J'attendais son regard qui n'est jamais venu
Je voulais sa caresse et je creusais l'orage
Une chute terrible au fond de ma poitrine
hémorragie d'amour
or je n'étais que ça
car je dégringolais
comme de mille étages
Une chute interminable
L'amour allait s'éclater au sol de mon corps
mais je ne mourrais pas
puisque je devais souffrir
et donc mieux exister
Alors ça tombait
encore si longuement
que la pluie de ma peur
et mes yeux bien ouverts
ne pourraient plus pleurer
tant ils avaient déjà plu
des torrents insatiables
Et le vertige ne suffirait plus
je connaissais l'angoisse
elle serait un monstre plus monstrueux que moi
J'ai jadis reconnu Vénus et ses feux redoutables
Eros est assassin quand je me perds en lui.
Bien sûr et je sais bien
que les mots de la peine
ne disent pas grand chose
quand on ne la vit pas
et qui vit tant les choses qu'ils ne disent plus rien
et que leurs noms se perdent
en des sons misérables?
Ce sentiment morbide
de vivre ce qui ne peut pas
vivre cet invivable
Qui se relève après un coup débile et qui pourtant me tue?
Entre le tout où je souffre
et le rien où je souffre
où se se trouve ma joie?
A travers mes larmes asséchées d'être trop dérisoires
pour ceux qui ne savent ni pleurer ni sentir
je reprends mon courage mes armes et mon cerveau.
Pars!
Mais je ne sais pas le dire
et c'est moi qui dégage.
Après tout je suis aussi ce monstre
dans ma force d'aimer
Alors j'attire les monstres qui ne peuvent aimer.
Et c' est de bonne guerre.
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