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19 oct. 2025

FEEL GOOD

 Là, au point précis, se situe la faille. Le drame, en l'occurrence.

Une voie lumineuse après tant d'effroi, de pleurs, et ce qui noue l'intrigue;

Le bleu au-dessus des nuages, les étoiles dans la nuit, le soleil du matin.

On panse, on veut des hirondelles, on demande à la folie d'être douce, une gorgée de bière, le printemps retrouvé.

On exige au froid de ne pas être glacial. A l'ivresse d'égayer sans décadence, au curé un gentil sermon sur l'amour.

On demande à la pluie de nourrir les strates sans inonder le reste.

La vie comme un chemin tout lisse un peu de pente un peu de ronces.

Des ovales. Car rien n'est donné. 

Au summum trouver sa vérité. 

Ainsi l'histoire fait du bien. un peu de talc sur nos fesses. Sourire sans moquerie.

Mettre le monde au diapason. 


Voilà. Je mettrais donc des fleurs là où il en faut. Un gâteau qui sent bon dans la cuisine et autour d'une table des "tout est bien dans le meilleur des mondes". Car il n'y a pas de hasard et regarde les signes de l'univers. 

Je dis: Cronos a bouffé son fils. Oreste sa mère. Médée a poignardé son frère et ses enfants. Et Caïen et Job et on arrose les plantes et on regarde le jardin dans la rosée;

Je te parle. Je t'adresse un cri depuis les entrailles et l'enfer. Tu restes à ramasser ton temps en loisirs sans crevasses, ni gerçures.

Tu veux trouver des évidences là où il n'y a que des écorces et des flammes. Tu abolis la vie en noyant les indices de la cruauté.

Car la Joie, celle qui peut envoler les certitudes, celle qui jaillit du coeur et des entrailles, est cruelle;

Il n'est pas possible de ne rêver qu'à des romances en pastel et pointillés.

Rien n'est plus malade que ces baumes insipides. Regarde autour de toi. Regarde vraiment! Rien n'accouche sans douleur, sans privation, sans déchirure.

Rien.

 Et tout est LÀ.




18 oct. 2025

DICTON DU JOUR

 A Y REGARDER DE PLUS PRÈS, VAUT MIEUX ÊTRE ASTYGMATE.

CABINET DE PSY/

 La psy: 

- l'infantile c'est le jeu permanent sans véritable règle.

L'enfant jette son jouet . La psy le ramasse

 - Ce n'est donc pas le jeu.

L'enfant jette son jouet . La psy le ramasse.

- Le monde n'est pas un jouet soumis à votre volonté de toute-puissance.

L'enfant jette son jouet . La psy le ramasse. 

- Il faut vous arracher de votre narcissisme initial et construire du bien commun.

L'enfant jette son jouet à la tête de la psy.

L'enfant:

-Va te faire foutre.


17 oct. 2025

Ecrire sans musique et horizon

 il va falloir nous confronter aux murs

les abattre pour qu'ils n'envahissent aucune pharase

On écrit la naissance, pas l'espoir, pas ce qu'on voudrait avoir ou vivre

L'écriture est un masse obscure en y plongeant on devine alors le courage qu'il faudra pour remonter plus haut que l'on gut

L'écriture est une rage sans fin sans aide:il faudra qu'on embourbe le corps dans le pire de nous

et l'éclair pourrait surgir ou peut-être que non.

Les nuages ont la grâce d'avoir pour eux le bleu du ciel au-dessus d'eux

Nous sommes dans les tombeaux et le ciel ne sait pas qu'au-dessous de la boue

peut-être qu'un souffle saura nous dire

qu'on aura eu raison de creuser

la terre plutôt que penser au ciel , au bleu, aux firmaments

peut-être et cela n'est pas acquis

c'est ainsi que la passion naîtra en ne sachant rien d'autre

que vivre profondément sans espoir ni découragement

nous aurons le courage d'être sans musique ni air

je suis sûre qun nous respirerons en creusant le plus dur

je suis certaine que la vie ne vaut qu'en regardant le feu la terre l'eau

visibles invincibles

je ne doute plus que le courage est d'aimer plus immensément que la haine

je n'en sais rien, je suis de ceux qui ne voient pas le rêve mais la terre à foison

l'hulus en horizon

je me souviendrai de la force qu'il faudra

les pauvres ont tout à faire ici : creuser pour alors un peu naître

la naissance est un miracle quand aucune fée ne se penche sur le berceau

la naissance je suis née quand j'ai vu le puits qu'il me faudrait creuser 

pour savourer une eau que les nuages ignorent<; 

Et j'aime les nuages les merveilleux nuages

12 oct. 2025

Douce est la nuit

 elle m'a rendue une liberté celle de vivre en-dehors des temps;

Je ne dormirai pas. Car la nuit est meilleure. Dans l'édredon

j'enveloppe les cauchemars les étrangle

Dans un lit si grand qu'il devient menaçant, je reste courageuse

je comble mon coeur avec des plumes d'oie autour d'un cou fragile

j'enveloppe les échecs, je les enverrai demain par la poste

le timbre coûtera cher

parce que les songes lourds consistent en une matière lourde

je ne serai jamais lourde jamais, maladroite oui 

 la maladresse est un frisson qui ébranle chaque émotion,

pour ceux qui peuvent entendre, soupçonner, comprendre la peau frissonnante

la maladresse comme une aurore détermine une rencontre

Je reste donc avec toi sans devenir meilleure, je reste et continue pour connnaître

si le corps existe ou l'esprit ou le coeur ou la folie de nous

j'ai cru une journée que je serais meilleure à tes côtés

tu as décidé qu'un dimanche suffisait et meilleure avec toi

non je ne le serai pas; 

mais s'évaporent les restes

que j'ai voulu meilleurs, les restes qui pourtant ont nourri mon histoire.

alors quoi je devrais être redevable de ce que j'envoie ou de ce qu'on a reçu,

alors quoi je reste là. Ni fragile encore moins débile.

J'ai compris en partant

qu'un geste suffisait pour que nous advenions.

Ce geste, et ta question, cette question "tu es sûre?"

J'étais sûre; Certaine qu'il fallait oublier. Je vais encore 

encore une fois encore oublier

un dimanche en octobre

Puis rien que la chanson

d'un coeur bloqué sur une fonction une position 

Cherche celle qui aura une fonction une position

et tout se résoudra.

A un certain degré on ne veut plus vraiment vibrer, davantage être vulnérable

L'amour est vulnérable. Ton réveil a sonné.

L'alarme étant sonnée, je t'ai souri, et j'ai pris un chemin

qui m'éloignait de toi. Qui n'était plus le tien.

J'étais venue. Parvenue. Et

tes baisers n'étaient plus qu'un silence.

J'aurais dû fuir. Ton corps demandait des caresses.

Ton silence m'a convaincue que ton corps s'assoiffait de caresses

Je t'ai caressé en silence, ta bouche disait un merci inaudible.

Ta raison a vrillé. Tu ne sauras jamais. Je ne suis pas la fée. 

Car il faudrait un prince. Tu n'étais pas un prince.

Je suis partie. "Tu es sûre?" Non; il eût fallu que tu le sois.





9 oct. 2025

faudrait-il tout pardonner?

 Tu souffres de t'être construit dans la souffrance

et tu ne l'admets pas alors tout devient peur

tu as si peur que tu t'es formé une armure qui n'a plus d'ouverture

pas une carapace qui ne fait que protéger

ou matelasser un chagrin une histoire un destin

L'armure ne te protège pas elle permet de t'attaquer aux autres

A l'autre, à toi-même en l'occurrence

tu ne connais qu'une angoisse celle de cette armure à ne surtout pas fendre

4 oct. 2025

NIQUÉE

 Pas "je" mais "toi"

sans honte et  assez misérable s'est servi, a volé

oui s'est servi m'a volée je repense à Monsieur Madeleine

à Valjean aux chandeliers d'argent

au pardon de ce Père

à l'aigreur de Javert

je repense et me dis: il ne faut rien donner

à celui qui ne connaît ni pardon ni excuse

et qui n'a comme orgueil

qu'une paternité, qu'un métier 

favorables

à celui à qui manque

sa profession de foi.

C'est simple comme un bonjour dans le couloir, un salut dans la chambre

un sexe inassouvi mais qui voudrait le mieux

tu ne pourras pas mieux car il te faudrait donner

le meilleur de toi. 


3 oct. 2025

Toi

 C'est bizarre toi ou c'est moi qui le suis

certainement un instant n'est pas l'éternité

un dimanche j'ai cru et je me suis offerte

puisque je m'offre pour l'éternité

Le lendemain rien de toi

c'était fini et je continue

à y croire sauf qu'il ne suffit pas de croire

je suis un peu déçue,

je suis un peu fragile quand je croyais qu'il nous était possible

quand rien n'est possible si tu n'aimes rien

sauf ton corps dans le noir

je suis noire aussi 

j'aimerais te voir tel qu'en toi-même 

puisque l'éternité nous change

mais tu ne connais ni Mallarmé ni les tombeaux

Il me faut donc regarder le nombril 

et le tien que tu cachais a absorbé mon coeur

je regarde les miens: si tu avais su regarder

on ne sait plus regarder;

2 oct. 2025

Ici

 Il a fallu regarder le vide au creux pour projeter un ailleurs

amoureux ou autre

l'amour est toujours un nom qu'on invoque

sauf que l'amour ne se donne pas il se reçoit

quoiqu'on dise quoiqu'on veuille

Aimer ne demande pas de réciproque

car la réciproque n'est jamais valable

On aime et l'autre fuit

il faut fuir pour être aimé

je souris car j'ai tant aimé mais il fallait comprendre qu'on ne désire pas qui on aime

on veut aimer

voudrait

oui on a tous nos limites

la mienne est une frontière.

Je désire alors l'amour s'y fond

Seuls des prescripteurs à la raison préviennent qu'aimer n'est pas un désir

je n'aurais donc rien compris. 

Que baiser n'est pas un signe d'amour et je baise comme je fais l'amour.

30 sept. 2025

Crier

 Ne pas penser que crier est une affaire qui ne nous appartient pas

Un cri n’est pas une défaite

 reconnaître qu’on sait que le beau et le meilleur

que la joie que les pleurs et le chagrin

méritent 

l’expression 

dont le cri est un remède

et si on préfère voir que le soleil est au dessus des nuages

c’est ignorer les nuages

les nuages sont sensibles, on les disperse, on les écarte ou quand ils pourront pleurer

nous pourrions pleurer ensemble

Ne sois pas plus fort que le ciel, dieu et les apôtres

Ne sois pas plus prétentieux que ce coquelicot qui mourra trop vite


je crie oui comme on sort la tête d’un utérus et qu’on voit la lumière

je crie pour savoir si la vie résonne si on danse si on bâillonne si on devrait refaire le chemin en arrière 

se refugier dans un ventre d’amour

j’ai crié par amour j’ai crié de joie, la vie c’est du feu

alors j’enflamme ce qui me reste

ces jours, nos instants, et la vie.