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7 juin 2010

Ecrire.

J'ai écrit une lettre sans conséquence. Au gouverneur des impôts. Je lui ai dit que je voulais passer la nuit avec lui. La nuit enfin une heure me suffira du moment qu'il lèche ma déclaration et dise qu'il est content de susurrer des chiffres lourds. Je lui prendrais le métronome et sentirais son coeur battre la chamade du financier en faillite. Je lui dirais: vérifie encore tes calculs sont assez dans le rouge or tu pâlis volontiers. Les avances se poursuivraient. Il fouettera mon aperçu de lièvre. Et m'ordonnera de déguerpir. Salut à toi ô tronçonneur de désir, tu m'auras pris dans les vapeurs monégasques et je te remercie.
J'ai envoyé la missive au "Centre général des Impôs section Belleville", quartier réputé pour le carnage. Et j'ai mis trois timbres pour que ça arrive plus vite. Avant la fin du frisson. Le directeur général de la Poste m'a aussitôt rappelée à l'ordre en me disant que ça ne servait à rien de mettre urgent sur l'enveloppe. Lui ai répondu que c'était psychologique. Payer plus soulage mes artères et contribue à faire augmenter mon taux de magnésium. "En ce cas..." a t'il rétorqué. Nous nous sommes allongés et avons décidé de parcourir l'espace ensemble. (j'avais déjà en tête qu'un directeur des ptt ça devait pas pointer au pôle emploi. ça m'a rassuré sur l'avenir de mon courrier recommandé.)
J'attends un appel des impôts avec impatience juvénile.
J'attends un appel je ne me mettrai plus jamais sur vibreur.

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