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31 déc. 2024

Salope

 Il a dit. De fait je le suis devenue. Salope. 

Heurtée ma mémoire s'est éteinte. Il suffisait qu'on nomme pour que je le devienne.Il m'aurait dit funeste, il m'aurait dit abjecte, il m'aurait dit ailleurs je m'y serais plongée

tête la première, putain je vais en faire un sacerdoce

comme si 

comme si la parole poignarde une autre

 je sais trop être ce qu'on veut que je sois

je me dirige, alors je comprends. Une fois la messe dite.

 Il est inacceptable ce qu'on a dit tout haut.  On n'accepte pas. Il faut admettre qu'on ne doit pas être dictée. Fût-ce par un être aimé. 

Il me faut refuser. Reculer. Reformuler. Je reprends là où j'en étais. Une liberté nouvelle. La faire resurgir. Les mots ont l'importance que je sais. Sa parole maudite, je serais mon bouclier. Je sais que les mots peuvent valoir de l'or. L'or j'en ai plein les poches. 


salope. Il 'est l'inacceptable que d'entendre le son, il a vomi tout ce que j'ai donné

et c'était bien trop pour un seul homme.

Je suis devenue celle. Le cauchemar a percé. L'abcès s'est répandu. Le satellite m'envoyait des images. De boueuses paroles. Un miroir sans merci, soufflant le chaud le froid.

Abdication. L'amour est la parole. J'ai entendu sa voix. Tyrannique, haineuse. Je vais devoir le pendre. Mon frère ne me défendra pas. Mon père donnera ce qu'on donne à la fille. 

J'ai beaucoup prié cette nuit, non pas pour me sauver. Pour retrouver du coeur. il est bon de s'enfuir quand on meurt.

30 déc. 2024

J'imagine que c'est cela

 J'imagine que c'est cela 

la solitude.  Un silence, le bruit de la chaudière, les voisins qui fêtent la nouvelle année

et là, tu restes, dans ton silence avec le reste vivant autour

tu sais qu'il est bientôt l'heure de l'hiver, alors tu attends que le jour baisse

pour mettre une flamme à la bougie

douce elle vacille, comme tu as vacillé quand il a dit

la fin de notre histoire

une autre à commencer

encore, une nouvelle.

Sans doute est-ce cela ma solitude 

un réveillon volé

un coeur lourd mais sans larmes

le jour recommence quand tout est évanoui.

7 déc. 2024

Ce n'est pas ce que tu crois

 pas un caprice

je ne te voudrai jamais de mal

on croit souvent aimer. Le temps nous apprend le contraire.

Le manque d'amour parce que l'on voudrait l'autre différent.

Le manque d'amour puisqu'on ne sait plus accueillir

ce qui est différent.

Là je suis là.

J'ai pris quelque substance car j'ai mal 

les mots qui ne font rien 

je veux juste ton corps et réchauffe le mien

c'est tant demander que personne ne le peut



6 déc. 2024

 Nous avons rêvé d'autres choses.

Nous avons pensé être ce qu'on était.

Il ne faut plus mettre de mots qui provoquent

Ai-je la tête d'une femme qui provoque

alors qu'elle n'a pas même le cran 

de dire qu'elle arrête 

les frais. Je répète. Je répète parce qu'on répète

Les bras au ciel les discours les grands mots

je ne suis ni fragile ni comme on le croit

stupide tu me laisses tomber

les feuilles déjà mortes elles n'en ont rien à foutre

moi je suis juste tombée 

ne suis pas encore morte

3 déc. 2024

Bientôt sera Noel.

 Ah la belle affaire de Noël en hiver.

Il eût été un dieu il eût préféré qu'on ne choisisse plus

l'hiver ou le printemps

l'automne les feuilles sur le berceau

on a froid ils ont dû l'entourer d'une paille qu'ils n'avaient pas pour eux

ils ont dû dire merci quand rien n'était tangible

que les feuilles étaient mortes liquidées dans la neige

putain et Madeleine ô Madeleine

 Jésus le pauvre et dieu qui sacrifie les hommes et son mystère

Job et puis tant d'autres

Les oracles d'Allah les ailes d'Abraham

et les nous-mêmes

ceux qui trimeront toujours

à force de vous croire

Et Zeus a violé

Iphigénie est morte

JOB  a tout donné tout et quoi on n'est pas à noël

je vous hais ceux qui pensent que la vie ne vaut rien au regard

de mon purgatoire; Car oui je vais errer dans les limbes je baiserai Charon Je plongerai dans le Styx

m'y noierai et quoi! ? AUrai-je plus mal que ce que tu m'as fais vivre? Le repose éternel c'est mon cul sur l'autel

Je suis lâche vulgaire

et je prie chaque jour

je prie l'humanité

Qu"elle me donne la joie

Qu'elle me donne sa joie?

Je suis vulgaire et je suis lâche. Voilà je mérite la peine qu'on aura considérée

comme la peine juste.

Il a pris de la drogue sa voiture et merite ce qui a été jugé

lui qui nous a fait tant rire

je voudrais prendre sa place

car moi je n"ai pas eu sa force son courage

comme il est considérable

aujourd'hui qu'on assassine quelqu'un qui n'a rien assassiné

oui tué celui qui n'a pas éte tué

mais sa mère

sa mère oui assassinée

et lui qui n'a pas voulu le mal

lui qui

perdu par les amis

égaré

on lui laisse la vie

ironie: il est mort. Je suis désolée. Il est mort, hagard, il est devenu. et moi je l'aime encore

29 nov. 2024

Quand on aime mais qui aime?


QUAND ON AIME QUI AIME?

je sais c'est con parce que les jours se ressemblent et que l'amour est devenu notre habitude.
C'est étrange ce qui se passe, les gens ont l'air tranquille ils ont l'air au final dans la normalité
de l'amour pour toujours
Et j'ai peur que tout s'éteigne là en une fraction de seconde
et me réveille sans toi
je suis terrorisée que demain tout s'effondre
le mort ou la rupture
parce qu'il n'aime plus qui je suis devenue
j'ai créé notre fin je voulais l'éternité.
Je ne sais plus quoi dire, tu ne crois plus les mots.
Comme il est normal que tu ne croies plus aux mots
c'est débile de penser qu'ils valent davantage
mais en l'air nos paroles
j'y crois comme ma terre, la terre c'est du temps
et l'air c'est le vent
tu penses que le vent sera notre victoire
c'est la terre notre champ, le sillon d'horizon
il faut semer la terre, et travailler ,
fortifier, devenir
c'est fou, je sais que personne n'y croit
aux vers d'un temps qu'on pourra être ensemble
Le vert du printemps
l'éclosion impossible du printemps sans paroles
notre fidélité c'est qu'il faut arroser
ce qui peut-être drapera
notre amour. mon amour ne peut plus être seul. seul sans lendemain; tu m'entoures ton corps
m'encercle, ta chaleur traverse mon histoire je me colle à ta peau pour être davantage; j'étais et grâce à toi je deviens territoire, tu connais ses secrets

20 nov. 2024

Sans compromission

 j'ai arpenté la terre, la mer avec celui qui soumettait son coeur

à celle qui n'était plus et moi j'étais encore

et le long de la côte les enfants braillaient voulaient des sandwichs roses  avec de s eaux azurs

je voulais de l'audace j'"aurais voulu un abysse animal il me donne sa main

elle est pulpée de crème pour des mains très douces

les enfants veulent nager il faudrait que je coule

l'atmosphère tu sais je l'ai vite entendue

il fallait payer leur projet et je n'en avais plus

alors on prend

ceux qui s'accrochent aux murs

je suis collé aux briques cimentées mais on ne veut que le mur

je coule je suis couverte

les cendres du matin

c'est un matin sans âme le jour déjà fané

je ne sais plus quoi foutre

de ce jour sans toi. Sans toi c'est un murmure. Non ton murmure sauverait;

Le silence me tue.

15 nov. 2024

ô l'horizon

 Je jette à terre le sac

je te regarde toi et tu me tends ce que nul ne peut tenir

ma confiance adoubée de la tienne

je te vois ton sourire savoure mon sourire

nous sommes devant les fruits à profusion qu'on ne cueillera pas

nous avons les moyens de nous embraser pour toujours

les fruits seront nous évidemment nous diront la présence

ta présence brûlante

je veux qu'on nous brûle qu'on nous fume d'amour

la joie morte sera encore notre honneur

je veux que nos corps se lient 

tremblent

je veux faire notre amour

10 nov. 2024

Cela fait un temps

 trop peut-être l'ennui

mon courage qui a baissé les bras mon regard qui ne se lève plus

ma folie qui se coince dans le ventre, précisément le bas-ventre

cela s'est immiscé je ne le voulais pas j'ai prié j'ai dit "je le veux je le veux"

mais non le verbe s'est noyé dans le nom

mais non je suis devenue passive

je ne peux plus t'aimer je voulais j'ai voulu

le bas-ventre se tord, tu aurais dû défoncer mon armure

as préféré les autres: extérieur, et tendances, et aussi tout le reste

que préfèrent les autres car ils n'ont plus que ça: des restes et leur misère

j'aurais voulu du feu

J'aurais aimé brûler . Personne ne veut brûler 

car notre incandescence était un feu de paille

et  moi hors de toi je suis en fer.

J'écarte ce qui part dans les fumées d''orages

puisque je suis l'orage

et les éclairs et la foudre

tu n'y vois que des cendres

moi j'y vois le sommet de nos âmes

embrasées par l'amour. Merde c'est comme indigeste.

Personne ne croit encore que nous sommes infinis.

Personne n'y croit plus depuis les attentats. J'ai rampé sur le sol. Le terroriste s'est avancé, il a vu, il a vu 

une lueur pas encore éteinte

il a vu mieux que toi que j'étais si vivante qu'il fallait en finir

a déglingué ma tête ses pieds devant les yeux

il a pris son arme il a tiré dix fois ou dix mille rafales 

quelle importance il a mieux vu que toi que je vivais encore

Jalouse

 Pas de ton corps

pas de ton âme  que tu donnes à ceux qui ne valent rien

Jalouse 

du temps passé sans toi

passé comme nous dans l'ombre

de nos activités.

Jalouse des silences quand on devient ensemble

Jalouse de la vie jalouse de tes morts

jalouse et je m'enferme

mauvaise avec mon esprit mauvais

je ne veux personne d'autre que toi

je ne veux personne autour de moi

je suis mauvaise à l'intérieur 

je souris à tous les arbres

décapités de la ville

à toutes les âmes riches qui donnent par pitié

ce qu'ils ne donnent pas à leurs amis, à leur mari, à leurs enfants

On ne donne qu'aux autres et c'est bien plus pratique

car on se pense quittes

et rien finalement

ton café ton appel 

et mon chat me rappelle 

que je ne suis pas qu'une histoire

qu'on raconte aux parents

aux amis aux neveux

qui recevront le fric.

Moi rien, on me raconte.

Moi rien, je suis figée dans des mots sans relief;

Décalage

 A 6h il est 11heures. Je prépare les carottes.

Les autres dorment et sont aimables 

le sommeil les berce

Chez moi il est déjà 20h

je commence à rêver

Le facteur est rebelle il est recommandé

je descends et je signe ledit recommandé

le verdict est sauvage: le 10 de novembre

on assemblera l'immeuble général

je pourrais dire oui je pourrais être comme les en-dessous

de mon 6ème étage. Le chat me dit "ils vont vouloir taxer ce qui est animal"

je lui dis sans mensonge: je vais te donner ce qu'il me restera

il est déjà minuit et c'est l'heure matinale on donne des infos sur le temps qu'il a fait

c'est bizarre on m'appelle et puis le jour se lève

et moi je veux dormir, je n'aime pas le jour

pourtant la lumière traverse mon insomnie

je souris l'univers aussi 

c'est si beau ce qu'on vit

quand on ne doit rien ni une signature ni même un sentiment

je caresse le chat mon chat qui me donne un sourire

et à qui je souris

et à qui j'appartiens j'ai notre appartenance

on sait. On sait tout. on  a déjà vécu ce qu'ils vivront demain.

Il y a qu'on a un jour d'avance, une année, sans aucun doute un siècle.

Le monde résistera. Noël viendra sonner notre heure. Nous sommes sûrs qu'on mourra un 25 décembre

au milieu de la table des bûche des oranges

le monde survivra les hommes feront la fête 

nous on sera finis la lune sourira et nous déjà dans les étoiles

19 oct. 2024

On a passé l'âge

 des promesses, de l'idéal, des fantasmes, des séductions débiles

on a passé l'âge 

des élégances des ouvertures de portes des mises à genoux

je n'ai rien eu de ça je n'en veux plus désormais

tiens toi mieux, redresse toi et ce sera beaucoup

fais attention à moi respecte l'intérieur 

basta.

Le reste, je vais le défoncer, je n'ai qu'une arme mon coeur

je réagis sans compromettre 

l'âme l'esprit le corps

je ferai l'amour quand il sera bon d'aimer

quelqu'un et quelque chose et n'importe les temps

n'attendrai  ton regard ni ton assentiment

je suis là je devine 

combien ça désempare un être si animal qu'il agit sans penser

aux conséquences

je suis sans conséquence et ça te fait bondir

toi qui calcules tout

je n'ai ni théorème sur l'existence

ni besoin d'une inspection psychique

je suis dans les mots le reste n'existe pas

le Ciel m'apprend à vivre les nuages sont bleus

 les nuages eux aussi lils ont le vague à l'âme

et la mienne est sensible 

mon âme tu l'as eue dans ta main. Mon âme et c'est déjà trop tard

elle n'est plus celle qu'elle fut quand elle fut dans ta main.

Redevenue sauvage. S''est enfuie. On n'y peut rien. Elle est libre comme l' air

et le vent dans les blés

l'air  court et on oublie ce qu'il tentait d'écrire

ils  n'ont pas de raison

les nuages le vent et mon âme

et  le vent dans le champ 

s'évade et je devine:

les blés sont encore verts.

16 oct. 2024

L'Amour, la violence

 Tout est là.

Je reste coite. Une évidence.

Le reste comme le néant.

L'amour, la violence. J'ai dit. J'ai dit que l'univers entier tenait en ces syllabes. Qu'on ne prononce pas.

Je t'aime violemment. J'aime et c'est violent. Bourrasque avale tout. Il crisse dans la peau, le coeur, 

les organes trahissent la terreur de ce mot. Amour, on ne dit pas. C'est fini de le dire. Le dire ça finit.

Prononcer il s' éteint.

Mon intérieur brûle. Je ne dirai plus les canadairs viendraient fusiller mon état, et les flammes crèveraient.

Je ne veux pas que les flammes s'éteignent à cause de putain de canadairs. Je veux consumer, je veux passionnément.

L'amour, une gifle qui dégringole la tour

qu'on était jusqu'alors 

et qu'on avait construite à  force de nos bras.

L'amour ça dévaste l'orgueil, la foi,  l'horizon. L'horizon n'est pas là. Sinon on danserait, déjà dans les étoiles. Les étoiles nous mentent avec leur lumière.On danse, elles sont déjà mortes. on est sûr que le ciel s'éclaire. On se trompe toujours. On ne sait rien.

Je suis là. Et c'est dit. Le désir n'attend pas.


Un peu de toi dans le rêve

 et la vie tourbillonne

qui pour quoi j'abandonne je  laisse tout tomber

 je suis prise d'un vertige 

je tombe comme on n'en finira jamais 

un jour on y sera 

dedans la tombe

certains préfèrent la poussière

le feu  hop on la balaie on la jette et la mer fragile

reçoit tant de morts souvent encore en vie et plouf

noyés ils sombrent à cause de frontières qu'il ne faut pas franchir

et puis les autres, ceux qui peuvent prévoir qui peuvent vouloir

qui peuvent préférer

la tombe ou bien la mer.

Le lieu de son repos 

qui sait si on repose quand la mort nous appelle?

Qui sait?

15 oct. 2024

Violente

 La façon dont je regarde 

la manière de tes yeux dévisageant l'orage

le prénom une lame qui déchire et trace une plaie verte

coulante

il se peut que j'assassine

 la fleur bien avant qu'elle n'éclose

la peur de la voir se faner avant moi

qui voudrais mordre la poussière

déraciner le mal d'avoir fait le mal

qu'on m'a fait et qu'on a fait aux autres

ta guerre supplie un pardon 

 personne ne ressuscite

tu vois il est funeste

d' avoir donné l' espoir

je ne pardonne pas ce qui ne se fait pas

une fois passé l'âge de la raison 

tu t'es cru responsable sans raison

et moi sans le paraître j'ai 7 ans à jamais

cela ne se fait pas point

la fin justifie une insatiable haine

qui se répand sur nos années heureuses

une lave morbide qui défait tout ce qu'il y avait de beau 

dans ce qui s'était vécu

tout aurait pu grandir surtout notre défaite

tu as gâché de par une manière 

qu'on n'a pas quand on est

un tant soi peu 

un tant soit peu un homme.

Tes adjectifs désormais sont faciles , la folie est bienheureuse,

ma folie tu l'avais prise à pleine  bouche à un moment donnée elle

te faisait le bien car elle est véritable.

Force est de constater, tu n'es pas véritable.

Un leurre à peine une pensée 

bien à toi, rien nul de toi ne fleurit.

3 oct. 2024

Sas de recentralisation

 Intérieur débordé

Extérieur en divergence

perte de son repère, le premier, l'originel

expansion des limites je suis une explosion

crise d'une certaine période de l'existence

enfin une période parmi tant d'autres vitales

si on veut avancer mieux

Ils m'ont crue si folle, ils m'ont donné le vertige, pour laisser tomber

celle qui était. Je, irradiée, n'ai pas eu de colère

suis tombée comme une paupière morte

lasse, un peu déglinguée, je n'avais pas le flingue 

ce flingue qui aurait résolu ce qui doit se résoudre

on a creusé la tombe suis tombée à côté me suis vue en elle

mais non, il y avait ce soleil le ciel était si bleu

 bien qu'avec encore les merveilleux nuages

Je les ai regardés, ils passaient lentement, des visages et des formes apaisaient mon esprit

qui souriait, car on voit des visages et des formes si et seulement si

on est encore vivants. J'étais donc vivante

or on me croyait morte, évanouie dans l'espace. La personne dilatée 

il semblait que ce fût 

moi et en personne. 

Oui, je dis oui. Ils sont morts et sans moi je refais l'avenir au présent. Regarde! Regarde! Je marche dans la terre, je creuse un trou dépourvu de cadavre. Regarde! Mon âme revient au centre , le corps reprend l' esprit. 


30 sept. 2024

Ça recommence

 Le soleil noir dans son coeur

qu'on déchire avec l'envie d'être dans la vie

car seule on saura me sauver

du bourbier des marais

on s'extirpe comme on peut

mais la glu est tenace, j'ai pris de l'éther pour décoller le reste mais l'éther n' envoie plus l'air pur

qu'il me donnait souvent et j'ai la mine grise

je veux respirer ce que nul ne respire: la lumiere du jour, les étoiles et le feu d'une lune en quartiers.

Tu m'as fichue en l'air: l'Autre réapparait, et je n'ose plus être qui j'étais quand j'étais

dans les flammes de l'Amour. En serais-je capable? Aimer comme je sais aimer. Qui finalement mériterait un autre verbe car aimer serait fade et je veux la saveur, aimer serait tiède quand je veux la brûlure, le partage absolu, une fusion des coeurs qui fait que la vie dure éternelle car je n'aime que 

car je ne peux aimer 

que pour toujours ou jamais

26 sept. 2024

Conversion

 Je retourne à la lumière

éblouie je recule 

je reviens dans le sombre qui semble mieux convenir à mon esprit obscur

il faut pourtant réhabituer la pupille au soleil de la vie

à l'éclosion des fleurs

dilater son coeur plutôt que la tristesse

je balance encore et ça réduit les chances d'avancer

l'océan me tend ses eaux et je les pense amères

quand elles n'ont que le sel d'une folle émotion

je veux aimer encore je veux que mon désir déchire tout l'hiver

je veux que les nuits soient plus courtes dans tes bras mon Amour

je veux comme on dit  Oui je le veux".

17 sept. 2024

Il en faut du courage

 pour se convaincre qu'il vaut mieux continuer plutôt que d'abdiquer

quand tous nous disent d'abdiquer

la souffrance ineffable de sentir un ami se détacher de soi parce qu'il croit aux autres

la déchirure qu'on ne soupçonne que si un jour on a perdu son coeur

mais non. Mais non. Les amis se défont

par convenance, par bienséance, et ce sera "mieux pour moi"

Quelle force me faut il pour relever mon âme abasourdie

abasourdie

complètement défaite

défigurée

les pleurs qui sortent

le rouge de la honte dans le crâne

les amis qui soudain se défont et me lâchent la main

ma main complètement abandonnée

dont les doigts n'auront jamais eu de vernis car elle ,celle- là n'a jamais su se mettre du vernis 

je n'ai pas de remords. rien. J'habite un étage assez haut pour.

Sauf qu'il en faut du courage déjà pour  monter

et je ne descendrai pas de plein vol

je les prendrai les escaliers. Pour affronter ce qui me reste encore

à affronter. Il sera là mon courage. Monter les escaliers tant de fois descendus.

15 sept. 2024

Prélude.

 Mais il ne l'était pas. il m'a laissé sans regard, sans prespective

j'ai préféré la fugue

pour fuir absolument ce qui me semblait  absolu et qui m"a abattue

tout net comme un cheval trop vieux.

Ce prélude, qui n'avait d'horizon moi j'avais un espoir

lui les remords inconsolables

Il ne pouvait rien donner

je ne pouvais recevoir

J'y ai tant cru j'ai tant espéré 

qu'il se libère

on ne libère pas

ce qu'on ne peut rendre libre

il a décidé j'ai fui j'ai fui et c'est moi

qui rêve encore de son visage 

lui est parti 

ailleurs

mais  c'est moi

qui sans le vouloir ai voulu déserter

je voulais il m'a fallu

sans quoi 

quoi? 

j'ai repris mon amour

il m'a dit je suis sûr

tous m'ont dit de m'enfuir

j'ai dit il en est sûr

et je n'ai cru qu'en lui

ces mots et mon courage 

de croire encore en nous

nous qu'on présage naufrage

et d'ailleurs

si nous en étions 

en naufrage

pourriez vous annoncer que notre amour est mort?

pourriez vous proclamer un édit sans notule

pour dire ce qui est, ce qui est n'est pas mort

j'ai noyé ce qui reste,  j'inonde ce qui dort.


Séparer

T'as espéré on sépare

et moi en deux séparée de toi

je suis devenue demie 

un tiers de moi du coup puisque toi 

tu étais ce qu'on appelle  entier

or moi je suis là sans moitié, donc devenue

mon quart et le quartier 

qu'il me reste ne me sert qu'à pleurer

je suis non pas 

définitivement quartier

 je vais redevenir pleine

comme lorsqu'on s'est connus et que tu m'as dit combien

j'étais belle comme la lune

et tu étais soleil enfin mon astre

lumineux tu es devenu si sombre

tu voulais non une étoile mais la nuit

 je suis trop en éclats pour rester dans le noir.

Tu voulais la paix

il me fallait marcher comme on marche

 quand le ménage est fait

qu'il ne faut pas marcher là où c'est encore mouillé

j'ai cherché comme je pouvais 

là où c'était bien sec

tu n'as pas apprécié que je ne préserve pas le sol

je me suis vautrée 

j'ai dérapé

je me suis éclatée

tu n'en as rien eu à foutre

tes draps étaient souillés

d' éclaboussures ensanglantés

tu as cru à la guerre je n'ai rien déclaré

j'étais juste sur le sol entièrement défaite

mais tu avais gagné: tes draps ensanglantés

ont sonné la victoire, la tienne, la tienne

je me suis ouverte non pas en deux

cabossée déchirée tu m'as remise dans la remise

et tout va bien tout va bien 

je souris comme un rire intérieur

ma joie à nouveau éclate tu retrouves ta paix

 qui ressemble à la mort. 

7 sept. 2024

Suppression

 Point sans virgule.

je regarde le monde tourner.. J'étourdis le mal avec le pire.

Mais le pire est encore rester dans la vie. mais il y faut un sens , et je n'en ai pas plus qu'une direction même si je les souhaiterais haut et devant et comme une aube après une nuit sans étoiles.

Que crois tu? 

Pour qui m'as tu prise?

Tu es triste mais tu sais prendre une voiture pour  aller voir un ami.

Je suis désolée et je n'ai pas laforce de voir le monde bouger autour

ça reviendra tout ça, la vie, les rires, ça va venir et vite. Je vous prie que tout revienne vite!



6 sept. 2024

Cette lumière

 quand tout se libère

le joug cet effroi terrible qui nous rend à la liberté d'être soi-même

de frayer un chemin qui ne pouvait jusqu'alors se frayer

il m'a perdue et je le suis

perdue

je retrouverai un chemin, encore une fois peut-être pour me perdre

mais j'irai j'irai pour voir s'il est le bon 

plutôt que de retrouver les cailloux d'un sentier passé et qui nous fait retourner

là où on sait qu'on l'a déjà vécu

et que rien n'est plus possible sauf en répétant

ce qui n'ouvre pas les portes

nous enferme dans le luxe de ceux qui nous protègent a priori

or je dois grandir et grandir n'est pas  giron chaleureux

grandir c'est traverser la peur le tourment de choisir son meilleur

et de grandir encore avec le courageux tourment de peut-être 

sûrement être lâchée car on est davantage oubliée que tenue

par quelqu'un d'absolu qui aimera le coeur et l'erreur que je suis

erreurs surmontables

et coeur indétronable.

5 sept. 2024

Etrange ce besoin

 de revenir où j'ai eu mal

comme pour m'en assurer

que j'ai bien  eu mal et que ça doit recommencer

pour me le prouver encore une fois

non pas pour le vivre 

pour le comprendre

l'intégrer

le digérer mais on ne digère jamais ce qui est mauvais

il faut ne plus en reprendre

et moi je vais continuer longtemps à me brûler, à me cogner, à me casser le corps, le coeur,l'esprit?

Qu'est ce que je ne comprends pas quand je retourne au pire?

Qu'est-ce qui m'attache à ceux qui ne peuvent que m'humilier?

M'humilier c'est une façon de dire qu'on fait attention à moi qu'on me considère

à l'envers de ce que j'aimerais mais l'envers c'est toujours quelque chose

c'est mieux qu'être propre sur soi et que personne ne remarque

que j'ai une existence comme tous les autres autour

Alors on remarque. Et j'ai besoin d'être remarquée plutôt qu'effacée dans l'oubli .

2 sept. 2024

Oh non!

 On ne souffre pas de tristesse.

On souffre quand ça déchire. 

La tristesse est plus profonde. Elle rumine et moissonne le coeur

la souffrance est simplement un chagrin

qui passera puisqu'il n'est qu'un chagrin.

Maman ne viendra plus m'entourer quand je pleurais la nuit.

Papa n'a plus l'âge de consoler mes chagrins

car j'ai l'âge de ne plus en avoir

de savoir peser le lourd et l'accessoire 

mais souvent ça remonte en moi comme les pleurs que je pleure.

Je veux vous dire: ce n'est pas grave ce n'est qu'un petit chagrin qui sur le coup fait un peu mal

mais je n'ai pas si mal juste un coeur qui se bat pour comprendre qu'un chagrin n'est pas une défaite

qu'un chagrin passera

qu'un chagrin sur le coup fait un peu mal au coeur

mais il n'est qu'un chagrin. Pas d'inquiétude, mon chagrin c'est ma force pour passer à autre quand il est nécessaire de passer à autre chose.

Un peu de temps. tout ira mieux

31 août 2024

C'est fini.

 Je n'aime plus tes mots.

Je n'aime plus tes silences.

Je n'aime plus ton absence.

Je n'aime plus comment tu marches.

Je n'aime plus comment tu me dis tout ce en quoi je ne crois plus.

Je n'aime plus ta peau. je n'aime plus tes yeux qui voudraient que je reste;

Je n'aime plus mes espoirs. Je n'aime plus ma folie d'avoir cru ce en quoi j'avais cru.

C'est fini, mon Amour, notre amour, c'est fini.

Je ne pleure même pas. Je souris presque d'avoir espéré ce qui n'était pas possible puisqu'on n'était pas possible tout le monde nous l'avait fait entendre, toi tu étais aux commandes, moi j'étais manipulée. Ce ne sera pas grave. On est quitte. Je vais me relever. Quelques degrés en plus. Tu te relèveras quelques kilos en moins. 

Je n'ai rien à te dire. J'avais tant à te dire.

C'est fini. Mon Ame c'est fini. Tes bras ne sauront plus que blesser le coeur, déjà éclaté déjà parti 

oh je suis si loin de toi désormais si loin

28 août 2024

IL MIO RIFUGIO

 Comme quoi

un cul des seins un peu d'esprit

ça ne paie pas tant que ça. Moi par exemple j'ai eu droit à beaucoup d'allers-retours dans la gueule

dans le coeur dans mes yeux

mais on finit quand on est un peu résistant

par comprendre que les coups un jour ils repartiront dans le sens inverse

(de même que ces vêtements mis dans SA commode et qui comme par magie

se sont soudain retrouvés là où ils auraient dû rester)

j'ai mis dans la boite adaptée au bijou le bijou adapté qu'on m'avait bien offert, cependant un peu décadente

je suis devenue une autre, les affaires n'allaient plus

mon corps avait délimité d'autres contours

qui d'ores et déjà m'appartenaient

mais ces affaires désormais dormaient sans moi

ou plutôt étaient déjà mortes

et moi j'aimerais être encore avec elles

mais l'âme nue ne faiblit pas

même sans atours.

Il y a en elle un refuge absolu. Et elle avec mon corps ont eu tant de courage

parfois je les caresse en leur demandant pardon

elles accueillent sans mot dire, comme ce puissant ami

qui ne dit pas "assez, car je suis fatiguée"

ce puissant ami qui n'existe jamais

les amis sont un jour fatigués,

et te laissent comme une affaire morte qu'on remet au placard.

23 août 2024

j'aime;

 Trop j'aime

trop je dis j'aime 

trop je dis 

toi tu dis l'inverse pour dire le contraire

quand je suis droite puisque quand j'aime j'aime et toi

 tu dis vouloir me perdre quand tu veux signaler que tu ne veux pas me perdre

je sais que ce sera dur, compliqué impossible à faire entendre à ceux qui pensent qu'on ne fait rien si ce n'est évidemment

je ne suis pas évidente, tu n'es pas évident

alors on abandonne?

Il n'est pas dans notre nature d'abandonner si facilement

il n'est pas dans nos natures de nous dire "je te quitte" pour la simple raison que ce ne sera pas évident

Il est dans notre nature de nous battre pour vouloir ce que l'on veut

jusqu'à ce qu'on s'épuise et qu'on abandonne 

ou bien qu'on réussisse ce qu'on a désiré et qu'on veut qu'il soit là, le désir permanent

19 août 2024

Il n'est pas grave

 de n'être pas entendue 

de n'avoir pas de réponse

quand on aimerait être entendue et avoir une réponse

mais elle serait nécessairement insatisfaisante

puisqu'il n'y a pas de réponse satisfaisante à ce que personne ne peut entendre

cependant on aimerait

juste que quelqu'un nous dise même mal

qu'on existe encore

j'ai essayé d'être là mon enfant mon amour

je n'aurai pas d'enfant je n'aurai pas d'amour

je pourrai faire du feu mais je ne sais plus faire du feu juste pour te raconter une histoire

que je ne connaitrai jamais

je n'aurais pas d'enfant. Je n'aurai pas d'amour

cela ne sera pas grave sans encart dans le journal

je mourrai comme chacun.

Il va s'envoler

 son visage, et le nom de ce visage

elle va s'envoler sa peau qui touchait la mienne

sa peau que j'avais dans la mienne

ils vont s'envoler ces instants où nous étions éternels

car d'autres sont venus plus violents plus terribles et définitivement sans  tendresse

elle que je croyais acquise puisque je l'avais donnée.

J'ai aimé

 J'ai aimé. Il m'a désaimée.

J'ai aimé. Il s'est cru au pouvoir.
J'ai aimé. Il m'a dit son absence, son mépris, son indifférence.
J'ai aimé. J'ai cru. Je ne suis pas déçue. C'est la vie de l'amour.
on aime et on perd le courage qu'il ya à aimer.
On aime. Mais on n'est sûr de rien.
Sauf du silence. Qu'il y a quand on n'aime plus. Non quand on n'aime plus rien. Pas même la tendresse qu'on aurait voulu offrir.
Il n'aime plus personne.
Je voudrais aimer ceux qui ont ce courage de pouvoir aimer.
On va reprendre dans la terre quelques racines oubliées.
Qui peut-être reprendront la rage d'exister quelque part.
J'oublierai. Il est certain que d'autres viendront. Le ciel sans doute me tend des bras d'azur.
Il voulait me faire fuir. Alors j'ai fui avant qu'il me dégage.
Je suis triste un peu; mais je sauve ma peau. Alors je reprends mon courage
pour ne plus être dans sa nuit.
Je t'aimais mon Amour. Et tu ne l'as pas cru.

18 août 2024

Dans la fièvre infossile

 Dans la fièvre infossile je m écarte du ciel pour devenir délire alors il me faut revenir à la terre à son souffle aux forêts et dans l herbe mouillée de l orage il respire à nouveau, mon cœur indélébile. J ai cassé la porte de mon intérieur. Pour retourner la.peine comme on laboure le champ. Me fallait libérer la douleur d un jour pouvoir te perdre et tu t en foutras puisque tu seras mort et j ai mal j ai mal comme on n 'a jamais mal quand on ne connaît pas l amour. La peur d être sans toi la panique la terreur mais toi qui t en fous de ma peine inconsolable puisqu on ne console rien sans savoir que rien ne consolera rien

Il faut tout regarder. Pour mieux s habituer à ce qui est inhabituable.
Ravel-concerto en sol

15 août 2024

Ave Maria

 Je prie ceux qui sont partout autour je prie qu'ils me pardonnent

je ne suis pas une fille bien

je donne tout on a bien raison de tout prendre.

Je n'ai pas de réserves, facilement les larmes suivent le cours

de mes chagrins, de ma joie, de ma folie

car je suis folle une fille folle

et c'est bien comme ça

je donne ce plaisir de faire voir qu'on peut vivre folle mais un jour on ne supporte moins cette absence de raison, alors on va à la déchetterie la plus proche, la plus facile d'accès

et on balance car la folie dérange ceux qui sont trop rangés, ou trop cons, ou trop sages, ou juste trop justes.

Oui on balance les fous dans le lieu des fous

on préfère les enterrer plutôt que les regarder en face et leur tendre un sourire là où eux savent encore donner leur sourire

Juste un petit besoin

 de ne plus vivre

juste un moment

de m'asseoir et ne plus sentir ce que seule, je suppose,

la mort étale pourrait offrir

Ce petit besoin d'un silence des profondeurs d'un ciel sans étoile

Un petit suspens de la vie

et une note soudain viendrait chanter un vent léger

et déposer un peu de douceur

là où il y a la déchirure

Mais ce serait encore trop vif

alors je m'assiérais encore pour laisser un peu le besoin de ne plus sentir la vie traverser


Un soir pourtant, deux notes s'aligneront et elles seront possibles.

Car les souvenirs ne pourront plus hébéter ma bêtise

j'aimerais presque cette innocence qui m'avait fait perdre la tête

pour une illusion d'enfant.


J'écouterai enfin ce qui peut consoler quand enfin on devient consolable.

Ce temps-là n'est pas encore là, il viendra alors laissons ce petit besoin de laisser passer 

ce qu'on ne digère pas.

14 août 2024

Finalement tout va bien

 je ne riais plus et je ris

sans trop de choses pour rire

mais je ris pourtant car en dansant cette joie nous inonde

la peine la folie et ça nous fait éclater

de rire de joie de peine 

je danse Ô mon Amour qui viendras 

baiser mon corps mon coeur et mon âme et mon esprit je sais 

que tu viendras et qu'on fera l'amour en dansant dans la joie.

13 août 2024

Ai bien pleuré cette nuit

 à l'heure où on faisait la fête

ou bien où on allait vomir

dans les caniveaux d'été

moi j'ai étouffé mon oreiller avec des larmes débiles

le chat est venu me voir

lui qui ne me voyait plus

parce qu'il faisait trop brûlant dans mon coeur

et ça le perturbait

là il est venu pour me dire qu'il venait

il a prévenu 

ai repondu présente


11 août 2024

J'aurais voulu lui dire

 que j'étais loin mais là

 mais il me voulait loin et surtout pas là

que pouvais je alors? rien, laisser le silence s'installer,

regarder le soleil flamber

sentir la folie de ma tristesse

qui n'a plus de pleurs pour arroser la peine

rien ne sera grave

je vais encore résilier ce qu'on ne peut résilier

il m'a laissée

rien n'est grave

peut être malgré tout ma pensée toujours lourde

de ce que j'avais mis en espoir en tendresse

ce n'est rien tu le sais bien ce n'est rien

9 août 2024

Parce que je mourrai après toi

 parce que tu ne comprends pas 

et que tu ne sais ni consoler ni entrevoir

quelle est ma peine inconsolable

déjà inconsolable et que tu vis comme si les instants n"étaient que des instants

et que tu n'es grave que pour des riens

et que je ne suis grave pour une chose qui sera grave.

en attendant ce n'est pas grave. tu  as les mots qu'il faut pour manipuler surtout te manipuler

en gâchant ces instants que tu voudrais pourtant graver mais tu ne graves rien

tu oublies de travers

et penses que les autres divaguent

ainsi tu penses que je zigzague quand je suis si droite dans mon tourment.

Nous n'irons plus ensemble.

cueillir les coquelicots et surtout tu m'épargnes les chrysanthèmes qui m'auraient fait mourir

de chagrin. Là je n'ai pas de chagrin. Juste ce pincement qui durera longtemps.

Regarde ton frigo. Il est largement complice. Ce n'est plus grave car je mourrai après toi mais ce sera comme ç a. Je n'aurai pas la peine de te voir mourir. juste ce chagrin d'une illusion perdue



Trop tard mon Amour

 Il aurait fallu

quelques minutes

mais je suis impatiente et tu n'es pas satisfait

alors tu vas 

et moi je vais

chacun sa direction

moi dans la destruction

toi dans la colère

j'ai dansé chanté écrit et ça n'a pas suffi

toi tu n'étais pas content


Il a raison

et je suis mal placée dans une maison à lui.
Mal rangée comme on dit. 
Il n'y a pas de gravité, juste une question de point d'équilibre. Il a son centre et je suis périphérique, je ne roule que la nuit sinon c'est la galère.
Ça bouchonne et les embouteillages qui les supporte? Aucun.
Il y a que j'ai envie de danser. Pas forcément seule. Et un peu rire aussi. quand même. Un peu.
Allongé sur le beau canapé, il lit. Et j'ai envie de danser, d'embrasser aussi, de caresser toujours. Là est mon erreur. Car il est évident que faire de son côté ses activités, c'est la vie à deux. Et moi j'y connais quoi en vie de couple? Pas grand chose. D'ailleurs ses bons amis. Ses bons amis.

3 août 2024

J'irraisonne

 c'est sans doute aboli.

d'une certaine façon

ma démarche est mauvaise

Il pense mieux que moi-même celui qui m'a jugée

je sais qu'on ne pardonne pas

toujours mais j'aurais voulu à ce moment précis qu'on m'accorde pardon.

Mais les hommes qui gèrent une affaire la mette bien au-dessus de toute action de grâce.

Il n'a pas daigné. Sans un regard. Il a perché ses yeux. Il ne sait pas qu'il lui faudra payer.

Car on ne s'impute pas d'une absence d'égard. Jamais. Ce n'est pas une question de justice supérieure.

C'est une question d'entendre ce qu'on peut dire d'injustifiables délits, mais qui ne sont pas des crimes. Placée au dessus de tout sa gestion de finances , il a considéré avec argumentations absolument valables, qu'il était en droit de placer la balance dans le sens de son droit. Bien évidemment qu'il en avait le droit, puisque c'était son droit. Bien sûr que j'avais cette honte d'avoir pris des bonbons sans y être autorisée. Bien sûr que j'ai reçu la sentence comme une juste sanction. Bien sûr que j'ai eu honte d'avoir dit que mon participe passé était bien accordé. J'ai volé, j'ai menti. On m'a mis un casier judiciaire pour vol à l'étalage, on m'a retiré les bons points acquis pour trahison. Bien sur . Mais cette honte sur mon front. Ecrite en rouge. 

Les mouches

 Il paraîtrait que les mouches ne sont pas les mouches

qu'une mouche est singulière elle a son caractère

qu'il ne faut pas mettre dans le même sac celle-ci avec une autre.

Quelle est la loi de la mouchanité? Est ce que lécher ma main constitue un péché condamnable?

Est-ce qu'il y des prisons pour les mouches criminelles? Y a t'il des légions d'honneur pour les mouches héroïques?

Font-elles la guerre?

Pardonnent-elles?

Sommes -nous leurs parasites?

Rentrent-elles dans les maisons parce que dehors il fait trop chaud?

Se cachent-elles pour mourir?

c'est considérable dans ma tête ce questionnement.


2 août 2024

Journal

Rachmaninov. Concerto. 3
Ai tout là. tout.
c'est là. devant ça et là je suis pleine
de joie et de tristesse
il n'y a rien qui me consolera davantage
rien
je ne veux plus les mots
je ne veux plus la voix
je veux des instruments.
je supplie qu'on console la brèche. pas moi mais la brèche. 
qu'il y a de moi à lui
qu'il y a de moi à eux
qu'il ya entre le monde eux le ciel et moi
l'orage va m'inonder, il approche je ressens la foudre déjà ça me traverse
rien
il est parti.
éclair> je 
dégringole
je sens que mes joies ne donnent plus de joie
que mes pleurs ne sont plus tristes
je suis seule
même le chat ne me veut plus
gifle première
gifle deuxième 
gifles troisième et quatrième
et maintenant les coups
le coup du silence, de cette indifférence, de cet état de fait:
je n'ai plus de calmant et des bras autour de mes épaules sont le manque 
j'ai manqué
la marche
c'est tout.

1 août 2024

je n'ai rien décidé,

 les calculs le refont

ils pensent trop alors une fois reçue la vague qu'on n'attend pas une petite claque sur la joue

commencent à se dire que le rouge est cette honte

à ne pas entendre qu'il n'y a rien d'autre que le vent et l'eau

et qu'on ne juge pas l'eau et la vague, ils pensent à cette gifle qu'on avait pour punir

moi j'ai dit juste pour des gens trop encore éloignés, j'ai osé dire un mot qu'il n'aurait pas fallu dire

même s'il n'est qu'un mot 

oui le mot est important mais l'intention qu'on lui prête , davantage

je ne l'ai pas dit pour vraiment dire ce qu'il était il a échappé à un instant fatigué

mais une fois prononcé on a beau dire qu'on s'est fait déborder par un coeur trop facilement labile

embrasser sans doute parfois dit autre chose

mais là embrasser est devenu un autre mot que celui de ma bouche


J'ai reçu un appel

si lunaire, si dégringolant

que je découvre que nos vêtements camisolent 

et moi à vif

je suis facile à saigner.

On ose. On ose ainsi scalper ma joie inoubliable.

On ose trancher dans le steack

profondément on ose

me dire: j'ai joué

quand je n'ai pas meme entendu qu'on me voyait stratège 

et je suis bête à crever

30 juil. 2024

Orageuse prière

 J'ai étouffé, somnambule

comme pour déchirer la nuit

la lumière était celle d'un soleil enfumé

la souffrance éclatait sans comprendre pourquoi

j'avais peur non j'avais la panique de perdre celui que j'aime plus que tout

et il est établi que c'est bien arrivé

la crevasse était belle sans pouvoir traverser le vide

j'ignore cette seconde ce qui a fait de moi une autre que je suis

à moins que je sois cette autre qui surgit dans la nuit

inconsciente et violente

à mon front un éclat comme une figue explosée de son sucre

j'ai explosé d'une rage amoureuse qu'on ne contrôle pas;


La forêt ce majestueuse a recueilli quelque part de moi

enfoncée dans la terre, j'y ai versé des larmes qui ne suffisent pas.

J'ai ce truc impossible qui m'empêche de marcher droit

me faut cette troisième roue pour rassurer la crainte

de tomber de me prendre le mur

en bas de la descente

n'ai pas pris le virage

terreur de tourner au moment où il faut

je savais qu'il est nécessaire d'établir une rotation  du  guidon dans le sens de la courbe.

Je savais bien qu'il le faut.

il est déjà trop tard

les freins de mes pieds ne peuvent plus rien, je ferme les yeux et lâche toute la direction

je crois au miracle d'un dieu moteur pour ne pas trop souffrir

on meurt assez débile en fin du compte

c'est toujours la même chose

on meurt toujours bien con.

Cependant. Je lutte. Comme un diable. Je lutte. sans broncher. Je combats le poison que mon âme génère.

Sans immunité, refaire sa pénicilline. Recommencer encore. Le corps est vénérable. Le mien particulièrement. C'est mon âme qui est souillée de toutes mes pensées de paradis perdu. Mon corps c'est la Passion. Il gravit le Golgotha. Il sait qu'il est perdu. Et monte sur la Croix sans avoir au-dessus le Père.



12 juil. 2024

Il s'est découvert

 par une seconde éternelle

il s'est illuminé

s'est rappelé de tout 

a déployé son coeur

soudain comme un trésor 

s'est offert bizarre

il était pur puisqu'il était lui-même

juste lui-même

son coeur 

si contraint des coups et des regrets

et surtout des remords

un coffre d'autant plus inviolable car il en a la clé

Mais vois tu mon amour, il nous suffit d'aimer.

je te le dis certaine alors que le désamour nous guette

en nous disant qu'aimer est la foutaise qu'inventent les artistes

aimer contient amer

et nous serons amers si tout ça dégringole

tu vas dire qu'il n'est pas temps de penser à l'amer.

Pourtant il faut savoir déjouer les récifs;

C'est à nous de jouer, ce qu'on peut vivre ensemble.

Désolée de jouer la Cassandre. Je ne joue pas Cassandre. 

Je veux nous épargner. et puis tu n'es pas là. Ta présence me manque. Aussi je pense trop.

Pur ton coeur  éclaté 

m'éclabousse de joie.

mon regard et nos lèvres.

Là, je suis devenue moi pour "encore"

encore ô je voudrais toujours que  durent nos "encore"

rien non rien ne peut se déclarer

je et toi 

cette certitude, je vais pleurer de joie.

30 juin 2024

Jupiter

 Ah! ÇA

Ça

Ça

ne pouvait pas mieux tomber

éclairs au matin cette fantastique lumière 

un triomphe irraisonnable je

suis devenue à t'entendre Jupiter Jupiter 

regarde! écoute! vois! sens! quelle symphonie de mes sens! je découvre la grâce, le renouveau la folie des étoiles, un géant dans les voiles me dit de traverser là où les clous sont torves

j'ai quelque chose au creux

qui pourrait dénouer l'espace le temps de rendre mon âme au ciel

de satisfaire les chants avec nos instruments

graves! il est grave d'aimer! il est lourd de danser! il est sombre de vivre

et là joie qui explose quand on a tout fermé quand tout s'est évanoui que le noir nous  habite

là où rien ne se peut plus

ni les mots ni les pleurs

cette joie de revivre quand j'étais un désert.

Je sais que c'est formidable.et qu'on ne m'entend pas. Je sais que tout est sourd quand j'éclate de rire. Jupiter ! ta voix me rend débile. Je deviens la méduse je deviens un volcan.

Et je dis le sexe vierge, on me répond le Mal, on me dit Interdit

Je gueule des ravins c'est pourquoi je dérange

JE DÉRANGE ET J'AI TOUT BAZARDÉ

VOILÀ. ET RIEN N'EST PRONONCÉ ENCORE.

Mon prénom pas encore éclaté. Claire! Claire!

26 juin 2024

Série B

 Mal jouée par des acteurs sans talent

J'ai le rôle de la conne, celle qu'on baise et qu'on jette. Parce qu'elle est encombrante. elle ne sait pas y faire avec le désir de ceux qui la désirent sans aimer.

Et elle aime le désir. Peu importe, c'est le désir que j'aime. Lui, lui il ne me lâche pas. Lui il est sûr et certain. Lui c'est mon ami, lui c'est mon amoureux. 

Mon désir. je m'y plonge. encore encore. 

je crois aux nuages. 

On reprend confiance et ca s'évanouit

on croit au bonheur et ça s'éteint 

bulle je suis encore éclatée une nouvelle fois éclatée

là: il n'y a encore plus rien. ça recommence, le scénario de rien.

J'ai donné j'ai donné trop je donne trop et tout de suite. On évacue. Je reprends la valise. Le barda qui encombre. Je suis encombrement. 

Misérable fille. Je me donne. une pute. On me dit que j'ai ce nom. ça me fait bien rigoler. Une pute qui se fait pas payer, c'est une sainte. Mais non, on se dédouane en pensant que je les fais payer. Préfere être quitte. Ne rien devoir. Je pars sans le dû qu'on aurait dû donner. Ca les fait jouir. et surtout ne pas salir leur argent déjà sale.

là: je suis là. Plus rien devant. J'avais un horizon. Il a disparu. Un éclair a suffi. 

là: plus rien avant un quelque chose. Ne pas mourir avant. Ne pas mourir avant.

18 juin 2024

EXACT

 

Le dimanche en novembre

les feuilles volent au-delà des fenêtres

les cloches ont sonné

Le chat sur la fenêtre regarde les feuilles voler

Silence de la nuit déjà qui commence à tomber.

L’exact dimanche en novembre: un écureuil grimpe sur l’arbre de l’autre côté de la route.

Le chat sur la fenêtre aperçoit la queue rousse déguerpir dans les feuilles volantes, ou presque déjà mortes.

Déjà sonnent les cloches et la nuit tombe dans le vent.

Automne c’est le dimanche ou tout se passe comme si de rien.

La tombée du jour et la tombée de la nuit.

Le chat de la fenêtre a t’il vu l’écureuil dans le vent?

Ou bien a t’on rêvé?

Lire un roman russe pour rentrer en saison.

Eternité jaune, ocre dans le coeur.

Sans grâce le thé brûlant m’attend.

C’est l’exact dimanche en automne.

Comme une chose à sa place et la chambre polie.


15 juin 2024

Il tremble

 Je sens qu'il tremble le coeur

la planète sûrement?

Je sens comme un vertige, rien n'est bon rien n'est pire

les pensées de mon coeur rendent les larmes folles 

je sais que les mots ne disent rien

mes lèvres ne doutent plus du baiser qu'elles ont donné

car elles ont donné des baisers ineffables

oui encore des mots d'éternité

quand elle, l'éternité , passait là dans cet instant

pour la ressentir si près

que les étoiles sont mortes

j'ai existé alors dans la puissance inouïe

d'un corps réconcilié

mon coeur mon corps se sont mariés

dans un baiser sans fin

car je finirai peut-être mais jamais ce baiser.

Jamais on ne dit j'aimais

on n'aime jusqu'aux souffles qui ne cesseront pas

j'ai baisé une peau gravée sans âge

hormis 

un printemps 

il tremblera encore

le printemps

reviendra le printemps le printemps!

9 juin 2024

Nous sommes devenus loin

 au fur et à mesure 

avons pris le large

retournant dans nos sphères avons pris le parti de quitter celle qui était la nôtre

ainsi deux bulles hermétiques une bleue une jaune

quand l'autre était  si verte

notre bulle inouïe, on était émeraude 

un opale inconnu

nous sommes devenus loin

de l'autre le désir évanoui

nous laisse sans frisson

ta langue dans ma bouche entre autres souvenirs

paraît comme un nuage qu'on ne reverra plus

dissipés les murmures ne font plus  trembler nos lèvres

voilà tout s'éteint le meilleur de nous

restera comme un songe

aboli bibelot d'inanités d'amour

morose je lève les yeux vers le soleil de juin

et m'aveugle d'un ciel éclatant au son d'un merle fou.


8 juin 2024

Je t'ai regardé

 dormir, lire, conduire, jardiner, voir un film, je t'ai entendu prendre ton bain pendant des heures, babiller, roter,  j'aurais voulu que tu m'entoures, mais ton bain ton bain-; prendre un appel, prendre la voiture;

j'ai écouté, j'ai vu, j'ai senti le parfum de ta peau qui n'a pas de parfum

j'ai senti la douceur de ta peau, le creux de ton oreille délicate, aux anfractuosités si fines désirables

j'ai pris ton dos comme salut

et tu n'as pas daigné 

te retourner,

entendre

sentir

tu t es luté d'une arme d'animal: je ne serai plus celle qui pourra

t'aimer

desormais mon coeur s'en fout, et mon corps a pris le relais

tant pis cher amour

je ne peux plus aimer.

Tout au bord


 il se fie à ce qu'il laissera, sans entendre le besoin qu'est sa présence auprès d"elle

Auprès d'elle il s'oppresse car elle est ce qu'il veut: libre, et amoureuse.

Il confond son regard avec  le ressentiment qui l'aigrisse, l'alaidisse, une peau de vieux soudain qui rende son regard torve: elle ne demande rien

il trouve que c'est bien trop. Alors sans lui dire "tu dégages", il la fait dégager.

Car elle n'est pas entière, il la pense à demi

alors elle a le courage de prendre son courage

elle oublie cet amour

pour fuir une nouvelle fois , ce sera la dernière

il aura tout loisir de choisir une femme qui préfèrera l'Assurance 

à sa présence aimée.


10 mai 2024

Ode animale/ Ode à mon ami tu es l'unique ami

 A toi sans les mots

à toi qui regardais mes gestes et les savais par coeur, reprenant mon souffle quand souvent j'en n'avais plus

et qu'il fallait bien qu'on respire un peu pour moi 

A toi qui me promenais pour que je sorte un peu et nageais dans les mares et jouais quand plus rien n'est plus jouable

Ode à toi mon ami qui regardes mes jours sans juger de ma façon de  vivre,

qui me vois  tel qu'on est quand on est

nus sans fard et que l'on va dormir

sans un baiser pour dire que c'est bien d'être là parce qu'on est ensemble

sans l'ombre d'un baiser ou les bras d'un amour

disparu ou bien trop loin pour qu'on puisse l'espérer

toi tu es là si pur si dense est ta présence

devant toi j'abdique et te contemple

au sommet tu te dresses,

affamé d'un désir qui ne se dit jamais

tu es là, je suis là. Ta présence m'accueille c'est un creux de merveilles

tu déchires le concave tu me mets au convexe

je te dois autant que tu sais que je suis là pour toi et consentante

responsable de toi comme tu l'es à ton tour quand à mes  côtés

tu te pétris te loves dans le creux de l'épaule 

 plutôt qu'ailleurs ou autre part

tu es là près de moi 

à côté plutôt que seul et dans ton coin qui t'entoure et te berce : un édredon à toi

un souffle chaud sur moi ton murmure me berce

 je sais tu sais

ta présence et la mienne puisque nous ne sommes rien

que les doigts d'une main

écrivant une page que tu ne liras pas mais qui me donne faim

toi toi qui es ma folie quand on ne vit plus rien

toi qui es mon ami quand on en voudrait un

près de soi pour toujours, finalement un mari qui serait là pour la vie et surtout cette nuit

quand j'ai besoin d'un autre, un ami un ami 

et mon amour ici  tu es là comme lui

tu es là et actes de ta présence

tu baises sans baiser

ma clavicule d'un souffle qui ne saurait s'écrire

ton souffle murmuré au creux de mon épaule

Tu sais déjà, je pense à l'autre dans la terre.

Il n'y a rien au-delà: vos présences si pures qui ne donnent

que ces instants de vie

au présent et toujours

encore recommencé.

Ode pour chanter ce lien irraisonné ce lien dont je pose 

et en définitif

d'amitié, d'amour, de joie, de tout ce qui me dit

qu'il vaut mieux exister plutôt que de ne pas.

1 mai 2024

c est que

C est que les mots doivent se dire en sourdine. Sans colère sans extase sans autre écho que le mot et le son qui résonne .
Vibrant, leur mouvement fragile entame un murmure qui ne peut disparaître puisqu' il est éternel. Tout se passe au moment lumineux où leur vérité nous éclabousse l'âme comme une perle d'eau dans l'été, repose sur ta lèvre, coule sur ta langue et apaise ta soif mieux qu'une rivière endormie par la lune.

Ahuri

Il avait l allure d une chouette sans plumage. J aurais pu jouer aux billes avec ses yeux écarquillés. La différence est qu'au lieu d être attentif à son entourage, il regardait le ciel en croyant pouvoir l' escalader et le sol en ramassant les saletés. Il n' avait qu'un axe osciĺlant entre extase et dépit. Pas d'abscisse pour développer des paraboles aux multiples tangentes. Rythme binaire avec pause au point 0 pour diverses besoins organiques, dormir, manger, laver l'utile et l'agréable dont surtout le nombril. Bien sûr il il avait fait ce qu'un homme convenable doit faire: trois enfants. Il avait un boulot aussi stable que rémunérateur. Ses valeurs étaient oecuméniques. Il était gentil avec tous, aimable avec chacun. Méticuleux il faisait tout bien et parfaitement. Un jour il s'éprit d'une alouette hirsute. Elle avait le regard gris et l'esprit bouillonnant. Elle volait à l'envers. Ne savait pas faire son nid, rangeait les brindilles sous les bûches. Elle chantait n' importe où riait à tous les étages, surfait sur la frondaison et se taisait au moindre doute. Et elle en avait bien trop pour lui qui n'en avait aucun. Un jour de novembre il l'a posée avec une vieille canette au pied du panneau "poubelles".  Il l'a traitée de folle car elle l'était devenue.  Elle attendit longtemps. Un matin elle voulut revoir le hêtre qui l'avait accueillie jadis. Elle marcha jusqu'à lui car ses ailes avaient perdu courage. Devant la majesté de l'arbre, elle se sentit si petite qu'elle baissa le regard. A ses pieds un pauvre hère séchait ses quelques plumes tendres. Sans frontières ils s envolèrent. Il était aussi fou qu'elle. Ils eurent un oisillon qu'ils nommèrent Bassan.

28 avr. 2024

Dépossédée

 de ce qui me possédait je

encore celui-là "je"! je toujours je!

j'entre  dans la résonance d'une maison abandonnée

encore hantée par ce qui l'habitait, encore tiédie par son foyer aux braises 

 bientôt glacées . 

Il va falloir balayer. Aérer. Les corps ont fui, reste une enveloppe bien structurée,

mais abîmée de son histoire, et puis un jour regarder l'horizon et à nouveau 

plonger vers tout ce qu'il offre de possible.

Tu sais, quand tu entends ce morceau tant de fois écouté, et que tu laissas pour un autre,

et qu'en le redécouvrant, c'est encore plus précieux que la première fois, alors tu t'étourdis dans l'écoute, l'infinie consolation qu'il procure: il était là, il existait, et tu te sens si forte, plus large, enveloppée dans son armure de coton.


Rien n'a changé

 Toujours le même orage et la même tempête; 

pourtant quelque chose reste et m'appartient: les morts nous appartiennent, bien plus que les vivants qui ne croient qu'à leurs biens

les morts nous offrent leur disparition que l'on doit fleurir avec nos actes, nos choix, nos orientations. Les morts quelque part nous obligent, sans contrainte, puisque le lien est amour. Amour strict, sans affect, sans cadeau, sans retour que sa pureté.

Je ne suis pas meilleurs que les autres vivants. Je trébuche toujours. Les cailloux épaississent ma chair. 

Il y a que j'ai connu l'attachement passionné et qu'il fallut le perdre.

La mort irréparable est venue me trouver et ne m'a pas choisie.

Elle emporta cette autre moitié du coeur. Mais un demi-coeur suffit pour respirer. L'hiver au coin du feu je sublime les silences. J'écoute. Attentive j'aimerais mettre ma main dans la flamme. Faciles, les larmes coulent sans penser à mal.

Je voudrais que le monde console ce qu'il ya d'inconsolable.

Mais le monde reste monde.

Je m'étourdis souvent. On me pense nocive ou débile. Je voudrais m'échapper pour mieux me reconnaître. Dès que l'autre paraît, je m'imbibe. Sournoisement je perds la joie, les rires, et la vitalité.

la musique résonne. Le piano subitement remplit tout mon espace.

Qu'y a t'il dans mon coeur pour que tout soit si dur?

Ton absences, tes silences, ta tristesse, toutes tes portes fermées.

J'écris comme on s'abreuve. J'écris et les sourds répondent sans commune mesure.

A moins que je sois la muette, et qu'on ne m'entende pas.

Je crie mais rien ne bouge. Peut-être que la mort est venue sans que je m'en aperçoive. Je crie dans le ciel étoilé de ce jour qui devait être mien.

27 avr. 2024

Déchirure (bis repetita)

 Droite je me tiens, là. Tendue vers le ciel, les bras sur les jambes dressées. Gravité plantée dans le sol.

Pieds ancrés. Souffle circulaire enveloppant mon intérieur.

L'amour qui s'est barré comme un fugitif du milieu carcéral où il pensait se refaire une santé.

Une santé carcérale ça n'existe pas, on n'est pas incarcérés pour revivre , ça n'existe pas. Tombe sans tombeau j'ai

vidé mes sacs, les larmes de mes yeux, mon âme ne voit rien d'autre

que des oripeaux

l'illusion oui 

j'ai fictionné la relation

tout ça un leurre

tout ça

ah! je n'ai même plus je n'ai même plus  je n'aime plus  suis délavée

je plante un couteau en guise de symbole

Il y avait eu le lâche. Le lâche. J'ai trouvé mieux car au moins ai-je vécu quelque chose: le destructeur détruit, ça fait saigner le corps.

Le lâche suivi d'un destructeur auraient pu ébranler.

Même pas. Je suis en fuite. Basta. 

Suffit. On m'a si souvent ramenée au point fixe des gares.  marrant comme signalétique. Prendre le départ pour retourner au fond

à mon coeur de clocharde. J'ai vécu. Je vivrai. En attendant il se trouve que je n'ai même plus mal. C'est cette première fois-là, la première où tout s'est  dessiné/  Cruel celui que j'aime. Là. Oui dans les hauteurs caniculaires, où j'ai mangé la terre, enfoui mon crâne dans l'herbe brulée de l'été, là où où j'ai

j'ai compris

la fin c'était fini j'ai pris la mesure 

de mon égarement 

là encore il s'agissait d'amour

il ne s'agit que de ça

d'aimer pour tout aimer jusqu'à implosion de cervelle

j'ai gravi le ciel

j'aurais été morte si si si je 

si je ne m'étais pas donné un espoir 

mais tout a recommencé

noire, je suis devenue plus sombre

je pensais qu'on me consolerait. J'ai cru sans croire. Mais non. 

Définitivement la clôture d'un amour. Encore. Pour ne jamais finir.



26 avr. 2024

Ici

 le constat avec dommage unilatéral.

Sans haine et sans colère, je courbe mon échine

j'ai compris désormais on se résigne face à ce qui est impossible

à combattre. On baisse la tête. On dit oui je suis moins fort

et je laisse la place.

On prend quelques affaires on laisse les plus lourdes, bien sûr les plumes aussi.

On repart en sens inverse. Le chemin était long. Il l'est moins quand on revient au même.

Ligne directe, grande vitesse: retrouver

la chambre qu'il nous fallait quitter sous peine d'étouffer

c'est elle qui nous accueille sa fenêtre sur cour, le bureau rétréci nous vont si bien alors

mon lit sent la tiédeur des nuits en solitaire

où j'écrivais mon désir de loin

de faire route nouvelle d'entrer dans l'inconnu

ö mon amour de chez moi! j'ai failli t'oublier

je monte tes étages, au sommet je me fonds dans la couette

et songe à mon courage

de ne pas sauter d'en haut

de sauter pour croire prendre le large

j'ai mal mais ce n'est pas le pire

j'ai mal il faut bien vivre.

23 avr. 2024

j'ai vomi

 J'ai vomi ton nuage j'ai vomi tes volcans

je vomis ton coeur sec je vomis tes limites

tes horaires tes peurs

je vomis tes pardons degueule tes plus tard

à bientôt ta vieillesse ennemie

je vomis et ça n'a aucun souffle je me rends compte

à nouveau combien je suis sauvage et pourtant si docile quand j'aime c'est si fou

mais tu n'es pas de ceux qui savent 

puisque tu fuis le présent

moi je suis vieille déjà

dans ton lit froid sans pleurs

 je vomis

ce que tu ne vomis pas


1 avr. 2024

Je redeviens violente (suite)

 Mes yeux se plantent

la rage dans les entrailles remonte dans la gorge

ça hurle de douleur, terribles les mots dégueulasses

se refoulent et assaillent le vent ça dégueule à l'intérieur

et je veux que ça sorte ou il faut que je sorte

et comment déguerpir du mal:

la solution finale.

27 mars 2024

 J'ai dansé la bougie qui vacille

de l'or dans les yeux

facile j'ai dansé cette joie

qu'il y avait à ne pas 

disparaître j'ai failli une nuit dire adieu je sais c'est misérable

il y a que j'ai des vents contraires 

qui déchirent mon coeur

ils attisent le feu

je pleure des canadairs et ça ne suffit pas

je vois les arbres en cendres et  je perds les mots

dégringolent dans la gorge

étranglée d'une angoisse

il me faut une danse pour répandre l'amour

il faut bien constater que je suis un échec.

18 mars 2024

Chérir la transcendance

 Il s'échappe une lumière du volet entrouvert

une couleur vient: c'est le bleu souriant c'et le vert en étoile

le violet assassin, le rouge fantastique un champ de jaune éclate

un arc noir profond s'enfonce dans le corps

je deviens transparente s'écoule un univers

aussi vaste que les vents éblouis

Quelque chose se passe je m'enfuis un instant

éclaboussée d'amour. 

Non! Ce n'est pas la phrase en négatif

Le miroir m'appelle je m'enfonce 

dans le duvet inouï

je nage dans l' eau claire

c'est limpide comme je deviens une autre!

Il y a là, là, précisément, un doux moment de grâce

des souvenirs cruels qui marchent tranquillement 

les rancoeurs retrouvent leur goût sucré

j'ouvre une orange en feu

et la porte à mes lèvres

le jus coule et  la gorge s'écarte

laissant la pulpe ruisseler

je deviens le baiser qu'on donne à un enfant

je suis encore en larmes inondées de la joie

d'un ciel qui s'est ouvert dans un bain enchanteur.

Enchantée je remercie l'invisible plaisir.

17 mars 2024

Une nuit particulière

 ça va loin trop loin!

tu vas trop loin trop loin!

je te perds de vue

je perds mais gagne en assurance

Car mon esprit rôde encore dans la chambre

Crois! Crois devant le crucifix

planté au dessus de ce  lit

je me faisais des ombres chinoises

l'autruche parlait au lapin: "rassure toi mon lapin

la souffrance passera

je viendrai te chercher quand tu auras si peur

que nul ne pourra croire

que ta peur est concrète

habile à exploser ton coeur et puis ta tête

Essaie de t'endormir. Essaie de ne pas entendre 

et les loups et les druides."

Sur un balcon italien, ils plièrent le drap

leurs lèvres se frôlèrent

le désir était là,

 palpable de lumière.

Fantaisie

 Ce passage légèrement s"est posé

en douceur là où il fallait qu'il se pose

en douceur celle dont le monde a besoin

s'est jeté en lui l'univers de la peur

tout était posé clairement

et le ciel ce même ciel que les hommes regardent

a tout englouti 

la haine et les rancoeurs

et toutes les fractures se sont - métaboliques et folles-

rendues à lui

ont déposé les armes

l'enfer a abdiqué des poussières écarlates

ont parsemé d'oubli 

des pactes antérieurs, des jalons d'une galère

qu'on ne méritait plus.

Je sais: il y a là beaucoup trop à dire

et Mozart a raison quand il rit du sérieux

quand tout est dérisoire puisque tout est passage.

15 mars 2024

Je m'attache

 on me fout dans un feu pour que je brûle vive

ne sens pas le brasier je mettrai ma main

à couper s'il fallait encore me blesser

car je suis une béante

saignante à souhait

n'ai plus droit aux limites

on m'a dit de ne pas,

et bien sûr je l'ai fait

par amour des hématomes fous

j'aime un homme fantôme 

mon enfance perdue

je crois encore que le Ciel est en haut toujours là au-dessus de ma tête

je reviens dans la terre pour retrouver mon âme

je reviens sur la terre pour reprendre racines.

J'ai peur d'une peur subtile.

12 mars 2024

Sois inquiet mon Amour

 tu auras bien raison

je laisse là ce qui reste de nous

un feu éteint des cendres froides

des papiers de notaires

des devis pour travaux

L' agente immobiliere

Un mois passe et puis deux et puis trois

je souris c'est amer

d'être deux amoureux

quand l'un des deux abdique n'a pas de compassion

l'autre si loin et si peu entendu

 ça devient grotesque

les amis, les apparts, les affaires, les amis des amis/

Je suis comme la conne qui a tant de courage

qu'elle en oublierait presqu'on existe sans elle.

Les Indes sont galantes. tu regardes une série

sur des chercheurs d'or

Ou de voitures en miettes

aussi délabrées que nous

qui fonçons dans le mur.

Non, non. Je ne t'aime plus

je n'admire plus rien.

J'ai tenté et tes amis (les faux) le savaient trop bien,

j'étais vouée à notre échec

Trop éprise trop sensible.

Il me reste une amie. cette amie me sauve d'un désastre. Elle est si entière et te connait par coeur.

Je t'aime plus que toi: sa fondation sereine me porte vers des jours meilleurs

Ode à cette amie rare et qui me tient la main. (sans le savoir, et j'aime ses silences)



Douceur,

 Chère Douceur,

pourrais-tu me prendre en CDI

je ferai mon essai sous ta direction avec motivation.

J'ai beaucoup à donner, et je voudrais, faire partie de ta partie

obtenir la carte qui me donnerait accès

à tous tes meetings et je serai présente à chaque fois 

que tu auras besoin de moi. J'ai envie d'investir tout et près de toi

je serai la meilleure des fidèles et ta meilleure alliée.

Tu seras présidente et je serai ministre

des intérieurs. C'est ma dernière chance. Je veux dire d'aimer?

Bien à toi 



11 mars 2024

c'est pour ça

 tout nous entraîne à être ce qu'on voudrait devenir

mais les tourments s'en mêlent alors on doit refaire ce qui était inscrit au profond de nos coeurs, qui disons-le tout net, ne sont qu'un coeur parmi les siècles de coeurs passés et à venir
des lors faut-il forer ce qui décidément nous emmène dans l'ombre mais qui est ce qu'on est
ou bien doit on saisir ce qu'on pensait ne jamais devenir?
on voulait tant aimer mais signer un contrat
cela nous est proscrit et je reste prostrée
je suis si libre que cela me fait peur
car je voudrais être celle reliée à jamais
avec celui que j'aime.
Force est de constater qu'on ne m'aimera guère car je suis méprisable force est de le constater.
Mais j'ai bien du courage de ne jamais mourir
et je me félicite d'être encore dans la vie
la vie est mon idole quand je voudrais mourir pour qui 'n'en vaut la peine
même si j'ai de la peine.