WARNING/ AUTOFICTION
Site non recommandé aux personnes stables.
Ce site n'est pas bon pour la santé des riches.
Ce site peut provoquer des tremblements de la personne.
Ce site peut provoquer une Joie lente et formidable.


29 nov. 2008

Comme un bon DVD.

Ils me font l'amour
comme on regarde un bon
DVD
qu'ils se repassent
quand ils le veulent
est sous-titré
version "no love"
"je prends je prends ne donne rien"
est le dialogue qu'ils affectionnent
je réponds "ok corral
ne donne rien
ne donne rien"

ne donne rien
que peuvent-ils prendre
ne donne rien

le vague souvenir les jours suivants
me donnent à croire que je l'ai vu
mais j'ai perdu toute l'histoire
et le héros était muet
un vague à l'âme les jours qui suivent
me laissent croire que j'ai vécu
sans vraiment être une héroïne.

Comme on regarde
un soir de pluie
le DVD
qui nous manquait.

27 nov. 2008

sérieusement.

Sérieusement je souris
mais légère je leur dis
que je les aime comme un requin
sent le sang frais
dans l'océan multicolore
Sérieusement je les aimerai
même quittés
infiniment
puisqu' éternel est notre instant
partagé même un instant.
Reste la trace dans mon corps
et je souris
sérieusement
j'écris des lettres
d'amoureuse
pour les hommes qui n'y croit plus
crèvent d'angoisse d'être attachés
par une fille qui s'attacherait
légère et sérieuse j'aime
le temps de ces cerises
que l'on croque juteuses et fraîches
indélébile est votre jus qui dégouline
comme un sang frais
dans tout mon corps.

Et puis la joie de vivre le temps que l'on partage
et de le dire puisque c'est vrai
et que demain tout sera vrai
toujours encore et à jamais
et de demain on ne sait rien
sauf ce qui reste de joie à vivre.

25 nov. 2008

bout de ciel

Un bout de ciel
rien que pour toi
comme un mur abattu
en plein mois de novembre

24 nov. 2008

Vol au-dessus d'un nid de coucou.

Je ne dirai plus rien
puisque chaque mot vaut de l'or
et qu'il faut l'assumer.

Cliniquement tout va bien,
dans la vie c'est autre chose,
il faut payer son dû
rendre la monnaie de sa pièce
justifier ses dépenses
penser au lendemain

et surtout
baiser sans dire je t'aime

et ça je ne peux pas.
et ça je ne peux pas.

Code barre.

J'ai scanné mon diaphragme à la caisse du Champion.
Il vaut 1 euro 30, avec mon oesophage,
j'en ai eu pour 3,30 avec la carte Accord.
J'ai payé sur le champ
et j'étais bien contente.
Le vigile était mort
de rire, il m'a prise en criant:
ouvrez-moi votre corps...
et ça qu'est-ce que c'est?
- c'est mon coeur! je l'avais en rentrant!
- montrez-moi le ticket"

Mecs à frange.

AVIS à tous les mecs à franges
qui se reconnaîtront:
"bite couille chatte nichon"
je répète
"bite couille chatte nichon"

Les classiques à la pizzeria

Vivaldi:- une quatre-saison s'il vous plaît!

22 nov. 2008

Pardon

Quand son regard ne m'adresse aucun signe
de reconnaissance
je n'existe plus
et je pleure longtemps
comme une lettre toute blanche.

20 nov. 2008

heureuse et chimique.

Vaut-il mieux être heureux chimiquement, que malheureux en nature?
je dis, heureux sans aucun doute!

je suis une pilule mais j'ai une force de vie que moi-même je n'ai pas et je l'aurais quittée si je ne l'étais pas.

les connards.

Les connards pensent qu'ils pensent bien
les connards pensent qu'ils pensent juste et qu'ils sont raisonnables
les connards ne prennent pas d'anti-dépresseur qui sont faits pour les faibles
les connards pensent que manger bio est l'avenir du peuple
les connards roulent en twingo verte parce que c'est écolo.
les connards jugent imberbes les rêves d'enfants gâtés et donnent du tofu à leur progéniture.
les connards ont des vélos avec des paniers roses et chantent en rigolant la chanson du dimanche
les connards savent que manger des légumes , c'est bon pour la santé.
Les connards font 1heure de jogging pour se sentir bien
les connards font l'amour s'ils sont tous les deux d'accord
les connards c'est un verre parce qu'il faut rentrer
les connards sont chiants les connards sont des cons
ils ne sont jamais fous
il faut tous les tuer il faut tous les abattre
sous peine de tourner rond et de vivre cent ans.

19 nov. 2008

Oppression

L'oppression c'est la sensation.
Le corps libre n'empêche pas la pensée d'étouffer.
Si la pensée étouffe, le corps est empêché.
Et réciproquement.
Mais non exclusivement.

J'ai étouffé hier sans raison.

A bout de forces. Comme sur le point de mourir à tout moment.

Sur le seuil du sommeil, j'avais peur d'y rester et ne pas revenir.

Sans raison tout en moi s'étouffait.

17 nov. 2008

Pensée noire.

Les croissants de la lune
Me murmurent un tourment que je n’écarte plus.
Me traverse alors l’épaisseur de l’obscur: je tâtonne, je sens bien une pâte visqueuse et grasse comme un sein d’Andalouse.
Je tâte, frénétique, cette peau de serpent. Sous elle, un sang de marbre rose: je le bois d’un seul trait (les loups me regardent fiers, les rats sortent leur queue)
Et saoûle comme une chienne, je mets
Bas à un chat
Je le nomme: Lucifer.

16 nov. 2008

B.

Lune. Soleil. Etoiles...Des mots qu'elle utilise souvent. Trop à son goût. Elle essaie pourtant de changer son vocabulaire. De ne plus mettre "ciel" à toutes les sauces. Elle essaie d'en prendre de plus concrets, de plus organiques. Alors c'est le "corps" qui revient à chaque phrase. Si elle pouvait, chaque texte proclamerait sa force. Elle a beau chercher des synonymes, aucun ne vaut ce son franc éclairé d'une syllabe. Un son parfait, dont l'assonance en or illumine sa pensée.
Le "Corps" trop chanté perd-il de son éclat comme tant d'autres choses après lui?
Tant d'autres qui la hantent comme une respiration

Ce sont les gens qui lui disent qu'ils s'useront à force de s'entendre. Elle a fait semblant d'être d'accord.
Mais rien que pour elle, elle s'invente des prières à deux mots qu'elle répète des heures pour mieux les croire. Alors elle est sûre d'eux. Comme s'ils étaient en elle. Et qu'ils la rendaient belle.

15 nov. 2008

L'alibi truc.

Ce soir j'ai un truc
le truc à faire le truc à dire le truc le truc
j'ai un truc sur le feu
j'ai un truc sur la langue
ce soir je "truc"
désolé ne pourrai pas te faire l'amour
ni venir
à ton enterrement
ce soir
je ne t'aime pas.

Le besoin du baiser.

Une envie, le besoin
d'un baiser comme un feu la guitare
électrique
organique
le besoin du baiser
à prendre à donner
ravaler
la fumée les entrailles
le besoin d'un baiser
comme un son
électrique
barbelé
déchargé
dans le corps


Trébuche la Raison
le corps dégringolé
le besoin d'un Baiser.

J'habite une chanson magique.

J'habite une chanson magique.
Elle est en pierres avec des volets bleus
elle accueille les chats râpés et l'aubépine
elle fait entrer les écureuils
elle ouvre des fenêtres pour qui ferme son coeur
elle aime le vent comme la neige
les hommes sentent qu'elle rit de leur sérieux
ils s'en méfient mais viennent la voir
ses volets bleus dessus les pierres
les rassurent comme enchantés
s'approchent d'elle elle est ouverte
les chats râpés font la vaisselle
les écureuils lisent un journal
mille et une chambres semblent s'offrir
le feu attend,
brûle la peine
un instant les hommes oublient
de froncer
leurs sourcils s'écartent
comme le temps devenu simple
où l'on se pique à l'aubépine
et que l'on dort presque cent ans.

J'habite une chanson magique
avec des souris dansantes
avec des cerfs volants
Y rentrer est une caresse.

J'ai eu si peur, j'étais si bien.

Les rêves n'ont pas de coeur. Ils ne révèlent rien. Ils disent un peu de nous beaucoup du monde. Un peu de monde beaucoup de nous. En somme rien de sérieux. Un matin c'est la tristesse de n'avoir été que lui. Le lendemain le soulagement que ce ne soit que lui. Intensément sans me toucher il a soufflé.
les rêves pleuvent
laissent des traces
leur souvenir vaut l'existence.

Le lion que j'ai mangé, la mère que j'ai tuée, le chien qui me mordait, le poisson indélébile, l'amour incestueux, les ascenseurs qui nous emmènent vers la peur, des océans qui submergent, des amants sans tête, des filles qui m'assassinent, des filles qui m'assassinent

14 nov. 2008

A.

Elle ne dira rien sur ce qui l'a fait mourir pendant tant d'années. Elle ne dira rien sur le temps du naufrage . Elle ne dira rien du lieu trop facile où elle s'évanouissait.
Elle avait cru, comme chacun de nous devant un beau roman, que la tristesse était le signe d'une âme singulière. Que dépérir ferait changer le monde.
La vie lui donna tort.
Elle ne dira rien sur le courage qui lui fallut pour renverser sa pensée.
Ni des armes qu'elle avait prises pour retrouver le rire.
Se convertir à l'amour quand on s'est si longtemps trompé de chemin est un parcours donné à tous. Elle n'y reviendra pas, en était revenue.

Aujourd'hui, elle sent le corps de l'autre qui l'entraîne à se perdre.
Elle écoute les frôlements nocturnes. La peau frissonne, contente . D'être surprise, le sourire vient. Alors elle comprend le plaisir. Et le désir naît d'oser et le plaisir grandit, le plaisir, le plaisir inconsolable.

Aujourd'hui, elle a du mal à parler pour ne rien dire. Les mots lui paraissent sans consistance. Elle essaie de marcher droit en regardant les arbres du boulevard. Trébuche. Rien ne lui fait signe, elle est terriblement banale. Elle s'arrête devant une vitrine qui lui dit ce qu'elle est. Elle envoie une grimace en forme de sourire. Les gens ont raison quand ils lui assurent qu'elle est plus jolie avec. les gens sont bêtes. Finalement ses yeux disent merci.. Elle remet ses cheveux qu'elle n'avait pas pris soin de brosser. Elle reboutonne son chemisier défait. Elle se redresse. Découvre une silhouette gracieuse dont les formes l'étonnent.
Aujourd'hui décidément le sourire est facile.

13 nov. 2008

Lueur

Le ciel s'est découvert
et le coeur est parti
-un mât orphelin et des rêves
lacérés
qui pendent-

Au monde la rue déserte
Aux cris la foule éparse
et là
vautrée d'incertitudes
vautrée et incertaine
je dors
le mât si déchiré.

Et me voilà seule,
mourante,
crevée,
vivante.

Le mât s'est déchiré,
les pleurs se font entendre
l'écho phosphorescent
nous fredonne un miracle.


Je ne sais plus où aller
je savais pourtant crier avant, je savais
mais ce soir il est calme de vivre.
les cris sont indigestes , les sondes insupportables
et l'on m'a dit de sourire et l'on m'a dit


les secrets sont fugaces et les yeux peuvent mourir même bleus
même si bleus.


Un jour je dirai
ce qui m'a échappé
que je ne savais pas
et qui m'est apparu

évidemment.

À bientôt.
A celui qui
A celui qui saura me dire
Pourquoi tant d’ombres ont demeuré
Et comment donc la vie alors
Un jour m’a échappé.
Je ne suis rien qui vaille d’être dit. Mais ce soir
Quand soudain,
On me fut
A moi
Souriant souriant
Ce fut
Soudain
Comme la lueur
Violente
Du jour qui se lève.

Ressac.

Retour
sur un horizon
qui ne cesse de s'éteindre
et revenir
comme l'espoir naît de la peine.

11 nov. 2008

L' Ennui du monde.

Les jours fades
tout est pareil
la pluie elle-même
semble la même
toujours mourir

le mur de briques
inconsolable
n'en finit plus.

10 nov. 2008

volontiers.

la bourse est fantastique
nous sommes à son bord, je prends les manettes et sens les variations,
des pélicans nous regardent les yeux pleins de mazout,
leur odeur me rappelle une ascension sans cap
des boules à cent à l'heure nous frappent la poitrine
une canette se vide sur le ponton
Au loin les diamants demandent grâce
à des hommes sans tête.
-Volontiers je reprendrais la barre.

9 nov. 2008

“les Classiques battent de l’aile”

Sisyphe: - Ca y est ça n’a pas loupé j’ai une sciatique!
Atlas: - moi pareil! J’ai réussi à le faire passer en accident du travail....
Saint Christophe: - oh t’as de la chance moi pour mon hernie discale ils ont rien voulu savoir....
Le Père Noël: Ah ben moi pareil, je suis en arrêt maladie
Voix : - AH NON ALORS PAS LE PERE NOEL!

Boîte aux lettres

“Lulu,
Je crois que mon antidépresseur fait l’effet-bleu qu’il prétend donner.
Je ne vois pas d’alouettes. Je ne vois ni chameaux ni homards en casquette, mais putain, soudain, même dans le glauque des couloirs de métro ligne 13 heure de pointe, putain même dans la puanteur de cette masse suante de travailleurs immigrés puants de leur marteau-piqueur quotidien, dégoulinants de crasse à force de bâtiments construits en heures supplémentaires pour des blancs blonds d’arrogance,
Putain même là, comme soudain ravi de l’étonnement suscité des rencontres du quotidien....
L’étonnance! Etonnement de l’éveil!
Alerte mon sourire provoque de l’impromptu! J’ose des riens qui rendent le sourire fou!
Je m’amuse et la vie est précieuse...”

s'il vous plaît.

Reconnais-tu le monde quand il te parle trop
quand il ne voit que l'ombre
et ne sait que l'argent?

silence
un peu de silence
s'il vous plaît

Vous avez dit...?

Vous avez dit l'orage? Vous avez dit le vent?
je remonte les voiles et l'indifférence
et le silence
et la brume
au fond des yeux
refont comme une nuit
surface
vous avez dit le vent?
je l'entends je l'entends.

J'ai la peau des chiens
qu'on ne caresse pas
j'ai la peau bleue
un peu brisée

C'est le vent c'est le vent.

8 nov. 2008

Il est l'heure de la nuit

Nous sommes à l'heure du bain des amoureux
nous sommes dans la mousse et l'aventure des requins
peut commencer. Plongée des corps dans l'eau fumante,
la fleur d'oranger sort de sa torpeur, plonger au fond du miel se découvrir lotus à bascule et papillon acéphale, la tête d'un hippocampe se transforme en méduse, la lune tient sa posture, se moque de l'arc en ciel et fait la balançoire, l'amazone sort de l'eau, Achille la prend pour Vénus, il caresse la poitrine pour s'assurer du nombre, rassuré, elle lui tend une croupe à peine concevable,
nous sommes à l'heure du bain, il est 69 bien sonnées
nous sommes amoureux
pleins de miel amoureux
tu me donnes ta langue.

7 nov. 2008

Et alors!

Je suis une fille radioactive j'adore le sang des ogm je bouffe des hamburgers non équitables à 1 euro vers 17heures je prends des bains brûlants n'arrête pas le robinet quand je me lave les dents et jette les bouteilles en verre dans la poubelle jaune. J'emmerde les cultivateurs de quinoa et les buveurs de lait de soja. Je n'achète que du pain traité avec farine à T50 je pollue l'atmosphère de mes sentiments d'acariens je suis une fille féroce et radiactive
j'aime les arbres et je leur fais l'amour
j'aime les arbres et je leur fais l'amour
j'aime les arbres j'aime les arbres j'aime les arbres

6 nov. 2008

Chute.

Jamais la lune ne descend si légère
que le vent de ta langue
décimant ma pudeur.

Soudain tombe la foudre

La peur cette putain a gelé tant de roses
Cette peur infernale et que nul ne pardonne.

Radeau de la Méduse.

Bach,
Beethoven
et Rachmaninov
sont dans un bateau.
Un tombe à l'eau,
Deux restent LA
et sont au diapason.

Les Classiques dans leur lit (suite)

Pierrot à Colombine:
- Alors, heureuse?

4 nov. 2008

3 nov. 2008

Dans la série "les classiques dans leur lit"

Philémon:
- Baucis, tu trouves pas qu’on végète un peu depuis un moment?
Baucis:
- Je dirais même plus Philémon, on prend racine.