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24 mai 2009

Paris n'est plus Paris.

Gêné,le fantôme a pris ses clics et ses clacs. Il prit un vol direct pour Paris où des pigeons dégoulinants lui proposèrent un menu bigmac avec une petite frite. Mais il n'avait guère d'appétit, se contenta de les regarder hacher leur viande trop cuite. Il était tout blême, et s'il n'avait pas été fantôme, il aurait versé une larme. Rassasiés, les oiseaux lui montrèrent une cage d'escalier sympa, pas encore rénovée, et il s'y installa.
"cui cui" lança-t'il à l'incartade.
Il regrettait l'époque où Paris était encore aimable, quand les gargouilles terrorisaient la foule et les chapelles ne brillaient pas tant. Il aurait voulu la prendre dans ses bras en susurrant qu'il la hanterait toujours.
Il ne s'endormit pas, l'odeur de la javel sur les pavés trop propres lui avait donné la nausée, la poussière lui manquait. Il remonta les marches en traînant ses boules. Un homme en caleçon Dim l'engueula en lui disant de faire moins de bruit, qu'il n'était pas tout seul. Le fantôme demanda "Pardon Monsieur", l'autre claqua sa porte. Alors il prit ses chaînes doucement et, sans bruit, alla jusqu'au septième. Là-haut, il pensa une dernière fois à Notre Dame sans grand écran à l'intérieur, il regarda les champs illuminés à cette heure par l'enseigne Macdonald et celle de l'UGC, puis il sauta dans le vide et s'envola très haut.
Au pied de mon jardin, sa Tristesse gisante.
La lune son amie
pourras-tu accueillir
ce qui reste de lui
et qui voulait mourir?
La lune mon amie,
j'ai trouvé la tristesse qui pleurait tristement
elle était bien légère mais va bientôt mourir.

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