Eux dorment.
Eux se réveillent.
Prennent un petit déjeuner: un café avec deux tartines beurre-confiture.
Se posent.
Eux vont faire leur toilette.
Elle fait une lessive de Blanc.
Eux vont faire un tour au marché. Eux achètent des légumes. Eux ont envie devant les étals.
Eux reviennent et rangent les courses.
Elle étend le linge. Lui désherbe ses plates-bandes
Eux préparent les légumes. Eux grillent le steak de cheval.
Eux prennent un Nespresso.
Eux vont voir si le facteur est passé. Eux râlent après leur fournisseur d'accès. Eux s'étonnent que Denise et Paul soient partis en Auvergne. Lui déclare: ce soir il y un bon film sur Arte. Elle comprend qu'il ne faudra pas dîner trop tard. Elle feuillette les prospectus. Elle se dit qu'elle ira à Auchan car il y a une grande braderie. Lui dit que la vie est de plus en plus difficile, et que c'est dramatique cette crise financière. Elle lave et lui essuie. Elle trouve qu'il devrait changer de chemise. Lui se met en colère en disant qu'il ne lui dit pas qu'elle devrait aller chez le coiffeur.
MOI:
Sans structure.
La nuit m'agite. La famille me retourne. Une fausse faim vide le frigo. Je cherche vainement la voiture. Je veux retourner dans la chambre. Je sue comme une bique. j'ai encore abusé sur les pilules. Promets-moi de ne pas recommencer. Me le promets. ça m'empêche de mourir sur le champ.
Réveil.
Passe des heures épuisantes. A quoi bon tout ceci. Les gens n'ont pas l'air plus heureux que moi. Même avec des enfants ou une bague à la main gauche.
cette tendance à trouver joli ce qui est affreux, c'est une malédiction.
Cette fameuse tendance à vouloir trouver son moi profond en faisant des séances de Taichi à 10heures du matin avec une bande de cons.
Le pire c'est de penser vertical: comme si la vie l'était.
Tout est horizontal. La pensée est infinie et plate.
Remettons les choses à leur place, je pense.
Enfin il est l'heure de se mettre au lit. Il faut que la fatigue me prenne plutôt que l'angoisse. J'ai une pilule efficace pour ce genre de souci.
C'est aussi je crois l'heure de me nourrir. J'ingère des aliments jusqu'à l'estimation grosso-modo que le corps a bien obtenu son dû calorique quotidien. Il vomira ce qui aura dépassé. L'angoisse, mon vide reprend le dessus. L'alcool est surprenante pour son efficacité. Une petite bière ne changera pas la donne de ma prochaine cirrhose.
Quelque chose m'endort. Je rangerai demain. Je m'épuise c'est certain. j'ai envie de sombrer.
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