chut!

C'est le secret de la terre
il faut le laisser reposer
un moment et l'arroser souvent
malgré la brume et le vent
s'en occuper toujours
et cela viendra, jailli depuis l'enfer et le ciel
un secret formidable qui nous dira d'exister
pour ne pas qu'on s'éteigne
trop tôt trop écoeuré.
La terre est sans otage
et je suis folle et sage
je t'aime à l'infini.

Isolement de façade

Mur peint ravagé
apparemment
maudit
les paroles de triomphes
s'alignent
creuses
heureuse une heure d'homme
abrège la frontière

le son atteint la muraille
écartelée
le monde
applaudit
sans entendre

Justement l'homme a triomphé
sans rien dire à personne

mille étoiles ont passé

lorsqu'il s'étendra
le Ciel
à l'infini
verra qu'il est la nuit

Le violon me déchire.

juste l'envie de plonger

dans l'horizon.

L'homme n'aime que comme

il peut il veut
Aimer n'est pas assez confortable
KSSSSSS je ne déboussolerai pas mon crâne
mon équilibre et mon planning
parce que tu existes!
NON Mais quoi! j'ai une vie j'ai une vie
et ma cervelle a des circuits formatés qu'on ne peut pas ainsi si facilement
déprogrammer,
à moins de changer l'appareil

rien ne change pour celui qui s'est fait.
comme une télécommande dont on connaît les chaînes.

Il faut la Guerre

On ne pourra y échapper. Il faut qu'on élimine l'ennemi.
Eradiquer le mal. Avec toutes les armes possibles.
Sans un compromis.
L'amour n'existe pas.
Il n'y a que du sexe. Les preuves financières sont des facilités viriles. la religion crie au loup mais ils se marient comme ils s'assureraient à la première boutique qui leur ferait un prix sur l'habitat.

L'amour n'existe que sous la forme d'une espèce de
"- avec elle c'est possible
-avec lui, c'est du cuit"
Sexe et guerre c'est animal.
Harmonie c'est loi. Amour c'est loi. Dieu c'est Loi.
Sexe et guerre n'ont pas d'ordre.
Il faut la guerre pour que le Sexe explose et prenne enfin la place.
La Loi est hors de la vie.
La prison est dans la loi. L'hôpital, l'école.
La politique est loi.
Tout est Faux. Faussé. Fausseté.
Sexe et guerre aussi sont en train de finir, et commencent à puer
sous des formes bâtardes.
Nous sommes tous dans la la non-vie
broyés de la loi.
La Réalité- à savoir, l'Origine": sexe et guerre.
Tout le reste est ordonnance.
Tout le reste ne crie rien.

Il faut la guerre pour que la réalité survienne.
Et ce ne sera pas "fin" mais "arrivée"enfin!
Ce ne sera pas placards avec portes blindées
mais transparence écoeurante de notre anatomie,
puisque nous sommes entrailles aussi bien que cerveau.
LOi LOi qui cache
qui pue et ment
le fric dans vos poches bombées
les armes liquide le fric qui pue des armes
mensonge! et cache et sournois
vous nous dites
que la LOI est à suivre
Violeurs de courtoisie
cache et pue et ment!
Broyé du faux nous culbutons
nous dans et
à la mesure de notre enfer
Occidental électrique.

Un torrent nous emporte.

Sainte-en-Suisse

Sainte en Suisse, ça me dit pas.
Ca doit pas rapporter alors que plus j'y pense
et moins je prie,
Pute-en-Suisse m'apparaît beaucoup plus confortable.
D'abord, c'est déclaré. Alors pour une fois être
DÉCLARÉE, ça me rassurerait. En plus, il y a la stucture d'accueil du Bordel, qui ne sera pas sans me rappeler mon intérieur et ça aussi, ça me donnerait du courage. Un critère à ne pas occulter également, c'est le fait qu'on ne fasse pas cela en "libéral" tout seul enfermé dans son cabinet, mais il y a un entourage social et professionnel, et pour mon réseau réduit de connaissances en tout genre, ça n'est pas sans avantage, je pourrais ainsi multiplier mes contacts et ainsi mes chances de m'épanouir dans d'autres activités plus communes, même si je ne confonds pas le domaine du professionnel avec celui des amitiés, certes, malgré tout j'accorde une priorité à ma vie de femme d'affaires, la "femme au foyer" n'est pas dans ma programmation génétique, si vous voyez ce que je veux dire donc, j'ai longuement hésité avec Sainte-en-Suisse, je vous l'ai déjà dit, mais j'avoue que mon caractère pragmatique a définitivement mis le véto sur ce choix: je suis une femme qui a besoin d'être UTILE aux autres, or il est vrai que je doute encore des vertus immédiates de la méditation. Il me faut du changement et visible. L'homme qui éjacule, moi,ça me rassure, ça me montre que il y a, et tout de suite, un mécanisme qui s'est engagé et a provoqué quelque chose quelque part, Je me fous de savoir quoi ou qu'est-ce et si ça continuera, moi au moins je serais rassurée et contente que ce corps soit content et ça fera deux contents. Alors que si je prie, je sais pas s'IL est content de moi, et moi je suis éternelle insatisfaite alors bon ça risquerait pas de me remonter le moral déjà sous chimie anxiolytiques fortement dosée. Donc mon choix est raisonné, en rapport avec mon champ de compétences et correspond à mon désir profond d'AIDER mon prochain en vue d'un monde meilleur.

HYPO, la Thèse.

Vous me voyez dans l'obligation de devenir sibylline
puisque CLARTÉ pèse toujours lourd et ne peut se comprendre que dans le sens du sens quand on sait qu'il est une direction laquelle a deux sens -au minimum à savoir dans le cas d'une droite ce qui n'est pas mon cas-
HYPO la thèse est que demain sera meilleur.
Mais existe l'alternative dont la probabilité= 1/2 =50/100
à savoir l'anti-HYPO la thèse: demain sera pire.
Foutrement moitié-moitié.
HYPO la Thèse reprend: aurait aimé s'appeler du prénom du métal très précieux et que tous les hommes aiment
OR
HYPO la Thèse porte le nom inverse de l'obscur et ça n'est pas interne.
Comme si sur le piano, un dièse était en blanc.
Cela s'est vu des claviers aux couleurs inversées. Mais c'est du pur snobisme et Hypo la Thèse déteste le snobisme surtout quand il est mélomane sans savoir son solfège.
HYPO la Thèse enrage donc d'être en étendue en contraire de ce qu'on entend d'elle.
Elle enrage, piétine, et fume comme un train à vapeur et ça n'avance à rien.
Elle s'est déjà essayée à ressembler à celle qu'on voulait qu'elle soit. C'était sympa, tout le monde était content, et puis merde la lumière s'est éteinte au creux de mes entrailles, et j'étais toute codée comme si on était sur Canal+!

HYPO la Thèse entame une grève de la clarté et s'intitule comme elle s'entend.
Je m'appelle LAURE parce qu'ils sont fous de LAURE
Laure de la nuit et du mystère sans étoile, dont la lune est en givre, et fait pleuvoir tes peurs.
Hypo la thèse pleure devant le monde. Et le monde déteste les pleurs. HYpo la thèse s'éteint sous aimée de n'être que si possible.

Voeux.

Brune et très fine
avec de grands yeux verts
et dire non s'il le faut
mentir dire ce qu'on ne pense pas
mais que cela ce voit
qu'on sait ce que l'on veut
savoir ce que je veux
ne pleurer qu'en poussières
à l'abri
fumer des Malboros
et cracher dans la soupe
Savoir comment tenir droite
quand il faut être soi
parler pour ne rien dire
et si on ne sait pas
Savoir prendre la main quand il ne faut pas la prendre.
Porter des grosses bouches
danser la salsa manipuler le reste
Manipuler son monde.

Ne plus dire n'importe quoi
être brune et très fine
avec de grands yeux noirs
oui noirs
je préfère.

Occupé.

Je suis l'occupation numéro 14 sur l'échelle des urgences.
Je vais passer au grade inférieur grâce aux points fatidiques
cumulés de mes vieux patriarches.
J'envisage le code des onzièmes dessous
d'ici quelques décades
cela va prendre du temps mais la pratique a du bon
et je prends de la graine. Pute à demeure n'est pas la solution. Cela vous enlève beaucoup de charmes et autant de mystères.
Gravir n'est pas donné à tous
surtout quand on laisse passer
la priorité lorsqu'elle
n'est pas à soi.

La théorie n'est pas là le problème.

Adroite
cela peut s'apprendre.
Mais définitive et à gauche
ça ne s'explique pas.

Quant au reste
Pute à domicile n'est pas la solution
à notre solitude?
Dieu est moins organique.

Priorité.

Les vieux qui crèvent
les gosses qui pleurent
les vacances à Manille
le bal du samedi
les cousins du dimanche
les cours de danse
les cours d'anglais
le gosse qui pleure
la vieille qui meure

La haine mauvaise.

J'ai la haine mauvaise
je sens noire
bitume et froide classique et mens.
Mal façonnée je crie

Toutes ces conversations passées
trouent l'élan raplati
en plein vol.

Toutes ces paroles débiles
à dire n'importe quoi
Mais pourquoi le sens?
Quand on pense
à la Bête l'envie d'être
Animal
au présent nous atteint:
Corps-bide.
L'absence de je m'aime
L'absence de tu m'aimes
Absence à soi
Ronde souple
panthère noire
Les Autres
pour ne pas se pendre
aux cristaux froids
de soi du vent
des ombres aiguës du Temps.
Le Monde vivant écoute le monde mort.
A raison
trouve en lui le sens
de son destin
L'existence se rattrape comme elle peut
aux branches qui dégoulinent
pluvieuses.
Nous-mêmes sommes-nous certains d'être sûrs
et certains
de notre certitude?
Nous-mêmes sommes-nous sûrs de
croire en ce que nous sommes
Vous-mêmes êtes-vous sûrs
d'être des convaincus?
Ils s'aiment largement comme des lions sans tête.
Moi-même je danse libre jusqu'à ce qu'on me dise
Qu'ils y a des gens dessous
qui pensent qu'ils sont seuls.

On est bien tous à dire
que tout est sans ensemble.
On continue de dire
qu'on est bien tous ensemble
comme si tout était le Même.

Vois-tu?
Non.
Tout est différent.
Le ciel ne revient pas.
Nous non plus nous sommes deux.

JOIE ENCORE.

A savoir que le Futur
viendra
mais il ne s'écrit pas

Futur est sans l'espoir
alourdi de possibles
Futur est sans s
N'est pas du subjonctif.
Futur est "je veux"à présent.
Futur a le f de flamme
et je lève le poing:
j'élève à la puissance
le désir du feu.


Somnambule et caprice


Le Pouvoir est ailleurs.
Ne dépend plus de soi
Rage est à la naissance
ce que tombe est au ciel
le lieu de la prière.

Un recueil recueille.
L'herbier ramasse des désirs d'homme
fanés des vies de l'homme
qui rêve
qui rêve
qui pense et rêve et pense.
Et cela vaut du temps
de penser de rêver

Futur est plein d'orgueil
face à ce qu'on ne peut pas.

JE ME TUE À ENTENDRE
LES MOTS DE CE FUTUR
QUI PRÉTENDENT L'AVENIR
ALORS QU'ON NE PEUT PAS.

LA JOIE D'AILLEURS EST D'AILLEURS TOUT AUTRE
ELLE ENLACE À PRÉSENT.

Anguleuse. (suite)

Abrutie, tout est déconcerté:
les murs, la forêt, le ciel pleut
résonance intérieure
les os sonne creux
une sombre histoire d'amour
Etranglée, le feu envahit la cervelle
et les extrémités féroces/
Crise angoissée.
Focaliser le trouble.
Sur un préau acide.
Mais les larmes vont venir.
et tous seront témoins.
Et cela est mauvais.
et cela est mauvais.

Les larmes qui sortent et bien qu'on les refuse.

On donne des nouvelles pour rassurer le vide.
Mais il n'y a que le vide.
Rien
dans le temps intérieur.
Gaver l'absence éternelle et spatiale.

J'ai mal dit: çA
ne résonne pas.
Tout est plein de béton.
Il n'y a plus de place.
ETOUFFÉ PAR LE VIDE TROP REMPLI DE
RIENS DE RIENS

Rassurez les âmes,
tout est bien
anguleusement froid
et bien.

La Haine atrophie le coeur de la pensée;
Les gens se catalysent pour un match de foot
et puis d'un coup
se crèvent
mauvais comme la peste
condamnent leur plaisir.

Citrique
tout se remémore.

Violacée il se coule
des pleurs qu'on a pas décidées.
Et la Haine se retourne
comme un couteau en soi.

Le truc qui fait bien mal.

Sentir que c'est la fin.

Le couteau planté dans le creux de la main.

Perdre son enfant
(j'imagine)

Ne plus pouvoir.
Ne plus pouvoir.

L'humiliation publique.

Le message qui nous rend impuissant.

rien d'autre

et lui qui offre une peau sublime
et moi qui surmonte l'outrage
je l'aime infiniment
un peu trop sacrément
pour le laper en lui pissant dessus
un peu trop délicatement pour le mordre au point de la marque sur le vit
qui l'aura autant fait souffrir que jouir;
je ne suis pas celle d'en haut, je viens plutôt d'un caniveau assez confortable qui ne fait peur à personne

Pourtant.

Cela vaut toutes les larmes
cela vaut notre peine
cela vaut les détours et la faim
cela vaut les colères
cela vaut l'ennui des nuits sans lui
cela vaut les attentes au pied de notre porte
à croire qu'il va venir quand il n'y aura
personne
Pourtant, cela vaut
cela vaut
cela vaut
une fois qu'on a souffert.

Bien sûr que tout passera
Bien entendu.

En attendant, en attendant
puis-je pleurer un peu?

Promenons-nous.

Je vais me promener au bord du ruisseau gras
rempli de la vermine
et m'en irai nager
en m'enfonçant bien loin
au fond de la vermine
et coulerai profond
au fond de la vermine
Je boirai les serpents
qui sifflent dans le ruisseau
où l'eau coule barbare
comme un torrent de sang.

Que croyez-vous qu'ils reniflent

...les chiens une fois
les os rongés?
Que croyez vous qu'ils cherchent les vieux sans dent et repus de sucreries?
Le grand huit avec petits enfants?
La caresse d'une maîtresse blonde?
Mais non ne soyez pas débiles, ils cherchent une queue tendue et dure
sous l'effet de la langue
peu importe d'où elle vient du moment qu'elle sait faire
et n'est pas trop mordante.
Que ça bande bien sûr,
et tout devient glorieux
Et on nous inventera le poème des aurores
que l'amour dure toujours
quand seul un bâton compte
planté là où il faut.

Mais enfin!
Regardez un peu ce monde qui ne jouit plus sans durement atteindre l'aurore déjà vendue.

Le monde crochu

s'accroche aux saillies de la joie
pour lui faire une prise dite "du diable"
et lui foutre en plein sourire,
la nausée de cette Terre
où l'Amour est un leurre pour faire
passer la vie jusqu'à mourir en paix avec quelques plaques et bouquets.
L'Amour est en poussière il faut tout aspirer et se mettre d'accord
pour n'engendrer que des animaux faciles à éduquer
faciles à abreuver
faciles à satisfaire
Le Monde n'a plus de branches, les arbres assassinés ont fini
leur couleur et préfèrent l'acier.

Les frères fous persistent à aimer la vieille mère et ne l'oublieront pas.
Ils lui feront sa couche jusqu'à la dernière pluie. La soeur maintenant a son permis. Elle pourra la promener jusqu'à l'orée du bois. Les dernières soupes n'auront plus de sel. Mais les légumes ne manqueront pas.
Jamais on ne les détachera du quotidien paumé
en pleine forêt des vosgiennes.

Toujours s'accrocher aux sourires.
Ne pas crever d'angoisse le feu recrache les usines.
Ne pas crever misérable puisque la tête est vive
et les yeux bougent encore.

A/histoire d'un dégénéré.

Klaus-Nicokolaus eut l'enfance tragique de tous les êtres doués d'apocalypse intérieure.
Il se fit trouer par son père le jour de sa naissance. Sa mère l'a emballé dans un chiffon bien gras. Il remonta le caniveau et fut baptisé Klaus-Nikolaus par un curé habile. Sa grand-mère l'habillait avec sa triste paye. Et recousait les boutons de sa chemise à carreaux beige et jaune. Bien sûr, il n'avait que pitié pour amie. Et les jurons pour toute correspondance. L'école était verte comme ses nausées. Sa grand-mère l'aimait en quantité. Jusqu'à sa mort quand il eut dix-sept ans, jamais elle n'aurait oublié la barre de chocolat mise dans un gros bout de pain bien emballé dans de l'alu froissé, goûter pâteux qu'il mâcherait chaque jour, invariable jour gris même quand il y avait soleil, sur le banc en pierres lourdes au bout de la cour en béton, à la récréation de 15H55. Seul bien sûr. Un peu épais et gras. Jusqu'à ce que sa grand-mère meure.
C'est là qu'il devint sec.
Avec des angles droits. Et des yeux de serpent. L'acné elle-même n'osa plus le chercher.
Restèrent ses deux mains gauches. Le cerveau déjà débile se fissura encore.
Tout s'était engorgé au fond de sa pomme d'Adam qu'il avait désormais saillante et rocailleuse.
Tout s'était mis en travers: la haine familiale, la méchanceté des autres, le manque, l'absence, sa grand-mère adorée partie sans un "voilà", l'étrangeté des filles qui riaient bien trop haut, les corps des mecs à couilles dont il ne rêvait pas, les corps qu'on disait beaux et dont il se foutait, l'injustice des corps,l'arrogance des corps, et puis les flammes sous la casserole, la brûlure aux épidermes mais au fond la gerçure.
Tout s'étrangla alors dans son âme infernale. La pensée des justes prit le gué des artères, et décida de fuir par la vessie enflée: ce fut un jet d'acide qui décapa l'urêtre. Klaus-Nikolaus pour la première fois hurla de douleur. Ce fut un cri de bête qu'on égorgeait à vif. Durant des semaines il urina d'un sang noir et puant. Liquide méchant qui racla tout le reste.
On le crut mort. Pour le monde il eût certes peut-être mieux fallu.
Mais l'âme endiablée avait choisit le camp de l'existence. Rien n'aurait pu terrasser sa Rage.
Rien n'aurait pu, alors, faire mourir son coeur fou.

Temps.

Quand le souvenir achève sa course, ne reste plus que demain toujours,
s'il te plaît , vautour, lâche tes ailes et repose-toi un peu
La visite est trop courte, et l'instant bien sûr
lamentablement
s'est fané.
Jeune et belle. Il n'y a rien d'intérieur à tous ces arguments.
La relativité a affaire aux comptes bien faits.
Attendre pour avoir l'âge.
Cela est bien dit. Attendre pour fleurir les morts au jour dit des morts.
Bien faire.
Casser la vaisselle au moment du divorce.
et tout le tralalère.
Je hais les amis qui m'ont adoré un soir. Et qui m'ont effacée. Sans aucune facture.
Renier tous les jours ce qui a rendu le temps passé,
et bien plus de trois fois,
cela est très humain.
Le retour de ma main sur le corps d'un autre n'est pas roue de secours. Il n'y a aucune géométrie parfaite.
Tout est variable.
Il ne faudra jamais faire de retouches.
Mais jeter jeter jusqu'à
Incinération.

les extra-terrestres!

Si si!
puisque je vous le dis!
Ils mangent à peu près comme nous sauf les plantes,
les plantes ils disent que chez eux ça ne se fait pas.
Surtout enroulées avec du jambon et de la béchamel.
Pour le reste, à peu de choses près,c'est sympa, ils sont pas difficiles: j'avais fait un mont-d'or au four avec des patates, ils ont adoré! Je me demandais parce que c'était osé de faire ça le premier soir, parce que le fromage fondu c'est pas donné à tout le monde de pouvoir le digérer, surtout que dans ma recette j'y mets un peu de vin blanc et de lardons, et bien tout est passé et ils n'ont rien vomi. En plus je crois que mon muscadet leur a bien plus car le carton y est passé aussi. Après ils étaient un peu plus verts dans les coins (ils sont carrés de forme) et quelques rayures violettes ont clignoté, mais là ils m'ont dit que cela étaient signe d'état heureux. Moi j'ai dit que chez nous, l'habitude était de sourire, et de s'embrasser quand on aimait bien quelqu'un et qu'on avait apprécié l'accueil. Alors ils m'ont fait honneur, à tour de rôle, pour exprimer leur joie ils ont sauté partout (parce qu'il ne pouvait pas rire vu qu'ils n'ont pas de bouche) et hop ils me fonçaient dedans pour "m'embrasser"...sans bras c'est difficile et puis comme ils ont à peu près le gabarit d'un piano à queue, j'ai été secouée...mais bon ils étaient très violés à la fin et super bien rayés, ça m'a fait plaisir...je m'étais donné du mal pour essayer que la soirée leur soit agréable; ils avaient mis 43millions d'années lumière quand même pour venir. Et ils n'ont pas voulu dormir , ils sont repartis dans leur voiture enfin, en clignotant de toutes les couleurs. Je leur ai offert un mont'd'or et une bouteille de muscat médaillé. Ah moi je dis que des gens comme ça, ça vaut le coup de les connaître. Ils redonnent de la joie avec leurs formes et leurs couleurs qu'on a a pas l'habitude de voir. Et puis, comme ils n'ont que leurs mots sont des silences, jamais on ne s'ennuie et tout le monde s'écoute.

Tendrement

Le manque s'installe dans le coeur des performances.
C'est ainsi que naissent des pyramides et des murailles.
D'aucuns savoureront leur gloire.
A d'autres un manque sec rongeant rongeur
et le corps cassant se casse
vite vite

tu aurais pu

me rappeler à la soudaineté de ton geste
mais tu es resté comme un phasme de banlieue, entre le rayon mangas et celui plus surveillé des lames de rasoirs,
et j'ai attendu
fumée droite blanche
et j'ai pleuré trempée jusqu'à la moëlle.

Resistance. la mienne, au maquis sans éclats.

Nulle façon.

Rire n'est pas un remède
à moins de devenir cynique
prier oui mais réellement sans contrepartie
ni amicales rencontres prier ne sert à rien. Prier est digne d'art. Gratuit.
L'échange est humain. Le don est humain. Payer est humain.
La musique est heureuse prière, oecuménique.

Mais a son exigence.
La prière a ses exigences. Je prie ni pour me faire plaisir. Ni pour consoler la Peine, inconsolable Peine d'être née.
la prière amorce une montée cruelle et sans répit.
La joie est son bâton. Les autres ne tiendront pas la cadence. Certains aimeront ce chant sans espoir mais tout à fait réel.
Prier ne sert à rien. Sauf à entendre avec courage le creux d'une existence. Et la Joie de s'engouffrer puisqu'elle nous est donnée.
comme toute chose ici.
La Musique est heureuse, a trouvé le Salut.

je plonge blanche dans l'orée de la vie.

ETAT

Etat 0: coma
Etat 1: sommeil
Etat 2: Métro. boulot. dodo.
Etat 3: Je fais du canard à l'orange.
Etat 4: au moins bac+2.
Etat 5: Je fais une charlotte aux litchis. (et des sushis)
Etat 6: Einstein, Newton, et peut-être les frères Bogdanov.
Etat 7: pour moi, ça devient compliqué. Mais paraît-il que c'est bien, et même très-delà. On dira extatique, je dirais 100% aérodynamique, 50%organique-50% céleste.

Bach ô.

Bach c'est un peu Pascal
un peu mathématique
mais follement intelligent
et là je sombre
comme des yeux noirs noirs
Bach c'est fou
Bach c'est fou
ô c'est fou

Je tu nous

Je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime
parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que je l'aime parce qu'il m'aime parce que

FEU.

BACH FEU!
Et la mathématique
médusée
m'a trahie
les dieux sont sortis
je pensais à des anges
ils ont ri et j'ai dansé dansé
gratuite et folle
Bach ne m'aurait pas aimée
Chopin davantage
mais Bach est celui que j'aime
suprême intelligence
Bach, ne m'aurait pas aimée.

oui oui.

Tout va bien.
je suis lâche.
Attends que l'on me prenne par effraction
attends que je baisse les yeux, et le derrière
pour que ce soit plus pratique
et que tout aille bien
j'attends
peut-être un de ces jours que
ma main intéressera
celui à qui le reste aura plu.
Il n'y pas de raison, je suis timide
au début mais une fois lancée
rien ne m'arrête
faire les courses, la cuisine le ménage
la levrette l'andromaque
je n'ai pas de façons
je pourrais être trois
si l'on me dit de l'être
je suis ouverte à tout
mais apparemment
cela ne suffit pas
il y a des choses qui clochent
comme les chaussettes qui traînent
ou la vaisselle avec
les torchons avec les serviettes
qui ne s'assemblent pas
(dit-on m'a-t'on dit)
ça complique les choses
et d'autres mains s'agitent
bien plus aimables et douces
et des bagues à leur doigt
s'en viennent très rapidement
et des traînes à leur traîne
tant mieux tant mieux
une heureuse pleine de riz tout cela vaut bien
un coeur rempli
sans aucune matière.

et puis tout cela n'est pas grave

Que l'on meure de tristesse ou de joie
quelle importance sinon celle de
mourir
avant après qu'importe?
je suis triste et je ris
mange les miettes
qui décompose l'humeur
au bout il y a Bach et qu'importe
je cherche où attacher la corde
puisque le FEU NE PRENDRA PAS
oh lune lune
chasse les solitudes
et prends-moi à l'instant où mon frère
pour la première fois a regardé
protecteur mon voeu d'être vivante
je suis née et mon père à côté
a compris et souri avec lui.
Je ne leur donne guère de satisfaction
reste vaine et sale
les armes que je dresse
sont de jolis petits rêves
je refais la toiture
de leurs pensées d'hommes électronique.
oh! s'ils savaient comme il manque à l'appel
les hommes de ma vie!
je nage dans leur oubli
je nage m'écroule
coule.

Sublime.

Le regard au bord de l'aube.

Harmonique

Laisse le feu tomber.
laisse la rage se dessecher
regarde les livres
leur couverture
épaisse et grasse
te laisse froide,
lasse.

BLOG BLEU

Je vais faire un blog bleu
pour les âmes tristes et lasses
Il dira les mots tendres de ceux qui croient encore
que la vie est magique
et je leur dirai "oui"
la vie est une danse
lumineuse au tourbillon de joie
bien sûr que les gens s'aiment
au-delà de la guerre qui n'est qu'un creux de fric
au-delà des cynismes qui font tourner la terre
Oui l'homme aimera encore
sur la tête et la belle
pudiquement rose et fraîche
dira oui doucement
une main tendrement
viendra prendre la sienne
et ils s'aimeront loin loin
des mauvais voisinages
au-delà des salaires
et malgré la misère.
Nous sommes tous amoureux et bleus comme la Terre
Il faut faire attention de ne pas marcher trop court
et affirmer qu'un pôle peut mourir
puisqu'il y en a un autre
de rechange
Pas de SAV au hasard
le bleu des sentiments
a fait faire des miracles
aux plus purs d'entre nous
Il s'appelle Pierre
PAUL ou Jacques et j'aime
sa main sur mes deux seins
car il est un miracle
au delà de nos nuits
qui nous font tout abattre
et je t'aime incroyable
à l'aube, à l'heure bleue
car cela est possible.

pensée bleue.

Ah Novembre!
La pluie, le froid, la nuit
Ah Novembre
mois des morts et chhrysantèmes
que j'aime ton chant de requiem
que j'aime le gris sans un je t'aime
ton souffle a des airs d'H1-HAINE1
tes morves bien grippales
fusillent mes amydgales
Ah Novembre!
mois où l'ombre s'est pendue
avec son frère le soleil
oh qu'il est doux ce mois charnier
où chacun meurt tout à son gré
tout le monde s'en fout
heureusement
tout l'monde s'en branle
vive novembre.

Fatalement.

On s'écarte du droit chemin
quand on fait des travaux.
On ne prend plus franches
des directions tout à fait bien
indiquées.

C'est vrai qu'il était beau le voisin. Mais je vais plus dans son sens.

Je dirais bien passionnément des mots.

Mais ils voudraient rien dire puisque le monde est mou.
on ne comprendrait pas.
c'est sûr.

Fatalement.
Comme dirait Jésus sur sa croix.

Ou même Iphigénie qui attendrait son père.

En fait, on attend toujours un père qui ne vient pas.
Ou vraiment trop tard.
Si l'on regarde bien: Marie était là, Clytemnestre aussi, Bambi elle s'est fait tuée ok mais c'était quand même pas sa faute, Médée elle était tellement là que bon on connait la suite, en général quand même d'ailleurs, je noterais qu'on demande rarement le test de maternité, et que ça c'est un signe quand même que les mères, en général et à l'exception de grands malheurs qui ont raccourci par hasard ou non leur vie,elles sont RELATIVEMENT HYPERPRÉSENTES dans la vie des individus.
En revanche,
les Pères,
je ne voudrais pas m'attirer les foudres mysogines
mais statistiquement
on peut malgré tout
sans trop froisser les chromosomes Y qui sont en chacun de nous,
émettre l'idée
qu' ils sont assez fréquemment plutôt
je ne dirais pas
absents,
mais un peu malgré tout
"pas trop là"
enfin
"moins là"
et qu'on l'attend.
Qu'on l'attend assez relativement souvent.
Pas toujours
Certes.
Enfin aussi assez régulièrement
quand il arrive
c'est trop tard
C'est fini
On peut plus rien faire
(sauf Dieu mais c'est quand même pas n'importe qui)
le train est parti.
La fille est brûlée.
L'épouse s'est suicidée après avoir tué les 7 gosses.
Et voilà, il se lamente (ah si j'avais su ah j'aurais bien dû) et il va se pendre au vieux chêne.
Enfin ça c'est dans le meilleur des cas.
Souvent il revient pas(du coup on aura eu raison de ne pas attendre et de mettre fin à nos souffrances femelles et infantiles)
non par manque de courage (tous les pères sont courageux)
et même pas parce qu'il s'en fout (tous les pères ont une fibre paternelle)
Juste: il aura oublié.
oui. CA ARRIVE
MERDE
D'OUBLIER.
Et d'ailleurs qui d'entre nous n'a jamais RIEN oublié?
Hein? Personne. C'est pas possible de ne jamais rien oublier. C'est inhumain. (ça c'est du Nietzsche). et comme tous les pères sont des hommes,
forcément
je dirais FATALEMENT
Un oubli peut arriver.
C'est malheureux,
c'est vrai,
mais c'est comme ça...
Alors des fois ça tombe sur les écharpes (moi par exemple, je l'avoue, j'oublie oui c'est vrai très souvent mes écharpes, et même des belles, peu importe la valeur, mais c'est en moi, je perds mes écharpes), sur des clés de voiture (alors là moi ça me concerne pas parce qu'habitant Paris je n'ai pas de voiture mais en fait ça revient au même parce que j'oublie aussi ma carte orange du coup je suis obligée de remonter mes étages et ça c'est fatigant parce que j'habite le 5ème sans ascenseur), ou des fois sur des RDV. Et puis aussi des fois, ça tombe mal,
on oublie le passé, qu'on a couché avec elle, et qu'on a pas mis de préservatif. C'est vraiment bête d'oublier ça. Et faut que ça tombe sur lui. Mais on peut pas lui jeter la pierre (n'est-ce pas Pierre?). Parce que l'oubli ça fait partie de l'homme.

Et l'homme est Homme.
(ça c'est du lourd!! c'est moi qui l'ai inventé..."et l'homme est Homme" trop bien la phrase..)

Surtout avec la vie qu'il mène: sa nouvelle femme de 27 ans, le tennis, la marche, les vacances au pérou, le parapente, la voile, et les travaux dans la maison...comment voulez-vous au bout d'un moment, il y a un tri naturel qui se fait de lui-même dans les neurones et hop ça fait comme un peu une "disjonction" et puis on a comme un trou noir, il y a des études très intéressantes sur le fait qu'à n'importe quel âge on peut être concerné, en fait le cerveau fonctionne un peu comme une pile électrique avec un circuit et pleins de fils qui se relient et créent des réseaux souterrains spécifiques, et en fait dans le cerveau, il y a non seulement notre programme de corps anatomique (le coeur les reins, notre foie, nos doigt,notre nez et toute la partie organique) mais (et c'est ça qui est absolument dingue quand on y pense,si, bien entendu on a la faculté de penser) dans notre cerveau (tu me dira qu'on m'aurait dit que tout se passait dans mon pied droit, j'aurais eu un doute), il y a toute notre vie! tous nos souvenirs, notre enfance à Saint-malô, les parties de pétanque avec pépère, "la première fois", et tout et tout...alors en cas de problème sur la ligne cervicale, ça peut très vite court-circuiter le bidule et hop ça crame et voilà le tour est joué, hop on s'amnésie soi-même. (c'est pour ça qu'il ne faut pas trop mettre sa tête sous l'eau, parce que l'eau rentre dans les veines et ça dilue notre capacité de rétention mmémorielle). un peu comme de l'électronique. D'ailleurs, dans tout homme, il y a de l'électricité.
L'homme est Electricité.
Alors on ne peut pas leur en vouloir de regarder devant tel l'Homme des Lumières tient sa lampe au-devant de lui pour éclairer sa marche...oh! vaste solitude des ténèbres passées, je marche vers ma Destinée et ne me retourne plus!
En avant allez matelot cap sur les sirènes et les grands firmaments!

C'est l'heure d'être droguée.

Vive cette heure où je balance et tu
me jettes
dans la poubelle
papiers cramés
je flambe tu
fumes je dis
"salaud!" comme si j'y croyais
peins en noir j'adore le noir détermine le sens
d'un avenir nocturne
les mots sont purement scientifiques
il y a du poison sur la ligne
"salaud"
"chienne"
"petite pute"
nous rions sous les oreillers
vastes
quand maman reviendra
elle m'enverra ses yeux de lucioles
"TOUS VIVENT MORTS
-Pensai-je
TOUS VERRONT-ILS À LA LUMIÈRE DE LA JOIE?
LUNE FIÉVREUSE"
J'enrage
je déboulonne
dévisse les regrets
perce les souvenirs
pour ne pas totalement
m'éteindre
il y a dans la chambre une odeur
de cervelle qui brûle
une odeur de colle rance
je m'effraie
N'aurais-je rien oublié
sur le feu
dans le four
ou le gaz
peut-être une canalisation
ou mon coeur qui déborde?
Au feu au feu! c'est la pensée qui explose!
Au secours si les chiens entendent les cauchemars, ils vont accourir et rogneront mes os!
Au feu (je suis nerveuse)
ce sont les pieds qui s'agitent tout seuls,
ils flambent de rage.
Je cloue alors un mot qui veut dire "demain"
Cela rassure toujours
"Demain" cloué sur un doigt de pied
"Demain" cloué sur mon pied droit
et puis en haut à gauche un peu en croix
Des "Demain" plantés
Pour ne me plus risquer à
BOUGER
Au moins jusqu'à
demain.

oh je pleure.

papiers orageux

j'ai marché marché dans les souvenirs et des cadavres m'ont supplié de sourire puisque c'était possible à l'heure où je vivais.
J'ai traversé des colonnes de condamnés dans les couloirs où la mort rôdait, et juste avant de prendre une balle en plein dans le dos, ils m'ont dit "Riez de vous! petite bourgeoise! vous êtes sans consistance mais parlez parlez de ce que vous savez"
J'ai troué des tranchées de boue sans être maculée et à côté de moi, mon grand-père avec sa bouche pleine de mouches. Dans la nuit pour ne pas avoir froid, il m'avait enlacée.

Ce soir. 2009. Les loups ne viennent pas.
tout est blanc et gris.

Je passe un pleur à la caisse sans code barre
on me regarde
j'ai mis un pull grossier et fade
nul ne me reconnaît
sous la pluis je suis sans vie

la lune est triste
et mes yeux sont du papier qu'on jette à la première occasion

je ne pense pas survivre
(le viol)
cancer
cancer cancer.

Tu pleures?

- Non ,c'est mon corps.

VIVRE D'EAU FRAICHE.

Enfermés jusqu'à la liberté veritable

nous nous sommes faits l'amour
pendant des siècles en buvant du vin
et de nos survivants sont nés une fratrie indivisible et pleine de désir
et nous nous faisons tous l"amour sans comparer les liens qui sonnent trop sauvages aux yeux de partisans aux mentalités aryennes; Nous aimons le métissage et le vent qui amène des fossés aux fleurs enore non comestibles
Nous sommes primates de la sexualité, et défendons assez bien toutes les positions, aussi bien animales que d'autres végétales bien plus acrobatiques;
Notre grand roi aime rire et si nous connaissions dieu, il aurait une rate dilatée bien plus que de coutume.