Toujours le même orage et la même tempête;
pourtant quelque chose reste et m'appartient: les morts nous appartiennent, bien plus que les vivants qui ne croient qu'à leurs biens
les morts nous offrent leur disparition que l'on doit fleurir avec nos actes, nos choix, nos orientations. Les morts quelque part nous obligent, sans contrainte, puisque le lien est amour. Amour strict, sans affect, sans cadeau, sans retour que sa pureté.
Je ne suis pas meilleurs que les autres vivants. Je trébuche toujours. Les cailloux épaississent ma chair.
Il y a que j'ai connu l'attachement passionné et qu'il fallut le perdre.
La mort irréparable est venue me trouver et ne m'a pas choisie.
Elle emporta cette autre moitié du coeur. Mais un demi-coeur suffit pour respirer. L'hiver au coin du feu je sublime les silences. J'écoute. Attentive j'aimerais mettre ma main dans la flamme. Faciles, les larmes coulent sans penser à mal.
Je voudrais que le monde console ce qu'il ya d'inconsolable.
Mais le monde reste monde.
Je m'étourdis souvent. On me pense nocive ou débile. Je voudrais m'échapper pour mieux me reconnaître. Dès que l'autre paraît, je m'imbibe. Sournoisement je perds la joie, les rires, et la vitalité.
la musique résonne. Le piano subitement remplit tout mon espace.
Qu'y a t'il dans mon coeur pour que tout soit si dur?
Ton absences, tes silences, ta tristesse, toutes tes portes fermées.
J'écris comme on s'abreuve. J'écris et les sourds répondent sans commune mesure.
A moins que je sois la muette, et qu'on ne m'entende pas.
Je crie mais rien ne bouge. Peut-être que la mort est venue sans que je m'en aperçoive. Je crie dans le ciel étoilé de ce jour qui devait être mien.
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