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23 oct. 2008

fièvre de cheval

Un jour je mourrai seule en hennissant d’espoir sur le pont d’un grand paquebot noir étoilé. Je m’harnacherai au Ciel pour que le vent m’emporte. Engloutie par une joie archaïque, un gémissement inouï sortira de ma bouche. L’organique aboiement essoufflera Homère et toute la descendance.
Un printemps s’ouvrira heureux de la fleur souriante: des mains se tendront pour les filles de moitié et les pères reconnus oublieront le fardeau.
Un jour je mourrai seule, ma rage assassinée et le sexe entrouvert. Des marins pubères lècheront ce qui reste et à tour de rôle. Le capitaine lui-même offrira sa superbe. Sur le pont on chantera “sur le pont du navire”, sur le pont on dansera et le vin coulera. Et moi seule harnachée au ciel du grand paquebot, je m’emplirai de l’air qui cognera mon front, mon sein droit découvert frémira sans décence / Ô caresses d’Eole (l’invisible violence ) aux caresses d’Eole on succombe sans peine…/ puis mourrai du triomphe de n’avoir su aimer

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