Grandir à trente ans
Nénuphar à l’automne,
Le regret a plié ses bagages.
Il est pâle,
Le regard du chameau
Arrivé à son port : le désert dans les pattes
Et plus une caresse.
Une oasis applaudit son effort.
Ne s’étanche pas la peine : le touareg reconnaissant
Est rentré dans sa terre
-Il manque une caresse -
Sa bosse est une larme
La bête reprend son cap :retourne vers le sable
Pour assécher la peine.
A l’horizon, un bleu nuit lui compte des étoiles.
Il les regarde toutes. Baptiste de l’aurore,
Dépliant ses genoux, il chante un chant de mai.
La lune bédouine lui tend un Pierrot vert.
Jérusalem réconciliée cligne de mille musiques
S’ouvre l’audace innocente
Et des rires sans malice murmurent l’eucalyptus.
Le chameau suit sa peine
-La caresse manquante-
Le coeur en quatre
plié et pâle
Une oasis est née :
Ses bosses pleurent encore.
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