il faisait beau, le vent balayait mes cheveux
j'étais là dans un luxe adapté dont nul ne savait profiter
à force de pouvoir on ne sait plus avaler
la folie d'un instant
rare, modeste, somptueux
Le vent dans mes cheveux me disait l'aventure qu'il y a à demeurer vivant
à devenir encore et davantage
autre
car je serai autre qu'aujourd'hui
là est le courage
me dire que demain sera la première fois
que demain rien n'est donné
que tout s'écrira avec des mots usés dont les phrases nouvelles nous donneront le sens
on change de direction et tout devient possible.
Sur un banc de juillet, je déchire un pain, y glisse une tranche de jambon. J'avais faim, seule, j'avais envie d'être assise et manger du pain et du jambon à l'interieur. Tout était bien. Le soleil à l'ombre d'un square épaissi d'arbustes parisiens calmait mon interieur.
Je monte les étages. Chaque jour. Il est là, le courage. Face à l'étendue du chagrin, remonter ses étages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire