j'ai rêvé que tout devenait angoisse et suprématie
un dictateur qui ne maîtrisait rien
une mère qui étouffait le jeu de ses enfants
en leur disant comment jouer comment mieux faire
comment être mieux VU comment faire illusion comment faire comme tous ceux qui savent mieux faire
et en scène elle se grillait et moi avec j'étais la fille
je faisais rire et devenais la fille puisqu'elle était la mère
j'ai tenté mais à la scène finale, on m'a plainte
plus qu'applaudie,
elle avait tout voulu meilleur, de manière supérieure.
J'aurais pu me libérer ailleurs.
Sauf qu'une institution est une institution.
J'étais sur les rails d'une comédie bien Française,
un pas fit avorter ce que voulais comique
hop le costume ne m'allait plus, les fastes les strass appartenaient aux autres
Mais j'avais du talent. Celui du milieu. Sans faillite ni succès.
Me voilà:
Mitoyenne de la vie.
Alors il y eu la mare aux chats. Qu'une professeur émérite ne comprenait pas puisqu'on ne parlait pas d'elle.
On parlait d'abandon et de reconnaissance. Ma mère essayait de rattraper le mal. Et c'était pire. Le chaton reconnaissait l'épreuve de sa maternité et s'enfuyait encore.
Une multitude de chats sacrifiés sur l'autel misérable des liens éparpillés.
Je voulais la famille et tout était divorce.
La prof émérite d'autorité ne s'en laissa pas compter. Le constat était clair.
On ne comprenait pas.
La mère aimante ô malheur!- devenait une cible facile: elle voulut protéger mais elle a piétiné.
Trop de qualités trop de savoir faire, trop de don trop de force de vivre, trop.
IL FALLAIT UN REGARD POUR QUE TOUT SE RECONNAISSE
ADVIENNE
REVEDEVIENNE
EN NATURE
CE LIEN QU'ON A NOMMÉ
CE LIEN QU'ILS ONT NOMMÉ
CONTRE NATURE
j'ai avalé, j'ai gobé les mots, j'ai refoulé l'angoisse, je voulais devenir
une fille meilleure, davantage
j'ai gobé comme il pêchait à la mouche
j'ai gobé, j'ai dégueulé
personne n'a rien compris
élèves projetés, prof certifiée, mère adorante
j'étais comme entre tous, les pavés dans la gueule
j'essayais de lier et rien ne faisait lien
Pourtant ce matin. Ma cervelle est en vrac. Je ne nie pas l'orage ni l'orage et la lune.
Je retourne ma langue mille fois. N'écrirai plus à ceux qui vexés abandonnent,
Quand ils savent, meurtriers, qu'ils vont assassiner.
Cependant si dieu le veut, qu'il me donne sa hauteur,
si le diable prèfère ne plus s'en prendre à celle qui souffre encore
si un pacte est conclu et que je fais affaire avec leurs signataires
je revivrai enfin
nouvelle encore
heureusement nouvelle!
Comme la vie est belle!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire