La vie me joue des tours: elle m’envoie des éclairs
Que je sais attrapper
Tenez l’autre jour je passai le long du doux canal, et des hiboux sauvages
M’attaquèrent de mépris. Ils voulaient mon cartable où j’avais mes BN!
Pas trop malins, ils hululèrent. Et moi de même: je ululais. Nous ululions nous hululions....tant et si bien qu’ils affamèrent les poissons-chats, qui sans mot dire bouffèrent les Ducs.
Mais souvent ce sont des yeux qui me font signe!
Oui des yeux qui m’enveloppent pour que j’y plonge: hop! Pleine d’une indicible Joie, je saute et ris comme dans la lune! Car ces yeux-là, c’est du coton rebondissant, un tapis de plumes tout aquatique: je rigole tant et tant à faire des bulles que des poèmes en naissent et aussitôt éclatent (sans consistance, trop légers pour prétendre durer/) l’instant d’après tout oublié! Mais quelle joyeuse mine a soudain mon visage quand je rencontre ces yeux si rares! O comme la Vie devient précieuse et bagatelle....Un menuet rythme le coeur, et c’est Brassens qui bat les mots! Les frères Jacques eux m’envoient les hameçons, et j’attrappe les tours et je joue à la vie; je suis simple et ne veux pas de règles trop complexes.
Ô mon Désir, retiens ton souffle,
Ô mon désir, ne coule pas!
(des larmes bercent et mes joues pleurent)
ô mon Désir reprends tes ailes
et en l’instant
ne faillis pas!
Ô mon Désir qui me dérobes,
Crois-tu qu’à toi je puisse me pendre
(et désirante me fier)
Puis-je à ton feu couler mon corps? M’autorises-tu
À me brûler?
M’autorises-tu le caramel de ce sang bleu?
Ai- je le droit de calciner les ailes que tu m’as offertes
Sans qu’on m’enferme dans une geôle?
Ô je ne veux plus qu’on m’asphyxie!
Je ne veux plus ne plus te croire.
Grise.
On m’a dit “de ne pas croire les hirondelles de ne pas croire les beaux sourires
Grise.
Ô mon Desir ne me laisse plus
Sans ton épaule et ton regard en qui me perdre!
Ô mon Désir, je te supplie
De ne plus et à jamais
M’abandonner
Me laisser là
Et nue
sans plus qui croire
Au seuil de tous ces nuages qui s’écartèlent, des hommes à barbe ricanent très fort. Ils me tendent des clefs qui garantissent une bonne retraite. Ils me tendent leur écharde afin que je la suce. Moi , bécasse, je lèche comme ils disent, mais croquant aussi bien, les voilà qui menacent d’appeler leurs grands frères: “petite vermicelle, tu seras bonne à rien, va chouiner dans la Seine, des poissons sanguinaires te prendront sous leurs ouïes, peut-être alors que là tu deviendras sirène. Ici on ne reçoit aucune cervelle à fleurs. Des mensurations strictes sont exigées à l’entrée. Sans dérogation ni commerce durable. Hiérarchie bien ordonnée commence par nous-mêmes. Et tu n’es pas des nôtres. Retourne d’où tu viens. Ne frappe pas aux forts si des faibles tu es. Le paradis est grand pour les grandes fortunes. Et pour les grandes dents et les grosses couronnes. Retourne chez les poissons, tu seras leur sirène."
Puante je décolle de leur embarcadère, et vole tout le jour, et toutes les nuits qui suivent.
Quand une étoile m’ouvre grand sa Tour, je m’accroche à l’ivoire, je m’explose de rire et j’atterris hilare.
Sans scrupule, je crache des violettes. Quelques baobabs aussi.
Après moult soupirs et
D’un commun accord, l’étoile et moi devînment un firmament.
Au connards de jouvence qui ne croient qu’au bitume.....
Un Mausolée béant me regarde sournois: sa gueule est grande ouverte. J’y jette un gros chewing gum aux arômes électriques: la fraise assassinée semble calmer la luette. Il me dit:”viens lyncher les glauques somnambules qui me donnent la migraine. Les bourses qu’ils n’ont pas quittées perturbent mon cerveau: trop lourd de particules, la nausée elle-même a une fièvre jaune.”
Son haleine endeuillée se met alors à pleuvoir sur moi! Et glacée je m’étouffe ! Je tombe sous une grappe délètère ! Je tombe! Je tombe!
Une fois chue dans la tombe,
Mille étoiles m’éblouissent.
Ô mon Désir, reprends ton souffle
Et fais de moi
Ce que ce soir nue et sans voile
Tu me laisses croire.
Nue, fulminée
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