2 sept. 2009
Narcisse.
A la renverse je te dis! A la renverse et j'ai mordu la mousse! "Cambrée"les hommes aiment ce mot qui les excite, "cambre-toi et tes reins" ils raffolent en pensant que le creux leur est tout destiné, quand je vois la rumeur et le feuillage, bien entendu qu'il ne faut pas les décevoir, les satisfaire est un devoir; tu me dis "mais comment? à ton âge, n'entends-tu pas le feu de la fidélité, et le sens du partage ne t'effleure t'il jamais? Comment (me dis-tu toujours en donnant le sein blanc) l'épaule forte et solide n'est-elle pas la clef de toute une existence?" et je pense cela au plus fort de la sagesse et je te remercie d'être mère et sensée quand je ne suis que fille et sans nulle promesse! oh! oh! Que le malheur est bon puisque certains pensent mieux que moi-même! Oh que je ne suis que d'éclats et que les autres me damnent je le mérite bien! Je montre mes seins à qui les trouve délicieux et rares! je donnerais mon cul à celui qui le penserait aimable! mais tout cela ne construit pas la ville et ne donne pas science à l'enfant! tout cela n'est guère financièrement pratique , il vaudrait mieux compter les dollars et faire des crédits à la consommation! oh mais (le dis-tu et toujours ton sein blanc gonflé et débordant) que vas-tu devenir, sans métier ni mari? Que vas-tu faire de tes nuits vieilles, affligées par l'ennui de n'être qu'un passage?" je regarde mon ventre devenu égoïste et sans autre vécu que celui, dérisoire, de penser digérable. Devenir n'est pas un problème. Personne ne sera là.
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1 commentaire:
Joli texte, très poétique et imagé.
Une écrivain Muriel Cerf écrit un peu pareil.
Je reviendrai.
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