que je suis Pénélope
et recommence chaque fois l' ouvrage
mais sans croire au retour puisque c'est fini
mais recommence plutôt que
que de se laisser prendre à la peine
remonte le courage comme le fil d'eau
remonte le chemin
qui mène à la noyade
Sens infernal des temps
j'agrippe les vents contraires
y crois dur comme on croit aux éclairs
décidément rien n'est tranquille rien
quand j'ai la foi on me la perd
elle est pourtant bien là derrière les pierres
je regarde je n'en peux plus d'avancer en tournant dans les ronds
je n'élargis plus le sillon je deviens rétrécie
à force à bout de forces
Il faut récupérer. Se remettre dans l'axe inouï
de l'amour encore je retrouverai
ce qui ne se donne pas dans des papiers trop lourds
Ma démarche s'assure que tout ira puisqu'il me faut croire
que j'existe toujours.
J' écoute. J'écoute et disparais dans les ombres
disparais
un arc dans le ciel me tend toutes les couleurs
il y a que la joie coule sur mes joues déchirées.
Il y a que je chante. Même sans une main
je me donne la mienne, bêtement, comme une conne.
Je me console ainsi de n'avoir rien compris
de ne comprendre rien
J'ai fait une prière qui ne demandait rien.
J'ai fait une prière pour parler à ma peine.
Rassurer ma terreur. J'ai pris la couverture. Il n'est plus là.
Ce n'est pas si grave. Ce n'est pas si grave. Il n'est plus là.
Je retourne à ma grotte. Il fait trop de bruits dehors. Et je crache du sang.
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