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28 août 2011

Sexual transport.

- Lumière moite.
Nous sommes assis l'un en face de l'autre.
C'est nécessaire.
Que veux-tu faire d'autre?
Nous n'avons rien à nous dire.
Nous n'avons aucune raison de parler du prix de la religieuse au café.
Ne nous engageons pas sur le terrain de la bioéthique. Nous ne serons jamais d'accord.
De toute façon je m'en fous de savoir pour qui tu votes.
Ce n'est pas mon problème si tu n'aimes pas les arabes.
ça ne changera rien.
tu es sans doute un gros con.
Je ne me fais pas d'illusions.

Nous n'en sommes pas encore là.

27 août 2011

La Faculté du Phénix.

Une journée à part dans son agenda vide.
Elle entendait "le petit coeur"une fois articulé.
Elle se le passait en boucle en caressant sa chatte.

Voilà. On va encore me dire que je ne pense décidément qu'à ça.
Et ce ne sera pas tout à fait juste.
Je ne pense pas plus particulièrement à ça qu'à une quantité d'autres choses tout aussi dérisoires:
comme à l'idée de mort. comme à la coupure d'eau de la semaine dernière. comme à l'excuse pour ne pas se rendre au baptême de la petite fille d'un vague cousin de Lyon. comme à la nécessité de nettoyer le frigo un de ces jours où j'en aurai le courage.


Alors il faudrait- paraît-il- arrêter de se prendre la tête.
Arrêter de penser.

Comme un peu le Phénix. Ou bien Gould penché sur chaque note.
A chaque note sentir l'échappement du monde.

Evidemment, j'achète comme tout le monde du jambon sous vide Herta.
Cela n'a guère de sens.

26 août 2011

Quelque chose

en moi se tait, n'a plus envie de rire.

Il n'y a pas de signe. Le présent est précieux.
la lumière aussitôt et les amis
passent au-dessus.

Je vais de plus en plus mal bien que je veille à garder un visage rayonnant
Et personne surtout personne
car il n'y a personne
c'est définitif

je ne suis pas bien
dans l'espace où je suis
il faudrait s'échapper
trouver
un lieu vague et sonore
(Bach)

cela ressemble à une feuille déchirée
qu'on déchire

Trouvez des circonstances, bande de médecins aqueux
Trouvez des coupables, trouvez ce gène bâtard qui a fait de ce corps
un esprit douloureux

Trouvez.
Il n'y a rien.

Je pleure chaque jour. Et mon père, mon Dieu le Tout-Puissant, sortira sa colère. Il dira
beaucoup de choses
maladroites et sensées


Il vaut mieux
disparaître
et laisser
la paix derrière soi
en paix laisser les coeurs

cette année pourrira. Je serai souriante.

22 août 2011

Lune.

Je ne suis pas une asiatique.
Tout me manque: l'histoire, la guerre, la faim, les cataclysmes/

J'ai des yeux infatigablement bleus.
Il s'endort.
Il s'endorment!

21 août 2011

Sur le trottoir

Elle a senti la motivation s'en aller. Elle l'a sentie.

Le froid qui revenait. la certitude que jamais plus aucune structure ne la satisferait.
Les hommes l'abandonnaient.

Et tout était inscrit: le père qui avait honte.

19 août 2011

Je ne veux pas d'avenir.
Il est étonnant de bêtise celui qui te regarde en pensant que tu es dans une forme olympique.
Or que dedans ça s'effondre
de plus en plus fermement. Cette certitude.

Céline:
- Je suis une pute.
C'est misérable.
Paul:
- je t'aime.
Céline:
- Va te faire foutre.
Paul:
- que veux-tu manger ce soir? Une salade? Du poisson?
Céline:
- ton manque d'originalité me laisse pantoise. ton absence de finesse me dégoûte.
j'ai envie de baiser un mort.
Pour ne rien lui devoir.
Tu es désespérement vivant, réjoui des circonstances.

Les heureux événements n'ont aucun intérêt.




18 août 2011

Légèrement déçue.

On cristallise et quand arrive le dégel,
on se retrouve à l'état animal.

Tout se déçoit.

Il ne faut plus lire les miracles.

Je marche dans la ville. L'avenir dispersé redonne un peu courage.
La rue traversée est une échéance.

Sur le trottoir d'en face, j'ai un peu réussi.
Mais il n'y a pas de victoire quand l'autre s'en mêle.
Jamais.

Nous sommes perdus d'avance.

Des ondes autour de toi gravitent.

Lèchent diaboliques
la peau
séchée au vent
l'ennui.

17 août 2011

Moi Vs Eux (détails)

Eux dorment.
Eux se réveillent.
Prennent un petit déjeuner: un café avec deux tartines beurre-confiture.
Se posent.
Eux vont faire leur toilette.
Elle fait une lessive de Blanc.
Eux vont faire un tour au marché. Eux achètent des légumes. Eux ont envie devant les étals.
Eux reviennent et rangent les courses.
Elle étend le linge. Lui désherbe ses plates-bandes
Eux préparent les légumes. Eux grillent le steak de cheval.
Eux prennent un Nespresso.
Eux vont voir si le facteur est passé. Eux râlent après leur fournisseur d'accès. Eux s'étonnent que Denise et Paul soient partis en Auvergne. Lui déclare: ce soir il y un bon film sur Arte. Elle comprend qu'il ne faudra pas dîner trop tard. Elle feuillette les prospectus. Elle se dit qu'elle ira à Auchan car il y a une grande braderie. Lui dit que la vie est de plus en plus difficile, et que c'est dramatique cette crise financière. Elle lave et lui essuie. Elle trouve qu'il devrait changer de chemise. Lui se met en colère en disant qu'il ne lui dit pas qu'elle devrait aller chez le coiffeur.


MOI:
Sans structure.
La nuit m'agite. La famille me retourne. Une fausse faim vide le frigo. Je cherche vainement la voiture. Je veux retourner dans la chambre. Je sue comme une bique. j'ai encore abusé sur les pilules. Promets-moi de ne pas recommencer. Me le promets. ça m'empêche de mourir sur le champ.
Réveil.
Passe des heures épuisantes. A quoi bon tout ceci. Les gens n'ont pas l'air plus heureux que moi. Même avec des enfants ou une bague à la main gauche.
cette tendance à trouver joli ce qui est affreux, c'est une malédiction.
Cette fameuse tendance à vouloir trouver son moi profond en faisant des séances de Taichi à 10heures du matin avec une bande de cons.
Le pire c'est de penser vertical: comme si la vie l'était.
Tout est horizontal. La pensée est infinie et plate.
Remettons les choses à leur place, je pense.
Enfin il est l'heure de se mettre au lit. Il faut que la fatigue me prenne plutôt que l'angoisse. J'ai une pilule efficace pour ce genre de souci.
C'est aussi je crois l'heure de me nourrir. J'ingère des aliments jusqu'à l'estimation grosso-modo que le corps a bien obtenu son dû calorique quotidien. Il vomira ce qui aura dépassé. L'angoisse, mon vide reprend le dessus. L'alcool est surprenante pour son efficacité. Une petite bière ne changera pas la donne de ma prochaine cirrhose.

Quelque chose m'endort. Je rangerai demain. Je m'épuise c'est certain. j'ai envie de sombrer.

15 août 2011

Le père s'en fout

Il a fait ce qu'il fallait.
Il n'aime pas les cris. Il aime tout ce qui nous sépare. Aime qu'un autre sang se mette entre le nôtre. Il n' aime pas que je le viole. N'aime pas que je le lèche. N'aime pas que j'aille dans son lit.
Il a toujours cru au Mal.
Il m'a toujours cru le Mal.

Je me suis manquée.

Aujourd'hui redeviens
un peu davantage
je me suis manquée
- suicide et transparence-
et soudain l'envie la joie
et il faut bien aussi le prendre: le plaisir
d'être au monde.

C'est assez étrange, ce présent profitable
qui ne m'efface pas.

C'est assez plaisant, mon corps satisfait
reçoit comme la grâce
de vivre.

Je souris.

9 août 2011

l'image.

Nous fixions les moments avec des sourires immenses. Nous fixions nos lèvres l'une à l'autre. Nous demandions aux inconnus de prendre nos visages.
et puis l'orage.
Le temps s'est emmêlé.
J'aime finalement ce qui s'est perdu. Mais dure.

Le chapeau.
le vent. le sable. la pluie.

il suffira de refaire le fim/
il suffira d'avoir une aventure. et d'échanger nos rôles. je te trouve belle à tomber amoureuse.

Cependant tout retient les caresses.