Droite je me tiens, là. Tendue vers le ciel, les bras sur les jambes dressées. Gravité plantée dans le sol.
Pieds ancrés. Souffle circulaire enveloppant mon intérieur.
L'amour qui s'est barré comme un fugitif du milieu carcéral où il pensait se refaire une santé.
Une santé carcérale ça n'existe pas, on n'est pas incarcérés pour revivre , ça n'existe pas. Tombe sans tombeau j'ai
vidé mes sacs, les larmes de mes yeux, mon âme ne voit rien d'autre
que des oripeaux
l'illusion oui
j'ai fictionné la relation
tout ça un leurre
tout ça
ah! je n'ai même plus je n'ai même plus je n'aime plus suis délavée
je plante un couteau en guise de symbole
Il y avait eu le lâche. Le lâche. J'ai trouvé mieux car au moins ai-je vécu quelque chose: le destructeur détruit, ça fait saigner le corps.
Le lâche suivi d'un destructeur auraient pu ébranler.
Même pas. Je suis en fuite. Basta.
Suffit. On m'a si souvent ramenée au point fixe des gares. marrant comme signalétique. Prendre le départ pour retourner au fond
à mon coeur de clocharde. J'ai vécu. Je vivrai. En attendant il se trouve que je n'ai même plus mal. C'est cette première fois-là, la première où tout s'est dessiné/ Cruel celui que j'aime. Là. Oui dans les hauteurs caniculaires, où j'ai mangé la terre, enfoui mon crâne dans l'herbe brulée de l'été, là où où j'ai
j'ai compris
la fin c'était fini j'ai pris la mesure
de mon égarement
là encore il s'agissait d'amour
il ne s'agit que de ça
d'aimer pour tout aimer jusqu'à implosion de cervelle
j'ai gravi le ciel
j'aurais été morte si si si je
si je ne m'étais pas donné un espoir
mais tout a recommencé
noire, je suis devenue plus sombre
je pensais qu'on me consolerait. J'ai cru sans croire. Mais non.
Définitivement la clôture d'un amour. Encore. Pour ne jamais finir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire