Il a fallu se raccommoder et cela ne fut pas facile
Il a fallu avaler certains mots
Mettre de l'eau dans son vin
faire de sa bière un panaché
cuire à l'eau ses prétentions
choisir le nan nature plutôt que celui au fromage
enfiler son petit bateau et non plus Chantal Thomas
Faire crever sa jalousie à coups de Roundup et auto-mises en quarantaine
Il a fallu mourir toutes les nuits de ne pouvoir crier à l'autre qu'il nous manque
Il a fallu enfiler le sourire de composition décomposé à l'intérieur;
Il a fallu mettre des jupes de barbies et dire qu'on a un Ken
Il a fallu se bourrer l'existence avec des tas d'amis alors qu'il n'y a personne
il a fallu se dire être bien dans le monde et des tas de violettes, quand mendier sous un pont ne fait même plus honte
Il a fallu manger gras pour être consistante quand autour le régime est signe de courage. Il a fallu ne pas jaunir quand tout le monde enrage quand l'écran dit la guerre. Il a fallu ne pas se dire "il pleut trop dans ma tête, la fenêtre est ouverte"
Il a fallu décentrer ses organes
mettre son coeur à droite
plonger sans se faire mal marcher sur des talons.
Crise n'est plus la question! Pardonner pardonner si l'autre tend l'hostie.
Mozart n'a pas composé en arrière et a toujours dénudé sa poitrine
Le déluge aussi. Grotesque la haine qui recule.
Mauvaise est la fille qui se repent et n'ose plus un mot.
Mauvaise est la femme qui ne donne rien sans compter comme une hyène.
Il nous faut bénir le chien qui lèche les pieds de son aveugle
Honorer son talent que nous n'aurons jamais, puisque nous sommes des banquiers pâles qui chions écolo.
Il nous faut décomposer l'orage, puisque nous sommes lâches et avons tous les droits.
y mettre le tonnerre gai de sa peine!
Crise et décomposition, voilà le peuple qui aboie et court vers là où le feu brûle! Enfin enfin! Un peu juste un peu ne pas courber l'échine quand tout nous est servi! enfin! aboyons mes frères comme des chiens courageux! Enfin scions les costards et déboîtons nos pensées!
J'ai dépareillé ma paire de chaussures l'autre jour sur les Champs! Ce fut Révolution! On me mit des menottes, on me mit nue en cellule pour vérifier mes papiers, on appela un psychiatre spécialisé en trouble du comportement pédieux, il me posa des questions pour savoir si ma mère me battait et si mon père m'avait caressé les seins. Il s'en alla et me dit de prendre un cachet violet maintenant et un vert en soirée, et un jaune si je ne trouvais pas le sommeil. Puis on me remit dans une chambre où il y avait des bancs. Un flic me demanda si j'avais pris du chit. J'ai chanté "Ladurée!" le flic me dit "violette" je lui souris "chocolat et café" il me dit "vous pouvez sortir mais qu'on ne vous y reprenne plus"
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