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10 mai 2024

Ode animale/ Ode à mon amie la seule désolée tu es ma seule amie

 A toi sans les mots

à toi qui regardais mes gestes et les savais par coeur, reprenant mon souffle quand souvent j'en n'avais plus

et qu'il fallait bien qu'on respire un peu pour moi 

A toi qui me promenais pour que je sorte un peu et nageais dans les mares et jouait quand plus rien n'est faisable

Ode à toi mon ami qui regardes mes jours sans juger de ma façon de  vivre,

qui me vois  tel qu'on est quand on est

nu sans fard et que l'on va dormir

sans un baiser pour dire que c'est bien d'être là parce qu'on est ensemble

sans l'ombre d'un baiser ou les bras d'un amour

disparu ou bien trop loin pour qu'on puisse l'espérer

toi tu es là si pur si dense est ta présence

devant toi j'abdique et te contemple

au sommet tu te dresses,

affamé d'un désir qui ne se dit jamais

tu es là, je suis là. Ta présence m'accueille c'est un creux de merveilles

tu déchires le concave tu me mets au convexe

je te dois autant que tu sais que je suis là pour toi et consentante

responsable de toi comme tu l'es à ton tour quand tu te mets à côté

 plutôt qu'ailleurs ou autre part

tu es là près de moi 

à côté plutôt que seul et dans ton coin qui t'entoure et te berce : un édredon à toi

 je sais tu sais

ta présence et la mienne puisque nous ne sommes rien

que les doigts d'une main

écrivant une page que tu ne liras pas mais qui me donne faim

toi toi qui es ma folie quand on ne vit plus rien

toi qui est mon amie quand on en aimerait un

seul là sans autre rien que lui mon amie ma sauvage

et mon amour amie tu es là comme lui

qui acte ta présence

Tu sais déjà, je pense à l'autre dans la terre.

Il n'y a rien au-delà: vos présences si pures qui ne donnent

que ces instants de vie

au présent et toujours

encore recommencé.

Ode pour chanter ce lien irraisonné ce lien dont je pose 

et en définitif

d'amitié, d'amour, de joie, de tout ce qui me dit

qu'il vaut mieux exister plutôt que de ne pas.

1 mai 2024

c est que

C est que les mots doivent se dire en sourdine. Sans colère sans extase sans autre écho que le mot et le son qui résonne .
Vibrant, leur mouvement fragile entame un murmure qui ne peut disparaître puisqu' il est éternel. Tout se passe au moment lumineux où leur vérité nous éclabousse l'âme comme une perle d'eau dans l'été, repose sur ta lèvre, coule sur ta langue et apaise ta soif mieux qu'une rivière endormie par la lune.

Ahuri

Il avait l allure d une chouette sans plumage. J aurais pu jouer aux billes avec ses yeux écarquillés. La différence est qu'au lieu d être attentif à son entourage, il regardait le ciel en croyant pouvoir l' escalader et le sol en ramassant les saletés. Il n' avait qu'un axe osciĺlant entre extase et dépit. Pas d'abscisse pour développer des paraboles aux multiples tangentes. Rythme binaire avec pause au point 0 pour diverses besoins organiques, dormir, manger, laver l'utile et l'agréable dont surtout le nombril. Bien sûr il il avait fait ce qu'un homme convenable doit faire: trois enfants. Il avait un boulot aussi stable que rémunérateur. Ses valeurs étaient oecuméniques. Il était gentil avec tous, aimable avec chacun. Méticuleux il faisait tout bien et parfaitement. Un jour il s'éprit d'une alouette hirsute. Elle avait le regard gris et l'esprit bouillonnant. Elle volait à l'envers. Ne savait pas faire son nid, rangeait les brindilles sous les bûches. Elle chantait n' importe où riait à tous les étages, surfait sur la frondaison et se taisait au moindre doute. Et elle en avait bien trop pour lui qui n'en avait aucun. Un jour de novembre il l'a posée avec une vieille canette au pied du panneau "poubelles".  Il l'a traitée de folle car elle l'était devenue.  Elle attendit longtemps. Un matin elle voulut revoir le hêtre qui l'avait accueillie jadis. Elle marcha jusqu'à lui car ses ailes avaient perdu courage. Devant la majesté de l'arbre, elle se sentit si petite qu'elle baissa le regard. A ses pieds un pauvre hère séchait ses quelques plumes tendres. Sans frontières ils s envolèrent. Il était aussi fou qu'elle. Ils eurent un oisillon qu'ils nommèrent Bassan.

28 avr. 2024

Dépossédée

 de ce qui me possédait je

encore celui-là "je"! je toujours je!

j'entre  dans la résonance d'une maison abandonnée

encore hantée par ce qui l'habitait, encore tiédie par son foyer aux braises 

 bientôt glacées . 

Il va falloir balayer. Aérer. Les corps ont fui, reste une enveloppe bien structurée,

mais abîmée de son histoire, et puis un jour regarder l'horizon et à nouveau 

plonger vers tout ce qu'il offre de possible.

Tu sais, quand tu entends ce morceau tant de fois écouté, et que tu laissas pour un autre,

et qu'en le redécouvrant, c'est encore plus précieux que la première fois, alors tu t'étourdis dans l'écoute, l'infinie consolation qu'il procure: il était là, il existait, et tu te sens si forte, plus large, enveloppée dans son armure de coton.


Rien n'a changé

 Toujours le même orage et la même tempête; 

pourtant quelque chose reste et m'appartient: les morts nous appartiennent, bien plus que les vivants qui ne croient qu'à leurs biens

les morts nous offrent leur disparition que l'on doit fleurir avec nos actes, nos choix, nos orientations. Les morts quelque part nous obligent, sans contrainte, puisque le lien est amour. Amour strict, sans affect, sans cadeau, sans retour que sa pureté.

Je ne suis pas meilleurs que les autres vivants. Je trébuche toujours. Les cailloux épaississent ma chair. 

Il y a que j'ai connu l'attachement passionné et qu'il fallut le perdre.

La mort irréparable est venue me trouver et ne m'a pas choisie.

Elle emporta cette autre moitié du coeur. Mais un demi-coeur suffit pour respirer. L'hiver au coin du feu je sublime les silences. J'écoute. Attentive j'aimerais mettre ma main dans la flamme. Faciles, les larmes coulent sans penser à mal.

Je voudrais que le monde console ce qu'il ya d'inconsolable.

Mais le monde reste monde.

Je m'étourdis souvent. On me pense nocive ou débile. Je voudrais m'échapper pour mieux me reconnaître. Dès que l'autre paraît, je m'imbibe. Sournoisement je perds la joie, les rires, et la vitalité.

la musique résonne. Le piano subitement remplit tout mon espace.

Qu'y a t'il dans mon coeur pour que tout soit si dur?

Ton absences, tes silences, ta tristesse, toutes tes portes fermées.

J'écris comme on s'abreuve. J'écris et les sourds répondent sans commune mesure.

A moins que je sois la muette, et qu'on ne m'entende pas.

Je crie mais rien ne bouge. Peut-être que la mort est venue sans que je m'en aperçoive. Je crie dans le ciel étoilé de ce jour qui devait être mien.

27 avr. 2024

Déchirure (bis repetita)

 Droite je me tiens, là. Tendue vers le ciel, les bras sur les jambes dressées. Gravité plantée dans le sol.

Pieds ancrés. Souffle circulaire enveloppant mon intérieur.

L'amour qui s'est barré comme un fugitif du milieu carcéral où il pensait se refaire une santé.

Une santé carcérale ça n'existe pas, on n'est pas incarcérés pour revivre , ça n'existe pas. Tombe sans tombeau j'ai

vidé mes sacs, les larmes de mes yeux, mon âme ne voit rien d'autre

que des oripeaux

l'illusion oui 

j'ai fictionné la relation

tout ça un leurre

tout ça

ah! je n'ai même plus je n'ai même plus  je n'aime plus  suis délavée

je plante un couteau en guise de symbole

Il y avait eu le lâche. Le lâche. J'ai trouvé mieux car au moins ai-je vécu quelque chose: le destructeur détruit, ça fait saigner le corps.

Le lâche suivi d'un destructeur auraient pu ébranler.

Même pas. Je suis en fuite. Basta. 

Suffit. On m'a si souvent ramenée au point fixe des gares.  marrant comme signalétique. Prendre le départ pour retourner au fond

à mon coeur de clocharde. J'ai vécu. Je vivrai. En attendant il se trouve que je n'ai même plus mal. C'est cette première fois-là, la première où tout s'est  dessiné/  Cruel celui que j'aime. Là. Oui dans les hauteurs caniculaires, où j'ai mangé la terre, enfoui mon crâne dans l'herbe brulée de l'été, là où où j'ai

j'ai compris

la fin c'était fini j'ai pris la mesure 

de mon égarement 

là encore il s'agissait d'amour

il ne s'agit que de ça

d'aimer pour tout aimer jusqu'à implosion de cervelle

j'ai gravi le ciel

j'aurais été morte si si si je 

si je ne m'étais pas donné un espoir 

mais tout a recommencé

noire, je suis devenue plus sombre

je pensais qu'on me consolerait. J'ai cru sans croire. Mais non. 

Définitivement la clôture d'un amour. Encore. Pour ne jamais finir.



26 avr. 2024

Ici

 le constat avec dommage unilatéral.

Sans haine et sans colère, je courbe mon échine

j'ai compris désormais on se résigne face à ce qui est impossible

à combattre. On baisse la tête. On dit oui je suis moins fort

et je laisse la place.

On prend quelques affaires on laisse les plus lourdes, bien sûr les plumes aussi.

On repart en sens inverse. Le chemin était long. Il l'est moins quand on revient au même.

Ligne directe, grande vitesse: retrouver

la chambre qu'il nous fallait quitter sous peine d'étouffer

c'est elle qui nous accueille sa fenêtre sur cour, le bureau rétréci nous vont si bien alors

mon lit sent la tiédeur des nuits en solitaire

où j'écrivais mon désir de loin

de faire route nouvelle d'entrer dans l'inconnu

ö mon amour de chez moi! j'ai failli t'oublier

je monte tes étages, au sommet je me fonds dans la couette

et songe à mon courage

de ne pas sauter d'en haut

de sauter pour croire prendre le large

j'ai mal mais ce n'est pas le pire

j'ai mal il faut bien vivre.

23 avr. 2024

j'ai vomi

 J'ai vomi ton nuage j'ai vomi tes volcans

je vomis ton coeur sec je vomis tes limites

tes horaires tes peurs

je vomis tes pardons degueule tes plus tard

à bientôt ta vieillesse ennemie

je vomis et ça n'a aucun souffle je me rends compte

à nouveau combien je suis sauvage et pourtant si docile quand j'aime c'est si fou

mais tu n'es pas de ceux qui savent 

puisque tu fuis le présent

moi je suis vieille déjà

dans ton lit froid sans pleurs

 je vomis

ce que tu ne vomis pas


1 avr. 2024

Je redeviens violente (suite)

 Mes yeux se plantent

la rage dans les entrailles remonte dans la gorge

ça hurle de douleur, terribles les mots dégueulasses

se refoulent et assaillent le vent ça dégueule à l'intérieur

et je veux que ça sorte ou il faut que je sorte

et comment déguerpir du mal:

la solution finale.

27 mars 2024

 J'ai dansé la bougie qui vacille

de l'or dans les yeux

facile j'ai dansé cette joie

qu'il y avait à ne pas 

disparaître j'ai failli une nuit dire adieu je sais c'est misérable

il y a que j'ai des vents contraires 

qui déchirent mon coeur

ils attisent le feu

je pleure des canadairs et ça ne suffit pas

je vois les arbres en cendres et  je perds les mots

dégringolent dans la gorge

étranglée d'une angoisse

il me faut une danse pour répandre l'amour

il faut bien constater que je suis un échec.

18 mars 2024

Chérir la transcendance

 Il s'échappe une lumière du volet entrouvert

une couleur vient: c'est le bleu souriant c'et le vert en étoile

le violet assassin, le rouge fantastique un champ de jaune éclate

un arc noir profond s'enfonce dans le corps

je deviens transparente s'écoule un univers

aussi vaste que les vents éblouis

Quelque chose se passe je m'enfuis un instant

éclaboussée d'amour. 

Non! Ce n'est pas la phrase en négatif

Le miroir m'appelle je m'enfonce 

dans le duvet inouï

je nage dans l' eau claire

c'est limpide comme je deviens une autre!

Il y a là, là, précisément, un doux moment de grâce

des souvenirs cruels qui marchent tranquillement 

les rancoeurs retrouvent leur goût sucré

j'ouvre une orange en feu

et la porte à mes lèvres

le jus coule et  la gorge s'écarte

laissant la pulpe ruisseler

je deviens le baiser qu'on donne à un enfant

je suis encore en larmes inondées de la joie

d'un ciel qui s'est ouvert dans un bain enchanteur.

Enchantée je remercie l'invisible plaisir.

17 mars 2024

Une nuit particulière

 ça va loin trop loin!

tu vas trop loin trop loin!

je te perds de vue

je perds mais gagne en assurance

Car mon esprit rôde encore dans la chambre

Crois! Crois devant le crucifix

planté au dessus de ce  lit

je me faisais des ombres chinoises

l'autruche parlait au lapin: "rassure toi mon lapin

la souffrance passera

je viendrai te chercher quand tu auras si peur

que nul ne pourra croire

que ta peur est concrète

habile à exploser ton coeur et puis ta tête

Essaie de t'endormir. Essaie de ne pas entendre 

et les loups et les druides."

Sur un balcon italien, ils plièrent le drap

leurs lèvres se frôlèrent

le désir était là,

 palpable de lumière.

Fantaisie

 Ce passage légèrement s"est posé

en douceur là où il fallait qu'il se pose

en douceur celle dont le monde a besoin

s'est jeté en lui l'univers de la peur

tout était posé clairement

et le ciel ce même ciel que les hommes regardent

a tout englouti 

la haine et les rancoeurs

et toutes les fractures se sont - métaboliques et folles-

rendues à lui

ont déposé les armes

l'enfer a abdiqué des poussières écarlates

ont parsemé d'oubli 

des pactes antérieurs, des jalons d'une galère

qu'on ne méritait plus.

Je sais: il y a là beaucoup trop à dire

et Mozart a raison quand il rit du sérieux

quand tout est dérisoire puisque tout est passage.

15 mars 2024

Je m'attache

 on me fout dans un feu pour que je brûle vive

ne sens pas le brasier je mettrai ma main

à couper s'il fallait encore me blesser

car je suis une béante

saignante à souhait

n'ai plus droit aux limites

on m'a dit de ne pas,

et bien sûr je l'ai fait

par amour des hématomes fous

j'aime un homme fantôme 

mon enfance perdue

je crois encore que le Ciel est en haut toujours là au-dessus de ma tête

je reviens dans la terre pour retrouver mon âme

je reviens sur la terre pour reprendre racines.

J'ai peur d'une peur subtile.

12 mars 2024

Sois inquiet mon Amour

 tu auras bien raison

je laisse là ce qui reste de nous

un feu éteint des cendres froides

des papiers de notaires

des devis pour travaux

L' agente immobiliere

Un mois passe et puis deux et puis trois

je souris c'est amer

d'être deux amoureux

quand l'un des deux abdique n'a pas de compassion

l'autre si loin et si peu entendu

 ça devient grotesque

les amis, les apparts, les affaires, les amis des amis/

Je suis comme la conne qui a tant de courage

qu'elle en oublierait presqu'on existe sans elle.

Les Indes sont galantes. tu regardes une série

sur des chercheurs d'or

Ou de voitures en miettes

aussi délabrées que nous

qui fonçons dans le mur.

Non, non. Je ne t'aime plus

je n'admire plus rien.

J'ai tenté et tes amis (les faux) le savaient trop bien,

j'étais vouée à notre échec

Trop éprise trop sensible.

Il me reste une amie. cette amie me sauve d'un désastre. Elle est si entière et te connait par coeur.

Je t'aime plus que toi: sa fondation sereine me porte vers des jours meilleurs

Ode à cette amie rare et qui me tient la main. (sans le savoir, et j'aime ses silences)



Douceur,

 Chère Douceur,

pourrais-tu me prendre en CDI

je ferai mon essai sous ta direction avec motivation.

J'ai beaucoup à donner, et je voudrais, faire partie de ta partie

obtenir la carte qui me donnerait accès

à tous tes meetings et je serai présente à chaque fois 

que tu auras besoin de moi. J'ai envie d'investir tout et près de toi

je serai la meilleure des fidèles et ta meilleure alliée.

Tu seras présidente et je serai ministre

des intérieurs. C'est ma dernière chance. Je veux dire d'aimer?

Bien à toi 



11 mars 2024

c'est pour ça

 tout nous entraîne à être ce qu'on voudrait devenir

mais les tourments s'en mêlent alors on doit refaire ce qui était inscrit au profond de nos coeurs, qui disons-le tout net, ne sont qu'un coeur parmi les siècles de coeurs passés et à venir
des lors faut-il forer ce qui décidément nous emmène dans l'ombre mais qui est ce qu'on est
ou bien doit on saisir ce qu'on pensait ne jamais devenir?
on voulait tant aimer mais signer un contrat
cela nous est proscrit et je reste prostrée
je suis si libre que cela me fait peur
car je voudrais être celle reliée à jamais
avec celui que j'aime.
Force est de constater qu'on ne m'aimera guère car je suis méprisable force est de le constater.
Mais j'ai bien du courage de ne jamais mourir
et je me félicite d'être encore dans la vie
la vie est mon idole quand je voudrais mourir pour qui 'n'en vaut la peine
même si j'ai de la peine.

un mot d'absence

 Se rendre à l'évidence

qu'aucun n'est fait pour l'autre

je suis si triste si triste que je mordrai la terre

toi,  que je pensais baiser pleine d'amour pleine d'amour

choisis la belle table, les chaises qui vont avec

choisis

ceux qui me nourrissaient

Mes parents t"accueillaient

les portes étaient ouvertes

tu choisis 

tu as choisi. Je me suis trompée. décidément, je me suis trompée

j"  aurais voulu t'aimer et ça n'est pas possible

tu n"'aimes pas qu on te dise

que tu es adorable

je ne comprends plus ta manière ta manière de vivre

je fais de mon mieux cela ne suffit pas

Alors vis mon amour

je ne te manquerai pas et  tu me manqueras

rien n'est grave. Dieu te protège. Je n'ai pas cette chance

Je te souhaite.......tant le meilleur.

9 mars 2024

Ecrire c'est aimer.

 Nécessité d'aimer. L'écrire et davantage. 

Ne pas fermer les yeux retrouver son courage

Ressentir le vent qui coule à l'intérieur
La joie qui se dérobe et déborde mon coeur
Et mon feu dans le ventre quand je suis avec toi
ta merveilleuse main dans la mienne est ma joie

Lyrique et bien sentimentale 
comment veux-tu survivre à tant de sensations
qui deviennent vulgaires à force de passions
sans limite que faire? et je suis si banale.
Je n'aime que les excès et tu es ma mesure.
Je ris de la folie de t'aimer comme je t'aime.
Je souris de te voir
si présent alors que tout nous sépare-
le temps l'argent et surtout les tourments:
La virgule entre nous qui nous rend merveilleux-
A moins que je me trompe je me trompe souvent
Tu es adolescent je suis adolescente 
Tu es dans l'exigence je me fonds dans la masse
Je descends l'escalier tu remontes les pentes
Je t'écris mon désir tu me réponds pratique
il faut rentrer le bois et mettre de l'essence
pour vivre il est d'usage d'établir des plans
de s'acquitter aussi des tâches domestiques
je suis existentielle et l'homme est matériel 
tu es le différent et nous sommes bien rares
de vivre nos instants avec autant de grâce
quand le monde est tragique
 L'Amour est une grâce.

7 mars 2024

J'ai planté les ongles

 pour déchirer le Mal.

Il paraît que ça ne sert à rien de déchirer sa peau

je prétends le contraire: on m'a déchiré l'âme,  ça c'est irréparable.

J'ai mis du scotch pour refaire une forme. C'était un peu caduque. ça ressemblait a à peu près rien.

Mais ça me suffisait. J'avais ni sparadrap ni compresses stériles.

J'ai mis un mouchoir en papier, déroulé l'adhésif. Et ça a fait le job. Le sang coulait encore, mais on n'allait rien dire. 

Il suffit de pas grand chose pour effrayer les gens. Un ongle planté dans l'oeil, une joue pleine de sang. On a beau dire que ça ne fait pas mal comparé à l'état de son coeur, ils restent tous  plantés  devant un visage quelque peu défiguré par des bleus ou des gifles, enfin quoi, faut-il que les gens soient si matérialistes?  Tout est dévasté et ça continue de chercher portefeuille et lunettes. 

Je deviens bien mauvaise à force.

4 mars 2024

Tout cela est bien bizarre

 Je crois. Qu'on ferait mieux

   de croire qu'il n'y a personne

pour recueillir la peine

et mon chagrin plus grand que toutes les peines

je crois qu'il faut cette évidence

pour mieux supporter la manque d'espoir

qui ne reste qu'espoir

J'ai pété l'écran de mon ordinateur

je ne vois que sa déchirure à l'image de moi

je fus belle une fois

c'était l'instant de gloire

où il m'a pris la main sans me traiter d'idiote

de putain dépravée

parce que j'aimais chaque homme.

Impression d'être 

sans personne autour

pour me prendre dans ses bras

cela, cela me manquera peut-être à m'évanouir

vais-je aimer davantage?

Entre terre et ciel

 Un corps se dresse, là.

Une pensée résolue à rester dans son axe.

Librement le désir partout ma colonne, lui seul est mon tourment, ma joie, 

ma délivrance. Celui qui ne le sent ne sait  ni la terre ni le ciel, bloqué dans sa misère.

Chaque jour, je défie les limites. Il me faut le courage du taureau, le feu du lion, et ce qui 

demeure vierge malgré les souillures

éclaboussées d'Amour.

Le corps se dresse, là.

Le dragon intérieur se brûle dans les flammes 

qu'il ne sait pas cracher, il brûle et c'est l'enfer

ou bien le paradis

quand son vecteur reprend la direction

en même temps que du sens.

Voilà, un corps se dresse, là. Et la pensée se redonne une forme ainsi que quelques forces.

2 mars 2024

Il et moi

 sommes en contraires

il m'aime loin je le voudrais si près qu'il brûlerait ma peau

alors je sortirais me fondre dans la neige

mais il repousse mon feu et m'enfouit  dans son silence

qui me rendra folle puisque cruel et vide

de toute une émotion que je voudrais lui dire

qu'il ne peut pas me dire

tellement il s'est enfui de ses origines

de ses amours de son lui-même

je suis si triste pour lui mais 

mais dois me gouverner

je ne pourrai à jamais 

ni sauver ni ouvrir

toutes ses carapaces qui semblent le pétrir 

depuis des mille et une nuits

il s'est trompé sur tout

je ne suis pas sorcière

nous aurions dû faire naître

tant de joie et d'amour

28 févr. 2024

Etat second

 Là, il y a le tiers état de l'Âme;

Je ne ressens rien. Je prends les mots comme ils viennent, ils me regardent et ne m'atteignent plus.

Tous sont vrais. Je ne les combats plus ils existent, au même titre que je suis là.

Existante, et vraie. Cette absence de souffrance soudain. Cette absence tout court. Je réalise que rien ne m'attache plus. 

Degré supérieur encore. Il y a des messages que je dois donner. Sans en comprendre rien. Je suis sans doute bien malade. Mais je ne lutte pas. C'est les idées qui s'offrent c'est le temps des jonquilles, le printemps qui revient.

Dans la foule, rien ne semble différencier celui qui aime de celui qui hait. Moi je crois savoir qui pleure de peine et qui ne pleurera jamais. Il y a le sourire amer il y a la joie qui inonde.

Rien n'est grave ici. Je perds. Et?

J'ai un toit. Un chat en guise de compagnon complexe. Tout est parfait. Le ciel commence une giboulée. Elle cessera. Je sourirai encore.

27 févr. 2024

Il a joué avec le feu

 et le mien s'est éteint.

Il attendait la commande

ne m'a pas regardée il voulait son gâteau

il a eu le gâteau n' a pas vu que j'étais les yeux braqués sur lui

pénétrant son absence pourtant à côté de moi

je l'ai vu il n'attendait que ce qu'il avait voulu

J'aurais aimé ce qui n'était pas prévu

Me donner sous la pluie

danser dans le jour triste

et rire des rafales dans le vent

il avait tant à faire

tant et tant

qu'il m'oublia dès lors qu'il m'a pensé acquise

comme les propriétés collectionnées sans joie

puisqu'il n'habitait pas ce qu'il pensait à lui.

L' argent ne fait pas tout ne guérit surtout pas l'amertume

enfouie des paradis perdus.


24 févr. 2024

Si tu veux mon avis....

 - je préfererais ne  pas.

- pourtant c'est mon avis, il a son importance dans le flot des avis puisqu'il me concerne et très directement

- oui mais j'ai déjà le mien, et comme je n'y tiens pas plus que ça il me semble qu'en avoir un second me déstabiliserait davantage et je ne suis déjà pas très droite.

- Oui. Mais peut-être que mon avis renforcerait le tien. Là tu gagnerais en confiance.

- Non car si c'était le cas, cela sous-entendrait que j'ai besoin d'un autre que moi pour me faire un avis plus solide. Ce qui aggraverait d autant la fragilité de l estime de moi. Je ne crois pas trop à mon propre avis. Il faut que j'y travaille. Mais j'ai beau de toutes mes forces persévérer, il faut bien constater que le résultat est fort peu convaincant. L'autre jour je me suis dit "vas-y, crois en toi". ça  n'a pas changé le fond de ma pensée débile.

- C'est parce que tu ne t'accroches pas aux belles choses.

- Si. Je m'accroche tellement que quand elles disparaissent, étant entendu que toutes les belles choses ont une fin, je suis dans une telle détresse que j'en conclus qu'il faut s'attacher aux choses les plus viles pour moins avoir de peine, étant entendu qu'un jour aussi les choses viles ont également leur fin. Quand je pense à mon chat,  je ne peux pas ne pas penser qu'un jour nous serons d'une façon ou d'une autre séparés. Et alors ça me met dans une tristesse sans nom. Alors ton avis c'est qu'il faut profiter tant qu'il est encore temps. Comme tous les gens qui sont raisonnables. Sauf que même si je profitais comme tu le penses, plane sur moi le nuage noir de la blessure à venir. Le présent finira. Ce n'est pas être pessimiste. J'aime la vie. Je danse beaucoup. J'ai juste de l'angoisse à entendre tous les avis de tous les bords, qui sont légitimes souvent. D'autres beaucoup moins mais il suffit d'un peu d'arrogance et d'aplomb pour faire croire qu'on est persuadé de ce qu'on dit même si par A+B on peut prouver le contraire. Moi déjà je peux prouver que mon avis ne tient pas la route. Donc il faut que je me taise pour que l'autre ne vienne pas rajouter sa couche.  Hier je pensais que j'avais bien nettoyé le frigo. Ce matin je me suis reniée. Comme j'ai renié le fait que j'avais écrit une belle phrase. Ce qui est sûr, c'est l'idée de mon chat. Mon chat reste solide dans l'idée que j'aie de lui. Et ça me fait du mal qu' un jour ou l'autre on sera séparés  bien trop  évidemment.

23 févr. 2024

Le silence éternel ....

 du gouffre infini ne m'effraie plus du tout

Il me tue.

comme  je suis au fond il faut bien ne pas.

Je n'ai plus courage, force, détermination, volonté, rage, colère.

Il me semble

qu'il faudrait

une réanimation d'urgence

avec Position latérale de sécurité

et qu'on me me demande

'Comment tu t'appelles

EN quelle année sommes nous?

Et qui est le président

je pourrais dire je m'appelle Lumière et j'ai 121 ans

nous sommes en avril vers 1876

je crois qu'on est sous Louis Philippe

j'ai mangé du pain dans le lait.

Je dirais qu'il faut de la tendresse pour être dans ce monde

On m'emmènera là où il faudrait aller

pour  aller un peu mieux car je pleure beaucoup

trop pour mes deux yeux. Je dirais aussi que j'ai d'autres prénoms

et quelques années dans ma sacoche droite. Celle avec mes identités

et puis la carte de fidélité du cordonnier de la rue d'en face. Mais n'y vais plus beaucoup.

C'est la vie des marchands, un jour ils perdent la fidélité de leurs clients qui meurent. On regarde passer

les chevaux on leur promet une belle écurie ,ils filent aux abattoirs

Moi aussi  on m'a dit qu'on ferait,

mais on ne l'a pas fait.

Ceci n'est pas facile mais on n'en meurt pas

de mon côté c'est la folie qui m'entraine dans ses sillons 

je crois. Je crois qu'on est finalement dans une année austère mais le blé a donné

alors on va s'en sortir. J'ai vu que les mimosas sont en fleurs. Il n'y a pas de mimosas où j'habite

juste des chardons et puis quelques jonquilles.

Mathématique bleue

 J'ai perdu les cartes l'avaient prévu

je suis tristement si triste que tout s'enlise

alors j'ai allumé une petite bougie blanche

à la fleur d'oranger.

Je l'ai regardée fondre comme tout glisse sur moi

il y a que il y a que je voudrais aussi fondre

doucement en laissant un doux parfum de fleur

d'un oranger en fleurs.

Il y a que je voudrais aussi liquéfier mon âme

pour en faire un petit chapelet de mots doux

ou mieux de notes d'un piano

droit et pas trop accordé

très doucement une après l'autre elles formeraient la petite berceuse

qui me ferait dormir

doucement m'endormir

comme bien avant l'orage.

Je regarde la flamme vaciller dans la chambre car déjà la nuit tombe

alors qu'il est midi. La nuit déjà tombée, puisque je suis dans l'ombre

et ne demande rien. je ne désire rien. Il pleut c'est déjà ça.

22 févr. 2024

Grandiose était l'Etoile

 à des années lumière, un feu dans la nuit

j'ai reconnu j'ai reconnu le passé dilué dans un présent sans limites.

J'ai vu.  J'ai vu les poussières du temps dilapider en moi 

les ruines de l'Histoire

J'ai senti s'écrouler tous les empires et toutes les merveilles

il y a qu'il suffit d'une chute pour répondre à l'oubli.

Maintenant les décombres, il me faut réfléchir

à comment les ordonner

Il y a que c'est difficile qu' on n est pas architecte.

Il y a que je ne suis pas un homme et  par jour ne porte qu'une seule pierre

il me faut le courage de ces années lumière

qu'il faut pour atteindre l'Etoile. 


C'est à croire

 que je suis Pénélope

et recommence chaque fois l' ouvrage

mais sans croire au retour puisque c'est fini

mais recommence plutôt que

que de se laisser prendre à la peine

remonte le courage comme le fil d'eau 

remonte le chemin 

qui mène à la noyade

Sens infernal des temps

j'agrippe les vents contraires

y crois dur comme on croit aux éclairs

décidément rien n'est tranquille rien

quand j'ai la foi on me la perd

elle est pourtant bien là derrière les pierres

je regarde je n'en peux plus d'avancer en tournant dans les ronds

je n'élargis plus le sillon je deviens rétrécie

à force à bout de forces

Il faut récupérer. Se remettre dans l'axe inouï 

de l'amour encore je retrouverai

ce qui ne se donne pas dans des papiers trop lourds

Ma démarche s'assure que tout ira puisqu'il me faut croire

que j'existe toujours.  

J' écoute. J'écoute et disparais dans les ombres

disparais

un arc dans le ciel me tend toutes les couleurs

il y a que la joie coule sur mes joues déchirées.

Il y a que je chante. Même sans une main

je me donne la mienne, bêtement, comme une conne.

Je me console ainsi de n'avoir rien compris

de ne comprendre rien

J'ai fait une prière qui ne demandait rien.

J'ai fait une prière pour parler à ma peine.

Rassurer ma terreur. J'ai pris la couverture. Il n'est plus là. 

Ce n'est pas si grave. Ce n'est pas si grave. Il n'est plus là.

Je retourne à ma grotte. Il fait trop de bruits dehors. Et je crache du sang.

20 févr. 2024

Consolation

 Auprès de ceux qui partis

comprennent mieux le coeur

de ceux qui restent en vie.

Je dois fuir celui que j'aime puisque sinon je meurs

J'attends ce qui ne viendra pas. Il me faut bien encore du courage

pour abandonner ce qui 

me donnait du sens

ou du moins je l'ai cru.

J'aime souvent les illusions

et je les perds et c'est toujours trop douloureux

qu'heureusement il y a Schubert

alors je reste encore pour croire un jour

qu'on entendra ce que je voulais dire.

Mon père n'était pas là ou bien un peu trop tard 

les hommes ont raison de se barrer

puisqu'ils vivent ce qu'ils veulent

et moi je suis lâche de les aimer sans moi.

Salut. Je baisse le rideau.

La chance est derrière nous. La bonne nouvelle est que tu auras peu perdu (financièrement parlant)

La triste est pour moi. Mais la joie existe. Quelque part et ailleurs. 

Vide

 Vide je m'accroche à du vide

la lumière s'absente et je sens la tristesse 

envahir la place desertée

toute entière à elle ou bien quand la joie

pointe, fugace, le bout de son  éclair

elle efface le reste et prend tout ce qui

attend en moi

la joie danse et je danse

comme on pleure aux éclats

Vide j'attrape au vol les tessons qu'on m'octroie

je suis riche de la vie

c'est complexe à comprendre pour ceux qui ont 

l'extérieur en portefeuille.

Ils n'attendent plus rien puisqu'ils sont déjà pleins

d'as de toutes les couleurs et de tous les parfums

à trois et quatre feuilles

je les regarde triste et gaie

je les regarde et vide, je reprends le chemin

la main vide le coeur ballant.

19 févr. 2024

Il y a que

 si je suis seule quand tu n'es pas là

si je suis seule quand tu es à côté

si nous sommes loin sans un mot

si nous sommes près sans un geste

cela fait beaucoup de solitude à supporter

et trop de solitude ne tue justement pas ma solitude

mais agrandit le gouffre qui nous sépare

alors qu'on l'est déjà, séparés.

Si tu n'entends pas quand je te parle

si quand tu parles tu n'entends pas les réponses

si quand je parle tu n'écoutes pas

si tu penses que je sais ce que tu n'as pas dit

cela fait beaucoup de mots dans le vide

déjà trop creux qu'il y a en moi

tu comprends? Non  te vexes c'est compliqué

de te parler c'est compliqué 

de t'approcher de te toucher de te suivre de t'aimer.

C'est même trop compliqué. Sûrement tu vas dire que c'est moi qui suis maussade et triste et compliquée.

Tu ne vois pas ce qu'on t'offre . Tu ne vois pas plus que tu n"écoutes.

Tu fais du mal à la générosité.

Sans jeter des fleurs à mon endroit (et d'ailleurs m'as tu un jour offert une fleur?)

Je m'en fous des fleurs tu me diras

Comme je m'en fous de tes amis

de tes hobbies, de tes lubies.


17 févr. 2024

Revenue de l'orage

 c'est maintenant la pluie

plus sage le tourment de la nuit 

s'est enfui sans une trace

décapités quelques espoirs

mais parmi le nombre déjà sans tête

il y a pire dans le monde

que ces espoirs perdus.

On ne vit que désespéré alors à quoi bon pleurer encore?

Il nous faut ce courage de renoncer à croire qu'on pourra l'impossible.

L'autre jour j'ai failli mettre fin à mes jours

mais en y pensant j'ai retrouvé la lune

elle grandissait si pleine et si brillante

que j'ai su qu'il fallait se remonter les manches

tout est là à quoi bon croire aux absents qui vivent loin de moi.

J'ai déjà tous mes morts à pleurer, je ne pleure plus les vivants

s'il est là il est là et dans le cas contraire

je suis mieux consolée par ceux qui sont partis d'une manière plus ferme.

La mort est bien réelle.

Toi tu  me fais juste du mal

souffrir ne suffit pas à m'attacher à toi.

Tu as décidé un chemin qui n'est plus le mien.

Rien de grave il y a pire que les séparations.

Je n'ai pas de frontière, ne suis d'aucun pays

j'aime tous les hommes

mais s'ils s'y refusent

il faut que j'abandonne.

9 févr. 2024

Nouveau solfège en clé de LA

 Lasse je retrouve ce qu'on disait de nous quand on avait 20 ans

L'avenir est devant en pierres constructibles

amovibles encore, le temps nous est donné

nous saurons bien un jour trouver notre chemin

il y a ceux qui au milieu du chemin de leur vie entrent dans une forêt obscure

et prennent un chemin sourd qui emmène à l'Enfer et deviennent meilleurs

Or quoi! les chemin de traverse ne les ai-je pas tant empruntés qu'il me faudrait une île

plutôt que les douleurs? J'ai prié le poète au doux nom de Virgile

pour qu'il guide mes pas. Je n'ai trouvé que larmes et fausse compassion

je n'ai trouvé que haine sans aucune Espérance

Le Poète pourtant continua la route, il me dit: tu dois encore chercher

ce qui te manque encore, la patience et un feu

que seul tu sauras faire

à la force d'aimer ce que l'homme impassible 

ne pourra jamais faire. Tu es taureau d'Achille

et ton regard Hellène t'indique l'horizon N'ai pas peur du fragile 

mais sache voir que la femme

peut aller aux'Enfers pour en damner  le Diable.

Alors tu seras celle, inouïe de ce monde puisqu'il n'entend plus rien

qui iras dans un Ciel absolu et si pur

que pure tu deviendras.


3 févr. 2024

Je suis au bord du gouffre

 et je voudrais sauter 

comme saute la bombe

et s'explose en plein vol

le problème est suivant: je ne suis pas une bombe

et m"écraserais au sol

mais en attendant la chute sera longue

et j'ai peur de souffrir

encore une dernière fois

il y a que je pense parfois que je vis le calvaire

de Celui qui l'a vécu en vérité.

Si seulement j'étais visiblement souffrante, avec des clous aux mains

avec des clous aux pieds

à la vue de chacun

mais je suis dans une bulle que personne ne peut voir

une bulle anonyme

on me pense solide et je suis dans la nuit

la couverture épaisse est ma seule Passion

Oui c'est vrai: je suis inconsolable.

Pourtant j'aime la vie, mais je rate les jours

j'ai des rêves débiles: être dans tes bras à jamais dans tes bras

ou bien dormir encore en attendant ta bouche

pour me donner le souffle

de ton baiser toujours.

2 févr. 2024

Il m'aimait de loin

 je voulais être près.

Je parlais ça le fatiguait.

Il voulait jouer aux cartes et puis rentrer du bois. 

Je voulais l'embrasser

et ça le fatiguait.

Je le fatiguais et il m'a demandé de prendre mes distances.

Je prendrai des distances qu'il ne soupçonne pas

et partirai tranquille sans aucune espérance

je n'espère plus rien car j'attends beaucoup trop

et ils ne le peuvent pas.

A jamais pour bientôt.


28 janv. 2024

Manquer

 Faut-il manquer à l'autre

pour qu'un désir existe?

Faut-il ton absence

pour que je te veuille mieux?

je me demande pourquoi ce temps perdu nous rendrait bien meilleurs

ces moments d'être ensemble?

je consume ton manque avec des moyens débiles

 tu ne vois pas que sans toi il n'y a plus de saveurs

je ne crois plus que l'absence crée le manque

il tue bien davantage le désir de toi

ne crée rien d'autre qu'un appétit défait

qu'on ne retrouve plus.


18 janv. 2024

Précisément

 j'avais pressenti que ce jour marquerait le restant de mes jours;

je suis triste pourtant

j'avais cru qu'en cas de malheur on serait épargné

d'autres plus noirs encore

On épargne personne surtout les plus fragiles

et nos jours sont fragiles

Je voudrais près de toi être 

je voudrais que très loin tu entendes mon coeur.


9 janv. 2024

L'âme est vague

  et déroule un ressac oublieux: souvent je me sens noyée

d'une étrange manière, les émotions montent dans mes yeux c'est au niveau du coeur

que des drapeaux s'agitent, s'ils étaient blancs ou noirs, mais ils sont sans couleurs

comme s'ils m'accablaient d' une histoire interdite où je disparaîtrais

fautive et malade d'un mal plus fort que moi.


Comment gérer ce sentiment tragique si ce n'est par éclat

d'un rire extraordinaire? Mais ce serait convenir de mon dérisoire état

de fille banale et bête

je suis banale et bête

sans talent ni courage

car quand j'ai du courage, il n'y pas de talent.

7 janv. 2024

J'ai marqué ton esprit

en effaçant la pluie

sur ta peau j'ai eu l'air

joyeux sans la victoire

lumineux sans triomphe

une espèce de courage que beaucoup mettent en berne

pour question de profit

j'ai commis quelques crimes mais n'ai tué personne

ainsi peu criminelle j'ai avoué sans honte mais avec la lame

d'une conscience aiguë de n'être pas mauvaise

oui j'ai trop volé sans m'en apercevoir

minable transparence qui n'a duré qu'un temps

je ne tuerai personne et le mensonge est grave

voler pour m'envoler

qui pourrait le comprendre? 

5 janv. 2024

je ne vivrai pas

Futur en nuits épaisses, noires.
Passé sournois, incohérent, pluvieux
Eclairs de present et dejà la foudre.
Involontaires troubles que la raison apprécie avec honte.
Porter le baluchon troué. Ne savoir rien sinon suivre les cailloux perdus