WARNING/ AUTOFICTION
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31 juil. 2009

GLUE

N'arriverai pas à me défaire
du symptôme établi.
J'imagine que le corps médical vaut toutes les paroisses
le ventre la terre tout s'est confondu
la violence du pire est-elle meilleure que celle du mieux?
J'en ai tant douté qu'il m'a fallu des lustres pour dire que je ne boirai pas à cette fontaine-là, tendue comme un ostensoir, mais rien:ni les predictions fantastiques, ni les serpents du diable n'avaient pu présager de ce qui allait "sortir"
l'autre qui croyait que les interdits allaient résoudre le mal quand il le décuple à force de non-pensée
Savez-vous que l'Amour est plus puissant que tous les pouvoirs armés?
Il faut lever les termes des contrats ,des protocoles et des sondages mous?

Oh qui m'aurait soupçonné de trop de vitalité?
Justement j'aimerai celui qui m'aime jusqu'à ce qu'il se décompose
et me dise "encore"
l'amour jamais n'est finissant
sinon de faux semblants et tentations
j'aime et c'est à l'infini
juqu'au bout de ma personne
j'aime et l'obstacle est une puissance!

30 juil. 2009

Surtout!

Continue la course dense
Surtout ne te retourne pas mais la Terre
c'est elle qui a Raison les mots sèment le doute
aussi jaillissent fous
la Terre est seule sage
garde ses pieds sur
Terre et sa tête aussi
bien ancrée dans un sol
qui jamais ne dément
ce qui nait ou non d'elle

Hier j'ai vu un chat tout jaune. Il m'a dit "hello ma fille t'as déjà vu un chat tout jaune"
j'ai dit "non à ma connaissance et si mes souvenirs sont bons" il m'a souri et il a dit "eh oui Fille, je suis exceptionnel"
"je suis contente de t'avoir rencontré chat jaune"
"tu peux! je suis très rare"
"oui."j'ai répondu
"Mais tu as l'air sympathique, si tu veux me caresser, je te l'autorise"
"C'est vrai?"
"Si je te le dis...mais attention juste pour me caresser le ventre... et à un endroit magique et tout particulier"
"Je te remercie Chat Jaune...merci...c'est là?"
"Non un peu plus bas, oui un peu plus par là...
"ici?
"Oui ...là juste là là là"
"On dirait que vous aimez cela " j'ai dit en souriant
"Oui parce que c'est très extraordinaire...mais maintenant c'est fini adieu Fille Adieu"
" Adieu petit chat jaune, et merci encore"

29 juil. 2009

Fume et puis tais-toi...

...si tu n'aimes que toi!
Fume joue de la guitare
prends-toi pour Oncle Ben"s
Brûle tes doigts pour montrer que tu es
plus fort que la braise
harponne-toi les lèvres
cloue-toi sur un portrait
de Marylin nue et conne et souriante
Fume bande-toi les yeux je serais très très douce
tu croiras que je t'aime
tes chevilles enfleront tu croiras mes grands yeux
qui savent dire je t'aime même si
je ne sens rien
ni toi qui bandes fier
comme un porc fermier
ni ton cul de comptable
aux allures patriarches.
Fume fume et ne m'attache
je suis sans importance.

Miracle

Violation de domicile
le voleur n'a pas d'âge et n'a pris que les biens
à haute valeur immobilière j'ai bu la lie
je fais si mal l'amour
que tous me disent merci à bientôt
me laissent tout leur trésor
sans entendre le cri
je ferme tant les yeux
jamais ne me rappellent
ont peur de la défaite
ont peur puiqu'aucun ne me dit
je ne brûle pas pour toi
le pensent si fort
me baisent ailleurs
toi c'est l'inverse
mon coeur ardent
tu sais je suis pleine de courage
et t'aime comme l'aube
mais parle-moi de toujours
puisqu'on est un naufrage
et t'aime pour l'impossible
que l'on peut se donner
Mon coeur mon coeur fais-moi ressusciter

27 juil. 2009

M'aimes-tu

ou n'est-ce que l'Amour?

Penses tu comme l'été?

Branle-bas de combat dans la discothèque
Finalement on a tous dansé sur du Amy Whinehouse
alors qu'elle était tombée dans les bras de l'été.
Mon père je t'aime plus que jamais mon père mon père je t'aime plus que toujours

Désir.

Si je pouvais baiser ton front jusqu'à manger la pensée
Si je pouvais baiser ton ventre jusqu'à crever le coeur
Si je pouvais t'enrober de toute la douceur
de l'enfant amoureux d'un sein gonflé de lait
gras et sucré je t'embrasserais
le front amoureuse et folle
de ton corps inconnu
je baiserais ton coeur pour qu'il respire encore
au-delà de tes peurs et des caresses torves.
Je voudrais te donner ce qu'il me reste à vivre
du miel et de l'orange
du feu et de la braise
de l'eau et ton bras sur ma nuque qui me dirait des je t'aime
et ton doigt dans le creux
de la vulgarité
sentirait qu'il est pur
jusqu'à fuir le silence
que dire sinon l'aurore
d'un cul immaculé
que je te donne encore
comme une braise salée
et j'emballe ta langue
et je baise ton front
et envoie ma pensée dans ta nuque parfaite.

Pleine lune.

Des mots me sortent de la bouche
que je ne savais pas
dont j'ignorais le son
des mots verts et tout crus
qu'on voit dans tous les livres
sans comprendre les sens
des mots sortis d'un corps ému à perdre son angoisse
des mots me sont venus
sont sortis dans ma voix à mes lèvres
qui ne soupçonnaient rien
verts légers comme une bulle
soudain lourds impudiques
soudain creusés sourds comme la roche
terriens depuis des millénaires
appuyés dans le spasme, des mots
à faire rougir les putains qui ont l'haleine chaude
Des mots me sortent de la bouche
explosifs et sanglants
je voudrais te faire bander
à exploser en vol.

26 juil. 2009

Mot mitoyen

La cloison s'est complètement effondrée sous l'effet du poème
que je t'avais écris, mon voisin si aimable,
et nous voilà tout nus
sur l'escarpolette du jardin partagé
à ne savoir que dire
hier on disait aux amis "le voisin est discret"
et nous voilà tout deux sans frontière ni pudeur
hier on disait aux invités sournois "le voisin je le vois
quand il sort la poubelle je crois qu'il est bien seul
et qu'il aime être seul"
Cette nuit j'ai abattu le mur pour te voir endormi
tu dormais sans habit
et ton drap frissonnait
j'ai eu froid tu as dit
"la voisine est aimable
et elle est si discrète"
alors je t'ai aimé comme on aime être seul.

25 juil. 2009

Être.

Je suis davantage celle que je serai demain
que celle dont je connais trop les erreurs
mais ne suis que grâce à elles
et je les remercie de m'avoir faite
comme je le deviendrai
en existant au meilleur de mon Désir
demain je saurai mieux
t'apparaître toujours.

24 juil. 2009

Feux.

Acides nous
nous embarquons
l'un sur l'autre pour
vaincre l'injustice du Temps
Acides mais non amers nous
nous harnachons l'un à l'autre pour
convaincre la nuit qu'elle est claire
et le jour qu'il n'est pas que futile
Acides et sauvages nous
adoucissons notre langue dans la bouche de l'autre
pour faire taire
lucides
ce que l'on voudrait être
puisqu'on voudrait être
autrement que davantage: autre tout simplement
-toi sautant sur mon dos de baleine au milieu de l'Arctique,
ou moi bête saignante dans ta gueule de lion
ou avoir seize ans tous les deux
et pouvoir tout refaire-

Mais la lune la lune
revient à chaque fois
et lui dis qu'elle est belle

23 juil. 2009

Raison

Tout dépend
rien n'est fixe
sauf à décider oui ou non
Décider vaut la peine
Décider pour un Voeu
qu'on a fait
et qu'on suit
Intime et hiérarchique
Peut-être une nuit
Je renoncerais aux feux
si un autre m'illumine
Cet autre moins sauvage
et plus fou et moins pur

Chienne

J'aime comme la chienne
qui ne compte rien
n'attends que les caresses
me damnerais pour elles.

22 juil. 2009

L'or du Rire

Et quand le rire
le Rire
submerge emporte
jusqu'à la raison
et le mépris
et le courage
et la rigueur
et quand le Rire dilate jusqu'à la foi
entreprend et sillonne
l'intérieur et la forme
entrouvre le passage
veut passer
-quand plus rien ne passait, rien, rien, même le souffle-
j'entends que ce n'est plus guérir
mais gagner dont il s'agit
car gagner n'est pas guérir
gagner c'est terrasser
gagner c'est le laurier qui fleurit et le trophée qui résonne
guérir c'est se soumettre à ce qui devait nous être acquis
gagner c'est le mérite d'aimer et d'entendre acclamer les fuyants
et les sourds
guérir c'est la pitié attendue et l'échine courbée
résignée, des merci pleins la bouche
guérir est une vertu
gagner est une gloire
intime et sans médaille hormis l'or
l'Or l'or
le Oui sans merci
et le sourire du Ciel
explosé au Visage.

21 juil. 2009

Mon coeur, aime ton corps

Creuser les heures apéritives en riant
et je m'endors sauvage
habile et fauve!
Ô mon coeur
rends moi le triomphe d'aimer!
Ô mon coeur
rends moi le courage de vivre
d'affronter le désir
et permets-moi
une fois
d'y succomber
sans faire semblant de croire.`
Ô mon coeur bats
Bats-moi
et donne-moi l'envie
d'aimer la terre entière
sauf les caresses mornes
d'une ambiton vulgaire
Je t'aime sans sourdine
je t'aime mon corps détestable
qui me donne ta foi
ton hymne
et ta vigueur!
Ô mon coeur
Salue ton corps
qui te donne la vie!

20 juil. 2009

aime-moi

Aime-moi aime moi et mille ailes envoleront l'interdit
Aime-moi et mille mois s'ouvriront sans qu'aucun ne s'en doute
Aime-moi comme si c'était la première joie que ta conscience éprouve
aime-moi peut être en crèverons nous de plaisir à voir les eaux danser et le ciel disparaître!
Aime-nous sans limite puisque tout nous menace quand la raison s'en mêle
et qu'on ne pourra jamais changer le cours du temps
sauf à le déconstruire...et cela est permis!

Homme.

Homme réjouis-toi de savoir
que ton corps est d'accord!
Homme! Réjouis-toi de connaître
l'instant de ta jouissance!
La femme est incertaine et ne saura jamais
si son coeur a menti
Le don sans abandon me rend triste à mourir
Mon homme pense à moi et
donne-moi ta main
comme si j'étais sauvage!
Ô mon homme donne-moi ton plaisir
pour que je sache enfin
si mon corps est d'accord!

19 juil. 2009

Je regarde le vent...

Regarder les souvenirs
légers
sans penser qu'il y a du mal
à penser à dieu
sans se plier à terre
ni mettre le genou en un signe terrien
Baiser l'instant
sans pudeur ni abandon
mais en prière
Regarder les souvenirs
jamais ne rester lâche
en regrettant l'outrage
jamais ne se suffire au présent qui excite

le plaisir sans jouissance est une grande vertu
mais jouir sans espérance est plus précieux encore


Je regarde le vent sans penser qu'il emporte.

14 juil. 2009

Insolente.

Retrouver la musique
que l'on avait perdue
Regraver les souvenirs au solfège disparu:
reparaître à l'accord
improbable distance
Tue! Tue ta mère et ton père en dansant!
Assassine le vent qui t'a ôté la descendance rare!
Ô mon adolescence qui m'a fait disparaître!
Ô mon père! Aime-moi toujours comme une enfant d'avril
Ô mon père aime-moi comme si jamais je ne pouvais grandir
et devenir Femme
puiqu'elles t'ont fait souffrir
puisqu'elles t'ont fait pleurer!
Ô mon père danse avec moi sans penser que je pense!
Mon Père mon Père embrasse-moi comme une enfant qui danse
et dansera toujours soumise et inconsciente.

Foudroyée

Que dit-il ce mot-là quand c’est toi qui le dis ?
Que dit-il si ce n’est un son rare et tranquille sur lequel je me pose
Et le son qui s’égare autrement qu’en ta bouche
Hautain et creux résonne,
Que veut-il ce mot-là qui ne veut plus rien dire
Quand d’autres voix le prennent
« reste un peu près de moi » ?


La lumière à peu près
s’est agrippée au vent
s’est mise de travers
m’a donné l’ éclair fou
et j’ai suivi sa trace

La pudeur c’est d’aimer infiniment le rêve
Pour combattre ses peurs
Je voudrais plonger dans les yeux
D’un enfant de la lune.

Royalement les mots dansent et j’y cours
De façon fantastique
Je ne crois plus aux tombeaux de la Rage
Royalement la vie m’a ouvert son église
La ville joue de la guitare
Sur la Place triomphe
une fontaine afghane.
Nous nous approchons d’elle et baignons nos efforts
Pour un morceau de pain.
Le vent appelle au secours , une pluie d’argent sale
Nous est tombée dessus
Dégoulinant l’orage
A planté son couteau
Sa paille et ses linceuls
Je cours dans la sensation tragique
Que le monde est absent
La pudeur est de croire que l’on est parmi elles :
Les ombres du Néant
Et sans autres lumières.
Humblement, je traverse la Place
Mendiante et sacrée

Si vous vouliez bien me croire.