WARNING/ AUTOFICTION
Site non recommandé aux personnes stables.
Ce site n'est pas bon pour la santé des riches.
Ce site peut provoquer des tremblements de la personne.
Ce site peut provoquer une Joie lente et formidable.


31 oct. 2010

Si la mort me surprend,

dans une nuit ou en plein jour
il n'y a pas d'échec,
et qu'on m'accorde le pardon.
J'aurais voulu être sans peur et sans reproche
j'aurais voulu comprendre, et construire,
mais la Joie me dévore
et c'est une brûlure
impossible à tenir!
La Joie de m'enflammer et de dire oui jusque la mort
Je mords l'oreiller et je voudrais lui ouvrir
cette étoile qui passe
si vite. Nuit, et demain, j'entendrai un souffle,
sans mariage ni enfant pour te survivre,
et voilà. Et voilà.

Nue je suis la bête.

et chaque jour un peu plus
s'ébranler aux passages
du monde
de l'océan
du vent
des coups à boire
des rires,
des éclats.
Vivre de plus en plus
nu,
se défaire de la confiance
qu'on t'a donnée
le jour où tu es apparu.
La nuit qui revient
ramène cette angoisse
il faut m'abandonner encore
et je tremble davantage
quand on me dit "courage"
eh non! plus l'image est en force
et plus ça disparaît!

29 oct. 2010

Inconnu

une tranchée debout
(boum)
1953
Sur la table de monastère,
continue d'aimer follement
ce qui a pu un instant
la désirer elle
elle et son corps inconséquent
"Un jour on va te retrouver morte
dans un fossé
violée par un pervers"
à qui elle aura donné
une confiance absolue
Même en regardant bien droit les photographies de Francis Heaulme,
elle lui trouvait une humanité de souffrance
à laquelle elle aurait peut-être un instant
pu succomber
sans le vouloir mais en s'y laissant prendre
au jeu du chat
même dans le visage atroce
(tout le monde aura dit: il porte la folie
dans ses yeux sur sa gueule/ oui
visiblement lui s'apparente à la monstruosité)
Or au plus sali,
elle aurait donné ce qu'elle avait de plus cher
sa bouche, son visage et
le corps tout entier
Faire l'amour toujours
est une première fois.
Surtout sans le retour
que tous réclament
en un droit de propriété.
(Haine)
Mais elle non
il s'agit de tenir. Seule, surtout.
Puisqu'il s'agit bien entendu,
d'un choc. Auquel il faut
survivre.
Etre sous le Jouir comme dessous le
Choc
Heurtée ensuite
il faut ne pas faillir
mais marcher
marcher comme si tout était très stable.
Or que tout l'intérieur s'écroule.
Rétablir- vite, vite-
l'ensemble
structurer l'apparence,
viol ou pas,
je replace les pas un par un devant l'autre/ Marcher-marcher/
Ne rien comprendre, entendre ce qui est advenu
Choc, tremblante encore
se remettre à l'image même floue
de soi juste 1/2h avant
et puis une fois
refaite, un peu refaite,
provoquer le Désir
encore éternellement.

28 oct. 2010

Cette façon de dire "c'est mort"

pour un fait de trottoir,
genre, pour le pain au chocolat,
c'est mort
ce soir y en n'aura plus
"c'est mort" pour ton boulot
la drh a jeté ton cv
c'est mort
c'est crevé
allez hop chez ton doc à paroles
pour dire "c'est insensé
ce qu'il se passe dans cette société"
c'est la faute à Sarko
c'est mort
c'est mort.
Cette façon de pleurer
ta place est morte, vive la place!
JE VAIS BOXER
LE SENS DU MOT "MORT"!
Avant la mort
ça se décompose, ça crise, ça sent le froid venir
La mort, c'est la mort.
Après il n'y a plus rien.
Surtout pas ce connard qui t'engage à parler de
la mort symbolique
et fonction sentinelle.
Mort n'est pas symbole
ni flambeau
elle est toute
organique.
Je boxe sur son sens,
et elle me fout KO.

D'où lui vient...?

cette grâce quand
il
soudain
rit avec moi quand on ne pouvait plus
ni rire ni manger une soupe
ensemble sans autre chose
que cette soupe ensemble
cette grâce absolue quand il
voit malgré moi
ce qui en moi
s'écoeure se trouble se distend?
De la Terre? Cela vient-il de la Terre et des champs
que son père et sa mère
retournaient pour le pain?
Ou d'elle, une autre, une femme l'étrangère
de moi qui suis de lui le sang
de cette autre que moi
surtout qui n'est pas ma mère!?
Mais se peut-il
que j'aime au bout des choses
bien plus passionnément que celle qui m'a faite
car elle l'a (lui) prise pour tout,
pour tout donc le pire?
oh mais se peut-il que cette folle jalousie
qui faisait de nous des hyènes
à déchirer le linge, à crier insensées
aujourd'hui labourée
se retourne dans le feu du respect?
Cet homme qui sait tout faire jusqu'à saigner ses poings
pour ce qu'il y a de bien
son épouse, ses enfants
et c'est tout ce qui compte,
De quoi est-il fait?
De la terre. De la Terre. Le Ciel ne donne rien hormis ce qu'il est aujourd'hui,
bleu, noir, peu importe,
la terre fera avec, on ne changera rien
mais les choses sont ce qu'elles sont.
Il faudra faire
AVEC.

(A mon père ce géant)

25 oct. 2010

La mort pue.

Le désir est brûlant.
Il consume l'amour
et la raison perdue

Le pire est cette odeur
métallique
atroce.

Âpre
il sait
et moi je me fige
plutôt que de faillir

L'odeur, je la prends immédiatement,
la sentirai plus tard
mais plus tard
à l'instant où son corps se montre
il faut encore
sourire en sauvant ce qu'il
est, tenter de glisser pour qu'il ignore
(au moins dans mon visage)
ce que je vois de lui,
je ne sens pas l'odeur
insupportable
que lui doit supporter.
Je ne sens rien, lui dis "oh ils t'ont arrangé"
esquisse un air tendre,
et baise sa peau d'enfant et de vieillard.
Je baise et lèche la plaie,
il soulève son slip,
et je plonge
sans pleurer
je plonge
et c'est lui qui renonce.

Sur ma langue accrochée
métallique
une odeur
âpre entre selles, pisse et
pansements antiseptiques.

A l'heure des solitudes,
puisqu'il est temps
que j'accepte ma vaine
compassion, s'accroche encore
le relent du Désir.

ça n'aura rien changé. ça aura tout changé. Les choses sont ce qu'elles sont.
Une odeur ou une autre. Le souvenir reste.
Un peu en héritage.
Resterai
Une vague amante, qu'il n'aura pas connu.

Un homme.

Il
sur sa veste à demi à la mode
commence la litanie
des sacrifices.
Il
tendrement
défait ce qu'il a fait
déduit qu'il n'est plus homme
et qu'il renonce
à celui
qu'il reste cependant.

Oh! Comme je méprise
en l'homme
ce qui le rend amer!

Ce côté du Désir

qui n'aimera jamais
fulgurance des mots
adressés dans le nulle part
des dieux
il est venu pleurer
sur mon coeur
qui ne lui appartient pas
et moi
toute à lui ouverte
que pouvais-je prêter
sinon toute la tendresse
de mon impuissance?
Que pouvais-je donner
puisque rien ne suffit
à la peine?
Me retrouve misérable
à moitié encore
dénudée.
Ce côté du Désir
quand le feu s'est éteint
et que l'amour est décidément
autre.

23 oct. 2010

Futile?

Protège toi la tête
il pleut
ne prends pas froid.

Kan, le cerveau.

Une seule façon
au niveau grêle
un cancer
diffame le cerveau
tu n'es plus
celui
te vois réduit à ce que tu n'es pas
ou peut-être
au bout de tout
ce que tu es seulement
non pas ce que tu n'es plus
mais véritablement
réduit à ce qu'ELLE (maladie)
te fait devenir
advenir,
l'image qu'on te renvoie
de l'ordre inférieur
(hormis cet anus artificiel
cette poche en remplacement
cette puce pour te nourrir
que fais-tu
qu'es-tu
soudain devenu
es-tu moins homme que tu ne l'étais?)
Croire à davantage
ta force est de tenir
malgré les coups
d'ELLE (la maladie)
l'étrangère,
Etrange côté du corps
qui t'appartient bien qu'intruse
ELLE, venue sans te dire
qu'elle prendrait le large
là où tu croyais
absolu régner
Ton cerveau lutte enfin contre ce qui le rend sourd
et ces autres qui te tiennent
la main
mon coeur
mon coeur
peut-être qu'en résistance
on est autrement
davantage.
Résiste donc mon coeur
tenir c'est la vie.

20 oct. 2010

J'irai

là où l'orgueil refuse
d'avancer
j'irai me noircir de goudron
pour devenir plus noire
que l'ambition bancaire
à laquelle on s'acharne
j'irai non pas même dans la suie
et les mines,qui sont bien trop taxées
de "métiers pénibles
non je serai bête,
ni connement physique, ni intellectuelle,
je serai en-dessous des maîtres,
au-dessus des "je plains"
je serai en fait si médiocre, que mon inaperçu sera l'indifférence;
je ne suis rien que vaguement utile et encore
largement remplaçable.

Nulle à mon endroit.

19 oct. 2010

Le naufrage,

c'est de voir (d'entendre)
savoir enfin
que ta place au creux des hommes (Social)
au creux des ventricules
(le désir fait l'organe)
est d'un ordre inférieur

Résolument NORMALE

à ce que tu disais
(cordes)
trop fort sans l'esprit (à la tête)
de moncorps amoureux
or mon corps amoureux
ne désire que Lui (dans sa Totalité)

17 oct. 2010

Octobre.

- cette fois on y est,
Octobre
l'été ne reviendra plus
l'hiver avancera terriblement
avec son long automne
traînant pluies et poussière
et soirées
tombantes dès seize heures
Octobre balance son milieu
dégrade la lumière
il faut se réchauffer
chaque jour un peu plus
le jour décidément trop vite
en allé
dans la nuit
- cette fois j'eus aimé
un peu de tes caresses
pour aller vers l'hiver froid
cette année encore
trop d'automne
la pluie sera si froide.

12 oct. 2010

Redire et cependant.

Ceux-là qui manifestent sont la france du milieu
légèrement au-dessus
entre ceux qui s'en foutent ou plutôt
n'en ont rien à foutre
dans leur manoir et cocaïne
et ceux qui ne peuvent se permettre
France en grève, ceux qui peuvent
mais pas tout.
Ceux du bas envahissent leur pensée
se battent pour les plus pauvres
mais les pauvres s'en balancent que l'on pense à eux
parce qu'elle ne veut rien dire
(en billets il s'entend)
cette pensée d'à moitié-parvenu
les pauvres ils n'aiment que les vrais riches
les vrais à savoir
ceux qui ont le vrai pouvoir
des bagnoles et des putes
les pauvres ne te remercieront que si tu leur donnes
1 euro véritable et méprisent
ton salaire du jour
passer pour dire
haut et fort
que tu n'es pas d'accord
Ils te regardent en éclatant d'un rire
atroce,
un rire de rats
de caniveau
ça résonne dans les tuyaux
ce rire qui te dit que ça ne sert
à rien tout ce bruit dans la rue et ces pancartes avec des mots dessus
qui n'ont jamais fait mal à ceux qui gouvernent,
et qui nous pissent dessus
les clochards continuent de chercher
un euro dans leur cage.
JE LEUR DIS MALGRÉ TOUT
ET SUIS LÀ DANS LA RUE
AVEC LE MILIEU.

7 oct. 2010

La haine.

A disposition
mais non disposée
à la main mise
des choses
et de leur état de fait

Sentir monter la haine de ce qui s'instaure.

Sentir monter son agressivité
vers ce qui n'est plus,
comme si c'était
ainsi.

La haine refuse le point final.
La maîtriser en faire une colère
et placer ce qu'à présent
je suis
malgré le face à l'Autre
sourd aveugle
et cependant vivant.
Ne pas dire "c'est ainsi
et l'autre est un pauvre,
qui ne peut rien bouger".

L 'Autre est immobile/
Ne pas s'y laisser
prendre.
L'inertie de l'autre,
Ne pas s'y laisser
prendre et couler

Malgré tout et surtout
ce qu'Il en dit
Il n'est pas encore mort

Rien n'est établi
jusqu'à la fermeture
de la tombe c'est fini
le temps n'a plus de poids.

5 oct. 2010

Petit chien

sourit saute
dans mes jambes
remue la queue
toujours toujours
me fait la fête
encore encore
me lèche les joues les mains
et creuse entre mes jambes
un trou d'amour
continue de fouiner dans ma peau
une odeur de caresse sans arrêt ni retour
quelle folie ce chien

petit chien tu me manques
petit chien quelle absence

2 oct. 2010

Mouillé ton visage.

la pluie mouille une joue
sans baiser le four crée un brouillard
Anteus de chanel c'est fini
le prochain met l'Instant
et il important celui-ci de même que Pour un Homme
certainement qu'Azzaro m'a un peu écoeurée
pourtant il n'est pas fort
c'est ainsi
le second m'a giflée
le premier j'y ai cru
ou pas mais cet Instant
où Guerlain m'interdit
de franchir le quatrième
mur (un refrain de techno
dans des coulisses noires)
je l'ai bu jusqu'à la lie et j'en redemande
l'hIstoire ne s'est pas refaite,
la chemise en sueur
au 4 de la rue en face
d'un jardin en fleurs et
d'hôpital fin d'été finalement
le poil était subtil un peu roux
mais les mots tellement nuls
nuls un peu comme au collège
avec un programme de 6ème
passer des lignes corriger en vert
aujour'd'hui c'est fluo
mais je ne dirais rien
et s'ils kiffent trop mes baskets,
je ne parlerais pas et en douceur
leur lirai des contes politiques
version "allez plus haut
plutôt qu'en inférieurs"

1 oct. 2010

Cousin d'Indonésie

vient rendre une visite
on disserte le soir
sur nos penchants
pour une bite
noire jaune ou une autre
lui c'est juste pour elle
moi c'est davantage pour le reste
à quoi je rêve
on n'est pas très d'accord
sur le sens du Désir
sauf qu'il est désordre
et qu'on ne compte plus.
En parlant
On se gave de BN
à la fraise de danette
vanille
qu'on dégueule aussitôt
en riant de nos corps
complètement pollués
Mon cousin me raconte des prénoms exotiques
la came la coke, les boîtes chaudes à Bali
Il me raconte Aga, Ko, Loan
j'écoute ses nuits blanches
à Moscou ou à Kiev
avec Ivan et Pier et aussi Jéremie
les nuits rouges à Saîgon avec Gaël et Prométhée
je suis bleue devant lui
avec mon tercian et loxapac
regarde-moi cousin des Andes
tu sais l'occident m'interdit
le sexe l'alcool et puis la drogue
bientôt je vais couvrir ma tête
d'un voile afghan avec des barreaux en fer
- Que fais tu alors pour supporter le vent?
- Dessous j'ai les bn et la folie
et je me cache dans le délire
les amants viennent sous le vêtement
souvent aux noms celtiques ou terriblement chrétiens
Patrick, Michel,Sébastien, Christophe, Paul et même Pancrace
souvent des vagabonds
du vin
de la bière
et puis le temps de m'évanouir
ils ont fermé leur porte
et c'est moi qui mendie."
Silence.
On se sert une vodka-pomme.
"T'as lu le dernier Houellebecq?
- OUi. Je vais vomir"
on ne baisera jamais tous les deux mais je t'aime
mon cousin des Carpates
arrivé à Roissy pour une nuit d'octobre
chez moi
à parler de nos vies à baiser
le destin.