Là, au point précis, se situe la faille. Le drame, en l'occurrence.
Une voie lumineuse après tant d'effroi, de pleurs, et ce qui noue l'intrigue;
Le bleu au-dessus des nuages, les étoiles dans la nuit, le soleil du matin.
On panse, on veut des hirondelles, on demande à la folie d'être douce, une gorgée de bière, le printemps retrouvé.
On exige au froid de ne pas être glacial. A l'ivresse d'égayer sans décadence, au curé un gentil sermon sur l'amour.
On demande à la pluie de nourrir les strates sans inonder le reste.
La vie comme un chemin tout lisse un peu de pente un peu de ronces.
Des ovales. Car rien n'est donné.
Au summum trouver sa vérité.
Ainsi l'histoire fait du bien. un peu de talc sur nos fesses. Sourire sans moquerie.
Mettre le monde au diapason.
Voilà. Je mettrais donc des fleurs là où il en faut. Un gâteau qui sent bon dans la cuisine et autour d'une table des "tout est bien dans le meilleur des mondes". Car il n'y a pas de hasard et regarde les signes de l'univers.
Je dis: Cronos a bouffé son fils. Oreste sa mère. Médée a poignardé son frère et ses enfants. Et Caïen et Job et on arrose les plantes et on regarde le jardin dans la rosée;
Je te parle. Je t'adresse un cri depuis les entrailles et l'enfer. Tu restes à ramasser ton temps en loisirs sans crevasses, ni gerçures.
Tu veux trouver des évidences là où il n'y a que des écorces et des flammes. Tu abolis la vie en noyant les indices de la cruauté.
Car la Joie, celle qui peut envoler les certitudes, celle qui jaillit du coeur et des entrailles, est cruelle;
Il n'est pas possible de ne rêver qu'à des romances en pastel et pointillés.
Rien n'est plus malade que ces baumes insipides. Regarde autour de toi. Regarde vraiment! Rien n'accouche sans douleur, sans privation, sans déchirure.
Rien.
Et tout est LÀ.