sont là à se dire "moi j'ai voté blanc pour leur montrer que je ne suis pas très content de tout ce qu'il se passe ici". Tout est bouché dans leur colimateur. C'est mou et visqueux.
"L'un n'empêche pas l'autre"
Quelle connerie.

Poésie de merde

Crache métrique
doucement
bave articulée
art mondain ronronne
ou creuse crie
insensée pour faucher

Contente de ses mots
jouent gargarisés
l'élite se nourrit
en privé réfléchit
démocrate sans coeur
chacun pour chez soi
les mots ne veulent pas
inscrire leur forme
là où le peuple chine.

Ou lentement se montre
avec la nouveauté
le nouveau déjà mort
se dresse le phallus
de l'interconnexion.

Abusée d'elle-même
trop ou pas assez.

Poésie portée aux bouts des lèvres
sans bave jamais ne bave
parfaitement
soumise aux lois du Supérieur
art depourvu
mélodique dans le souffle ravi.
L'esthétisante rumeur
absolument faussée
de noire lassitude.

Qui?
Qui pour entendre
dans le jour et l'éclat
la longueur impossible?

Comment oser l'allure
des parnasses quand saigne
un monde obscène?

La poésie s'étouffe d'aisance
dans l'orgasme bourgeois.

Glottes pensantes
trop fort toujours
débordantes
même dans le murmure
forcé
"JE SAIS MIEUX"
Poésie d' arrogance
comme le regard médecin
sur le corps du malade.

Le devoir du vent.

Souffler
selon la force
décidée
sans cesser
danser perdu à l'horizon
détruire à l'invisible
au gré du mouvement
sans gravement nommer
le souffle respirer
la force légère
non graver le grave du penseur
souffle selon le vent
élargi de mille envols
possibles
riant de joie
cruelle peut-être mourrons
nous fouettés de son éclat
s'il le veut Dieu le Vent.

13 mars 2010

Notons bien...

que nos cellules n'ont pas le droit de nous faire voter à droite si l'on est programmé pour être communiste;
Notons également qu'un gène écolo peut dès le départ phagocyter le fascisant. Et réciproquement.
De toutes façons rien n'est évident dans le caryotype citoyen.
Et les études en cours ne laissent rien présager de bon.
Si tu regardes TF1 in utero, il est évident que tu ne liras pas télérama dans ta vie de terrien.
Quant aux gènes capitalistes, ils se bouffent entre eux et prolifèrent méchamment.
De même que les gènes communautaristes également autophages.
L'arme bactériologique n'est pas la solution.
La drogue, le sexe, l'alcool ne sont quant à eux absolument pas d'accord pour se prostituer davantage.
A force de constituer des noyaux sans culture, les virus martiens risquent fort d'atterrir sur nos champs de maïs.
Et là on explosera tous mordicus et in petto.

12 mars 2010

Les pigeons fatiguent

Ne prennent plus leurs ailes
Traversent les clous quand le bonhomme est vert
Picorent sans faim les papiers gras
des caniveaux ruisselant des usines
Gris ne grognent plus
si l'étourneau s'en mêle
et leur chipe une chips lessivée d'un égout.
Las les pigeons déambulent hagards
et s'écrasent au passage
d'une voiture sans arrêt.
Nul ne leur dira la messe
Trop pollués leur entrée dans l'enfer
leur sera refusée
Le Diable leur dira
"Saletés de volatile! Où c'est qu'vous vous croyez?
Vous avez vu vos griffes! Et en plus vous puez"
Ils baisseront le bec rongé par la vermine
et diront que c'est vrai,
Faut pas se foutre du monde
ils s'enrouleront le cou dans la corde
dépressive du monde
Las et gris, finiront alcooliques
sous une rame de métro
bouffés par quelques rats
contents
contents pas tellement
eux aussi fatigués
la queue entre les pattes
désireux de mourir
quand la faune agonise autour d'eux
sans plaisir d'avoir bouffé sa part
puisqu'on est dans la chaîne
des "bouffeurs de prochain"
Les rats n'ont plus la pêche
voient leurs collègues s'éteindre
sans même un ennemi pour les assassiner.
Le jeu sans ses joueurs
n'est plus comme la guerre
et c'est beaucoup moins drôle.
Les rats décolorés d'angoisse
ne prennent plus la peine
de chasser l'étourneau
venu dans la mêlée
leur chiper leur pitance
Las et gris les rats picorent
sans appétit quelques granules
rouges ou rances trouvés là sur la route
Ils suicident l'ennui
déambulant hagards
dans le grand purgatoire
de la RATP.

11 mars 2010

Fauchetonne.

L'autre s'imbibe fier
"j'ai chopé l'individu complice"
L'autre s'arcboute aux flancs lisses
de la tombale mère.
Il faudrait que les marchandises cessent d'importuner le regard. Lancelot s'impatiente. Il passe à d'autres graal bien plus entreprenants.

Glacée la pensée
s'efface
lasse de passer.

10 mars 2010

Tombeau de la Fontaine.

Telle qu'en elle-même enfin l'éternité
la change la poète arrive en feu avec
sa peau d'ourse malade et ses airs de fennec
à soulever le siècle assis et rassasié.

Comme un cul en carcasse à la flamme s'effrite,
Eux, rougeoyant aux sons cruels et si étranges
S'en donnent à cris d'oies pour l'adouber de fange.
Elle, chair saignante signe le Sphynx Brigitte.

Les mots de la Fontaine à nos pensées se lient
Dégoulinent longtemps fossoyeurs de la nuit
Âcres, s'écoulent crus dans nos coeurs d'anémiques.

Ecartelant la brume informe d'écrans sourds
Soudain s'entend grandie crevée crevant d'amour
la caresse blessée de cette voix unique .

9 mars 2010

Danseuse macabre.

Trop ossée
dans ton voile noir et monstrueux
Tellement trop dans la vie fabriquée
sans laisser de place au hasard
la métrique du sens a vidé la source.
Pourquoi aimer la mort dans la forme de l'être?
Pourquoi se dire en vie quand la faux a signé
le "non je ne suis pas"?
Face à la manière de calcul
qu'il y a à savoir tout sur les pas à venir,
s'inhibe mon enfance,
Décharnée la grâce s'accumule
comme un ver dans le fruit.

6 mars 2010

La nue

La nue s'étendait dans la nuit
L'anus entendu de la nue outrage la pudeur
le chant se plaint de mon sommeil, les images se censurent
La nue s'allongeait dans le sein de la nuit
La nue n'est pas de dos sauf en cas d'un focus
sur la nuque dorée
Nul besoin d'ajouter tout focus à l'anus
il s'étend au-delà du mot trop prononcé
les fesses rondes rient
l'anus tu se tient et l'âme se repose
Le son rêve en dansant
La vision de la nue tempête dans le songe
La nue s'allonge encore
Proscrit le mot non dit revient frapper la tête
Obsédant le poème s'ouvre à l'angoisse folle
me laisse dans un rêve esseulé face à elle:
La nue s'écartant là dans la nuit de ma honte.

Urgence.

J'écris puisque mon salon est en feu
mon amant s'est noyé
Déglinguée la paroi montre ses entrailles. Je compare avec celles que j'aies dans le ventre. Les miennes sentent plus fort mais sont moins carbonisées. Je me dépêche de décrire les flammes car elles me lèchent méchamment , ça me brûle. Je pense que d'ici trente secondes et demi je serai bien à point. N'attendez pas pour commencer, sinon ce sera froid et le cochon froid n'est pas tellement digeste.
Ca y est je commence à bouillir, moi qui suis frileuse, j'avoue que le réchauffement est assez fulgurant. Le sang déborde de manière fantaisiste et ça en fout partout. Heureusement que le plancher était déjà cramé, ça aurait fait de sacrées taches.
Bon il y a des chances que l'écriture calcine, vous ne m'en voudrez pas. Ce qui est malgré tout surprenant, c'est que je pensais fondre beaucoup plus rapidement. Comme quoi l'ossature est coriace. Ah je crois que les moignons dégoulinent. Et le crâne prend un air de zombie des Carpates. En somme rien de très innovant. Je pense être définitivement dissoute. C'est un peu malheureux. L'expérience n'en vaut pas la chandelle.

5 mars 2010

Méga mégalo!

Foutrement emmêlée dans les pérégrinations mythomaniaques, il m'emmena dans ses réussites spectaculaires où je skiais un peu à la manière de Domenech lisant les Mémoires d'Outre-tombe. Trois dimensions avec la Licorne, le Cerbère et Ulysse.
Do you know the fabulous world of Disneyparad? J'y étais en liaison directe par combiné interposé: j'ai parlé à Minnie, Donald and Mickeymouse himself!
Foutrement j'écartelais Paris avec la foi de provincial qu'on connaît aux bourgeois des Ardennes.
La Province a ses talents. Mais elle est si loin du monde.
Foutrement je me suis débattue avec les pensées des lucarnes.
Des moulins ont essayé de m'abattre!
La traversée m'a traversée et ça n'a pas loupé
je suis trouée par la mitraille.

3 mars 2010

Look at her.

Hippies brodeuses lofteuses graminées sépia
rouges
hard rock
jeunes et jolies
dindons de la farce
cabocheuses
clairvoyantes
fossoyeuses
infirmières
légères
morbides gratte-ciel foubourg sainte-Marthe
Zadig et Voltaire musardines sourdes criminelles louvoyeuses porteuses de lunettes
récureuses de toilettes tabagistes morveuses allergiques au gluten sportives plates
mangeuses de clous grenadines bodybuildeuses
Sabines panthères George rouge-queue
Vicomtesses à ordures
Cosette Renée chateau-Lafitte
Emmanuelle révolutionnaires
Fées du logis grimpeuses aux arbres souillons fantaisistes mièvres en cloque
Rayonnantes de mauvais poil Berthe japonaises à peau de lune chocolatées au regard de cirage
vitreuses bégueules graves impudiques Marcelline
envolées.

2 mars 2010

Jeune viande

Sans pied à terre
tu redemandes un peu de sel
tu as raison profites-en
Viendra le temps où le sommeil
vendra ton âme à la sagesse.
Grise mine tu seras vieille
Toi viande rouge
Te diras non deviendrai blanche.