RAPPORT D’ONDINE
La lumière
Chaque matin
Méchamment
Traverse la lucarne.
Me troue d’une vile substance : se faire le café et mettre ses baskets.
Croisement des demeures : tu me dis « à ce soir » serai-je là ce soir ?
La lumière est méchante : a troué mon plafond, m’a percé les cloisons ! Je suis là comme une ombre
Attends l’arrêt du jour.
Je sors me faire voir :me voit-on dans la rue ? me voit-on si je sors ?
Je sors et dis bonjour.
Dis bonjour aux passants qui passent .
Dis bonjour à la dame dis bonjour à l’enfant.
S’égare mon sourire (l’enfant fait la colère : elle ne m’appartient pas) :je regarde la mère.
Tristement les amants roulent leurs langues.
Les bonjours m’assassinent. Je rentre calcinée.
Rapport de Provence : canadairs sans pilote.
La lumière est éteinte.
Je ne suis plus là ce soir.
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