WARNING/ AUTOFICTION
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29 août 2025

Librement je regarde

 sans mot dire, ce qui s'est échappé, ce qui s'est construit avec ou malgré moi. Les obstacles, les adjuvants, les sourires, le terreurs.

On peut se refaire. Une santé, un espoir, des évidences. La difficulté est la séparation. Ce qui me sépare, me tranche, me laisse incertaine, si seule qu'on se pense vide sans sa main dans une autre. 

Se séparer, c'est déchirer la certitude. Un divorce du coeur qu'on ne résoudra qu'en pensant aux ailleurs, aux horizons nouveaux. Je suis déchirée. Là, là, et là.

Remercie l'Ouvert! Je remercie. 

Remercie ces expériences indignes qui t'ont fait renoncer au meilleur. Il me faut réassurer le coeur. Seule, je remercie. 

La moitié du manteau, je le donne à Lazare. Et je reste près de lui pour me réchauffer. Il fait froid c'est l'automne déjà. Non? Les autres suent je suis frigorifiée. Non? Il neige à l'intérieur? On me dit que caniculaire le temps préférerait l'hiver. Je suis déjà en hiver. Je sue de froid est-ce possible? Oui, je sais ce qui se joue dans les rêves innommés. Je sais que j'ai fendu le Christ d'abord en vertical, et puis je l'ai décapité. Oh mais quel était ce songe qui m'a fait renoncer à monter sur la Croix?

Je préfère te lécher les pieds mon Amour. Madeleine, je pleure. Je comprends soudain le dicton. 

Orpheline, je suis déjà déchirée.

Pourtant, muette, je songe au plaisir. De savoir aimer comme j'aime. 

Elle est là la folie: d'aimer comme j'aime, je suis folle de joie.

27 août 2025

Mitoyen.

 j'ai rêvé que tout devenait angoisse et suprématie

un dictateur qui ne maîtrisait rien

une mère qui étouffait le jeu de ses enfants

en leur disant comment jouer comment mieux faire 

comment être mieux VU comment faire illusion comment faire comme tous ceux qui savent mieux faire

et en scène elle se grillait et moi avec j'étais la fille

je faisais rire et devenais la fille puisqu'elle était la mère

j'ai tenté mais à la scène finale, on m'a plainte 

plus qu'applaudie,

elle avait tout voulu meilleur, de manière supérieure.

J'aurais pu me libérer ailleurs. 

Sauf qu'une institution est une institution.

J'étais sur les rails d'une comédie bien Française, 

un pas fit avorter ce que voulais comique

hop le costume ne m'allait plus, les fastes les strass appartenaient aux autres

Mais j'avais du talent. Celui du milieu. Sans faillite ni succès.

Me voilà: 

Mitoyenne de la vie. 

Alors il y eu la mare aux chats. Qu'une professeur émérite ne comprenait pas puisqu'on ne parlait pas d'elle.

On parlait d'abandon et de reconnaissance. Ma mère essayait de rattraper le mal. Et c'était pire. Le chaton reconnaissait l'épreuve de sa maternité et s'enfuyait encore.

Une multitude de chats sacrifiés sur l'autel misérable des liens éparpillés.

Je voulais la famille et tout était divorce.

La prof émérite d'autorité ne s'en laissa pas compter. Le constat était clair.

On ne comprenait pas.

La mère aimante ô malheur!- devenait une cible facile: elle voulut protéger mais elle a piétiné.

Trop de qualités trop de savoir faire, trop de don trop de force de vivre, trop.

IL FALLAIT UN REGARD POUR QUE TOUT SE RECONNAISSE

ADVIENNE 

REVEDEVIENNE

EN NATURE 

CE LIEN QU'ON A NOMMÉ 

CE LIEN QU'ILS ONT NOMMÉ 

CONTRE NATURE

j'ai avalé, j'ai gobé les mots, j'ai refoulé l'angoisse, je voulais devenir

une fille meilleure, davantage

j'ai gobé comme il pêchait à la mouche

j'ai gobé, j'ai dégueulé

personne n'a rien compris

élèves projetés, prof certifiée, mère adorante

j'étais comme entre tous, les pavés dans la gueule

j'essayais de lier et rien ne faisait lien

Pourtant ce matin. Ma cervelle est en vrac. Je ne nie pas l'orage ni l'orage et la lune.

Je retourne ma langue mille fois. N'écrirai plus à ceux qui vexés abandonnent, 

Quand ils savent, meurtriers, qu'ils vont assassiner.

Cependant si dieu le veut, qu'il me donne sa hauteur,

si le diable prèfère ne plus s'en prendre à celle qui souffre encore

si un pacte est conclu et que je fais affaire avec leurs signataires

je revivrai enfin

nouvelle encore

heureusement nouvelle!

Comme la vie est belle!

23 août 2025

Cendres

 Ce matin je suis en cendres

c'est tout léger et d'un gris clair.

A l'intérieur, c'est du carbone.

Je vois les coeurs

 Plus grande la difficulté à se faire une place dans le monde

Plus facile de retrouver un axe quand on perd pied.

Il faudrait que tout change pour que rien ne change.

Reste la question du choix.

Je voudrais blesser celui qui a blessé

et je ne fais que poursuivre l'amour porté

Il y a quelques années un trou s'est enfoncé dans l'âme

un pieu

J'ai perdu.

J'écrase la fumée sur un autel sans Dieu.

Il existe un retour qui s'appelle Pardon.

Je demande pardon et remercie. Remercie le ciel

de tout ce qui s'est enfoncé a pourri 

Je demande pardon. 

L'orage gronde. Je regarde le coeur. Et le merci s'enfonce dans un nuage noir.

Un jour tout reviendra.

Furieuse

 j'ai tranché une gorge qui n'avalait plus que des nourritures acides

pour devenir amères,

Sanglante la peau s'est élargie dans une flaque

je regarde béante ce qui reste. Un trou que les charognes envient.

Aïe. L'autre mort, je déraille et c'est si bon de ne pas suivre les voies données

C'est si bon de donner un coup de canif à la fatalité

c'est si bon ô c'est si bon!

Et je suis terrorisée à l'idée de m'ouvrir une nouvelle fois

et je redemande la faim d'une peau d'un regard 

je suis folle ou à plaindre 

on me nomme et je ris car il en faut de la force

Pour combattre l'accumulation morbide

qui vivra à notre mort


Tu vois le nuage mon coeur il est en forme 

de coeur

tu le vois?

Je le vois.

19 août 2025

on va oublier

 surtout d'abord on s'oubliera

sans nous puisque "nous" est détruit

tu as compris ce que je n'ai pas su te dire

vacances ou non tu es resté bloqué comme un dard dans ma peau

c'est vrai j'ai eu mal j'ai appelé ton secours

ton "j'en n'ai strictement rien à foutre"

a fait un chemin quand je te pensais lumière, éclair et foudre

mon dieu le dédain ce ceux qui savent quitter désaimer, 

ce soir c'est un peu un coeur écrasé

j'avoue et cela n'est pas grave de comprendre qu'on a loupé le coche

quand le coche était notre impossible

ne reviendra  jamais

d autres sans les mots serinés répétés, 

ont un poids plus modeste

et si considérable

que tout alors et devine

l'amour en effet se devine et devient

on n'aime pas comme on dirait autre chose

aimer est plus secret, précieux, et trop dire est mentir

sur un sujet si rare 

j'ai crevé  je redeviens ce que nul ne pouvait croire

et j'y suis désormais.

Mais enfin

 Te crois-tu si essentiel à l'existence?

Nos atomes un jours redeviendront atomes

et hop ils recommenceront sans nous.

Disparus nous atteindrons un certain degré de poussière

Mais enfin je souhaite quant à moi redevenir atomes mais les miens sont crochus

et continuent de mouvoir une identité en équilibre instable

Le noyau se décentre et l'oxygène se fait rare

Mon azote prend un dessus que d'autres ne connaîtront jamais

Ma pompe à hydrogène a explosé hier et avant hier

me suis retrouvée carbonisée dans un état fumeux.

Le sommeil a fondu, j'ai regardé si je ne percevais pas une lumière m'indiquant un chemin.

Rien. Les signes font grise mine. J'observe, et je parle à des anges. 

Mon chat miaule et chope mon pied. 

J'essaie de dessiner un sens à tout cela.

En deux jours j'ai perdu amour, confiance et harmonie

qui reviendront bien entendu. Le ciel est gris, pas de nuage ce matin.

Je ne suis pas triste. Je considère avoir de la chance. Mais ne pas aller

là où je devrais me rendre. L'inconfort est sensible.

18 août 2025

Sur la grève, j'ai vu un drapeau qui flottait

 il faisait beau, le vent balayait mes cheveux

j'étais là dans un luxe adapté dont nul ne savait profiter

à force de pouvoir on ne sait plus avaler

la folie d'un instant

rare, modeste, somptueux

Le vent dans mes cheveux me disait l'aventure qu'il y a à demeurer vivant

à devenir encore et davantage

autre

car je serai autre qu'aujourd'hui

là est le courage

me dire que demain sera la première fois

que demain rien n'est donné

que tout s'écrira avec des mots usés dont les phrases nouvelles nous donneront le sens

on change de direction et tout devient possible.

Sur un banc de juillet, je déchire un pain, y glisse une tranche de jambon. J'avais faim, seule, j'avais envie d'être assise et manger du pain et du jambon à l'interieur. Tout était bien. Le soleil à l'ombre d'un square épaissi d'arbustes parisiens calmait mon interieur.

Je monte les étages. Chaque jour. Il est là, le courage. Face à l'étendue du chagrin, remonter ses étages.


En hurlant à la lune

 une étoile a prédit je n'ai su deviner. Je sais que quelque chose se passera. 

La constellation de Cassandre s'inscrit dans la peau. Un radeau de  la Méduse. Une forme incomprise qui coule dans les veines.

Une prédiction maladive qui avorte tout chemin.

J'ai tenté de formuler cette histoire. Les mots venaient mais ne disaient rien. Des contresens à tous les étages. Des contradictions informelles ont établi les faits. En marge une notation sévère. Personne n'est à l'abri de jugements hâtifs. Une remarque acerbe. 'Illisible".

J'ai refait des lignes d'écriture. Avec application. Même sourire narquois.

"Chaque mot est saisi. Les phrases mènent au désordre de votre esprit."

 Justement. L'inaudible n'est pas indicible. Je vais revendiquer une force incomprise. Qui définit une personne, en l'occurrence, moi.

Narcisse et Cassandre sont sur un radeau. Narcisse noyé, Cassandre pleure. On ne saisit pas le chagrin puisque l'autre a disparu. N'a pas laissé de traces. Une onde enfuie déjà. Voilà. C'est une histoire comme une autre après tout. Je n'ai pas inventé la lune. Une nuit pleine, une autre déchirée en deux. Elle descend et monte. Alors quoi? Est-elle insensée? Qui saisit son parcours? Il s'agirait d'avoir un minimum d'esprit pour comprendre que c'est à l'observateur de trouver son mystère. La lune ne se justifie jamais.

Voilà, je revendique et je hurle à la lune qu'elle est belle et plus forte qu'un soleil éclatant.

Je dis. Cassandre a perdu sa moitié. Il faudrait protéger ce qui reste de sa mémoire.


14 août 2025

Silence, j'écoute

 Ce qui vient. Ce qui frôle

ce tremblement de peau

le frisson quand ton regard se pose

ton silence caresse mon esprit

Silence j'écoute ce qui ne se dit pas

la douceur qui s'écoule comme l'onde d'un ruisseau

au dedans, là et encore le plaisir impossible

déferle et je suis inondée de ta présence

Le silence et ton regard qui me donne ton souffle

grâce auquel je respire ton souffle qui m'aspire dans une onde

inédite un instant d'absolu

j'entrevois cet instant éternel, la totalité de l'amour

le frisson évanoui

je deviens une sphère renouvelée 

une bulle éclatée par le songe 

que mon corps a vécu

la bulle éclatée et qu'on ne peut plus voir

faut-il encore y croire 

savoir peut-être qu'elle a été vécue 

qu'elle ne reviendra plus

une autre et c'est peut-être

reviendra toute aussi éternelle.

12 août 2025

J'attire ce qui nous séparera.

 La mort indubitable.

Ton état de pleine somnolence quand je veux une conscience

même floue, enivrée de plaisirs. Tous. 

toutes les discordes, je les détricote. Je les repense je les répète.

Je répète. On ne peut rien face aux murs d'une âme insensible.

J'aurais voulu percer les remparts, j'aurais aimé enfoncer un trou de lumière dans ton ombre.

Mais vouloir ne suffit pas.

On refuse de mourir. On meurt. 

Vivants, il existe un espace, ténue, 

le pétale d'une vie.

Vivants tout est possible.

C'est ma joie, un délire. Firmament d'une peau accrochée à une autre.  Ma joie est délirante. 

C'est ainsi. Je travaille à écarter ce qui est insurmontable.

Je veux le désir, qui aura surmonté. Une expression d'enfant. On ne désire que ce qui nous sépare 

sans peser ni le bien ni le mal ni le pour et le contre

pour alors devenir nous.

Pas de flonflon pas de blabla

les âges les faiblesse la torpeur, le Mal

feront 

que nous serons en vie.

Vivants tout se transforme. Certains sont déjà morts. 

J'ai compris. Avec l'un je vivais et la mort approchait. Mais nous avons vécu jusqu'à la déchirure, la mienne.

Avec un autre, je mourais alors que tout, 

tout 

aurait pu nous ouvrir encore à la vie, à une vie nouvelle.

Extinction des feux. Les comédiens dans les coulisse se démaquillent ils prennent le métro. Ils disaient la passion jusqu'à l'incandescence. Ils prennent un ascenseur. L'enfant dort. Un mot sur la table garni d'un petit pain aux écorces d'orange: "je t'embrasse mon amour. Je t'attends. Je t'attends comme un rêve. Glisse toi dans ma peau. A demain."


Une amitié

 ne soupèse ni le bien ni le mal

ni la discorde ou les accords

une amitié se déclare

les mots resteront en surface

mon amie c'est l'Amie.

Cette amie qui comme le destin nous dit "c'est elle"

on ne sait rien on ne sait pas et puis les noeuds qu'on a ici en plein coeur

en plein dans l'estomac en plein dans le diaphragme en plein dans 

notre existence délitée pas la distance

même pas

la distance n'affaiblit rien du lien

c'est assez fou

j'aime et c'est pur, si droit si généreux

si fou d'être liées de ta présence,  ma toute entière! 

Il me semble dingue de nous être trouvées. Il me semble fou de nous être protégées, d'avoir lutté, d'être aussi différentes

si proches et lucides

il existe un courage qui nous relie.

Il est là, organique.

J'ai conscience d'un lien

indélébile: l'âme.

1 août 2025

Un clavecin réveille mes soupirs

 c'est le coeur qui bat plus fort c'est le sang qui coule davantage

le sillon au poignet enfle il devient large atteindra la péninsule et puis soudain

le large en plein les métaphores les couleurs sans rivages la puissance d'amour

le creusement des vertèbres qui ne peuvent rien tenir

Là! l'abysse monstrueux me donne son éclair: j'entends! oui quand je pense à la nuit, j'entends!

et le rêve s'écarte en mille forces vives en faiblesses accueillies

évanouie la tornade

oui cette musique traverse tous les âges et mon âme surtout

l'éternité d'un courage qui parcourt mon feu

qu'il ne soupçonnait plus

je sais nous sommes de passage et mon passage est fou

d'intensité, de profonde caresse

un feu de la métamorphose un feu qui nourrit sans calciner

à moins qu'il ne soit déjà si calciné qu'on ne sente que des cendres qui reviendront nouvelles 

avec un nouveau ciel avec un nouveau corps

que sait-on de ce qui nous traverse?

Un clavecin a éclaté mon âme et je souris si fort

que je lève les yeux et je vois ceux qui aiment

et sûrement

nous donneront le courage

de voir que nous ne somme ni seuls ni ici

nous font traverser toutes nos déchirures

nous grandirons bien sûr

sans savoir si demain nous donnera ordures

ou plaisirs inouïs.

L' amour est un trajet. Je t'aime . Qui saura ce que ces mots nous disent. Je t'aime. si tu ne le crois pas, passe ton chemin j'ai tant à devenir.

Je t'aime et si tu n'écoute que toi tu considéreras le vocabulaire désuet.

C'est à toi de saisir de choisir de ne ne croire qu'en toi

justifier 

argumenter

aligner les plus et les mauvais

l'amour est une caresse qui n'appartient qu'à nous

la caresse de nous

ou rien 

la caresse et le feu

je ne dirai plus rien