WARNING/ AUTOFICTION
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15 déc. 2025

 L'arbre est joli, il ne dit rien

Je lui souris, je l'aime bien.

13 déc. 2025

Encore il y la danse

 Ai mis le haut parleur le volume au plus haut

j'ai mis la basse folle le son était meilleur

puisqu'au son d'un coeur 

Au maximum nous battions

mon coeur et le volume

la cadence le corps étaient au diapason

tout dansait et l'oubli qu'on oublie pour qu'un demain soit meilleur

je serai bien meilleure au son d'un rythme sans fin

il fallait  relire les russes le froid

Maïakovski et la révolution

je serre les dents au point de les briser

car je n'ai rien vécu pas de lutte 

l'ennui le doute l'anarchie d'un Ego

mais 

et c'est là le problème 

une lutte c'est soi contre le monde

Je ne lutte qu'entre moi

et moi 

cet égoïsme je ne lutte que pour 

le ciel noir, c'est une éternité, un fonds qu'on creusera encore

sans fin un fonds infini de soi contre soi-même

c'est un peu comme faire un potager au milieu des rivières

facilité et les discours insensés imbéciles

tout est acquis rien n'est un adversaire

Je lutte en vain. Je lutte pourtant. Je déchire ma race. Je ne veux rien que 

l'amour sur terre

et c'est la belle affaire 

que l'Amour sur terre

Il est partout sauf là

précisément où il faudrait qu'il soit

l'Amour un mot d'enfant

il n'y a plus d'enfant encore moins des adultes

qui se pensent responsables

personne n'est plus en mesure de se prononcer

ou tous se prononcent: l'enfant de trois ans et l'homme de quarante

tous se pensent. 

On mesure qu'on est enfant, adulte, et en toutes possessions

les uns de leur paroles les autres de leur propriétés

tous commissaires d'eux-mêmes

l'enfant de trois ans dit je vaux tout pour ma mère

l'adulte quarante j'ai tout et je vaux mieux

je suis et j'ai

sont les deux auxiliaires d'une vie cannibale, 

despote et limitée

Les frontières font le MAL et on veut l'élargir./

Toujours les élargir

Le mal dans l'absolu

c'est penser à soi plutôt qu'à l'univers

mais on sait qu'il n'en est rien

 et que l'enfant est mort. L'adulte davantage.

C'est ainsi que le coeur a frémi

 un peu de désir dans une voix, la vibration

et puis, fantôme, plus rien n'était ici

Ma boîte, Pandore, avait fini de vivre

les maux sortis valent plus que du vide

ou bien la réciproque?

Il faut avouer qu'on ne sait plus trop

s'il faut vivre le mal pour devenir meilleur

ou bien 

s'il vaut mieux préserver sa douleur 

et qu'une chose plus grave et bien plus douloureuse

Je n'ai jamais sombré dans la tristesse

mais je l'ai enfermée 

Il vaut mieux s'enfermer

mais je préfèrerai toujours  la vie

celle qui fait si mal 

qu'on aimerait finir

juste pour un repos

je ne veux plus reposer la douleur

je veux la pluie les orages et regarder les cendres

je veux la pluie les orages regarder l'incendie 

que la foudre a voulue

non pas les cendre les flammes

qui consument 

certainement font brûler l'intérieur

en moi tout est flammes et surtout rien n'est cendres

Je ne finirai rien avant de ne rien décider

Je ne voudrai jamais que tout se détermine à l'aune d'une volonté.

Le désir, le Désir est mon nom.

L'intérieur consumé vit davantage décidément.

4 déc. 2025

Il est revenu.

 IL EST REVENU.

Non. Pas le désir, l'homme. 

Pour moi ce n'est pas un triomphe, Achille contre Hector

juste

un peu de sécurité

un peu de "je ne suis pas si mauvaise, si mauvaise, si dans le dessous"

oui je l'ai pensé "je suis une au-dessous, une fille mauvaise", 

pas une femme juste une fille

un brin débile un brin de rien

les petits brins qu'on prend 

pour donner le petit bouquet de fleurs

sauvages à sa maman

avec une attention formidable un 

"je ferais tout 

du mieux que je le peux

 je donnerais tout

le meilleur de moi  et du mieux que je peux"

une fille qui 

met un peu de jaune-pissenlit un peu d'herbe haute, un peu de boutons d'or, un peu de fleurs bleues et trois coquelicots

qu'on offre et puis sa maman embrasse et dit merci

le pose dans le petit vase

le petit bouquet dans le petit vase et soudain

cet homme fané, mon doux coquelicot

L'homme est revenu, mais 

le désir vient de plus loin, il lui faudra des siècles ou une année-lumière, il lui faudra traverser les astres, retourner les rivages, rejoindre mes certitudes pour que l'esprit abdique 

du passé

pour que le corps retrouve l'abandon dépassé, l'abandon du passé,  pour qu'il puisse à nouveau ouvrir la folie qui l'inonde quand il se laisse aller

au plaisir, fermé, blotti dans le cercueil qui n'était pas la mort

juste l'hibernation qui givre les angoisses, 

la déception, le coeur qui s'est brisé

ma folie et la joie dans un cercueil dont j'ai gardé la clé.

Je n'étais pas morte, je me suis rendue là où il faut s'enfermer quand la souffrance danse

et que mon  coeur se fige, abruti, quand tout se déchire, tout, 

ce tout qui était toi, qu'il fallait enterrer, je veux dire mon âme.

J'ai ainsi mis le feu à l'Intérieur. Incinéré le désir.

Et tu es revenu. Toi tu as vécu. Je me suis mise dans la tombe

pas pour être morte, simplement pour 

enterrer la douleur, 

et un jour à nouvcau, ouvrir mon désir 

que rebatte mon coeur.

30 nov. 2025

Le ciel en hiver donne faim

 la vie en hiver quand le soleil froid inonde le bitume

l'hiver quand le ciel est unique un volcan de joie pure

ce froid donne une force inestimable annonce le printemps

je ne pense pas au printemps quand le froid emmitouflé d'un sourire

brouille la piste des nuits trop longues, 

quand le soleil perce le réveil comme une aiguille coud notre chemin de table.

A noël nous serons réunis ou seul tout seul

et c'est pareil

en hiver il existe un soleil

rare fier quand il brave les nuits longues les pluies qui glacent

quand il nous dit "je suis là" sans chaleur je donne ma lumière

A noël nous serons à minuit sans penser que le soleil nous a offert sa lumière

Je devrais au pied du sapin faire une petite crèche avec dans le berceau un petit soleil

autour souffleraient la lune et les nuages et surtout beaucoup d'étoiles

beaucoup d'étoiles la lune des nuages 

souffleraient chaud sur le berceau

le soleil alors pourrait grandir enfler me donner la joie.

26 nov. 2025

Tenter c'est espérer

 j'ai  rêvé j'ai compris une soeur n'est qu'une soeur

les frères vivent leur vie d'homme oublient qu'une soeur parfois pense tout bas

ou plutôt rêve songe qu'il méritait mieux que le verre qui ne trinque plus

elle pense la soeur qu'un frère qui ne mérite qu'un accord qui trinque car deux verres se frôlent

mais sans regard trinquer ne vaut rien 

et un n'a pas voulu

j'ai eu mal et n'ai pas fait le bruit

ça ne sert à  rien de faire des histoires

moi je suis celle qui n'en peut  plus de dire que tu rages dans la cuisine

en effet je n'y peux rien

en effet je ne saurai pas ni dire à mon neveu adoré ton fils

crier que je ne suis pas d'accord pas contente pas 

et toi dans la cuisine 

toi dans ta cuisine refaite comme personne ne refait la cuisine

toi tu as crié (en sourdine) et désolée j'ai entendu les mots en sourdine

24 nov. 2025

A 6H06

 je le suis devenue c'est l'époque

on n'est pas sur le champ disponible

on n'a pas

Or il suffisait de dire c'est ma faute je n'ai pas prévenu

je pensais que les mots envisagés vécus ensemble 

permettraient de poursuivre

je ne suis pas dans l'air du temps

j'avais déjà beaucoup dit il fallait la musique

on m'a crue disparue

rien n'est grave aujourd'hui: une rencontre avortée

un plaisir sans poursuite

suis devenue fantôme exilée comment dit-on?

Rien n'est grave c'est fou comme rien n'est grave

fou de devoir justifier une absence soudaine juste pour une musique qui en effet ne valait pas tes mots

rien ne valait tes mots

j'avais besoin de musique

on achève. Et c'est bloqué, je me souviendrai  un temps

et puis 

comme tout disparaît tout disparaîtra.

Je suis un peu fragile. Sur le moment du blocage.

Mais nous sommes devenus ainsi qu'un message trop tard

est un message mort.

Ceci n'a aucune importance. 

Il faut tourner les pages. Je tournerai la page

un jour ou l'autre

la musique est un langage qui ne s'évanouit pas, à 6 heures du matin. 

6H06 exactement.

23 nov. 2025

Crève le chagrin

 Un autel et le feu on distingue un cadavre non une carcasse un bouc c'est évident

le bouc s'enflamme et les hommes sont sauvés

un bouc bout, crame son existence

crame le passé, nos fautes et les pestes

dégage l'odeur rauque où nous avons failli

Il brûle il crève et les dieux revendiquent le droit à la fumée

de leurs sacrifiées

Iphigénie

une car les sacrifiés sont souvent féminines

les sacrifiées ne sont que féminines

on ne brûle que celles qui ne revendiquent rien

n'y peuvent rien= aux guerres, aux repentis, aux folies

l'hybris n'est qu'une affaire d'hommes

les guerriers qui veulent un territoire 

encore et toujours plus grand et large

plus 

et davantage

En ce moment les hommes réparent les fuites et les interphones

les fuites dans le salon

les canapés trempés

les Hommes préfèrent leurs soucis

à l'amour qu'on leur porte

et je ne porte plus

j'ai assez fait la 

la loutre l'autruche la gazelle

j'ai assez mis des poireaux des carottes dans le pot au feu

j'ai assez mis de moi quand je faisais l'amour

je te faisais l'amour

22 nov. 2025

Il paraît que la vie éternelle

 est donnée à ceux-là

je me suis posé la question pourquoi rester souffrir encore ici

si là-bas est salutaire et nous donne pardon 

nous donne ce qui apaise et borde les chagrins

pourquoi je n'ai pas compris

réellement pas compris

pourquoi la souffrance abrégée puisqu'elle nous fait souffrir

pourquoi pourquoi se foutre la tête en l'air quand le coeur, le corps en souffrance n'en peut plus de subir de souffrir la souffrance

puisque la vie éternelle nous est donnée

pourquoi 

pourquoi 

un petit écart dans sa façon d'être corporellement au monde

un abus, un coup dans la poitrine, un aveu d'impuissance

seraient une folie, 

une faute, un trou dans le panier?

Pourquoi?

Pourquoi?

Si ce qui va devenir épargne la douleur

la mort au demeurant

Pourquoi dès lors la souffrance le chagrin l'amertume

et pire encore l'aigreur

Vivre. Je vis. Je vivrai. C'est la force. C'est la force qui permet notre joie.

A me damner, je préfère vivre ce que je vis. Car sans combat la vie n'est plus la vie. Et la mort même éternelle, n'y pourra rien.

je vivrai sans mourir pour devenir meilleure qu'un ciel sans nuages.


je pleure hey ai je le droit de pleurer

 violente je pleure et ce n'est pas remarquable

pas pour qu'on me console

les consolations sont vaines sans passion

je pleure et j'ai raison 

je pleure et j'ai la rage

rien n'est vaincu abandonné sinistré

tout est courage oubli façon d'être au monde

sans surtout ah oui surtout mais surtout

sans revendiquer ce qu'on pense être au plus profond

profondément rien 

les apparences le superficiel c'est ce que la vie exige.

Montre. Je montre. Un dos droit. La lumière dans les yeux. 

Le sourire permanent.

La Joie, celle qui nous sauve.

Je fais: je montre; Je redresse le dos, je mets de la lumière

les yeux donnent la joie. Or quoi un peu de haine

mais la Joie pour devenir vainqueur. Donc je redresse ma colonne et mets des flammes 

dans le regard. Je porte. Je vais je souris je dérape je reporte et souris et redeviens

celle qu'il me faut devenir et être .