Ce jour là j'ai décidé de vivre une bonne fois pour toutes
et la mort reprend ses droits sans qu'on s'y oppose
à l'inverse des choix qu'on faits pendant la vie
car la vie est action
Si les angoisses ne venaient pas nous susurrer que tout est fragile que tout va basculer
le destin serait moins puissant à se réaliser
Alors en théorie on relève les yeux, on assure son regard, on le plante dans l'horizon sacré
du feu de l'existence
On se doit de s'élancer avec l'humilité de celui qui va perdre
Alors oui peut-être que ce courage au-dessus de nos forces définira la trace
qu'un jour nous laisserons
Surmonte la terreur que nous pouvons mourir sur le champ à toute heure
Nous évanouir de peur et tomber dans la nuit.
Instant dilapidé au moment de la chute
qu'on tous nous subirons.
J'ai regardé la mer et j'ai vu qu'elle donnait
à voir l'irrémédiable
l'infini du ressac
persévérant la nuit
se retire et pourtant
à nouveau recommence
et l'écume tranquille s'efface et puis revient
avec elle je monte et puis je redescends
Devant elle, la mer, se perd l'identité
l'humaine condition
je pense à la folie de ne pas y plonger pour ne pas revenir
La lumière a parlé
je m'enfonce dans ses bras
et j'épouse l'enfance de ces flots inouïs
Sa caresse repose
je trouve inoubliable l'instant de ce sommeil
venu des profondeurs.
Songe alors aux tempêtes des mers traversées
Comme j'ai eu la nausée
d'avoir cru y sombrer
et son éclaboussure m'a fait douter encore
Ô retiens-moi de mourir la vie
qui nous échappe
sans qu'on n'y puisse rien.
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