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19 oct. 2024

On a passé l'âge

 des promesses, de l'idéal, des fantasmes, des séductions débiles

on a passé l'âge 

des élégances des ouvertures de portes des mises à genoux

je n'ai rien eu de ça je n'en veux plus désormais

tiens toi mieux, redresse toi et ce sera beaucoup

fais attention à moi respecte l'intérieur 

basta.

Le reste, je vais le défoncer, je n'ai qu'une arme mon coeur

je réagis sans compromettre 

l'âme l'esprit le corps

je ferai l'amour quand il sera bon d'aimer

quelqu'un et quelque chose et n'importe les temps

n'attendrai  ton regard ni ton assentiment

je suis là je devine 

combien ça désempare un être si animal qu'il agit sans penser

aux conséquences

je suis sans conséquence et ça te fait bondir

toi qui calcules tout

je n'ai ni théorème sur l'existence

ni besoin d'une inspection psychique

je suis dans les mots le reste n'existe pas

le Ciel m'apprend à vivre les nuages sont bleus

 les nuages eux aussi lils ont le vague à l'âme

et la mienne est sensible 

mon âme tu l'as eue dans ta main. Mon âme et c'est déjà trop tard

elle n'est plus celle qu'elle fut quand elle fut dans ta main.

Redevenue sauvage. S''est enfuie. On n'y peut rien. Elle est libre comme l' air

et le vent dans les blés

l'air  court et on oublie ce qu'il tentait d'écrire

ils  n'ont pas de raison

les nuages le vent et mon âme

et  le vent dans le champ 

s'évade et je devine:

les blés sont encore verts.

16 oct. 2024

L'Amour, la violence

 Tout est là.

Je reste coite. Une évidence.

Le reste comme le néant.

L'amour, la violence. J'ai dit. J'ai dit que l'univers entier tenait en ces syllabes. Qu'on ne prononce pas.

Je t'aime violemment. J'aime et c'est violent. Bourrasque avale tout. Il crisse dans la peau, le coeur, 

les organes trahissent la terreur de ce mot. Amour, on ne dit pas. C'est fini de le dire. Le dire c'est fini.

Prononcer ça éteint.

Mon intérieur brûle. Je ne dirai plus les canadairs viendraient fusiller mon état, et les flammes crèveraient.

Je ne veux pas que les flammes s'éteignent à cause de putain de canadairs. Je veux consumer, je veux passionnément.

L'amour, une gifle qui dégringole la tour

qu'on était jusqu'alors 

et qu'on avait construite à  force de nos bras.

L'amour ça dévaste l'orgueil, la foi,  l'horizon. L'horizon n'est pas là. Sinon on danserait, déjà dans les étoiles. Les étoiles nous mentent avec leur lumière.On danse, elles sont déjà mortes. on est sûr que le ciel s'éclaire. On se trompe toujours. On ne sait rien.

Je suis là. Et c'est dit. Le désir n'attend pas.


Un peu de toi dans le rêve

 et la vie tourbillonne

qui pour quoi j'abandonne je  laisse tout tomber

 je suis prise d'un vertige 

je tombe comme on n'en finira jamais 

un jour on y sera 

dedans la tombe

certains préfèrent la poussière

le feu  hop on la balaie on la jette et la mer fragile

reçoit tant de morts souvent encore en vie et plouf

noyés ils sombrent à cause de frontières qu'il ne faut pas franchir

et puis les autres, ceux qui peuvent prévoir qui peuvent vouloir

qui peuvent préférer

la tombe ou bien la mer.

Le lieu de son repos 

qui sait si on repose quand la mort nous appelle?

Qui sait?

15 oct. 2024

Violente

 La façon dont je regarde 

la manière de tes yeux dévisageant l'orage

le prénom une lame qui déchire et trace une plaie verte

coulante

il se peut que j'assassine

 la fleur bien avant qu'elle n'éclose

la peur de la voir se faner avant moi

qui voudrais mordre la poussière

déraciner le mal d'avoir fait le mal

qu'on m'a fait et qu'on a fait aux autres

ta guerre supplie un pardon 

 personne ne ressuscite

tu vois il est funeste

d' avoir donné l' espoir

je ne pardonne pas ce qui ne se fait pas

une fois passé l'âge de la raison 

tu t'es cru responsable sans raison

et moi sans le paraître j'ai 7 ans à jamais

cela ne se fait pas point

la fin justifie une insatiable haine

qui se répand sur nos années heureuses

une lave morbide qui défait tout ce qu'il y avait de beau 

dans ce qui s'était vécu

tout aurait pu grandir surtout notre défaite

tu as gâché de par une manière 

qu'on n'a pas quand on est

un tant soi peu 

un tant soit peu un homme.

Tes adjectifs désormais sont faciles , la folie est bienheureuse,

ma folie tu l'avais prise à pleine  bouche à un moment donnée elle

te faisait le bien car elle est véritable.

Force est de constater, tu n'es pas véritable.

Un leurre à peine une pensée 

bien à toi, rien nul de toi ne fleurit.

3 oct. 2024

Sas de recentralisation

 Intérieur débordé

Extérieur en divergence

perte de son repère, le premier, l'originel

expansion des limites je suis une explosion

crise d'une certaine période de l'existence

enfin une période parmi tant d'autres vitales

si on veut avancer mieux

Ils m'ont crue si folle, ils m'ont donné le vertige, pour laisser tomber

celle qui était. Je, irradiée, n'ai pas eu de colère

suis tombée comme une paupière morte

lasse, un peu déglinguée, je n'avais pas le flingue 

ce flingue qui aurait résolu ce qui doit se résoudre

on a creusé la tombe suis tombée à côté me suis vue en elle

mais non, il y avait ce soleil le ciel était si bleu

 bien qu'avec encore les merveilleux nuages

Je les ai regardés, ils passaient lentement, des visages et des formes apaisaient mon esprit

qui souriait, car on voit des visages et des formes si et seulement si

on est encore vivants. J'étais donc vivante

or on me croyait morte, évanouie dans l'espace. La personne dilatée 

il semblait que ce fût 

moi et en personne. 

Oui, je dis oui. Ils sont morts et sans moi je refais l'avenir au présent. Regarde! Regarde! Je marche dans la terre, je creuse un trou dépourvu de cadavre. Regarde! Mon âme revient au centre , le corps reprend l' esprit.