Tu verras du ciel en vrai
des montagnes et puis des fleurs
arrosées par les nuages
tu croiseras des poules sans dent, des gratte-ciels qui ne seront jamais bombardés
tu verras des gens souriants et même des jeunes aimables qui aiment leur grand-mère
Etreins un peu la télé:
Tous les chiens ne sont pas des pitt-bulls ni les flics des chiens
tous les commerçants ne sont pas des voleurs et certaines roues peuvent tourner au-delà des fortunes.
Sors de ton écran écrase le plasma étreins ta télé de tes bras meurtriers
pour te rendre amoureux
de la vie rallumée
sans histoires impossibles
Savoure le printemps humble qui n'a pas de diadème
ni concert glorieux
Le vent te dit "adieu" le feu des fantaisies
ne vaut pas la caresse
du vent vrai dans tes yeux
Regarde je te regarde
Vert le monde attend que tu l'embrasses
aveugle!
(je suis là près de toi)
Les couleurs en haute définition ne valent pas le gris
de la monotonie,
tu me regardes tendre ne comprends plus les mots
se décomposent
devant les soirs sans surprise
Le paysage souffre
dans ta chambre endeuillée
par trop de solitude.
Etreins la télé, tu la verras s'éteindre
doucement sangloter
devant le tronc de l'épitaphe bleue.
(Nous sommes deux cependant.)
Elle s'en ira sans fleur ni couronne
étranglée par la peur
et sans vocabulaire
Tu remerciera le ciel d'être si simple
Tu remercieras le vent d'être souvent si doux
ne penseras plus à mordre le canapé d'horreur
dehors le monde sèche
n'est pas multicolore
n'a d' autre dimension
que celle qu'on veut bien lui donner.
J'ai étreint la télé ce soir
dans la gouttière enfin
nous nous sommes aimés.
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