Je pourrais mourir
j'aurais tout dit de ce qu'ai vécu
sans doute pourrais-je encore dire les choses qui n'ont pas encore eu lieu
et que et que je saurais mieux les formuler, une à une, les sentir encore une ou mille fois
recommencées
je pourrais mourir cela n'aurait aucune importance aucun impact sur le climat la biodiversité l'ampleur des catastrophes du meilleur et du pire à venir
je pourrais puisque c'est le destin mourir un jour ou l'autre
tous les jours et les autres je pense qu'on pourrait ce qu'on ne fera pas
il arrivera le moment
où j'aurais dit ce que j'avais à vivre tout ce que j'avais eu à vivre
cependant je demeure
exister fait vivre
je vis pour exister.
Basta. On me dira que j'ai les mots tristes, que c'est lourd qu'il nous faut du ciel et du bleu sans nuages
je porte cependant cependant
cependant je porte quelque part la porte qui ne s'est pas encore ouverte, offerte
je porte car je le veux: le Sésame.
Il est vain de parler au sourd il est vain ou alors il vaut mieux être sourd
Tout est contradiction
je parle donc à ce que nul n'entend
je parle je pense et je dis.
La folie de connaître que les mots ne valent pas une aile de papillon
une gorgée d'eau pour l'incendie d'une forêt
rien. Je ne vaux rien. Gavroche aussi. Et pourtant.
Gavroche.
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